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Perpignan- Disparues: les téléphones et les ordinateurs de la famille passés au crible
Disparues de Perpignan : les téléphones et les ordinateurs de la famille passés au crible
Publié le 06.08.2013, 16h59 lien
L'enquête se poursuit au lendemain du suicide de Francisco Benitez, mari et père des deux disparues de Perpignan (Pyrénées-Orientales), qui n'ont plus donné signes de vie depuis le 14 juillet. L'homme a été retrouvé pendu lundi matin sur son lieu de travail, à la Légion étrangère de cette ville. Dans une lettre posthume retrouvée sur place, le père d'Allison, 19 ans, et époux de Marie-Josée, 53 ans, clame son innocence.
La police met en place un numéro vert
Alors qu'il était un «témoin capital» de l'enquête, la police se rabat à présent sur un examen approfondi des téléphones, ordinateurs et sur l'entourage des Bénitez, pour tenter de résoudre cette disparition. La police judiciaire a mis en place un numéro vert pour l'aider à élucider les disparitions. Les enquêteurs invitent toute personne susceptible de fournir des informations utiles à composer le 0800 35 83 35.
Le parquet avait annoncé vendredi l'ouverture d'une information judiciaire pour «recherche des causes de la disparition», afin de donner davantage de moyens aux recherches. Cette qualification pourrait être ensuite révisée en «séquestration», «enlèvement» ou «homicide» s'il le fallait, a indiqué mardi le procureur adjoint. Par ailleurs, une autre information judiciaire devrait être ouverte mardi après-midi sur les cause de la mort de Francisco Benitez, même si le suicide ne fait aucun doute.
«Difficile d'accuser un mort»
Le corps de Francisco Benitez, 50 ans, a été découvert lundi peu avant 7 heures par son adjudant dans les sanitaires de la caserne où il travaillait, a indiqué le procureur adjoint Luc-André Lenormand. Le visage dissimulé par un foulard noir, il a conservé son uniforme pour mettre fin à ses jours avec un système relativement sophistiqué de corde et de mousqueton.
Selon le procureur adjoint, de lourds soupçons pesaient sur Francisco Benitez, même si à présent il est «difficile d'accuser un mort». «S'il a un secret, il l'a emporté», a-t-il déclaré, mais avec lui «c'est un témoin capital qui disparaît». Francisco Benitez est en effet la dernière personne connue à avoir vu les deux femmes. Après sa mort, les déclarations qu'il a faites ne peuvent donc plus être confirmées ou infirmées.
VIDEO. Francisco Benitez, «un témoin capital», selon le procureur adjoint
http://www.bfmtv.com/video/bfmtv/societe/disparues-perpignan-fancisco-benitez-etait-un-temoin-capital-dossier-05-08-139282/
La police judiciaire aurait certainement eu beaucoup de questions à lui poser et d'investigations à mener sur ses appels téléphoniques ou son emploi du temps, indique une source proche de l'enquête. En ce sens, Luc-André Lenormand a annoncé mardi qu' «un travail très technique sur les téléphones, les ordinateurs, l'entourage» de la famille, ou encore sur le profil psychologique de Francisco Benitez avait commencé. Ils vont aussi s'intéresser aux conditions dans lesquelles a été tournée - seul ou pas - sa dernière vidéo, dans laquelle il clamait son innocence.
VIDEO. Le témoignage de Francisco Benitez
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Selon les déclarations faites par Francisco Benitez à la police, les deux femmes ont quitté le domicile familial le 14 juillet à pied avec leurs valises, sans explication. Ce jour-là, à 17 heures, la fille aînée de Marie-Josée Benitez, née d'une précédente union, recevait selon le parquet un texto provenant du téléphone de sa mère et lui apprenant qu'elles partaient pour Toulouse, où elles n'avaient apparemment pas d'attaches. Mais rien ne dit que c'est Marie-Josée Benitez qui l'a envoyé, a fait remarquer le procureur adjoint.
Depuis lors, les portables des disparues sont coupés. Aucun mouvement n'a été décelé sur leurs comptes bancaires. L'appel à témoins lancé par les policiers n'a rien donné. L'exploitation des caméras de vidéosurveillance, à la gare notamment, n'a rien donné. En l'état des investigations, «elles n'ont pris ni la voiture, ni le taxi, ni le train», a dit le procureur adjoint.
LeParisien.frlien
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