• Yémen, Bahreïn, Syrie: La révolte persiste

    Yémen, Bahreïn, Syrie: La révolte persiste

    Alors que la situation en Libye pourrait très prochainement basculer, les mouvements de révolte se poursuivent dans d’autres pays du monde arabe. Au Yémen, la répression se fait sanglante: une cinquantaine de personnes ont été tuées par les forces de l’ordre.

    Manifestant Yémen Sanaa

    Un manifestant vendredi à Sanaa, au Yémen. (Reuters)

    Il y a deux jours à peine, la contre-offensive sanglante menée par le colonel Kadhafi en Libye augurait de sombres perspectives pour le printemps des révolutions arabes. Commencé en Tunisie, poursuivi en Egypte, le mouvement s’est étendu à de nombreux pays, des rives de la Méditerranée jusqu’au Golfe persique. L'hypothèse d’une victoire du dictateur libyen menaçait l’avenir des révoltes menées dans d’autres pays, au premier rang desquels, Bahreïn et le Yémen. Après l’adoption d’une résolution de l’ONU sur le cas libyen jeudi, les manifestants n’ont pas cédé face à la répression.

    Le président yéménite, Ali Abdallah Saleh, a proclamé vendredi l’état d’urgence. Les forces de l’ordre ont tiré sur la foule qui manifestait dans la capitale, Sanaa, pour exiger le départ du dirigeant au pouvoir depuis 32 ans. Bilan: 46 morts, au moins, et 400 blessés. Le président des Etats-Unis, Barack Obama, a fermement condamné ces violences. "J’appelle le président Saleh à tenir sa promesse d'autoriser les manifestations à se dérouler pacifiquement", a-t-il ajouté.

    Manifestations de soutien en Iran et en Irak

    A Bahreïn, des milliers de personnes ont bravé l’interdiction de manifester, près de la capitale, Manama. Dans ce petit Etat du Golfe, la majorité chiite exige des réformes politiques de la part de la monarchie sunnite qui détient le pouvoir. Mardi dernier, les autorités avaient fait donner l’assaut contre la place de la Perle, symbole de la contestation que l’opposition occupait depuis le début de la crise. En signe de soutien, des chiites d’Irak et d’Iran ont également organisé des manifestations.

    Le vent de révolte souffle aussi désormais sur la Syrie. Dans ce pays dirigé par le parti Baas, la mouvance à laquelle appartenait le voisin irakien, Saddam Hussein, plusieurs manifestations d’opposition se sont déroulées vendredi. Quatre manifestants ont été tués et plusieurs centaines blessés lors d’un rassemblement à Deraa, dans le Sud. A Damas, la capitale, plusieurs personnes ont été interpellées. Presque trois mois jour pour jour après le début symbolique de l’insurrection tunisienne avec l’immolation du jeune Mohamed Bouazizi le 17 décembre, le printemps arabe ne s’est pas encore essoufflé.


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