• UMP, Bygmalion, Copé, Sarkozy : il faut tout changer à droite, en 7 décisions

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    UMP, Bygmalion, Copé, Sarkozy :

    il faut tout changer à droite, en 7 décisions

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    <time datetime="2014-05-27T17:02:05" itemprop="datePublished">Publié le 27-05-2014 à 17h02</time><time datetime="2014-05-27T17:02:05" itemprop="datePublished"></time><time datetime="2014-05-27T17:05:51" itemprop="dateModified"> - Modifié à 17h05</time>lien

    Avatar de Thomas Guénolé

    Par 
    Politologue
     
     

    LE PLUS. L'UMP est au bord du KO. Après les révélations sur l'affaire Bygmalion, Jean-François Copé a été contraint de démissionner de la présidence du parti, mardi 27 mai. Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et François Fillon en assureront la direction collégiale jusqu'au congrès qui se tiendra en octobre. Comment l'UMP peut-elle repartir de l'avant ? Décryptage du politologue Thomas Guénolé.

    Édité par Sébastien Billard  Auteur parrainé par Mélissa Bounoua

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    <figure id="ultimedia_image">Le siège de l'UMP, rue de Vaugirard à Paris, le 5 décembre 2012 (WITT/SIPA).</figure>

     

    Affaire Bygmalion, démission de Jean-François Copé de la présidence du parti, triumvirat Juppé-Raffarin-Fillon pour assurer l’intérim, accusation de fausses factures pour tricher avec les règles de financement dans la campagne de réélection de l’ex-président Sarkozy…

     

    En octobre prochain, le congrès de l’UMP est destiné à tourner la page pour sauver le parti qui incarne la droite et, à travers lui, pour sauver la droite elle-même. En définitive, à l’occasion de ce congrès, pour repartir de l’avant sur des bases saines, l’UMP doit tout changer, en prenant 7 décisions radicales.

     

    1. Changer de nom

     

    L’image de l’UMP est aujourd’hui celle de feu le RPR : celle d’un parti gangrené par les scandales politico-judiciaires accumulés. L’accumulation ad nauseam est si forte qu’aujourd’hui, quiconque entend UMP va associer à ce sigle les mots suivants : "corruption", "triche", "affaires", voire "magouilles".

     

    Par conséquent, l’UMP doit changer de nom. Cela permettra que les multiples mises en cause politico-judiciaires apparaissent appartenir au passé, comme aujourd’hui celles du RPR. Et cela permettra de marquer symboliquement qu’une page est tournée.

     

    2. Ouvrir ses comptes à la presse

     

    L’accumulation des soupçons et des mises en cause politico-judiciaires est étouffante et potentiellement mortelle pour la droite, à force d’amalgame de type "tous pourris" dans l’opinion publique. Par conséquent, l’UMP doit d’urgence couper le cordon avec ce passé qui la mine.

     

    Pour ce faire, sans attendre les enquêtes policières et judiciaires, elle doit purement et simplement ouvrir ses comptes à la presse dans une opération de transparence en forme de déballage massif. Il n’y a que cela qui puisse couper court à la gangrène.

     

    3. S’atteler à la production d'un programme

     

    En rester aux effets de manche sur telle ou telle proposition isolée ne peut pas redonner à l’UMP l’envergure d’être le parti de gouvernement faisant pièce au PS en vue d’une alternance. Donc, l’UMP doit d’urgence se remettre au travail concernant son programme de gouvernement.

     

    En particulier, il est urgent que pour répondre aux attentes des électeurs, elle ait des propositions complètes, claires et précises sur trois sujets : le chômage, les impôts, et le niveau des prix.

     

    Concrètement, le parti doit donc confier à une de ses personnalités majeures la mise au point de son programme de gouvernement, et ce dernier ne doit s’occuper que de cela jusqu’à mi-2016.

     

    4. Fixer une ligne très claire et très ferme au sujet du FN

     

    Depuis 2011, lors de chaque scrutin à deux tours, la même cacophonie se reproduit face aux cas où le FN est en duel contre la gauche.

     

    Certaines personnalités de l’UMP optent pour le "ni-ni", d’autres pour le Front républicain, d’autres encore pour le maintien de l’UMP au second tour quand c’est possible ; d’autres, plus rares, envisagent des désistements mutuels avec le FN, voire des alliances ponctuelles locales.

     

    L’UMP doit choisir clairement entre ces cinq lignes envers le parti de Marine Le Pen. Corollairement, une fois choisie l’une de ces cinq options, l’UMP doit prendre l’habitude de systématiquement exclure quiconque l’enfreindrait.

     

    5. Élire un nouveau président, mais cette fois sans fraude...

     

    Cette fois-ci, le président de l’UMP doit être élu par le vote des adhérents du parti, sans fraudes, sous le plus strict contrôle d’huissiers possible.

     

    En outre, il apparaît indispensable que chaque bureau de vote soit ouvert à des représentants de la presse nationale et régionale pour qu’ils fassent office d’observateurs du bon déroulement du scrutin.

     

    6. S’organiser en 4 grands courants

     

    La droite se compose aujourd’hui de quatre grandes familles : la droite libérale, la droite gaulliste, la droite moraliste (ou "contre-soixante-huitarde"), et la droite sécuritaire.

     

    Le parti qui a vocation à représenter toute la droite ne doit donc plus se laisser envahir par une seule droite, telle la "ligne Buisson" de droite sécuritaire. Il ne doit pas non plus transformer son bureau politique en une instance morte, où les rapports de forces entre les différentes droites ne seraient pas pris en compte. Il ne doit pas davantage faire voter comme aujourd’hui les adhérents sur des "motions" qui n’ont en fait aucune conséquence sur la composition des instances dirigeantes.

     

    Sur le modèle du PS, l’UMP doit organiser un vote pour départager des motions, présentées par des signataires. Et à un score de X% pour la motion, correspondront X% des sièges du bureau politique pour les signataires.

     

    7. Fixer la date de la primaire pour 2017, et l'ouvrir à l'UDI-MoDem

     

    Pour garantir que la primaire ait lieu pour choisir le candidat à l’élection présidentielle, encore faut-il que sa date, même approximative, soit explicitement fixée. L’idéal, sur le modèle de la primaire socialiste de 2011, serait octobre-novembre 2016.

     

    Par ailleurs, pour éviter qu’une dispersion des candidats de la droite et du centre ouvre le risque de leur disqualification du second tour, il faut que ce soit une primaire commune de l’UMP, de l’UDI, et du MoDem.

     

    Enfin, pour que le candidat issu du débat d’idées des postulants ait une légitimité maximale, il faut que ce soit une primaire ouverte : en clair, que tout électeur sympathisant de la droite ou du centre puisse venir voter.

     

     

     
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