• Sarkozy : sur Twitter, l'UMP et la théorie du complot

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    Sarkozy : sur Twitter, l'UMP et la théorie du complot

    <time datetime="2013-03-22T00:02:18+01:00" itemprop="datePublished">22 mars 2013 à 00:02      </time>lien
    Nuage de mots utilisés par la droite en réaction à la mise en examen de Nicolas Sarkozy, les 21 et 22 mars 2013.
    Nuage de mots utilisés par la droite en réaction à la mise en examen de Nicolas Sarkozy, les 21 et 22 mars 2013. (Libération)

    reactions Sur le réseau social comme sur les chaînes d'info en continu, les sarkoboys sont montés au créneau pour affirmer que François Hollande tente d'affaiblir le seul adversaire qui peut le battre en 2017. Ou pour charger le juge Gentil.

    A l'annonce de la mise en examen de l’ancien Président Nicolas Sarkozy, hier soir pour abus de faiblesse, les responsables politiques de droite n'ont pas été nombreux à réagir. Et ceux qui l'ont fait, essentiellement des snipers de la sarkozie - sur Twitter ou sur les chaînes d'info en continu -, n'ont pas brillé par leur respect de l’indépendance de la justice. Pointant allègrement un «acharnement» alors que Nicolas Sarkozy se retrouve désormais clairement suspecté d’avoir bénéficié des largesses de Liliane Bettencourt, l’octogénaire héritière de L’Oréal, sur fond de financement de sa campagne présidentielle en 2007. Et qu’un renvoi devant le tribunal correctionnel pourrait être la prochaine étape.

     

    Lire aussi : Nicolas Sarkozy mis en examen pour abus de faiblesse

    Dès 22h19, la nouvelle du soir encore chaude, le député UMP des Alpes-Maritimes, Lionnel Luca, n’a pas pu s’empêcher de gazouiller à ses quelque 5 700 abonnés que cela «en (disait) long sur la justice». Avant de poursuivre quelques minutes plus tard, dans une registre plus complotiste : «La seule chance pour François Hollande en 2017 c’est d’éliminer par tous les moyens la possibilité d’une candidature du seul adversaire qui peut le battre.» Manière de sous-entendre lourdement que l’Elysée téléguide le juge Gentil. Et le co-fondateur de la Droite populaire, interpellé par de nombreux twittos, de conclure : «Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose ! La mise en examen de Nicolas Sarkozy n’a pas d’autre intérêt (que de) le discréditer jusqu’au non-lieu».

    «Déstabilisation»

    L’ancienne ministre Christine Boutin, prompte elle aussi à s’exprimer sur Twitter, a fait dans la sortie de route: «Coup de tonnerre : mise en examen de Nicolas Sarkozy. Est-ce que cela va régler les problèmes des Français. Non ! Nous devenons fous !», a-t-elle déclaré à ses plus de 40 000 followers. Et à 22h47, ce tweet de la présidente du Parti chrétien démocrate, ancienne candidate à la présidentielle : «Nicolas Sarkozy, Jérôme Cahuzac, est-ce que l’on va arrêter la mise en pâture de nos responsables politiques ? Déstabilisation de la France en marche ?»

    A lire aussi : Des aveux d'un comptable à la mise en examen d'un Président

    Lui aussi ex-membre du gouvernement député et co-fondateur de la Droite populaire, Thierry Mariani, qui n’a rien pianoté, a remis en cause la probité du juge Gentil : «L’impartialité n’est pas la première des qualités de certains magistrats, je me demande si certains juges rendent la justice au nom du peuple français, ou de leurs propres convictions», a assuré le député UMP sur une chaîne d’info en continu. Même son de cloche chez le sarkoboy Christian Estrosi, député-maire de Nice, qui a évoqué des «méthodes au relent politique évident» : «Chacun remarquera que cette décision intervient 48 heures après la mise en cause d’un ministre socialiste sans doute pour faire compensation», a-t-il écrit dans un communiqué. Sébastien Huygue soulignant, lui, que «le timing est proche des rumeurs de son retour». Le député du Nord s’exprimait sur LCP… à la place d’Eric Woerth, ancien trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, qui a déclaré forfait à la dernière minute.


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