• Poutine prend ses distances avec le régime de Damas

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    Poutine prend ses distances avec le régime de Damas

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    Par Jean-Jacques Mevel Mis à jour <time class="updated" datetime="21-12-2012T23:03:00+02:00;">le 21/12/2012 à 23:03</time> | publié <time datetime="21-12-2012T18:40:00+02:00;" pubdate="">le 21/12/2012 à 18:40</time> 

    Vladimir Poutine, au 30e sommet russo-européen, le 21 décembre, à Bruxelles.
    Vladimir Poutine, au 30e sommet russo-européen, le 21 décembre, à Bruxelles. Crédits photo : JOHN THYS/AFP

    À Bruxelles pour le 30e sommet russo-européen, Vladimir Poutine a souhaité l'émergence d'un «système démocratique fondé sur les aspirations des Syriens».

    Correspondant à Bruxelles

    La Russie se désolidarise plus nettement du régime de Bachar el-Assad. Le président Poutine a souhaité vendredi l'émergence d'un «système démocratique fondé sur les aspirations des Syriens», ajoutant que ce changement irait «dans l'intérêt de la Russie». Les jours du régime syrien apparaissent ainsi comptés aux yeux du chef du Kremlin. Pour autant, il n'annonce aucun changement du jeu diplomatique russe, concrétisé depuis 2011 par trois veto opposés à des sanctions voulues par l'Occident au Conseil de sécurité de l'ONU.

    Vingt-quatre heures après avoir reconnu la nécessité d'un changement politique, Vladimir Poutine a continué d'infléchir sa position vendredi. «Je ne suis pas l'avocat du pouvoir syrien, insistait-il à l'issue d'un sommet russo-européen à Bruxelles. Il convient avant tout de se mettre d'accord sur l'avenir de la Syrie, sur l'intérêt de tous ses citoyens, de toutes ses minorités ethniques et confessionnelles. Toutes les parties doivent s'asseoir à la table de négociations.»

    Porosité des frontières

    Le Kremlin ne veut plus être présenté comme l'allié inconditionnel d'une dictature en pleine décomposition. Mais la Russie s'inquiète du désordre dans ce qu'elle conçoit comme son voisinage. «La Syrie n'est pas loin de nos frontières et on ne voudrait pas voir le chaos s'y installer, comme on peut l'observer dans certains pays de la région, dit le président russe. Le plus important, c'est le retour à l'ordre en Syrie.»

    Sommet de routine, le rendez-vous du patron du Kremlin avec les deux chefs de l'UE, Herman Van Rompuy et José Manuel Barroso, n'a permis aucune percée sur les sujets qui fâchent. Côté énergie, le désaccord reste complet, et Bruxelles continue de refuser la demande du géant russe Gazprom d'être exempté des règles européennes de concurrence sur ses gazoducs transfrontaliers.

    Même impasse sur le dossier des visas imposés par les pays de l'UE aux titulaires d'un passeport russe. Pour le président Poutine, il s'agit d'une «entrave» à l'essor des échanges. L'UE répond que le régime s'assouplit et que plus de 5 millions de Russes ont reçu un visa en 2011. Officieusement, Bruxelles lie le dossier à des progrès sur les libertés civiles en Russie, tandis que plusieurs capitales s'inquiètent d'un déferlement lié à la porosité des frontières russes avec l'Asie centrale.

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