PREMIÈRES TENDANCES - Le parti Nidaa Tounes affirme que son candidat Caïd Essebsi est en tête de la présidentielle. Une deuxième victoire pour Nidaa Tounes après les législatives d'octobre dernier.
"Victoire". En tant que Premier ministre, il avait assuré l'intérim après la chute de Ben Ali et le printemps tunisien en 2011. Il pourrait devenir dimanche le premier président librement élu par le peuple tunisien. Selon son directeur de campagne Mohsen Marzouk, Béji Caïd Essebsi, est arrivé dimanche en tête du second tour de la présidentielle, évoquant "une victoire"."Les indicateurs que nous avons indiquent une victoire de Béji Caïd Essebsi", a-t-il déclaré à la presse et devant des partisans réunis devant le siège de campagne du favori du scrutin.
Affirmation immédiatement démentie dans le camp de son adversaire Moncef Marzouki, le président sortant. "Ce qu'a déclaré le responsable de la campagne de Béji Caïd Essebsi sur sa claire victoire est sans fondement", a déclaré à la presse le directeur de campagne de M. Marzouki, Adnène Mancer, évoquant un écart "très serré", de "quelques milliers de voix". Les déclarations devraient se poursuivre ainsi jusqu'à l'annonce des résultats définitifs, attendus lundi soir.
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Une confirmation pour Nidaa Tounès ? Si aucun chiffre n'est encore parvenu, cette tendance confirmerait les résultats déjà observés lors des législatives d'octobre dernier, où le parti de Béji Caïd Essebsi, l'une des figures historiques du paysage politique tunisien, était arrivé en tête. Au premier tour de la présidentielle, la tendance s'est encore vérifiée, Essebsi avait obtenu 39,4%des suffrages contre 33,4% à Marzouki, président sortant élu ily a trois ans par l'assemblée constituante.
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Une élection sous haute surveillance. Cette élection se déroule dans un contexte de tension relative. Des dizaines de milliers de policiers sont déployés dans le pays pour s’assurer du bon déroulement du scrutin. Depuis le printemps arabe, la situation sécuritaire du pays s’est dégradée avec des attaques régulières de groupes djihadistes.
Les autorités ont refusé d’évoquer la piste djihadiste pour expliquer l’attaque d’une unité dans la région de Kairouan, devant une école où était stocké du matériel de vote. Dans la riposte, un homme "armé d’un fusil de chasse" a été tué et trois suspects arrêtés. Le ministre de la Défense a souligné qu’en "général, les terroristes n’utilisent des fusils de chasse".