• Paris demande à Riyad de suspendre l'exécution d'un jeune Saoudien

    Paris demande à Riyad de suspendre

    l'exécution d'un jeune Saoudien

    Rémi Baldy | 23 Sept. 2015, 15h22 | MAJ : 23 Sept. 2015, 16h34   lien
    <figure>  Ali Mohammed al-Nimr <figcaption class="articleChapeau "> Ali Mohammed al-Nimr Free Sheikh Nimr Baqir Al-Nimr/Facebook</figcaption> </figure>

    La France a demandé ce mercredi à Riyad de « surseoir » à cette condamnation. Le Saoudien Ali Mohammed al-Nimr, 17 ans au moment des faits, est accusé d'appartenir à une organisation criminelle après avoir participé à des manifestations du Printemps arabe en 2012 au cours desquelles il aurait porté des armes et lancé des cocktails Molotov sur les forces de l’ordre.

     
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    Des faits qui lui valent d’être condamné à mort le 27 mai 2014. Son dernier appel rejeté la semaine dernière, il va donc être « décapité puis son corps attaché à une croix et laissé (jusqu’à) pourrissement » précise l’International Business Times. Son exécution pourrait avoir lieu dès jeudi selon le site Mic.

    Mardi, des experts de l’ONU ont appelé l’Arabie saoudite à renoncer à cette exécution pouvant avoir lieu «à tout moment» d'après eux. « En toute occasion, tout pays, quel qu'il soit, nous refusons la peine de mort », a renchéri le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll. Son père demande également la clémence auprès du roi ce mercredi.  Les experts de l'ONU ont indiqué avoir reçu des informations faisant état de deux autres personnes, également mineures lors des faits qui leur sont reprochés, ayant elles aussi participé aux manifestations de Qadif, et dont l'exécution était imminente.

    134 exécutions en Arabie Saoudite depuis janvier

    Selon la famille d'Ali-Mohammed al-Nimr, il paye pour son oncle, une figure de la contestation chiite du royaume également condamné à mort le 15 octobre 2014, rapporte Slate. L'ONG Reprieve, la branche britannique de l'ONU qui assure sa défense juridique, les aveux signés par l'accusé ont été obtenus par la torture.

    « Le tribunal l'a déclaré coupable sans ordonner aucune enquête sur ses allégations de torture », dénonçait Amnesty International l'année dernière. Autre critique, Reprieve assure qu'Ali Mohammed al-Nimr n'a pas pu recourir à un avocat dans des conditions normales avant et pendant son procès. Sur internet, une mobilisation a émergé via le hastag #FreeNimr et une page Facebook de soutien possède plus de 15 000 membres.

    L'affaire survient dans un climat tendu. Alors que 134 personnes ont déjà été exécutées en Arabie Saoudite depuis le début de l'année, soit 44 plus que l'an dernier,  la monarchie islamique a été nommée à la tête d'une des commissions consultatives du Conseil des droits humains de l'ONU rapporte Le Monde.


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