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    Syrie : le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit à New York

    Par Les Echos | 28/08 | 11:20 | mis à jour à 17:13 | 

    Le Conseil de sécurité des Nations unies s’est réuni mercredi pour examiner un projet britannique de résolution sur la Syrie. De son côté, l’Otan a estimé que l’usage d’armes chimiques est «inacceptable» et «ne peut pas rester sans réponse».

    L’US Navy renforce sa présence en Méditerranée avec l’envoi d’un 4ème navire - AFP PHOTO / US NAVY / Jamie Cosby 

    L’US Navy renforce sa présence en Méditerranée avec l’envoi d’un 4ème navire - AFP PHOTO / US NAVY / Jamie Cosby 

    16h32 : Les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU se réunissent à New York. Selon des diplomates, ils doivent examiner un projet britannique de résolution sur la Syrie. Ces consultations à huis clos se tiennent entre les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, la Russie et la Chine. Le Premier ministre britannique David Cameron a annoncé mercredi que Londres allait présenter une résolution « condamnant l’attaque chimique » du 21 août en Syrie et « autorisant les mesures nécessaires pour protéger les civils », y compris l’usage de la force armée. « La réunion du P5 est en cours », a indiqué un diplomate. « La proposition britannique va y être présentée ».

    Selon le gouvernement britannique, cette résolution « autorisera toutes les mesures nécessaires en vertu du chapitre VII de la Charte de l’ONU pour protéger les civils contre les armes chimiques » en Syrie. Le chapitre VII prévoit des mesures coercitives en cas de menace contre la paix et la sécurité internationales, qui peuvent aller des sanctions à une opération militaire. Cette résolution, si elle est adoptée, donnera une plus grande légitimité à une éventuelle frappe militaire contre le régime de Bachar al-Assad.

    Mais la Russie, alliée fidèle du régime syrien, a dores et déjà affirmé qu’il fallait attendre le retour des enquêteurs de l’ONU actuellement en Syrie avant de discuter d’une résolution. Moscou a mis son véto à trois projets de résolution occidentaux visant à faire pression sur Damas depuis le début de la crise syrienne en mars 2011. Le secrétaire général de l’ONU Ban iI-moon a indiqué mecredi que les experts de l’ONU avaient besoin de quatre jours pour boucler leur mission sur place.

    VIDEO. L’Onu et les parlements, consultés pour la forme ?

     

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    16h20 : Damas prévient que la Syrie sera « le cimetière des envahisseurs ». «  La Syrie (...) va surprendre les agresseurs comme elle les a surpris pendant la guerre (israélo-arabe) d’Octobre (1973) et sera le cimetière des agresseurs », a indiqué mercredi le Premier ministre syrien, Waël al-Halqi, cité par la télévision d’Etat. Il a également estimé que les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, « inventaient des scénarios » pour justifier une intervention militaire en Syrie.

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    15h53  : Qualifié d’« inacceptable », l’usage d’armes chimiques « ne peut pas rester sans réponse », a déclaré mercredi le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, à l’issue d’une réunion à Bruxelles des ambassadeurs de l’Alliance atlantique consacrée à la situation en Syrie. «  Les informations disponibles, issues d’un grand nombre de sources, désignent le régime syrien comme responsable de l’utilisation d’armes chimiques » lors des attaques survenues près de Damas le 21 août, ajoute M. Rasmussen, en assurant: « Les responsables devront rendre des comptes ».

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    15h32  : L’Irak a placé ses forces de sécurité en état d’alerte renforcée dans l’hypothèse d’une intervention étrangère armée en Syrie voisine. « L’ensemble des pouvoirs politiques et de sécurité, les provinces et l’Irak dans son ensemble annoncent être en état d’alerte le plus élevé », a déclaré le Premier ministre irakien, Nouri al Maliki, mercredi dans son allocution hebdomadaire télévisée consacrée pour l’essentiel à la Syrie. Les autorités irakiennes sont en train de prendre les mesures nécessaires pour prévenir « des développements dangereux pouvant résulter de la crise en Syrie et des rumeurs de frappes prochaines », a expliqué le chef du gouvernement.

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    14h39  : L’armée israélienne se prépare à l’éventualité d’une intervention militaire étrangère en Syrie qui pourrait déborder à la frontière nord d’Israël. «  A la lumière des récents développements dans la région, l’armée israélienne est en train de prendre des mesures de défense nécessaires pour protéger l’État d’Israël », ont indiqué des sources militaires. Selon la radio militaire, l’armée est en train de déployer des batteries de son bouclier antimissiles Iron Dome dans le nord du pays ainsi qu’une batterie de missiles Patriot. Le cabinet de sécurité israélien réuni ce mercredi a également autorisé un rappel limité de réservistes. La veille, Premier ministre Benjamin Netanyahu avait promis une riposte « violente » si Damas attaquait le territoire israélien en réaction à des frappes étrangères.

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    14h00 : Faut-il une intervention militaire des Occidentaux en Syrie  ? « Je ne suis pas encore convaincu. Ce que nous demandons, c’est que nous recevions des informations démontrant qui a utilisé ces armes (chimiques) », a déclaré sur le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders. La Belgique, qui n’a pas été sollicitée par ses alliés, demande des éclaircissements « d’abord à l’ONU, si les inspecteurs sur place peuvent réaliser leur mission », a-t-il expliqué alors que se déroule à Bruxelles une réunion des ambassadeurs des pays de l’alliance atlantique. Le chef de la diplomatie belge a également pointé les risques d’une intervention militaire: « Quelles conséquences sur la Syrie et sur la région? Et quelles conséquences d’agir sans aval du Conseil de sécurité? Car demain la Russie pourrait-elle aussi décider d’intervenir sans l’aval si d’autres le font », s’est-t-il interrogé.

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    13h31 : Les menaces de frappes occidentales contre le régime syrien suscitent des réactions politiques en France. L’ex-ministre UMP Eric Woerth estime sur i>TELE que « ça devrait se faire dans le cadre de l’ONU. Punir la Syrie me semble une opportunité. Il faut probablement le faire, on ne peut pas rester les bras croisés devant ce qui se passe en Syrie. » Le secrétaire national du PCF Pierre Laurent a déclaré sur France 2 : « On nous ressert le même refrain à chaque fois, or malheureusement la guerre ajoutera à la guerre (...) La seule solution, c’est d’augmenter la pression de toutes les manières possibles pour mettre autour de la table l’ensemble des belligérants. ». Sur i>TELE Franck Margain, le président délégué du Parti démocrate chrétien « désapprouve +l’emploi de la force+ en Syrie qu’évoque Laurent Fabius. La solution à cette crise ne peut être que politique. Mais pour rendre cette solution possible, il est nécessaire que cesse la fourniture d’armes aux belligérants, notamment aux combattants islamistes ».

    - Quant à Damien Meslot, député du Territoire de Belfort, membre de la Commission de la Défense et secrétaire national de l’UMP à la Défense, se dit « opposé à une intervention militaire en Syrie, alors qu’aucune preuve n’a été encore apportée sur l’utilisation d’armes chimiques par le régime de Bachar el-Assad ». Dans un communiqué, il souligne que les Etats-Unis « ne proposent pour le moment aucune alternative au régime dictatorial de Bachar el-Assad. (...) La France ne doit pas réagir par la politique de la canonnière à chaque crise qui voit le jour au Proche ou au Moyen-Orient. »

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    13h30  : Les Etats-Unis écartent une action militaire unilatérale contre la Syrie et ont discuté avec leurs alliés d’éventuelles frappes qui pourraient durer plus d’un jour, a déclaré mercredi un haut responsable américain. « Aucune action militaire ne sera unilatérale. Cela doit inclure nos alliés internationaux », a affirmé ce haut responsable s’exprimant auprès de journalistes sous couvert de l’anonymat.

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    12h33  : Une éventuelle intervention militaire des Etats-Unis en Syrie devra être approuvée par le Conseil de sécurité des Nations unies, a estimé mercredi l’émissaire spécial de l’Onu Lakhdar Brahimi. « Je pense que le droit international est clair à ce sujet. Le droit international dit qu’une action militaire doit être prise après une décision du Conseil de sécurité. C’est ce que dit le droit international », a déclaré Lakhdar Brahimi lors d’une conférence de presse à Genève. « Je sais que le président Obama et le gouvernement américain ne sont pas réputés pour avoir la gâchette facile. Ce qu’ils décideront, je ne sais pas. Mais assurément, le droit international est très clair », a-t-il ajouté.

    De son côté, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Vladimir Titov, cité mercredi par l’agence de presse Interfax, a fait savoir que Conseil de sécurité de l’Onu devrait attendre les conclusions des experts des Nations unies sur les attaques chimiques présumées avant d’envisager une réponse. Or, l’ONU a fait savoir mercredi que ses inspecteurs auront ont encore besoin de 4 jours pour terminer leur enquête.

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    12h20 : Le ministre saoudien des Affaires étrangères Saoud Al-Fayçal s’est entretenu à Ryad de la crise syrienne avec son homologue turc, Ahmet Davutoglu, au moment où une intervention militaire se précise. L’Arabie saoudite et la Turquie, qui figurent parmi les principaux soutiens de l’opposition syrienne, sont favorables à une politique musclée contre le régime de Bachar al-Assad.

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    12h04  : Un Conseil de défense a débuté mercredi à l’Elysée autour de François Hollande dans la foulée du Conseil des ministres pour préparer la riposte militaire que la France et ses alliés envisagent contre le régime de Damas. Quatorze hauts responsables dont le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et trois ministres, Laurent Fabius (Affaires étrangères), Manuel Valls (Intérieur) et Jean-Yves Le Drian (Défense), participent à cette réunion. « La France est prête à punir ceux qui ont pris la décision infâme de gazer des innocents  » en Syrie, a prévenu François Hollande qui a multiplié ces derniers jours les contacts téléphoniques avec ses homologues européens ou américain, à commencer par le président Barack Obama.

    Le ministre des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, a quant à lui, annoncé mercredi sur iTélé que le Parlement serait convoqué « en session extraordinaire pour un débat » sur la Syrie le 4 septembre.

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    12h02  : Jean-François Copé et François Fillon appellent Hollande à la prudence et à respecter certaines conditions dans la réponse à apporter au conflit syrien. « J’ai écouté avec beaucoup d’attention l’analyse qui a été faite par le président Hollande, je l’ai trouvée juste sur la forme comme sur le fond (...) Je recommanderais pour ma part au président Hollande d’être prudent : s’il s’agit d’une frappe punitive et ponctuelle face à l’utilisation d’armes chimiques par Assad, cela peut avoir du sens mais, encore une fois, attention à ne pas aller au-delà d’un certain seuil », a déclaré le président de l’UMP sur Europe 1. Avant toute prise de décision, il faut tenter une dernière fois d’essayer de convaincre la Russie d’agir sur le régime d’Assad, a estimé de son côté François Fillon. Selon lui, « la Ligue arabe doit être associée à une intervention et « les buts militaires [doivent être] définis avec une extrême précision. »

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    12h00 : La Pologne ne participera pas à une éventuelle intervention militaire en Syrie. «  La Pologne ne prévoit pas de participer à une intervention de ce genre. Je n’ai pas de conviction qu’une attaque armée puisse arrêter les crimes  », a indiqué mercredi le Premier ministre polonais Donald Tusk. « Je comprends les motivations, mais je ne partage pas la foi et l’enthousiasme de ceux qui pensent qu’une telle opération puisse apporter des effets positifs », a-t-il ajouté. La Pologne, très engagée aux côtés des Etats-Unis d’abord en Irak, puis en Afghanistan, compte désormais limiter sa participation à des missions militaires loin de son territoire, pour se concentrer sur la modernisation de ses forces déployées sur le territoire national.

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    11h23 : Londres va présenter à l’ONU un projet de résolution pour protéger les civils. « Le Royaume-Uni a rédigé un projet de résolution condamnant les attaques menées par le président syrien Bachar al-Assad et autorisant à prendre les mesures nécessaires pour protéger les civils des armes chimiques », a déclaré mercredi le premier ministre David Cameron. « Nous avons toujours dit que nous voulions que le Conseil de sécurité de l’ONU soit à la hauteur de ses responsabilités. Aujourd’hui, nous avons l’occasion de le faire», a-t-il écrit sur son compte Twitter, ajoutant que le texte serait présenté mercredi au Conseil.

    Plus tôt ce matin, Downing Street avait affirmé que M. Cameron et le président américain Barack Obama, qui se sont entretenus mardi au téléphone sur la Syrie, n’avaient « aucun doute sur la responsabilité du régime » de Bachar al-Assad dans « l’attaque chimique » du 21 août près de Damas.

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    11h08  : Les enquêteurs de l’ONU reprennent leur mission. Les experts mandatés par les nations Unies pour vérifier si une attaque au moyen d’armes chimiques a bien eu lieu, ont repris leur travail. L’enquête, commencée lundi 26 août, a été interrompue mardi pour « des raisons de sécurité », les inspecteurs ayant essuyé des tirs alors qu’ils se trouvaient sur place.

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    10h57  : Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-Moon a appelé mercredi les membres du Conseil de sécurité à s’unir en vue d’ « agir pour la paix » en Syrie, pays sous la menace de frappes occidentales apparemment imminentes. « Le conseil doit s’unir afin d’agir pour la paix », a déclaré Ban Ki-Moon lors d’un discours au Palais de la Paix, à La Haye : « nous avons atteint le moment le plus grave de ce conflit ».

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    10h53  : Une intervention militaire américaine contre la Syrie « sera un désastre pour la région », a averti mercredi Ali Khamenei, le numéro un iranien lors d’une rencontre avec les membres du gouvernement, selon la télévision d’Etat. Le Guide suprême iranien, principal allié régional du régime du président syrien Bachar al-Assad. « La région est une poudrière et on ne peut pas prédire l’avenir  » en cas de frappe militaire contre le régime de Damas, a-t-il ajouté. Mardi, le ministre iranien de la Défense, le général Hossein Dehgan, avait prévenu qu’en cas d’action militaire, « la sécurité et la stabilité de la région seraient menacées ».

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    10h52 : La Norvège met elle aussi en garde la Syrie, contre une éventuelle action militaire en l’absence de mandat de l’ONU. «  Je suis profondément préoccupé par les signaux (envoyés) sur le recours à la puissance militaire sans que cela soit ancré à l’ONU », a déclaré le chef de la diplomatie norvégienne, Espen Barth Eide, au site électronique du journal Verdens Gang (VG). « Je veux mettre en garde contre les spéculations publiques sur un tel scénario. Cela peut contribuer à donner de faux espoirs à la population en Syrie sur l’imminence d’une intervention et on risque, par nos propos, de se placer dans une impasse inextricable  », a-t-il ajouté. Pour sa part, en l’absence d’un mandat de l’ONU, une participation de la Norvège, membre de l’Otan, est exclue.

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    Depuis ce week-end, la tension ne cesse de monter entre le camp occidental et la Syrie et ses alliés (Iran, Russie). Aux Etats-Unis, le Pentagone se dit « prêt à y aller » et affirme détenir des preuves contre le régime syrien. La France se dit prête à « punir » Damas et à ne pas se dérober devant ses responsabilités dans la crise. L’équipe des inspecteurs en armes chimiques de l’Onu est arrivée mercredi en territoire tenu par les rebelles dans la banlieue de Damas, annonce l’opposition, et s’apprête à entamer sa deuxième journée d’enquête sur les sites de l’attaque présumée au gaz toxique qui a fait plusieurs centaines de morts mercredi dernier.


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