• Trois bonnes raisons d'aimer Ryan Gosling

    Trois bonnes raisons d'aimer Ryan Gosling

    Par Julien Welter, publié le 04/10/2011 à 21:00

     
    Trois bonnes raisons d'aimer Ryan Gosling

    Ryan Gosling, l'homme du moment. Ici à la première des "Marches du pouvoir", de George Clooney.

    REUTERS

     

    Le dernier beau gosse que nous envoie Hollywood impressionne la pellicule comme rarement. Il est à l'affiche de Drive et du prochain Clooney. Vous avez dit magnétique? 

    C'est le nouveau Brad Pitt

    Au récent Festival international du film de Toronto (Canada), Ryan Gosling a battu la star de Fight Club à l'applaudimètre. A presque 31 ans, le comédien canadien est davantage qu'une promesse. Ces derniers mois, on a pu le découvrir dans trois (bons) films sortis à la queue leu leu - Blue Valentine, Crazy, Stupid, Love et, donc, Drive. Personne n'oubliera son visage d'ange submergé par des vagues de rage dans ce polar récompensé du prix de la mise en scène au Festival de Cannes.

    Dans Drive, de Nicolas Winding Refn, il interprète un as du volant, criminel à mi-temps - le reste du temps, ce "samouraï" moderne, timide et mutique est transi d'amour pour Carey Mulligan. Lui définit son personnage comme un mélange de Batman et de Travis Bickle, l'antihéros de Taxi Driver. Quand on le rencontre, Ryan Gosling ressemble au fils caché de Paul Newman, un jeune homme cool mais réservé, presque sur la défensive. Le sourire est gêné, chacun de ses mots est pesé. Il porte un costume bleu assorti à ses yeux, le même qu'il arborait la veille sur le tapis rouge. On sent l'acteur capable de tempêter ou de charmer avec une aisance innée, identique à celle de ses aînés. Dans Les Marches du pouvoir (sortie le 26 octobre), il tient tête à George Clooney, c'est dire! 

      Ryan Gosling avec George Clooney, son partenaire dans Les Marches du pouvoir (sortie le 26 octobre). 

    Ryan Gosling avec George Clooney, son partenaire dans Les Marches du pouvoir (sortie le 26 octobre).

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    Sa légende est déjà écrite

    Elevé dans le culte de l'Eglise de Jésus-Christ des Saints des derniers jours - une variante des mormons -, Ryan Gosling débute à 11 ans dans l'émission Mickey Mouse Club aux côtés de... Britney Spears, Christina Aguilera et Justin Timberlake. Il garde de ces années d'enfant star une mélancolie rêveuse et se rend régulièrement à Disneyworld pour la "féerie palpable" du centre d'attractions, dit-il. A 18 ans, on le croise Hercule à jupette dans une série télé. "Personne ne me prenait au sérieux", se souvient-il, en écrasant une cigarette.

    Salué à ses vrais débuts de cinéma pour son rôle de juif néonazi dans Danny Balint (2001), il est nommé six ans plus tard à l'oscar du meilleur acteur pour sa composition de prof camé dans Half Nelson (2007). Le jeune comédien est alors à la hausse, mais il se fait limoger du tournage de Lovely Bones pour dissension sur l'approche du personnage. "Je suis arrivé chauve, avec 30 kilos de trop pour le rôle... Je suis reparti chômeur. Un cauchemar!" rigole-t-il après coup. Sa légende l'amuse. Côté coeur, le tombeur a flirté avec Sandra Bullock, vécu une histoire avec Rachel McAdams et officialisé début septembre - à Disneyland! - sa liaison avec Eva Mendes, rencontrée sur le tournage de The Place Beyond the Pines

     Avec Michelle Williams, à Cannes pour "Blue Valentine"  

    Avec Michelle Williams, à Cannes pour "Blue Valentine"

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    Il n'a pas fini de nous étonner

    Ukulélé à la main, il entonnait You Always Hurt the One You Love de Doris Fisher dans Blue Valentine. Depuis Audrey Hepburn reprenant le fameux Moon River dans Diamants sur canapé (1961), on n'avait rien entendu de plus émouvant au cinéma, jurent ses fans. Ryan Gosling a profité d'un de ses passages à vide pour apprendre à chanter, à jouer du violoncelle, du piano et de la guitare. Un premier album, enregistré avec son complice Zach Shields et la chorale d'enfants du Silverlake Conservatory de Los Angeles, est sorti en 2009. C'est de la pop gothique axée sur le thème des fantômes. "Travailler en équipe m'a soulagé. Etre confronté avec ma propre image en permanence finissait par me déprimer." Le groupe s'est baptisé Dead Man's Bones ("Les os de l'homme mort"). On a qualifié Ryan Gosling chanteur de "Tim Burton du rock indé". Pas mal. Est-ce qu'il y a quelque chose que ce surdoué ne rate pas?  

     Version casual, au festival de Sundance. 

    Version casual, au festival de Sundance.

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