Le travail dissimulé connaît de belles heures dans le secteur de la construction, si l'on se fie au rapport de l'Urssaf publié mercredi 30 juillet et dont Les Echos font le récit. Au moins une entreprise de BTP sur sept a recours au travail au noir, soit en ne déclarant pas un employé, soit en dissimulant une partie des heures de travail effectuées.
Parmi les secteurs les plus touchés, près d'un travailleur sur quatre est employé au noir dans le secteur de la peinture et de la vitrerie (24%). La construction de bâtiments (21,9%) et la plâtrerie (18,5%) viennent compléter le podium.
Les taux de fraude observés constituent vraisemblablement une borne basse de l’ampleur réelle de la fraude", précise l’Acoss, l’organisme qui chapeaute les Urssaf.
Les séniors sont concernés en premier lieu par la fraude : 18,5 % des salariés de plus de 60 ans contrôlés sont employés illégalement.
L’Île-de-France est la région la plus touchée : près d’une entreprise contrôlée sur quatre a recours au travail illégal. Viennent ensuite les régions de l’Est (17,9 % des entreprises en Rhône-Alpes, Franche-Comté et Bourgogne). Les régions les plus respectueuses du droit se situent dans l’Ouest (Aquitaine, Poitou-Charentes, Pays-de-la-Loire).
J-L.M. - Le Nouvel Observateur