• Syrie : Barack Obama gagne l'appui de l'influent John McCain

    Dernière modification : 03/09/2013 

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    Syrie : Barack Obama gagne l'appui

    de l'influent John McCain

    © AFP

    Alors que le Congrès américain est appelé à se prononcer sur une action militaire en Syrie, Barack Obama a obtenu le soutien de son ancien rival à la présidentielle de 2008, l'influent sénateur républicain John McCain.

    Par FRANCE 24 (vidéo)   lien
    FRANCE 24 (texte)
     

    Au moment où le président américain, Barack Obama, est engagé dans une intense campagne de lobbying pour tenter de convaincre le Congrès d'apporter son soutien à une action militaire limitée contre la Syrie, un influent élu républicain est au centre de toutes les attentions.

    Audition de John Kerry et Chuck Hagel au Sénat

    Le chef de la diplomatie américaine John Kerry, le secrétaire à la Défense Chuck Hagel et le plus haut gradé américain, le général Martin Dempsey, défendront mardi à 20h30 (18H30 GMT), devant les 18 sénateurs de la commission des Affaires étrangères, le projet de résolution envoyé samedi au Congrès et autorisant des frappes militaires contre le régime du président syrien Bachar al-Assad.

    Ils devraient placer le Congrès face à ses responsabilités et mettre les parlementaires en garde contre les conséquences de l'inaction en Syrie pour la crédibilité des États-Unis sur la scène internationale.

    Cet homme n’est autre que le sénateur John McCain, rival malheureux de Barack Obama lors de la présidentielle de 2008, qui a été reçu à la Maison Blanche, lundi 2 septembre, signe qu’il est appelé à jouer un rôle très important.

    Après cet entretien en compagnie d'un autre sénateur républicain Lindsey Graham, John McCain, qui milite pour une intervention musclée, a apporté son soutien au président. Selon lui, un éventuel rejet de la résolution de Barack Obama en faveur d'une intervention militaire en Syrie serait en effet "catastrophique".

    "Cela laminerait la crédibilité des États-Unis et du président américain. Personne ne le souhaite, a-t-il déclaré. Nous voulons travailler sur la résolution pour en faire quelque chose susceptible de recueillir le soutien d'une majorité à la Chambre des représentants et au Sénat".

    "Frappe cosmétique"

    Cette déclaration contraste avec les précédents propos de John McCain. Il y a quelques jours, son soutien en faveur de la Maison Blanche était beaucoup plus nuancé. Il avait ainsi dit ne pas être sûr de voter en faveur du plan de l’administration Obama, le jugeant peu ambitieux.

    "Apparemment, le président veut une sorte de frappe cosmétique, lancer quelques missiles et dire : ça y est, on a réagi", avait lancé l'élu républicain vendredi soir sur la chaîne américaine NBC. Et de poursuivre : "Il s'agit du même président qui, il y a deux ans, disait que Bachar al-Assad devait quitter le pouvoir, c'est aussi le président qui a dit que l'utilisation d'armes chimiques constituait une ligne rouge. Peut-être que la ligne était tracée à l'encre invisible ?" Une attaque aux armes chimiques le 21 août, survenue dans la banlieue de Damas, est imputée par Washington au régime de Bachar al-Assad.

    Bachar al-Assad, "un tueur brutal"

    Un mois à peine après le début du soulèvement rebelle, en mars 2011, John McCain avait qualifié, sur l’antenne de FRANCE 24, le président syrien de "tueur brutal". Si à l’époque il jugeait "très risqué" d’intervenir militairement contre Damas, il a rapidement changé d’avis.

    Le sénateur de l’Arizona, très concerné par la crise syrienne, n’a eu de cesse depuis des mois d’appeler Washington à s’engager contre Damas, et à agir en livrant des armes aux rebelles et en instaurant une zone d'exclusion aérienne. En mai dernier, alors qu’il assistait à un Forum économique en Jordanie, il s’était rendu en Turquie, d'où il avait pu rejoindre le territoire syrien et s’entretenir avec le commandant en chef de l'Armée syrienne libre, Selim Idriss.

    Un soutien clé pour Obama

    "Le monde devrait avoir honte de sa gestion de la crise syrienne, mais je pense que ce sont surtout les États-Unis qui devraient avoir honte car nous n’avons pas pris les devants dans cette affaire, ni fait le necessaire pour empêcher Assad de rester au pouvoir", avait-il confié à FRANCE 24 en mai dernier. Et de poursuivre : "L’administration Obama m’a profondément déçu car elle est restée les bras croisés devant le massacre de milliers de personnes et l’exode de millions de réfugiés, tout en laissant l’Iran et les Russes continuer à assister Bachar al-Assad."


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