• Pour sauver Areva, l?Etat réorganise la filière nucléaire autour d?EDF

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    Pour sauver Areva, l’Etat réorganise

    la filière nucléaire autour d’EDF

    Veronique Le Billon / Chef de service adjointe | <time datetime="2015-06-03T17:57:35+02:00">Le 03/06 à 17:57, mis à jour à 19:55  lien </time>

    L’Elysée devrait annoncer une refonte des partenariats commerciaux entre les deux groupes AFP PHOTO BERTRAND GUAY - AFP

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    L’électricien deviendra l’actionnaire majoritaire de l’activité réacteurs d’Areva.

    Trois mois après l’annonce d’une perte de 4,8 milliards d’euros, Areva connaît désormais les contours de son sauvetage : le chef de l’Etat a décidé, mercredi au cours d’une réunion avec Manuel Valls et les ministres concernés, de céder la majorité de l’activité réacteurs de l’équipementier nucléaire à EDF. « Sous réserve de la conclusion d’un accord de partenariat stratégique global avec Areva, EDF a vocation à devenir actionnaire majoritaire de la filiale commune Areva NP, qui rassemble les activités industrielles de réacteurs, d’assemblage de combustible et de services à la base installée » , a indiqué l’Elysée mercredi dans un communiqué.

    « Renouvellement futur du parc nucléaire français »

    L’électricien public avait envoyé à Areva, le 22 mai, une offre « indicative » d’un peu plus de 2 milliards d’euros couvrant à la fois l’ingénierie des réacteurs d’Areva, mais aussi ses activités de maintenance et la fabrication des composants des réacteurs nucléaires. EDF avait indiqué vouloir y être majoritaire, tout en souhaitant y faire entrer des partenaires industriels ou financiers, français ou étrangers. L’Etat demande néanmoins qu’Areva y conserve une part substantielle : « Areva conservera une participation stratégique avec un pacte d’actionnaires », a indiqué l’Elysée dans un communiqué. Le chiffre de 25 % a été évoqué par plusieurs sources, sans toutefois être confirmé à ce stade. Au final, dans un dosage politique très subtil, l’Etat renforce le leadership de la filière à EDF tout en lui imposant de garder Areva dans le jeu. Le tout afin de ne pas pénaliser davantage l’image du groupe nucléaire. Le projet, qui doit être finalisé dans un délai d’un mois par les deux groupes, doit leur permettre de « mener les discussions en vue de réduire les risques des grands projets en cours portés par Areva NP », souligne l'Elysée, pointant ainsi l’achèvement plus que difficile des EPR d’Olkiluoto (Finlande) et de Flamanville (Manche).

    « Dès à présent, les activités de conception, gestion de projets et commercialisation des réacteurs neufs d’EDF et d’Areva seront rapprochées dans une société dédiée », indique aussi l’Elysée, l'objectif étant d’améliorer les coopérations entre les deux groupes à l'export et de préparer « le renouvellement futur du parc nucléaire français ». Si les deux groupes collaborent déjà via une filiale commune sur les grands projets à l’export, EDF avait lui proposé de reprendre directement les 1.200 ingénieurs en charge de la conception des nouveaux réacteurs, afin d’avoir la haute main sur le dossier. Pour l'exécutif, le schéma présenté « garantit la viabilité du groupe Areva refondé autour de contrats commerciaux équilibrés avec ses clients », alors que les deux groupes tardent pourtant toujours à finaliser un contrat majeur dans le retraitement des combustibles usés. Pour renflouer les fonds propres désormais négatifs d’Areva, l’Elysée a par ailleurs confirmé qu’il participera à une augmentation de capital du nouvel Areva : « l’Etat recapitalisera Areva, en investisseur avisé, à la hauteur nécessaire », a indiqué l’Elysée, sans toutefois en préciser le montant.

     
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