• Plans sociaux : Ayrault liste 36 entreprises en danger

    Plans sociaux : Ayrault liste 36 entreprises en danger

    Publié le 01.06.2012, 16h40 | Mise à jour : 17h06

    | AFP PHOTO / BERTRAND LANGLOIS

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    La menace de plans sociaux en rafale est son dossier le plus brûlant. Vendredi, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a indiqué que le avait listé les 36 entreprises les plus en danger. Une liste à mettre en relation avec celle qui lui a été remise par la , sur 46 entreprises en difficulté, soit près de 45.000 emplois menacés.
     
     Une cellule de quatre personnes est chargée de suivre chaque situation au sein du ministère du Redressement productif d', en liaison avec celui de l'Economie de Pierre Moscovici.

    «Dans chaque territoire, chaque préfet va désigner une personne, très compétente (...) qui sera chargée sur le terrain d'aider à trouver des solutions, en mettant autour de la table (l'ensemble des acteurs locaux)», a expliqué Jean-Marc Ayrault. Le ministère d'Arnaud Montebourg s'est refusé à communiquer la liste des 36 entreprises, arguant d'un «devoir de protection» envers ces structures qui seraient fragilisées si elles étaient nommées.

    Ce vendredi, les mauvaises nouvelles se sont succédé: l'usine Technicolor d'Angers (351 salariés) a été placée en redressement judiciaire,
    le groupe Doux, leader européen de la volaille (3.400 salariés), s'est déclaré en cessation de paiement, tandis que le groupe indien ArcelorMittal
    a prolongé pour six mois de l'arrêt des deux hauts fourneaux de Florange (Moselle).

    Pour 53% des Français, l'Etat peut agir

    Le cas de ces entreprises n'est que la partie émergée de l'iceberg. En 2011, il y a eu ainsi 50.354 défaillances d'entreprises (procédures de sauvegarde, redressement judiciaire ou liquidation judiciaire), et près de 550.000 créations, selon l'Insee. Au premier trimestre 2012, le cabinet Altares a fixé le nombre de ces défaillances à 16.206. Cela représente 65.200 emplois contre 56.200 sur le même trimestre 2011, soit une augmentation de 16%, précise le cabinet. Plus de neuf défaillances sur dix ont concerné des micro-entreprises (moins de 10 salariés).

    Les grandes entreprises ne sont pas en reste. De l'automobile aux télécoms en passant par les banques, les transports ou la distribution, bon nombre d'entre elles devraient être touchées par des réductions d'effectifs, pas nécessairement sous la forme d'un plan social avec licenciements économiques. Air France évoque un "sureffectif" qui devrait être résorbé par un plan de départs volontaires. PSA est déjà engagé pour sa part dans un plan de suppressions de 1.900 postes en 2012 et des inquiétudes pèsent sur plusieurs sites, en particulier celui d'Aulnay (3.100 salariés). Quant à Carrefour, premier employeur privé de France (115.000 salariés), certains syndicats redoutent au moins 3.000 suppressions de postes.

    Selon un récent sondage, une majorité de Français (53%) pense que l'Etat "peut limiter les plans sociaux" en France, mais un tiers (34%), beaucoup plus pessimiste, estime qu'il "ne peut pas faire grand chose". Le gouvernement n'a pas exclu l'idée de légiférer contre les "licenciements boursiers", lorsqu'une entreprise réduit ses effectifs alors qu'elle n'est pas en difficulté.

    LeParisien.fr


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