«Environ 3 % des Suisses» mangeraient «en cachette du chat ou du chien», selon une association de protection des animaux. SOS Chats Noiraigue demande donc haut et fort l'interdiction de la consommation de ces animaux domestiques. Pour cela, elle a lancé une pétition à la fin du mois d'août dernier et l'a déposée mardi matin au Parlement afin d'en finir avec pratique.  Plus de 16 000 signatures ont été recueillies par l'association, dont celle de la célèbre défenseure des animaux Brigitte Bardot ou du présentateur français Michel Drucker. 

La viande de chien serait principalement utilisée pour faire des saucisses et de la graisse contre les rhumatismes, selon SOS Chats Noiraigue. Quant à la viande de chat, elle est consommée plutôt en famille et cuisinée comme du lapin pendant la période de Noël, en particulier dans les cantons de Berne, de Lucerne et du Jura, toujours selon l'association. La présidente Tomi Tomek reconnaît qu'il est impossible de chiffrer le nombre d'animaux concernés. 

«Le Parlement ne fera rien si la population ne se révolte pas. Les Suisses doivent nettoyer devant leur porte. Aujourd'hui on ne peut rien faire puisqu'il n'est pas interdit par la loi de manger son chien ou son chat, on ne peut même pas dénoncer ceux qui se livrent à cette pratique. Nous demandons simplement l'ajout d'un paragraphe à la loi sur la protection des animaux domestiques», détaille-t-elle. 

SOS Chats Noiraigue espère bien obtenir l'interdiction de cette pratique. En 2013, elle a déjà réussi à faire interdire le commerce des peaux de chats. Un combat qui remontait à 2008. L'association avait alors déposé au Parlement une pétition avec 270 000 signatures. En France, la cynophagie (pratique de manger du chien) ou la consommation de viande de chat ne sont pas légalement réprimandées. En revanche, l'abattage et la commercialisation sont des actes illégaux.