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Prières de rue et «occupation» : Marine Le Pen relaxée
<header class="article-header">A la barrePrières de rue et «occupation» : Marine Le Pen relaxée
<figure class="article-image article-header-image" itemprop="image" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"> </figure><figure class="article-image article-header-image" itemprop="image" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"> <figcaption class="read-left-padding caption" itemprop="description"> La présidente du Front national, Marine Le Pen à Hénin-Beaumont le soir du deuxième tour des régionales, le 13 décembre 2015. Photo François LO PRESTI. AFP
</figcaption> </figure>Pour le procureur, la comparaison douteuse de la présidente du FN reste dans les limites de la liberté d'expression.
Après plusieurs semaines de campagne conclues par un échec au second tour des régionales, Marine Le Pen retrouvait ce mardi le terrain judiciaire. La présidente du Front national a été relaxée par le tribunal correctionnel de Lyon dans l'affaire des prières de rue musulmanes, qu'elle avait assimilé à une «occupation» en décembre 2010. Le tribunal a suivi le parquet qui avait requis la relaxe lors d'une première audience, le 20 octobre. Selon le procureur, la présidente du Front national n'avait fait qu'«exercer sa liberté d'expression» en évoquant des faits «imputables non à l’ensemble de la communauté musulmane mais à une minorité». Non-présente lors de l'énoncé du jugement, elle encourait un an de prison et 45.000 euros d’amende. Quatre associations - la Licra, le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), le Mrap et la Ligue judiciaire de défense des musulmans - s’étaient constituées parties civiles.
Ce dénouement ne signifie pas la fin des ennuis judiciaires pour le FN et sa présidente. Le 24 novembre, la Cour de cassation a rejeté une requête en suspicion légitime déposée par le FN contre les juges d'instruction Renaud Van Ruymbeke et Aude Buresi. Les deux magistrats sont en charge d'une enquête sur le financement des campagnes frontistes - dite «affaire Jeanne», du nom d'un micro-parti lié à Marine Le Pen et aux fonctions essentiellement pécuniaires. C'est le dépôt de sa requête en suspicion qu'avait invoqué Marine Le Pen pour justifier deux absences successives aux convocations des juges, le 13 octobre et le 9 novembre. La présidente du FN pourra désormais difficilement échapper à un nouveau rendez-vous avec la justice. Trésorier de Jeanne et mis en examen dans l'affaire, Axel Lousteau se prépare à entrer au conseil régional d'Île-de-France - grâce à la démission de la candidate qui le précédait sur la liste des Hauts-de-Seine.
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