• Présidentielle en France, crise aux Pays-Bas : les Bourses craquent

    Présidentielle en France, crise aux Pays-Bas : les Bourses craquent

    L'arrivée en tête du socialiste François Hollande au premier tour de la présidentielle française, bien que prévue par les marchés, a entamé le moral des Bourses européennes lundi. Tout comme la crise politique que traversent actuellement les Pays-Bas, dans un contexte morose.

    Publié le 23.04.2012, 08h53 | Mise à jour : 22h55

    Les Bourses européennes ont chuté lundi en raison des incertitudes politiques en France et aux Pays-Bas.

    Les Bourses européennes ont chuté lundi en raison des incertitudes politiques en France et aux Pays-Bas. | AFP/Marc Tirl

    Zoom 1/2
    Les Bourses européennes font grise mine au lendemain du premier tour de la présidentielle française, alors qu'une politique secoue les Pays-Bas. La dégringolade a été accentuée avec l'ouverture en baisse de .
     
     
     A la clôture de séance, la chute de 2,83% à 3098,37 points et termine au plus bas depuis le début de l'année. Francfort perd 3,36%, Londres 1,85%, Milan 3,83%, Madrid 2,76%. Le Dow Jones a cédé 0,78% et le Nasdaq 1,00% en fin de séance à New York où deuxième tour de la présidentielle est vu «comme un référendum sur l'austérité», a résumé une analyste. Par ailleurs, vers 20 heures euro valait 1,3133 dollar contre 1,3216 dollar vendredi vers 23 heures.

    Aux Pays-Bas, un des rares pays encore notés Triple A sur le Vieux Continent,
    le Premier ministre libéral Mark Rutte a présenté lundi après-midi la démission de son gouvernement «avec effet immédiat» à la reine Beatrix. Les indicateurs économiques en zone euro ont également été décevants, avec une forte contraction de l'activité du secteur privé en avril, au plus bas niveau en cinq mois, ce qui laisse penser que les pays de l'Union monétaire pourraient traverser une récession plus longue que prévue.

    Dette française : forte demande mais taux en légère hausse. Preuve que l'élection en France est un élément parmi d'autres, après s'être tendu dans la matinée, le taux à 10 ans de la France reculait à la mi-journée, signe que la dette française attirait les investisseurs. La France a d'ailleurs emprunté dans l'après-midi 7,358 milliards d'euros à court terme, comme prévu, à des taux en légère hausse mais en rencontrant comme d'habitude une forte demande. «Le marché a bien intégré la variable électorale et les investisseurs se rendent compte que malgré les incertitudes, la dette française reste un placement sûr», estime Cyril Beuzit, stratégiste obligataire à la BNP Paribas. L'obligation française a également profité de la crise politique aux Pays-Bas. 

    Dette allemande: les taux longs au plus bas depuis la création de l'euro. Les taux à 10 ans de l'obligation allemande (Bund), qui évoluent en sens inverse de la demande, sont tombés à 1,634% lundi en milieu d'après-midi, soit leur plus bas niveau depuis la création de l'euro en 1999. Ils sont les seuls à se détendre sur le marché obligataire de la zone euro alors que les rendements des autres dettes européennes sont en hausse, témoignant d'un regain d'inquiétude des investisseurs.

    Une baisse prévisible après le premier tour de la présidentielle. «C'était attendu, mais cela pèse néanmoins», a dit Christian Schmidt, analyste de la banque Helaba à Francfort, soulignant que
    les positions de M. Hollande sur la stratégie à adopter face à la crise de la zone euro «ne plaisent pas à tout le monde». «Le premier tour de l'élection présidentielle française n'a pas délivré de message clair, ce qui pourrait accroître les inquiétudes sur la situation de la France», ont estimé pour leur part les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC. Plusieurs analystes s'interrogeaient en particulier sur l'influence qu'aura sur le résultat du second tour le 6 mai le score historique du Front National, ainsi que les reports de voix de la part du Front de Gauche et du Modem. Les tensions sur le marché français pourraient perdurer, même au-delà du résultat du second tour, jusqu'aux premiers engagements budgétaires du nouveau gouvernement.

    Des inquiétudes sur le rapport franco-allemand. «Il y a forcément une incertitude sur le second tour, quant à la politique qui sera menée, le rapport avec l'Allemagne et l'éventuelle renégociation sur le traité européen», a expliqué Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse. Quoiqu'il en soit, concernant les deux candidats qui se disputeront la victoire, «il manque aux deux programmes une stratégie crédible et intelligible pour doper la compétitivité et la croissance», ont jugé les analystes de Crédit Agricole CIB. D'autres analystes, comme Markus Huber, chez ETX Capital voit dans l'éventuelle victoire de François Hollande
    le risque que «la chancelière allemande (Angela Merkel, ndlr) perde son principal allié», Nicolas Sarkozy, dans la gestion de la crise de la dette.

     

    LeParisien.fr


    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :