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UMP : malgré les sondages, Copé affiche sa sérénité
UMP : malgré les sondages, Copé affiche sa sérénité
Par Rodolphe Geisler Mis à jour <time class="updated" datetime="30-08-2012T21:56:00+02:00;">le 30/08/2012 à 21:56</time> | publié <time datetime="30-08-2012T19:11:00+02:00;" pubdate="">le 30/08/2012 à 19:11</time> lien
«Je puise mes forces dans le chiraquisme et le sarkozysme, et je me dis: “on y va!”», affirme Jean-François Copé. Crédits photo : François BOUCHON/Le FigaroLe député maire de Meaux entend multiplier les déplacements sur le terrain.
La popularité de François Fillon, son principal rival à la présidence de l'UMP dans les enquêtes d'opinion, ne semble pas inquiéter outre mesure Jean-François Copé. «Aujourd'hui, nous ne disposons que de sondages sur des échantillons pas pertinents», observe-t-il, avant de rappeler que «ce ne sont pas les sympathisants qui votent, mais les militants». Une nuance, selon son entourage, qui ne serait pas prise en compte par les sondeurs.
Or, les militants justement, Copé assure «parler leur langage» et se dit surtout prêt à aller les chercher «un à un». «Je conçois cette campagne interne comme une échéance municipale et non, comme d'autres, comme une élection présidentielle», a-t-il confié jeudi au cours d'un déjeuner avec quelques journalistes. Traduction d'un proche: «Jean-François parle de campagne municipale, sauf qu'au lieu de faire des réunions de quartiers, il va faire des réunions de fédérations avec les militants pour leur parler d'eux…»
L'occasion ainsi, à chaque fois, de promettre une «vague bleue» en 2014. «Dans les salles, certains militants ne le savent pas encore, mais ils seront les prochains maires et adjoints…», raconte-t-il.
«Primaire en 2016 garantie»
Persuadé que «les militants, qui sont dans une démarche de praticiens, regardent la politique différemment que les sympathisants», le député maire de Meaux entend donc multiplier les déplacements sur le terrain. Au moins un par jour, parfois deux. Mercredi après-midi, par exemple, il était à Saint-Brieuc, où près de 500 personnes avaient répondu présentes. Jeudi après-midi, c'était Royan. Vendredi, ce sera dans le Val-de-Marne.
Mais il est un déplacement qui le fait trépigner d'impatience. C'est celui prévu mercredi prochain dans la Sarthe, le département d'origine de l'ex-premier ministre, où 300 militants se sont d'ores et déjà inscrits. «Soit autant que Fillon lui-même dimanche dernier», glisse un proche du secrétaire général sortant de l'UMP. La veille, à l'invitation de Jean Sarkozy, il tiendra encore un café politique dans les Hauts-de-Seine…
En fait, Jean-François Copé, qui n'hésite pas à évoquer sa filiation avec Nicolas Sarkozy, voire avec Jacques Chirac, se dit presque dopé par les mauvais sondages: «Contrairement à tout ce que je lis depuis trois mois, où tout serait plié, eh bien, tout d'un coup, je puise mes forces dans le chiraquisme et le sarkozysme, et je me dis: “on y va!”» Dimanche, lors de l'officialisation de sa candidature à Châteaurenard, dans les Bouches-du-Rhône, devant quelque 2 500 personnes, Jean-Copé croit ainsi avoir senti souffler «une dynamique très forte». Jeudi, l'ancien patron des députés UMP a reçu de nouveaux soutiens. Notamment trois élus de l'Oise: Philippe Marini, sénateur maire de Compiègne, Olivier Dassault, député, et Olivier Paccaud, conseiller régional.
Fin septembre, Jean-François Copé publiera un livre chez Fayard. D'ici là, Xavier Bertrand se lancera-t-il dans la course à la présidence de l'UMP? Ça, Copé reconnaît ne pas le savoir. Mais il pense savoir une chose à son sujet: «Si je suis élu, Xavier sait que la primaire en 2016 est garantie…» Un sujet sur lequel le député maire de Meaux pense faire sa différence avec les amis de Fillon qui, selon lui, «sont montés dans un TGV sans arrêt jusqu'en 2017»…
Tags : Meaux, Sarthe, Jean-François Copé, UMP
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