• Violences conjugales : silence, ils frappent

    Créé 22-11-2012 19:50 | Mis à jour 25-11-2012 22:52
     
     

    Exposition NON a la Violence contre les Femmes à Prague en février 2012.

    Exposition NON a la Violence contre les Femmes à Prague en février 2012. Photo : Sipa

     

    Violences conjugales : silence, ils frappent

    Les associations appellent à manifester dimanche à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Un sujet encore tabou en France, bon nombre de faits se déroulant dans l'intimité même du couple. 

    "C'était un bourreau des coeurs, au sens propre comme au figuré. Quand je l'ai rencontré, toutes les femmes le trouvaient séduisant. Mais c'est moi qu'il a demandée en mariage." Pour le meilleur et pour le pire. Car durant vingt ans, les coups pleuvent, les humiliations se répètent. Les viols aussi. "Quand il s'est mis à frapper notre fille, ça a été l'électrochoc. Je l'ai quitté." Pauline fait partie des 600 000 victimes* de violences conjugales. Mais comme elle, seule une femme sur dix porte plainte. "Par peur, parce qu'elles ont honte, parce qu'elles pensent que ça ne servira à rien", résume Françoise Brié, porte-parole de la Fédération nationale solidarité femmes. "Le regard porté sur les violences faites aux femmes a évolué mais il y a encore du chemin pour faire taire les stéréotypes du type "elle l'a bien cherché", explique-t-elle à Metro

    La femme dans la société

    On estime à 75 000 le nombre de femmes violées chaque année en France. Contrairement aux idées reçues, 80% des viols sont commis par un proche. "La violence reculera lorsque les relations au sein du couple seront vues avec un regard égalitaire. On ne peut pas lutter contre les violences si l'on ne considère pas qu'il y a un problème de statut de la femme dans la société", estime Françoise Brié. Maya Surduts, porte-parole du Collectif national pour les droits des femmes, préconise un travail en amont : "Si l'on veut avoir des résultats significatifs, il faut accorder une place importante à la prévention, à une éducation non sexiste, à un travail dès la petite enfance sur les représentations fille/garçon."

    Dimanche, aux côtés de nombreuses autres associations, elles manifesteront pour réclamer une loi-cadre. "Il faut une volonté politique forte avec des moyens financiers pour mettre un terme à ce fléau", font-elles valoir. Pauline aussi descendra dans la rue. "Il faut briser la loi du silence, dit-elle. C'est seulement comme ça que j'ai pu sauver ma peau". L'an passé, 122 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint. 

    **Données 2010/2011 ONDRP


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  • Commentaires

    1
    Lama1983
    Vendredi 28 Décembre 2012 à 00:26

    Ben déjà en interdisant le porno, ça arrangerait sûrement les choses ^^ parce que limage de la femme là dedans.

    Mais attention, y'a aussi des hommes qui se font tabasser, on en parle pas assez de ça

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