• Soudan : une jeune chrétienne condamnée à mort pour apostasie

    Soudan : une jeune chrétienne

    condamnée à mort pour apostasie

    Publié le 15.05.2014, 14h56 | Mise à jour : 16h24    lien


     
    ILLUSTRATION. Une femme a été condamné à mort pour apostasie au Soudan.  

    ILLUSTRATION. Une femme a été condamné à mort pour apostasie au Soudan.   | LP/Yann Foreix

     
    Une jeune chrétienne a été condamnée ce jeudi à la peine de mort par pendaison pour apostasie au Soudan, malgré des appels d'ambassades occidentales à un respect de sa liberté religieuse. Née d'un père musulman, Meriam Yahia Ibrahim Ishag a été condamnée en vertu de la charia, en vigueur au Soudan depuis 1983 et qui interdit les conversions sous peine de mort. <btn_noimpr> </btn_noimpr>

    Amnesty International s'est dit «horrifiée» par cette condamnation, demandant la libération immédiate et inconditionnelle de cette femme de 27 ans, «enceinte de huit mois» et actuellement «détenue avec son fils de 20 mois». 

    «Nous vous avions donné trois jours pour abjurer votre foi mais vous avez insisté pour ne pas revenir vers l'islam. Je vous condamne à la peine de mort par pendaison», a dit le juge, Abbas Mohammed Al-Khalifa, à l'adresse de la jeune femme qui est restée impassible.

    Auparavant, au cours de l'audience, après une longue intervention d'un chef religieux musulman qui a cherché à la convaincre, elle avait dit calmement au juge : «Je suis chrétienne et je n'ai jamais fait acte d'apostasie».

    100 coups de fouet pour adultère

    Meriam Yahia Ibrahim Ishag, mariée à un chrétien du Soudan du Sud, a également été condamnée à 100 coups de fouet pour «adultère». Selon l'interprétation soudanaise de la charia, une musulmane ne peut épouser un non-musulman, et toute union de ce type est considérée comme un adultère. Une centaine de personnes étaient venues au tribunal pour entendre le verdict, dont des diplomates étrangers.

    «Nous sommes choqués et très tristes d'entendre ce verdict, qui n'est pas en conformité avec la propre Constitution du Soudan et des obligations internationales», a indiqué l'un d'eux sous couvert de l'anonymat. «Nous espérons vraiment beaucoup que cela sera rectifié en appel», a-t-il ajouté.

    L'un des avocats de la jeune femme, Mohanad Mustafa, a indiqué que la défense ferait appel, et qu'elle était prête, s'il le fallait, à s'adresser à la Cour constitutionnelle car, selon les avocats, l'interdiction de l'apostasie viole la Constitution.

    «Le fait qu'une femme a été condamnée à mort pour son choix religieux, et à la flagellation pour être mariée à un homme soit-disant d'une religion différente est épouvantable», a réagi pour sa part Amnesty International. «L'adultère et l'apostasie sont des actes qui ne devraient même pas être considérés comme des crimes», a indiqué Manar Idriss, responsable du Soudan dans cette ONG.

     

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    LeParisien.fr 


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