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Vatican : deux arrestations dans le cadre d?une nouvelle affaire « VatiLeaks »
Vatican : deux arrestations dans le cadre
d’une nouvelle affaire « VatiLeaks »
Le Monde.fr | <time datetime="2015-11-02T19:30:31+01:00" itemprop="datePublished">02.11.2015 à 19h30 lien </time>
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Le Vatican a annoncé, lundi 2 novembre, l’arrestation d’un prélat espagnol, Vallejo Balda, et d’une experte des réseaux sociaux , Francesca Chaouqui, accusés d’avoir divulgué des documents confidentiels du Saint-Siège. Ils ont été arrêtés par la gendarmerie vaticane à l’issue de leurs interrogatoires. M me Chaouqui a ensuite été libérée « en raison de sa collaboration avec les enquêteurs », a indiqué le Vatican.
Mgr Vallejo Balda, 54 ans, proche de l’Opus Dei, était secrétaire de l’ancienne commission sur l’organisation des structures économiques et administratives du Saint-Siège (Cosea), chargée de faire des propositions de réformes au pape. Francesca Chaouqui, 33 ans, était également membre de la Cosea.
L’enquête dure depuis plusieurs mois. La situation de Mgr Vallejo Balda doit encore être évaluée par le procureur du Vatican. Selon la presse italienne, un vol de données aurait été perpétré sur l’ordinateur du contrôleur général des finances du Vatican, l’Italien Libero Milone, dans son bureau. Cet expert financier, nommé par le pape en juin, est chargé de l’audit des comptes de toutes les administrations du petit Etat.
Lire aussi : Un pape seul au milieu des loups du Vatican
Un premier « VatiLeaks » en 2012
Il y a trois ans, des documents confidentiels du pape Benoît XVI avaient été publiés dans la presse italienne, et rassemblés dans un livre du journaliste italien Gianluigi Nuzzi, après des fuites émanant du majordome du souverain pontife. Ce scandale avait été baptisé « VatiLeaks ». Or, deux ouvrages à paraître prochainement promettent de nouvelles révélations sur les affaires financières du Saint-Siège. L’un d’eux est signé de M. Nuzzi, qui est lié aux deux suspects arrêtés ce week-end.
Lors du premier « VatiLeaks », le majordome du pape, Paolo Gabriele, avait été arrêté en mai 2012, puis gracié par Benoît XVI. Il avait affirmé avoir transmis des documents à la presse italienne pour « aider le pape ». Seul condamné, Gabriele n’aurait pas été la seule « gorge profonde » dans cette affaire, selon de nombreux experts de l’affaire. Déjà à l’époque, on avait parlé d’« une femme corbeau » dans ce premier « VatiLeaks ».
Le Vatican souligne « que cette fois encore, comme déjà dans le passé, il s’agit d’une grave trahison de la confiance accordée par le pape ».
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