• UMP: un triumvirat aux commandes, le gouvernement demande la transparence

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    UMP: un triumvirat aux commandes,

    le gouvernement demande la transparence

    <time>Publié le 28-05-2014 à 16h16Mis à jour à 20h05       </time>lien 

     

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    Les trois anciens Premier ministres, Jean-Pierre Raffarin (l), Francois Fillon (2e l), et Alain Juppé (d)qui s'apprêtent à prendre la succession provisoire de Jean-François Copé (2 d), le 18 décembre 2013 à Paris(c) AfpLes trois anciens Premier ministres, Jean-Pierre Raffarin (l), Francois Fillon (2e l), et Alain Juppé (d)qui s'apprêtent à prendre la succession provisoire de Jean-François Copé (2 d), le 18 décembre 2013 à Paris (c) Afp
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    Paris (AFP) - Un triumvirat aux ambitions divergentes s'apprête à prendre les commandes du parti de droite français UMP, secoué par un scandale de fausses factures qui donne l'occasion au gouvernement en France, lui-même en grande difficulté, d'exiger la "transparence".

    Le trio Juppé-Fillon-Raffarin aura la lourde tâche de reconstruire un parti profondément fracturé et traumatisé par cette nouvelle affaire, qu'entend bien exploiter l'actuelle majorité pour tourner la page des européennes.

    Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a ainsi estimé à l'issue du Conseil des ministres que "toute la transparence" devait être faite sur les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, rejetés en 2013.

    Le ministère de la Jeunesse a lui rompu un contrat, signé il y a une dizaine d'années, avec la filiale de Bygmalion spécialisée dans l'évènementiel, Event & Cie.

    Le contrat portait sur l'organisation pour 50.000 euros d'une manifestation annuelle, les "Journées jobs d'été", dont l'édition 2014 a eu lieu en mars. Il avait été renouvelé pour trois ans jusqu'en 2015 par l'ex-ministre de la Jeunesse Valérie Fourneyron.

    Le triumvirat formé par ces trois anciens Premiers ministres entrera en fonction le 15 juin, date de la démission effective de Jean-François Copé, embourbé dans l'affaire Bygmalion et contraint au départ, mardi lors d'un bureau politique particulièrement houleux.

    M. Copé va écrire un nouveau chapitre de sa vie politique, lâché par la plupart de ses amis, dont peu ont élevé la voix pour prendre sa défense. Le 12 octobre, se déroulera à Paris un congrès qui élira son successeur.

    Selon Alain Juppé, le candidat à la présidence du parti ne devra pas être candidat aux primaires. D'emblée, deux des membres du triumvirat sortent du club des prétendants potentiels: M. Juppé justement, désormais la personnalité de droite préférée des Français, selon les sondages, après avoir été voué aux gémonies, du temps de Matignon, pour avoir voulu réformer la France au pas de charge. Et M. Fillon.

    Probablement même le troisième. Si le Sénat passe à droite, comme cela est possible, sinon probable, après les mauvais résultats de la gauche aux municipales, M. Raffarin a annoncé qu'il serait "probablement" candidat au "plateau", en septembre, un mois avant le congrès du parti dont il ne briguerait donc pas la présidence, en cas de succès.

    M. Juppé n'a encore pas dit qu'il irait à la primaire - prudence oblige, il reste plus de deux ans si cette primaire a bien lieu à l'automne 2016 - mais la nouvelle popularité du maire de Bordeaux, réélu haut-la-main en mars, l'autorise désormais à viser l'Elysée.

     

    - Une compétition "à la loyale" -

     

    François Fillon ne sera pas non plus candidat à la présidence de l'UMP. L'hôte de Matignon sous le précédent quinquennat a moins la cote (ce qui est susceptible d'évoluer au gré des événements, comme peut en témoigner Juppé) mais le même objectif. "Je suis totalement déterminé", dit-il.

    Déjà pendant la campagne pour la présidence du parti, fin 2012, le député de Paris visait moins les adhérents et donc électeurs de l'UMP que les Français dans leur ensemble. C'est d'ailleurs ce qui lui avait été reproché (et qu'il s'était par la suite reproché à lui-même) quand, au terme de sa campagne, il avait quasiment fait jeu égal avec son rival Copé.

    Les quelques dizaines de voix d'écart (sur plus de 180.000 votants) ayant finalement été attribuées à M. Copé, l'ancien Premier ministre l'avait accusé de lui avoir "volé" sa victoire. Fillonistes et copéistes ne s'étaient jamais vraiment réconciliés. La paix armée qui régnait entre eux depuis dix-huit mois explique pour une large part le déferlement des "haines cuites et recuites", selon les termes d'un ténor du parti.

    "Avec Juppé, on a une conception de la politique assez semblable. Si on doit être en compétition, ce sera à la loyale, avec lui, il n'y aura pas de mauvais coups", confiait M. Fillon à quelques journalistes, lors d'un déplacement dans le sud-ouest l'hiver dernier.

    Même s'ils auront leur propre programme, les candidats à la primaire (en plus de Juppé et Fillon, Xavier Bertrand, probablement Bruno Le Maire, peut-être Nathalie Kosciusko-Morizet et Laurent Wauquiez) ne pourront ignorer celui de leur parti, choisi dans ses grandes lignes lors du congrès.

    Le centre de gravité de l'UMP se déplacera-t-il vers le centre, comme le souhaitent Alain Juppé et NKM, ou vers la droite, selon le voeu des sarkozystes de la Droite forte ? C'est une question clé pour l'UMP, au lendemain de la victoire du Front national aux élections européennes.

     

     

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    Sur le web: RMC Politique : L'UMP est en crise : les membres du parti demandent la démission de Jean François Copé - 27/05
     

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