Communiqué de presse, FERUS, 3 septembre 2015. FERUS
Les éleveurs obtiennent l’éradication du loup en Savoie
avec des méthodes anti-démocratiques
L’état se couche devant les preneurs d’otages, à croire que l’illégalité et la violence, ça paye !
Suite à la séquestration par des éleveurs savoyards durant toute une nuit et une matinée du Président
du Parc national de la Vanoise, de son directeur, et du chef du secteur de Modane, le préfet a fini par
concéder non pas 5 mais 6 tirs de prélèvement de loup. Plutôt que de la condamner, le préfet
choisit donc de soutenir voire même d’encourager une action totalement
illégale et anti-démocratique. Pourtant, le rôle de ce haut fonctionnaire de l’Etat n’est-il pas de faire
respecter les lois et les valeurs de la République en toute neutralité ?
Et de se renseigner ? En effet, lorsque Luc Etellin, le président du Syndicat des éleveurs de
moutons de Savoie, justifie cette action par « le ras le bol des éleveurs face à l’éternelle
augmentation des attaques de loups sur leurs troupeaux ovins« , il ment : au 31 août, les dégâts
ont chuté de 30 % en Savoie par rapport à l’année 2014 (chiffres officiels : 452 victimes
en 2014 contre 316 en 2015 [Source]).
En accordant le tir de 6 loups, c’est l’éradication pure et simple du loup en Savoie
que le préfet programme, et ce pour quelques troupeaux non-protégés. En effet,
à l’issue de l’hiver 2014-2015, la population minimale de loups en Savoie détectée par l’ONCFS est
de 7 loups, et un loup a déjà été tué en Maurienne le 13 juillet 2015.
Et pour en rajouter encore une couche dans ce délire administratif visant à détruire une
espèce protégée, le Ministère de l’Ecologie annonce étudier les possibilité de
tuer des loups dans la zone coeur du Parc National de la Vanoise…
Après les tentatives de déclassement du loup auprès de la Commission Européenne, la
destruction d’une espèce protégée dans un espace protégé est devenu le nouvel objectif
de la Ministre de l’Ecologie !
Lâcheté, injustice, incompétence et irresponsabilité sont donc devenus les maîtres-mots de nos autorités.
Ferus dénonce cette nouvelle dérive de l’Etat et condamne l’impunité qui encourage les actions
illégales de certains éleveurs.