• Secoué par Cahuzac, le PS réunit son Conseil national

    Secoué par Cahuzac, le PS réunit son Conseil national

    Créé le 13/04/2013 à 08h41 -- Mis à jour le 13/04/2013 à 09h11
    Harlem Désir et Jean-Marc Ayrault devant le siège du PS, à Paris, le 29 janvier 2013
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    Harlem Désir et Jean-Marc Ayrault devant le siège du PS, à Paris, le 29 janvier 2013 Pierre Verdy AFP

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    POLITIQUE - La réunion du «Parlement» du parti promet d'être tendue...

    Encore secoué par l'affaire Cahuzac, le PS réunit samedi à Paris son Conseil national, le «parlement» du parti, où doit être évoquée la question d'une relance économique en Europe, avec en ligne de mire «les conservateurs» en Allemagne.

    Il est prévu que le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, y prenne la parole. Le «parlement» du PS évoquera bien sûr la situation politique dans le pays après le «choc» de l'affaire Cahuzac, ainsi que l'organisation de primaires PS pour les municipales de mars 2014, dans plusieurs villes aujourd'hui gérées par la droite.

    Ayrault va prendre la parole

    Le Conseil national (CN) doit entériner de telles primaires (en octobre) à Marseille, Aix-en-Provence et Le Havre, et «probablement» à Châlons-en-Champagne, selon la direction du parti.

    Mais le CN doit également ouvrir la «Convention» du PS sur l'Europe, qui doit s'achever le 16 juin, au cours de laquelle les socialistes définiront leurs positions sur différentes thématiques européennes (gouvernance, social, citoyenneté européenne), à un an des élections européennes de juin 2014.

    Il s'agira lors de ce Conseil national «d'assumer les réformes (en France), de pratiquer le sérieux budgétaire (pour pouvoir mener) la confrontation face aux conservateurs allemands et la droite européenne contre l'austérité. Il peut y avoir une convergence très forte dans le parti sur cette ligne-là», prévoit un membre de la direction.

    Désir promet des débats libres

    «Il y a une unité assez forte de vues sur le besoin de réorientation de la politique européenne, pour permettre à des pays comme la France de réduire leurs déficits sans austérité. Il faut que l'Allemagne puisse comprendre cet enjeu-là», renchérit un responsable socialiste.

    Il existe, poursuit-il, un «relatif consensus sur la nécessité d'un plus grand volontarisme européen en matière économique et que la position allemande s'assouplisse, prenant compte des réalités économiques et sociales en Europe».

    Le Premier secrétaire, Harlem Désir, souhaite des débats «très libres» entre socialistes mais l'unité «doit être totale» derrière le président de la République, insiste-t-on à la direction du PS.

    Le débat autour de l'austérité

    Harlem Désir «se grandirait en assumant le fait que le PS n'est pas fermé pour cause de gouvernement et qu'il a envie d'être autonome à la fois dans le débat et dans l'action», grince Emmanuel Maurel, de l'aile gauche du parti. Selon lui, la politique de rigueur menée depuis un an fait débat au sein du PS. Il «est temps de prendre une nouvelle inflexion», «la question de la relance par l'investissement et de la relance par les salaires se pose», ajoute-t-il.

    Mais il en convient aussi: «la plupart d'entre nous, tous courants confondus, sommes prêts à assumer désormais un rapport de force avec Mme Merkel. Ce qu'on demande, ce n'est pas un rapport de force avec l'Allemagne, mais avec la droite allemande qui essaye d'imprimer son idéologie à la politique communautaire».

    Un responsable socialiste envisage néanmoins des débats «tranchés» samedi, notamment autour du rythme de réduction des déficits, évoqué récemment par plusieurs ministres, dont Arnaud Montebourg.

    Ce responsable déplore aussi la «confusion» qu'établissent certains au PS entre la «trahison personnelle» de Jérôme Cahuzac, qui a provoqué le «choc» et la «colère» de nombreux militants, et les «choix économiques et budgétaires» du gouvernement.

    Tension avec la droite allemande

    «Il faut insister maintenant sur la question du Pacte de croissance en Europe». Le PS doit «se mobiliser pour soutenir François Hollande dans sa démarche de tension amicale vis-à-vis des conservateurs allemands», déclare de même François Kalfon, appartenant à la «Gauche populaire», une sensibilité au sein du PS.

    Faut-il appeler Berlin à réorienter la politique économique européenne avant les élections allemandes en septembre? «A chaque fois qu'il s'agit de créer un rapport de force un peu rigoureux, on nous explique que c'est jamais le moment», s'agace François Kalfon.

    Et de conclure: «est-ce que l'Aube dorée (extrême droite) en Grèce n'est pas un signal suffisant pour changer l'approche des politiques de redressement en Europe? Est-ce que le coup de semonce italien avec (...) Beppe Grillo d'un côté, Silvio Berlusconi de l'autre, n'est pas un signal qu'il faut prendre au sérieux dans un pays qui fut (encore récemment) un des pays les plus européens. Comment considérer le coup de semonce de l'Oise?». Allusion à l'élimination du PS au premier tour dans une récente législative partielle.

    Avec AFP

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