• Réforme pénale : Taubira veut aller vite, Valls veut attendre

    Réforme pénale : Taubira veut aller vite,

    Valls veut attendre

    Publié le 31.08.2013, 13h11 | Mise à jour : 13h37

    La ministre de la Justice Christiane Taubira veut que sa réforme pénale soit discutée au Parlement

    La ministre de la Justice Christiane Taubira veut que sa réforme pénale soit discutée au Parlement "dès que possible", jugeant que ce serait une "faute éthique et une erreur politique" de la retarder au-delà des municipales, dans un entretien au Monde diffusé samedi. | Alain Jocard

    Zoom

    Exit le bras de fer entre et Manuel Valls après l'arbitrage de François Hollande sur la future loi pénale ? Rien n'est moins sûr. La ministre de la monte à nouveau au créneau ce samedi dans une interview au Monde.fr sur le calendrier de la réforme.

    Elle veut que le texte soit discuté au Parlement «dès que possible». Vendredi, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a, lui, assuré qu'il serait examiné «après les élections» municipales de mars 2014.

    Le projet de loi qui vise à créer une «contrainte pénale» sans prison devrait être présenté en Conseil des ministres le 2 octobre, mais il n'est pas inscrit à l'ordre du jour du Parlement, fixé jusqu'à la fin de l'année. «Une telle réforme, qui a agité et mobilisé à ce point, doit pouvoir être discutée dès que possible par la représentation nationale», affirme Taubira ce samedi, après un mois de  couacs entre les deux ministres sur les orientations du texte. Retarder la mise en oeuvre de la réforme pénale en attendant de laisser passer les municipales «serait non seulement de l'irrespect envers nos concitoyens, mais une faute éthique et une erreur politique», insiste la garde des Sceaux. Elle avait déjà jugé la veille qu'il serait «complètement idiot» de «tenir compte des municipales» pour le calendrier de cette réforme.

    Interrogé par leMonde.fr sur les différences d'appréciation qu'elle a eues avec Valls, Taubira assure que les deux ministres ont «été très attentifs à ne pas rejouer un énième épisode de l'affrontement police-justice» et que les questions de personnes «importent peu». «On rit, on se dispute, on s'embrasse... C'est sans intérêt», dit-elle. La ministre assure n'avoir pas mis sa démission dans la balance pour obtenir un arbitrage favorable de l'Élysée : «Moi, je démissionne ou je ne démissionne pas, je ne menace pas de le faire.»


    VIDEO. Réforme pénale : peines planchers et sorties sèches supprimées

    <noembed>Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo</noembed>
    <noembed>Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo</noembed>

    Tags Tags :
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :