• Quatre salariées de la Société Générale se disent lésées après l'affaire Kerviel

    11/03 | 21:00 | mis à jour à 21:06 | Rejane Reibaud

    Quatre salariées de la Société Générale se disent lésées après l'affaire Kerviel

    Quatre employées d'un centre de gestion des successions à Marseille ont été victimes de « quolibets » de la part de la clientèle après la révélation de l'affaire, en janvier 2008.

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    REJANE REIBAUD
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    Quatre ans après, l'affaire Kerviel a encore des effets collatéraux. Ce mardi doit s'ouvrir, en effet, devant la sixième chambre civile du tribunal de grande instance de Nanterre l'audience de quatre salariées de la Société Générale s'estimant lésées par les conséquences de l'affaire Kerviel. Selon l'avocat, Me Daniel Richard, cité par l'AFP, ces quatre employées d'un centre de gestion des successions à Marseille ont été victimes de « quolibets » de la part de la clientèle après la révélation de l'affaire en janvier 2008. « Ces railleries ont duré pendant des mois, au moins jusqu'au procès » de Jérôme Kerviel en 2010, affirme l'avocat. Ces salariées se seraient ainsi fait « traiter de voleuses » par certains clients. Soutenues par l'association des actionnaires salariés de la Société Générale, ces employées demandent chacune à la banque 15.000 euros d'indemnités.

    Dommages et intérêts : des précédents

    Leur démarche fait écho à d'autres de ce genre, toujours selon Daniel Richard, car des salariés de la banque française qui s'étaient portés parties civiles au procès en première instance avaient obtenu plusieurs milliers d'euros de dommages et intérêts. Jérôme Kerviel avait été condamné le 5 octobre 2010 à cinq ans de prison dont trois ferme et à des dommages et intérêts correspondant à la perte subie par la banque, soit 4,9 milliards d'euros. Ce montant colossal était une première dans l'histoire judiciaire. Jérôme Kerviel avait été reconnu coupable d'avoir mené des opérations de trading non autorisées par la banque et condamné pour abus de confiance, faux et usage de faux, et introduction frauduleuse de données dans le système informatique de l'établissement. Son recours en appel sera examiné en juin.

    R. R. AVEC AFP

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