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QUE LA BÊTE MEURE ...
Que la bête meure, de Claude Chabrol, sorti en 1969 , scénario et dialogues de Paul Gégauff et Claude Chabrol, d'après le roman de Nicholas Blake, The Beast Must Die, musique de Pierre Jansen, images de Jean Rabier, durée 113;
avec Michel Duchaussoy ( Charles Thénier ), Jean Yanne ( Paul Decourt ), Caroline Cellier ( Hélène Lanson ), Anouk Ferjac ( Jeanne Decourt ), Marc Di Napoli ( Philippe Decourt ), Lorraine Rainer ( Anna Ferrand ), Maurice Pialat ( Le commissaire ), Louise Chevalier ( La bonne ), Stéphane Di Napoli ( Michel Thenier ), Guy Marly ( Jacques Ferrand )
HISTOIRE :
Charles Thénier, écrivain, intellectuel, dont le fils a été écrasé par un chauffard sur une route de Bretagne jure de le venger.
Il y consacre tout son temps et finit, par hasard, par retrouver la trace de la voiture et d'une femme qui était à bord. Il découvre que l’assassin est Paul decourt, un garagiste vulgaire et sanguin qui terrorise son entourage. Il s’immisce alors auprès de celui-ci pour se venger.
Un jeu de mort subtil s'installe entre les deux hommes que tout oppose.
Entre le père implacable et déterminé, et la bête, le salaud capable de tuer un gamin sans émotion, Claude Chabrol tient la gageure : avec un scénario diabolique, il réussit à placer ce film parmi les plus grands de sa carrière.L'opposition entre l’assassin et le justicier est complétée par deux personnages fort: Hélène Lanson, une vedette de la télévision qui a couché avec l’immonde garagiste, et qui a pris conscience de sa monstruosité, et le propre fils du garagiste, humilié au point de souhaiter la mort de son père. Chabrol mystifie le spectateur en nous offrant une fin à rebondissements.
La critique de la société bourgeoise, traditionnelle chez Chabrol, va bien au delà du personnage caricatural incarné par Jean Yanne exceptionnel et prend appui sur toute une galerie de personnages secondaires. La fin du film nous montre par ailleurs une vision plus nuancée où le salaud se met à douter et à se fissurer progressivement, et où le justicier semble plus retord et moins pur dans ses intentions.
Tags : chabrol, films, critique, jean yanne
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