• Près de 50 000 « collaborateurs occasionnels du service public » ne sont pas déclarés

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    Près de 50 000 « collaborateurs occasionnels

    du service public » ne sont pas déclarés

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2015-09-01T21:11:42+02:00" itemprop="datePublished">01.09.2015 à 21h11</time>

     

    Près de cinquante mille « collaborateurs occasionnels du service public » ne sont pas déclarés, selon un rapport des inspections générales des finances, des services judiciaires et des affaires sociales, cité par plusieurs médias et dont l’Agence France-Presse (AFP) a obtenu une copie. Parmi eux, quarante mille cinq cents officient au sein du ministère de la justice. La situation serait en cours de régularisation, affirme la chancellerie.

    Ces employés – interprètes, experts, médiateurs… –, qui sont souvent amenés à intervenir quotidiennement, sont considérés comme des prestataires, rémunérés à l’heure : « Le ministère de la justice n’applique aucun assujettissement aux cotisations sociales et assimile les indemnités de ses collaborateurs à des prestations sans pour autant mettre en place les conditions de leur assujettissement à la TVA », détaille le document, rendu à l’été 2014 et révélé par Le Canard enchaîné à paraître mercredi 2 septembre.

    Un coût élevé pour l’Etat

    Le rapport, qui souligne que cette pratique est très ancienne, estime qu’en cas de poursuites judiciaires collectives le coût pour les finances publiques serait « de l’ordre d’un demi-milliard d’euros ». Plusieurs plaintes individuelles ont déjà été déposées, notamment par des traducteurs-interprètes. « Ce sont des personnes qui travaillent exclusivement sur réquisition des autorités de police ou judiciaires. C’est cent pour cent de leur activité professionnelle », affirme Me  David Dokhan, leur avocat, au micro de France Inter, précisant que ses clients n’avaient « pas de bulletin de salaire » et « aucune protection sociale ».

    « La ministre [Christiane Taubira] a la volonté d’agir et de s’emparer du sujet », a assuré à l’AFP le porte-parole adjoint du ministère, précisant qu’« un plan d’action a été décidé », avec notamment le recrutement rapide de quarante-cinq interprètes. « Un décret est prévu pour début 2016 pour clarifier le statut [de tous les collaborateurs occasionnels] », et « il y aura un versement progressif des cotisations sociales », a-t-il ajouté.

    Cette régularisation aura un coût élevé pour l’Etat, mais aussi pour ces employés, dont les salaires étaient majorés d’environ trente pour cent en l’absence

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    de tout prélèvement, précise le rapport. Le document note par ailleurs un risque de « tarissement du recrutement de certaines personnes intervenant ponctuellement ».

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