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    Affaire Merah: Valls transmet des pièces déclassifiées à la justice

    Créé le 03-08-2012 à 17h35 - Mis à jour à 18h35
     

    Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a déclassifié et transmis vendredi des documents secrets de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) aux juges d'instruction chargés de l'affaire Merah, a annoncé la place Beauvau, dans un communiqué.
(c) Afp

    Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a déclassifié et transmis vendredi des documents secrets de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) aux juges d'instruction chargés de l'affaire Merah, a annoncé la place Beauvau, dans un communiqué. (c) Afp

    Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a déclassifié et transmis vendredi des documents secrets de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) aux juges d'instruction chargés de l'affaire Mohamed Merah, a annoncé la place Beauvau.

    Le ministre "a décidé de suivre la proposition de la Commission consultative du Secret de la Défense nationale (CCSDN). Cette dernière s'est prononcée favorablement à la levée du secret sur les documents classifiés par la DCRI", indique un communiqué.

    "Ces documents déclassifiés ont donc été transmis, ce vendredi 3 août, aux juges chargés de l'instruction", précise l'Intérieur.

    Trois juges antiterroristes --Christophe Teissier, Laurence Le Vert et Nathalie Poux-- enquêtent sur les crimes de Merah, qui a assassiné sept personnes entre les 11 et 19 mars. Merah s'était revendiqué d'Al Qaïda lors de ses conversations avec les policiers durant le siège de son appartement toulousain.

    La CCSDN s'était réunie le 26 juillet pour rendre son avis, consultatif mais suivi dans la quasi totalité des cas, sur la demande de déclassification des dossiers secrets de la DCRI.

    Selon l'Intérieur, "l'ensemble des documents" réclamés par les juges ont été déclassifiés, "à l'exception des pièces et informations qui pourraient remettre en cause l'indispensable confidentialité des données relatives à l'organisation, aux méthodes de travail et à l'identité des personnels travaillant au sein de la DCRI".

    Les documents concernent la surveillance exercée pendant un certain temps par la DCRI sur Mohamed Merah avant ses tueries. Le tueur au scooter avait également été entendu à l'antenne toulousaine de la DCRI en novembre 2011, au retour d'un voyage au Pakistan. Sa dangerosité n'avait alors pas été détectée.

    Selon une source proche du dossier, 24 documents sont concernés. La CCSDN avait recommandé la déclassification totale de 18 documents et partielle de six autres.

    Mission d'évaluation

    Pour ces derniers, "la commission avait recommandé de ne pas transmettre certains passages dans lesquels étaient citées des personnes totalement étrangères à la procédure Merah", selon cette source. Certains passages restent également classés pour protéger des sources ou l'identité d'agents du renseignement, a-t-on précisé.

    Mohamed Merah avait tué trois enfants et un enseignant juifs dans une école de Toulouse le 19 mars, après avoir abattu trois parachutistes à Toulouse et à Montauban les 11 et 15 mars. Il est tombé sous les balles de la police le 22 mars, après un siège de 32 heures.

    La DCRI et son puissant patron Bernard Squarcini avaient alors été critiqués pour ne pas avoir détecté la dangerosité de Merah.

    Lors d'une audition devant la commission des Lois de l'Assemblée nationale, Manuel Valls avait estimé le 12 juillet que l'affaire signait selon lui "l'échec non d'un camp ou d'un homme, mais d'un dispositif". Il avait appelé à "en tirer les conséquences administratives et organisationnelles", a-t-il dit.

    Manuel Valls a saisi l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la "police des polices", et demandé un rapport à la Direction générale de la police nationale et à la DCRI sur "ce qui a dysfonctionné" dans l'affaire Merah.

    Lundi, il a également "adressé une lettre de mission à deux hauts fonctionnaires de l'IGPN". Il leur demande "de procéder à la finalisation et à la synthèse des retours d'expériences d'ores et déjà réalisés par les services concernés de la police nationale et de proposer des axes d'amélioration ou de réformes dans le fonctionnement et la collaboration entre les services".

    Il a également chargé le député PS Jean-Jacques Urvoas, président de la commission des Lois, d'une mission d'évaluation sur le renseignement.


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