• Viande : nouvelle enquête en France pour une affaire de tromperie

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    Viande : nouvelle enquête en France pour une affaire de tromperie

    01/03 | 10:18 | mis à jour à 15:26 | 

    La société visée par le parquet de Nantes est Castel Viandes, société spécialisée dans la découpe de viande bovine. Un ancien cadre est à l'origine de l'enquête pour escroquerie et tromperie, écrit le « Parisien/Aujourd'hui en France ».

    Après le cheval, le boeuf... La justice enquête bien sur une affaire de tromperie présumée sur la viande de boeuf après les révélations d'un ex-cadre d'une société spécialisée dans la découpe de viande bovine, Castel Viandes, installée à Châteaubriant (Loire-Atlantique), a indiqué vendredi le parquet de Nantes, confirmant une information du « Parisien/Aujourd'hui en France ».

    «Une enquête préliminaire a été ouverte mi-février pour escroquerie et tromperie à la suite d'éléments fournis à la gendarmerie, notamment par un ancien cadre, et corroborés par une enquête des services vétérinaires», a déclaré Fabienne Bonnet, procureur adjoint au parquet de Nantes. «Une perquisition a eu lieu et l'exploitation des pièces saisies est en cours», a-t-elle ajouté, soulignant qu'il faudra attendre plusieurs semaines avant d'en connaître les résultats.

    Selon le quotidien, la justice soupçonne ce groupe familial, créé en 1963, de pratiques appelées « remballe » et d'avoir vendu de la viande avariée à des clients, «notamment à des restaurants Flunch ». C'est un ancien cadre de chez Castel Viandes, licencié en 2008, qui est à l'origine de l'enquête. « Directeur qualité de la société, il découvre le 1er décembre 2008 que, le samedi précédent, des employées ont été affectés à une opération de vente de steaks avariés », raconte l'intéressé.

    Perquisition

    «J'avais ordonnée à l'époque que cette viande soit détruite», explique Pierre H., l'ancien directeur qualité dans les colonnes du quotidien. «Mais j'ai découvert que, dans mon dos, on avait tenté de la commercialiser ». Ayant tenté de contester ces pratiques, il « est licencié sur le champ ». « Pendant des années, j'ai eu peur des représailles, je n'ai pas osé porter plainte », explique encore l'ancien directeur qualité. Finalement, il a décidé de saisir les services vétérinaires nationaux fin 2012, ce qui a déclenché l'enquête.

    Véronique Viol-Lévesques, la directrice générale de Castel Viandes dément. Selon elle, il s'agit de la « dénonciation calomnieuse d'un employé licencié ». « Nous avons porté plainte contre lui. Tout est faux et nous sommes certains que la justice le reconnaîtra », explique-t-elle au journal.  Le 12 février une perquisition a eu lieu chez Castel Viandes : 67 gendarmes sont mobilisés, pilotés par l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclasep) et la brigade nationale vétérinaire. « Une quantité impressionnante de documents est saisi, qui doivent désormais être analysées », conclut Le Parisien/Aujourd'hui en France.


    22% des Français boudent les plats cuisinés au boeuf
    Selon un sondage publié vendredi par BVA, 22% des Français qui consommaient de la viande et des plats cuisinés à base de viande avant l'affaire ont décidé de bannir de leur consommation les plats cuisinés toutes viandes confondues. Une majorité de Français (55%) considère que cette tromperie sur la nature de la viande est «une affaire vraiment grave car on a menti sur la composition de certains produits». Mais 44% pensent plutôt que «c'est une affaire pas si grave que ça car il n'y a pas de mise en danger de la santé des consommateurs».
    L'institut BVA souligne que le niveau des intentions exprimées d'abandonner les plats cuisinés à base de viande correspond à celui observé pendant la crise de la vache folle en 1996. «Il y avait bien eu un effet d'écoeurement chez le consommateur qui était ensuite revenu assez rapidement à ses habitudes, les Français étant quasiment tous carnivores», note BVA. Le sondage montre d'ailleurs «que l'affaire ne devrait que marginalement toucher la consommation de viande (non préparée), alors que 4% déclarent ne plus en consommer du tout depuis l'affaire».
    Dans le détail, ce sont les plus âgés qui ont le plus souvent modifié leurs habitudes: 31% des plus de 65 ans ne consomment plus de plats à base de viande de boeuf, tandis que les jeunes sont moins méfiants, en particulier les 18-24 ans (10%). Les Français les plus aisés boudent deux fois plus ce type de plats que les plus modestes.
    Le sondage BVA a été effectué auprès de 1.013 personnes entre le 28 février et le 1er mars.

    Pour aller plus loin...


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