• VIDÉO. Italie : Berlusconi, le chant du cygne

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    Le Point.fr - Publié le <time datetime="2013-08-02T18:27" itemprop="datePublished" pubdate=""> 02/08/2013 à 18:27</time>

    Ses passeports vont lui être confisqués, le Sénat va l'exclure, il annonce lui-même la fin de sa "vie active", mais Silvio Berlusconi promet bataille.

     

    <figure class="media_article panoramique" itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"> Silvio Berlusconi, jeudi soir. <figcaption>Silvio Berlusconi, jeudi soir. © AFP </figcaption> </figure>

     

     

    Vingt-quatre heures après la condamnation définitive de Silvio Berlusconi pour fraude fiscale, l'Italie est encore sous le choc d'une sentence que personne n'attendait. Car les premiers effets de la décision de la Cour de cassation se font immédiatement sentir. En effet, dans les prochaines heures et pour l'empêcher de fuir à l'étranger, les carabiniers confisqueront ses passeports - l'ordinaire et le passeport diplomatique auquel il avait droit en tant qu'ancien président du conseil - au Cavaliere.

    En outre, contrairement aux premières interprétations de la sentence, le Sénat n'attendra pas le nouveau procès en appel sur les peines accessoires pour exclure Silvio Berlusconi. En vertu d'une loi adoptée par le gouvernement Monti, les condamnés pour fraude fiscale à des peines supérieures à deux ans de prison - Berlusconi a été condamné à quatre ans - ne peuvent plus exercer des fonctions publiques. Compte tenu de la procédure, son exclusion du Sénat pourrait intervenir à la fin du mois de septembre.

    "Violence inouïe"

    Enfin, c'est à partir du 16 septembre que Silvio Berlusconi aura un mois pour décider d'être assigné à résidence surveillée ou de participer à des travaux d'intérêt public. Bien que l'ancien président du conseil ait refusé la seconde hypothèse, ses avocats lui ont conseillé d'y réfléchir à deux fois. Le régime d'assignation à domicile est plus sévère que celui des travaux d'intérêt public, et Berlusconi serait contraint de demander une autorisation chaque fois qu'il souhaiterait rencontrer une personne autre qu'un membre de sa famille, et ce même pour passer un simple coup de téléphone.

    Toutefois, le Cavaliere n'a pas jeté l'éponge. Deux heures seulement après la sentence, il s'est adressé aux Italiens par un message vidéo qui a rappelé son entrée en politique en 1994. Tendu et maitrisant avec difficulté sa colère, l'ancien président du conseil a réaffirmé son innocence avant d'attaquer "une magistrature politisée qui, avec une violence inouïe, a inventé une série de procès sans fondements". En annonçant la renaissance de Forza Italia pour le mois de septembre, il a invité ses concitoyens à se réunir autour de lui. Pratiquement...un discours électoral.

    Banni du sénat, Berlusconi dirigerait alors ses troupes comme le font Beppe Grillo, le patron du mouvement 5 étoiles, et Matteo Renzi, nouvel homme fort du Parti démocrate (PD), qui ne siègent pas au Parlement. Et ce serait sa fille Marina, autorisée à le rencontrer sans limitation malgré son assignation à résidence, qui servirait de courroie de transmission entre le leader repris de justice et le Parti.

    "Étrange majorité"

    Reste que le Cavaliere a évoqué durant son allocution la fin de sa "vie active". Une expression qui a semblé l'aveu involontaire d'une résignation, un chant du cygne du vieux combattant blessé à mort.

    Mais derrière le destin personnel de Silvio Berlusconi qui agite les passions, les Italiens se soucient surtout de la survie du gouvernement d'Enrico Letta soutenu par "l'étrange majorité" dans laquelle siègent le Peuple de la liberté (PDL) et le Parti démocrate (PD). Dans chacun des deux camps, la ligne officielle est : on ne touche pas à l'exécutif. Toutefois, le PD exige la séparation du sort du gouvernement de celui de Berlusconi, alors que le PDL demande une réforme immédiate de la justice. Un dialogue de sourds dont l'enjeu véritable consiste à faire endosser à l'allié-adversaire la responsabilité de la chute du gouvernement. Pour de nombreux observateurs, le moment de vérité se situera au mois de septembre lorsque le Sénat sera appelé à voter l'exclusion de Silvio Berlusconi. Un "casus belli" difficilement surmontable pour l'étrange majorité.

    REGARDEZ l'allocution de Silvio Berlusconi après la confirmation de sa condamnation, jeudi soir :

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