• Tombouctou. La France « consternée » par les destructions

    Tombouctou. La France « consternée » par les destructions

    Conflits mardi 03 juillet 2012
     
     

     

    La France s’est dite consternée mardi par les destructions par des islamistes de mausolées et tombeaux de saints musulmans de Tombouctou, dans le nord du Mali, et a également condamné ce qu’elle considère comme une prise en otage de la population de la ville de Gao.

    Mines antipersonnel

    La France dénonce la « prise en otage » de la population de Gao, dans le nord du Mali, qui serait empêchée de se déplacer, a déclaré mardi le ministère des Affaires étrangères, en condamnant une nouvelle fois la destruction de lieux saints à Tombouctou.

    « À Gao, c’est la population qui est prise en otage. Dans un contexte de guerre et de crise alimentaire, ce sont désormais des mines antipersonnel qui auraient été installées tout autour de la cité, empêchant la population de se déplacer. Ce serait alors à nos yeux un acte de terrorisme », a affirmé le porte-parole du ministère, Bernard Valero. La pose de mines par des islamistes avait été révélée lundi par des touareg.

    Un outrage au peuple malien

    « Les nouvelles qui nous viennent du Mali sont consternantes », a ajouté Bernard Valero, en citant les attaques de monuments à Tombouctou. « La destruction délibérée et systématique des lieux saints musulmans, ainsi que de la porte de la mosquée constitue un outrage supplémentaire au peuple malien », a-t-il jugé.

    « Ces destructions portent atteinte à la dignité et aux croyances les plus profondes de milliers de pratiquants musulmans », a-t-il estimé.

    Groupe islamiste armé lié à Aqmi

    Les auteurs de ces exactions, condamnées tant par le gouvernement central de Bamako, impuissant, que par l’Unesco et la France, ancienne puissance coloniale, appartiennent à Ansar Dine, groupe islamiste armé lié à Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui voit comme hérétiques les saints en question.

    Ansar Dine s’est emparé du nord du Mali avec l’aide des rebelles touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) en profitant de la confusion qui a suivi le coup d’Etat militaire du 22 mars contre le président élu Amadou Toumani Touré.


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