La justice vaticane a annoncé samedi 21 novembre avoir inculpé cinq personnes, dont deux journalistes italiens, accusées d’« association criminelle », de vol et de divulgation de documents confidentiels sur les dysfonctionnements et malversations au Saint-Siège. Ces personnes sont convoquées pour une audience préliminaire, fixée au 24 novembre.
C’est la première fois que des journalistes, Gianluigi Nuzzi et Emiliano Fittipaldi, comparaîtront devant la justice du Vatican. Ces derniers ont publié en même temps, le 5 novembre, deux livres révélant frasques et dysfonctionnements financiers au sein du Vatican.
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Un prélat espagnol proche de l’Opus Dei, Lucio Angel Vallejo Balda, et une consultante italienne, Francesca Immacolata Chaouqui, ont été arrêtés pour avoir communiqué à ces deux journalistes des documents confidentiels. Mme Chaouqui a été remise en liberté, après avoir accepté de collaborer, tandis que M. Vallejo Balda est toujours en détention au Vatican.
Une première affaire en 2012
Une cinquième personne, Nicola Maio, collaborateur de Mgr Vallejo Balda, est également renvoyée devant le tribunal du Vatican dans cette affaire dite « VatiLeaks 2 », qui a éclaté au début du mois. Ces cinq personnes risquent jusqu’à huit ans d’emprisonnement. Cette divulgation de documents confidentiels est un délit depuis une loi vaticane datant de 2013.
Ce scandale rappelle celui qui avait profondément ébranlé en 2012 le pontificat de Benoît XVI, dont des lettres confidentielles avaient été révélées à la presse par son majordome. Le journaliste italien Gianluigi Nuzzi avait été alors l’un des principaux acteurs de ce scandale, dont il avait fait un autre livre, Sa Sainteté, à partir de ces lettres confidentielles.
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