• Une rallonge de 500 millions pour le budget de l? Education

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    Une rallonge de 500 millions

    pour le budget de l’ Education

    Marie-Christine Corbier / Journaliste | <time datetime="2015-08-31T17:34:17+02:00"> Le 31/08 à 17:34, mis à jour à 17:41    lien </time>

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    <time datetime="2015-08-31T17:34:17+02:00"></time>
    Najat Vallaud-Belkacem. - AFP
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    855.000 enseignants ont fait leur rentrée ce lundi. Avant 12 millions d’élèves du primaire et du secondaire mardi. Najat Vallaud- Belkacem a annoncé une augmentation du budget de l’Education de 500 millions d’euros pour 2016.

    « Quand on a vu la ministre Najat Vallaud-Belkacem en juillet , elle nous a garanti que la rentrée allait bien se passer », raconte Michel Dubarry, secrétaire général de la première fédération de parents d’élèves, la FCPE. Ce mardi, 12 millions d’élèves reprennent le chemin de l’école, comme l’ont fait ce lundi les 855.000 enseignants. Cette rentrée paraît à première vue plus tranquille que celle de l’an dernier qui avait été écrasée par la polémique sur les rythmes scolaires , et moins dangereuse que celle de l’an prochain qui verra la réforme du collège entrer en vigueur. Elle n’en est pas moins majeure. Elle dira, en effet, si le gouvernement a envie de poursuivre la réforme de l’école – LA priorité de François Hollande en 2012 – ou s’il préfère mettre la pédale douce afin de ne pas prêter le flanc aux critiques, comme sur le collège.

    L’exécutif est sous la pression des syndicats qui ont tous en tête les élections professionnelles à venir et la présidentielle de 2017 . Comme la droite qui entend faire de l’éducation l’un des thèmes majeurs.

    Dans ce contexte, la volonté affichée de Najat Vallaud-Belkacem est de poursuivre dans la voie des réformes. Elle tient d’autant plus à présenter un bilan honorable en 2017 qu’elle admet un « malaise » chez les enseignants. « Ils ont besoin d’être rassurés », affirmait la ministre aux recteurs, le 24 août . Or, en 2012, les enseignants ont été un précieux réservoir de voix pour l’ élection de François Hollande. « Il reste dix-huit mois pour que la refondation de l’école dans sa globalité devienne une réalité pour les enseignants, les élèves et leurs familles », prévient le secrétaire général du syndicat d’enseignants SE-UNSA, Christian Chevalier . La tâche s’annonce difficile.

    Financièrement, d’abord. La ministre a promis une hausse de l’ indemnité des professeurs des écoles pour 2016. Elle a annoncé ce lundi, dans une interview au site spécialisé « Le Café pédagogique », une augmentation de son budget pour 2016 de 500 millions d’euros. Cette somme doit servir à beaucoup de choses , selon le ministère : des postes , le plan numérique, la réforme de l’éducation prioritaire, la hausse de la prime des enseignants du primaire et les changements de manuels pour 2016...

    Deux réformes potentiellement explosives

    Sur le fond, Najat Vallaud-Belkacem a redit toute sa « détermination » à faire aboutir la réforme du collège. Mais la perspective d’une troisième journée de grève en septembre – après celles du printemps – et celle d’une manifestation nationale en octobre conduisent le ministère à parler d’ ouverture. « Nous serons tout à fait attentifs aux remarques qui nous seront faites lors des formations , par des enseignants, qui peut-être nous inciteront à évoluer sur certains points », glissait lundi la directrice générale de l’enseignement scolaire, Florence Robine, sur LCI.

    Najat Vallaud-Belkacem compte aussi s’attaquer à deux autres réformes potentiellement explosives : l’ évaluation des élèves et des enseignants. Concernant celle des élèves, la ministre a promis une réforme du brevet des collèges pour octobre. Tout en étant prudente : « Il y aura toujours des notes. En revanche , la façon dont on note et ce qu’on note va évoluer », a-t-elle dit . La ministre entend aussi faire évoluer l’évaluation des enseignants, pour éviter que la visite des inspecteurs dans les classes ne soit vécue comme une sanction qui pèse sur la carrière des enseignants. Le sujet est majeur . Mais il est sensible . Tous ont en tête le tollé qu’avait suscité l’ex-ministre Luc Chatel en tentant de les faire évaluer par les chefs d’ établissement.

    Sur le lycée enfin, le ministère semble prêt à des ajustements plus qu’à une réforme de fond. Le front du collège est déjà assez compliqué à gérer...

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    855.000 enseignants ont fait leur rentrée ce lundi. Avant 12 millions d’élèves du primaire et du secondaire mardi. Najat Vallaud- Belkacem a annoncé une augmentation du budget de l’Education de 500 millions d’euros pour 2016.

    « Quand on a vu la ministre Najat Vallaud-Belkacem en juillet , elle nous a garanti que la rentrée allait bien se passer », raconte Michel Dubarry, secrétaire général de la première fédération de parents d’élèves, la FCPE. Ce mardi, 12 millions d’élèves reprennent le chemin de l’école, comme l’ont fait ce lundi les 855.000 enseignants. Cette rentrée paraît à première vue plus tranquille que celle de l’an dernier qui avait été écrasée par la polémique sur les rythmes scolaires , et moins dangereuse que celle de l’an prochain qui verra la réforme du collège entrer en vigueur. Elle n’en est pas moins majeure. Elle dira, en effet, si le gouvernement a envie de poursuivre la réforme de l’école – LA priorité de François Hollande en 2012 – ou s’il préfère mettre la pédale douce afin de ne pas prêter le flanc aux critiques, comme sur le collège.

    L’exécutif est sous la pression des syndicats qui ont tous en tête les élections professionnelles à venir et la présidentielle de 2017 . Comme la droite qui entend faire de l’éducation l’un des thèmes majeurs.

    Dans ce contexte, la volonté affichée de Najat Vallaud-Belkacem est de poursuivre dans la voie des réformes. Elle tient d’autant plus à présenter un bilan honorable en 2017 qu’elle admet un « malaise » chez les enseignants. « Ils ont besoin d’être rassurés », affirmait la ministre aux recteurs, le 24 août . Or, en 2012, les enseignants ont été un précieux réservoir de voix pour l’ élection de François Hollande. « Il reste dix-huit mois pour que la refondation de l’école dans sa globalité devienne une réalité pour les enseignants, les élèves et leurs familles », prévient le secrétaire général du syndicat d’enseignants SE-UNSA, Christian Chevalier . La tâche s’annonce difficile.

    Financièrement, d’abord. La ministre a promis une hausse de l’ indemnité des professeurs des écoles pour 2016. Elle a annoncé ce lundi, dans une interview au site spécialisé « Le Café pédagogique », une augmentation de son budget pour 2016 de 500 millions d’euros. Cette somme doit servir à beaucoup de choses , selon le ministère : des postes , le plan numérique, la réforme de l’éducation prioritaire, la hausse de la prime des enseignants du primaire et les changements de manuels pour 2016...

    Deux réformes potentiellement explosives

    Sur le fond, Najat Vallaud-Belkacem a redit toute sa « détermination » à faire aboutir la réforme du collège. Mais la perspective d’une troisième journée de grève en septembre – après celles du printemps – et celle d’une manifestation nationale en octobre conduisent le ministère à parler d’ ouverture. « Nous serons tout à fait attentifs aux remarques qui nous seront faites lors des formations , par des enseignants, qui peut-être nous inciteront à évoluer sur certains points », glissait lundi la directrice générale de l’enseignement scolaire, Florence Robine, sur LCI.

    Najat Vallaud-Belkacem compte aussi s’attaquer à deux autres réformes potentiellement explosives : l’ évaluation des élèves et des enseignants. Concernant celle des élèves, la ministre a promis une réforme du brevet des collèges pour octobre. Tout en étant prudente : « Il y aura toujours des notes. En revanche , la façon dont on note et ce qu’on note va évoluer », a-t-elle dit . La ministre entend aussi faire évoluer l’évaluation des enseignants, pour éviter que la visite des inspecteurs dans les classes ne soit vécue comme une sanction qui pèse sur la carrière des enseignants. Le sujet est majeur . Mais il est sensible . Tous ont en tête le tollé qu’avait suscité l’ex-ministre Luc Chatel en tentant de les faire évaluer par les chefs d’ établissement.

    Sur le lycée enfin, le ministère semble prêt à des ajustements plus qu’à une réforme de fond. Le front du collège est déjà assez compliqué à gérer...

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