•   Allez Cantona, on crée notre banque. Chiche !

     CANTONA 

    De faux billets de banque (Jabberwocky381/Flickr).

     

    Je crois que je vais me mettre à aimer le foot. Ou plutôt un footballeur, qui ne ressemble pas à ses anciens congénères, aussi avides que les banquiers. C'est une sacrée bonne idée qu'il a eue, Cantona, même si elle n'a aucune chance de prospérer sous la forme un peu simplette qu'il a lancée à la cantonade (pardon, je ne l'ai pas fait exprès).

    Je ne me vois pas personnellement aller au guichet de ma banque mardi matin pour retirer toutes mes économies, même si j'en meurs d'envie.

    Cantona a touché juste:

    En revanche, il suffit de voir la panique qu'a jetée notre aimable lanceur de ballons et de grenades dégoupillées pour comprendre qu'il a touché juste. Quand madame Lagarde me dit que c'est une idée stupide, j'ai tendance à croire plutôt qu'elle est excellente. Alors, je fais une proposition aussi simple, mais plus réaliste : créons notre banque.

    La banque n'est pas un mal en soi. Ce n'est pas la gestion de l'argent qui est malsaine, c'est la spéculation effrénée qui a saisi les banquiers. Ils ont mis toutes les ressources de l'inventivité humaine, dont on voit hélas qu'elle sert d'abord au pire, au service de leur rapacité.

    Or, nous avons quelques exemples de pays qui ne se sont pas laissé prendre au miroir aux alouettes ou plutôt, après s'y être laissé prendre, ont su recouvrer leurs esprits. Ils nous donnent aujourd'hui des leçons de vertu financière.

    Je pense en particulier au Canada qui, pour sortir d'une crise identique à celle des subprimes qu'il a eu la chance de connaître avant les autres, a remis de l'ordre dans sa finance et interdit à ses banquiers de se livrer à leurs turpitudes favorites. Aujourd'hui, le Canada voit passer la crise avec un sourire en coin.

    Faire de la banque proprement?

    On peut donc faire de la banque proprement. Ce n'est pas la banque qui est sale, ce sont les banquiers qui l'ont salie! A quoi sert une banque ? A recevoir les dépôts d'argent de ses clients et à prêter de l'argent à ceux qui en ont besoin. La spéculation ne fait pas partie de ce métier, quoi qu'on cherche à nous faire croire aujourd'hui.

    Alors, je fais une proposition simple : créons notre banque, non pour voler nos clients, mais pour leur permettre de soustraire leurs économies à la finance prédatrice.

    Cher Eric Cantona, je vous vois très bien en président de banque !

    Photo : de faux billets de banque (Jabberwocky381/Flickr).


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  •  «Videz votre compte en banque ! » : l'appel de Cantona monte en puissance

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    34 000 personnes disent, sur Facebook, vouloir participer à ce retrait massif d'argent le 7 décembre. François Baroin juge le mouvement «grotesque et irresponsable»

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    04.12.2010, 17h50 | Mise à jour : 21h39
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    Va-t-il faire sauter la banque ? Economistes et spécialistes du monde bancaire s'accordent pour dire que l'appel d' aux Internautes à vider en masse leurs comptes courants relève de l'utopie. Pourtant, le mouvement continue de prendre de l'ampleur sur Internet.

    19 000 le 27 novembre, 30 000 le 2 décembre, plus de 34 500 ce samedi après-midi. <btn_noimpr> </btn_noimpr>

     
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    En savoir plus
    L'appel de Cantona fait le buzz

    ..le nombre de personnes qui ont proclamé leur «participation» sur Facebook au mouvement initié par l'ancienne star du ballon rond ne cesse d'enfler.

    Sur la page du réseau social intitulée «Révolution! Le 7 décembre on va tous retirer notre argent des banques», l'appel de l'ancien de est relayé en ces termes : « Parce que visiblement aujourd'hui manifester ne sert plus à rien pour se faire entendre de nos élites dirigeantes et que le pouvoir est tenu par les banques, allons tous d'un seul homme retirer notre argent des banques et fermer nos comptes épargne et pension le 7 décembre 2010».

    L'appel de Cantona, relayé sur la toile, peut-il vraiment inquiéter les géants bancaires ? Jeudi, certains sont sortis de leur réserve comme le directeur général de BNP Paribas, Baudoin prot, qui affirmait «mal fondé» sur le plan bancaire cet appel.

    Le président de la Fédération bancaire française (FBF), François Pérol, a pour sa part expliqué ne pas croire que l'appel «traduise un malaise» des Français, mais estime qu'il «ne rend service à personne».

    C'est le 6 octobre dernier, dans un entretien au quotidien Presse-Océan, qu'Eric le Rouge avait prôné une «révolution». Le principe : une déferlante de retraits massifs dans les banques. Le résultat : faire en sorte que «le système s'écroule», expliquait Cantona.

    Jeudi, dans un entretien au journal Libération, l'ex footballeur était clair : «Le 7 décembre, je serai à la banque». «Le système tient par les banques, il doit être détruit par les banques. Et si 20 millions de personnes retirent leur argent, tout s’écroule. C’est une révolution sans armes, ni sang», rajoutait l'acteur, bien décidé à ne pas laisser passer ce casse du siècle.

    Du côté des politiques, chacun tente un appel au calme. , Ministre de l'économie tentait mercredi un tâcle, rappelant que si Cantona était un «immense footballeur», il n'était pas...banquier. Ce samedi, François Baroin lui a même adressé un carton rouge : «C'est grotesque et irresponsable. Cantona en conseiller financier, ce n'est pas très sérieux (...) A chacun son métier, et les vaches seront bien gardées!», a brocardé le ministre du Budget dans une interview à France-Soir.

    Reste que 99% des Français possèdent un compte en banque et que Cantona profite d'une cote de popularité inébranlable. Si les «participants» Facebook se donnent réellement rendez-vous, cela risque de causer des désagréments dans les agences bancaires... mais pas de quoi renverser un système fort de ses 40 000 agences et 53 000 distributeurs de billets. 


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  • Démocratisée, la Guinée espère une aide extérieure en centaines de millions

    CONAKRY — Après avoir élu librement son président, la Guinée espère bénéficier des centaines de millions de dollars d'aide extérieure bloqués depuis le coup d'Etat de 2008. Mais Alpha Condé hérite d'une économie en faillite et devra faire un tri sévère dans ses promesses électorales.

    "Scandale géologique": l'expression revient sans cesse quand il s'agit de décrire la Guinée dont la moitié des 10 millions d'habitants vivent sous le seuil de pauvreté, en dépit de son fabuleux potentiel minier (d'immenses réserves de bauxite et de fer mais aussi or, diamant, uranium, pétrole...).

    "Depuis des décennies, des gens au pouvoir, tous corrompus, se sont enrichis et le pays s'est figé dans son sous-développement", a résumé Alpha Condé dans sa biographie, "Un africain engagé".

    Et la situation a empiré après la prise du pouvoir par de jeunes officiers, fin 2008, au lendemain de la mort du général Lansana Conté (1984-2008).

    "En 2009, les finances publiques échappaient à tout contrôle. Il n'y avait même pas de budget national", rappelle le représentant de la Banque mondiale (BM) à Conakry, Siaka Bakayoko. "Les ordres partaient du camp militaire (où siégeait la junte, ndlr) et le ministère des Finances s'exécutait".

    Immédiatement après le putsch, la BM avait "gelé tous ses concours pour la Guinée", rappelle M. Bakayoko, soit "à peu près 300 millions de dollars, pour des projets dans les domaines de la santé, l'éducation, le développement des pistes rurales, l'énergie".

    La Guinée ayant mené à bien la première élection libre de son histoire, de nombreux financements devraient se débloquer.

    "Si le gouvernement a des priorités bien définies, les autres bailleurs de fonds - comme la Banque africaine de développement et l'Union européenne - mettront aussi le paquet", prévoit M. Bakayoko.

    La Guinée est également "susceptible de voir sa dette extérieure réduite de trois à un milliard de dollars. Mais pour cela, il faut des preuves de bonne gouvernance", ajoute-t-il.

    Mais, déjà, le représentant de la BM avertit: "L'euphorie est finie. Le gouvernement va devoir donner un contenu précis au changement promis et faire des choix difficiles".

    Car de "la gratuité de l'école primaire et secondaire" jusqu'à "l'autosuffisance alimentaire d'ici cinq ans", le candidat Condé avait beaucoup promis.

    Le représentant de la BM voit, quant à lui, "trois grandes priorités: réformer les finances publiques, mettre l'accent sur les services sociaux de base - éducation, santé -, et favoriser la réconciliation nationale".

    Mais il évoque aussi certaines "pilules" qui seront "difficiles à avaler" pour les Guinéens, notamment celle de l'électricité "pour laquelle le consommateur devra accepter de payer, en cessant de tricher".

    Et il juge "l'effectif de la fonction publique un peu trop fort, avec plus de 100.000 personnes..."

    Alpha Condé, longtemps décrit comme le "gauchiste" de son pays, assure quant à lui dans son livre: "je ne suis ni un libéral ni un interventionniste, je suis un pragmatique". Mais il prévient qu'il n'entend pas "subir" des politiques de l'extérieur.

    Et il affirme avoir déjà exposé aux dirigeants du FMI le "raisonnement" suivant: "Je suis pauvre. Vous me proposez une enveloppe de crédit, par exemple, deux milliards de dollars (...) Mais c'est à moi de décider de l'usage de ces crédits en fonction des priorités que j'ai arrêtées".

    Copyright © 2010 AFP. Tous droits réservés. Plus »


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    Retour d'une affaire de marchés de communication qui remonte à 1999

    La justice revient vers Christian Bourquin dans le cadre de l'affaire "Synthèse"

    Mercredi 1.12.2010. 21:45h    Bourquin et les limites de l'exercice.
     
    L'agence de communication "Synthèse", rabaptisée "Sens Inédit", aurait pu jouir de la préférence du Conseil Général des Pyrénées-Orientales, en 1999. L'institution, alors présidée par Christian Bourquin, avait commandé à cette entreprise montpelliéraine une panoplie de produits comportant son logo actuel. 11 ans plus tard, la justice souhaite interroger le président régional.

    La justice n'a pas souhaité interférer dans le calendrier de Christian Bourquin, dont la carrière a vécu un coup d'accélérateur en novembre. Après avoir quitté la présidence du Conseil Général des Pyrénées-Orientales, le 9 novembre, puis embrassé celle du Conseil Régional du Languedoc-Roussillon, le lendemain, l'ancien maire de Millas a mis en selle sa succession à Perpignan, en la personne d'Hermeline Malherbe, le 21 novembre. Mais à marée basse, vendredi dernier, 26 novembre, une vieille affaire, qui remonte à l'époque du Franc, est refait son apparition. Selon une information divulguée ce mercredi soir par les Journaux du Midi, le président régional a reçu une ordonnance de renvoi face au tribunal correctionnel de Perpignan, dans le cadre de l'affaire "Synthèse".

    En juillet 2009, quelques mois après son accession à la présidence du Conseil Général, Christian Bourquin avait choisi d'attribuer un marché public à l'agence de communication montpelliéraine Synthèse, à laquelle une nouvelle panoplie graphique avait été commandées, dont un célèbre "logo", en réalité une simple déclinaison du drapeau catalan, démultiplié depuis. Cette étape essentielle de la stratégie du changement incarnée par le président aurait pu comporter une influence exercée sur la commission d'attribution du marché, qui s'était réunie sans quorum réglementaire. "Synthèse" avait remporté la partie, d'un montant de 700.000 francs, soit 106.700 euros, après avoir présenté le devis le plus avantageux, comparé à ceux de ses concurrents. Une enquête sur ce supposé favoritisme a été ouverte en 2001. En juin 2008, M. Bourquin a été convoqué par la juge d’instruction Colette Dechaux, qui souhaitait l’informer de possibles soupçons à son endroit concernant ce prétendu délit. Plus de deux ans plus tard, ce renvoi en justice concerne aussi l'ancien directeur des affaires financières du Conseil Général des Pyrénées-Orientales, et Pascal Provencel, qui assurait, en 1999, la gestion de "Synthèse", devenue "
    Agence conseil en communication Sens Inédit". En cette fin 2010, les deux hommes intriguent la justice, au motif d'un supposé de "recel de favoritisme".

     

    Christian Bourquin, président de la Région Languedoc-Roussillon, Montpellier, mercredi 1er décembre 2010 © Région Languedoc-Roussillon

    Christian Bourquin, président de la Région Languedoc-Roussillon, Montpellier, mercredi 1er décembre 2010 © Région Languedoc-Roussillon

    Logo du Conseil Général des Pyrénées-Orientales, créé par l'agence Synthèse © Conseil Général des Pyrénées-Orientales

    Logo du Conseil Général des Pyrénées-Orientales, créé par l'agence Synthèse © Conseil Général des Pyrénées-Orientales
     
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    04/12/2010 à 21h30 (mise à jour à 23h28)

    Côte-d'Ivoire: deux Présidents, un statu quo

    Par THOMAS HOFNUNG   CÔTE D'IVOIRE 

    Les partisans d'Alassane Ouattara, le 3 décembre 2010 à Bouaké.

    Les partisans d'Alassane Ouattara, le 3 décembre 2010 à Bouaké. (© AFP Sia Kambou)

    Un Président déclaré vainqueur par le Conseil constitutionnel, Laurent Gbagbo, qui prête serment au Palais présidentiel d'Abidjan. Un Président élu à la majorité, selon la Commission électorale indépendante (CEI), et reconnu par la communauté internationale, Alassane Ouattara, qui reconduit le Premier ministre, Guillaume Soro, à la tête du gouvernement. Retour sur une folle journée. La Côte-d'Ivoire est en pleine confusion. Retour sur une journée

    11 heures, au palais présidentiel

    Les invités à la cérémonie d'investiture de Laurent Gbagbo arrivent sous un soleil de plomb dans le quartier fantomatique du Plateau, à Abidjan. Des pick-up surmontés de mitrailleuses lourdes sont postés aux abords du palais présidentiel. Dans la matinée, on a appris qu'au moins deux personnes avaient été tuées dans la nuit par les forces de sécurité dans le quartier de Port-Bouët. D'autres incidents ont été signalés dans plusieurs zones d'Abidjan, à Treichville, où une cinquantaine de blessés ont été dénombrés, selon l'ONU, mais aussi à Koumassi, à Abobo et à Yopougon, sans qu'il soit possible, à ce stade, de dresser un bilan fiable.

    Sur l'esplanade qui conduit au palais des jeunes portant des tee-shirt blancs à l'effigie du Président sortant font la claque en chantant: «On a installé Gbagbo! On a installé Gbagbo!» Le membre de la commission électorale qui, devant les caméras de télévision, avait empêché son porte-parole de délivrer les résultats provisoires, est accueilli en héros.

    13h20, à l'intérieur du palais présidentiel

    Une clameur s'élève dans la salle dite des pas perdus. Simone Gbagbo, la «première dame», vient d'entrer. Elle porte une robe blanche qui scintille. Puis c'est au tour de Laurent Gbagbo de faire son apparition. Il marche d'un air las, son aide de camp l'aide à s'asseoir dans un fauteuil rouge.

    Dans l'assistance, on reconnaît l'un des leaders des «patriotes», Eugène Djué, et plusieurs ministres. Mais aussi deux hommes dont le nom est cité dans l'affaire de la disparition du journaliste Guy-André Kieffer: le ministre Paul-Antoine Bohoun Bouabré et le conseiller économique Aubert Zohoré. Les principaux chefs de l'armée sont là, mais seule une poignée de diplomates a fait le déplacement: les ambassadeurs du Liban, d'Angola et d'Afrique du Sud. Juste derrière eux, Guy Labertit, ami personnel et inconditionnel de Laurent Gbagbo, l'ancien «monsieur Afrique» du Parti socialiste.

    Le président du Conseil constitutionnel, Paul Yao Ndré, détaille longuement les résultats, justifiant l'invalidation du vote dans neuf départements du Nord ayant permis la victoire de Gbagbo. Dans son fauteuil, celui-ci s'endort. Enfin, il prête serment: «Devant le peuple souverain de Côte-d'Ivoire, je jure solennellement et sur l'honneur de respecter et de défendre fidèlement la Constitution...»

    L'assistance l'acclame, sans excès d'enthousiasme. Dans son discours d'investiture, Laurent Gbagbo dénonce des «cas graves d'ingérence», ajoutant: «La souveraineté de la Côte d'Ivoire, c'est elle que je suis chargé de défendre, et elle, je ne la négocie pas.»

    16h30, Hôtel du Golf

    Dans un salon, Alassane Ouattara, «le Président élu», et le Premier ministre Guillaume Soro, font leur entrée. Le premier s'assoit sur un fauteuil rouge (comme au palais) et le second sur une chaise. Derrière eux, au premier rang des invités, trône le commandant Wattao, l'un des chefs des Forces nouvelles (ex-rebelles). Le régime de Gbagbo, qui a toujours dénoncé la collusion des rebelles avec Ouattara, est servi.

    On apprend que ce dernier a prêté serment par écrit, samedi matin, en envoyant par voie d'huissier un courrier au président du Conseil constitutionnel. Il y a joint une lettre manuscrite dans laquelle on peut lire: «Je soussigné Alassane Ouattara, né le (...), prête comme suit serment de président de la République de Côte-d'Ivoire: Devant le peuple souverain...»

    Le Premier ministre Guillaume Soro annonce qu'il remet sa démission «à son excellence, le président de la République», «le vrai vainqueur de l'élection». Il est aussitôt reconduit dans ses fonctions par Ouattara pour «prendre en main les affaires courantes». Dans son discours, «le Président élu» demande aux forces armées d'assurer la sécurité «sur l'ensemble du territoire» de Côte-d'Ivoire. Puis l'assistante entonne l'hymne national, l'Abidjanaise.

    Ce samedi, à Abidjan, un Président - isolé sur le plan diplomatique - a prêté serment sous les ors de la République et devant les corps constitués. Un autre - fortement soutenu par la communauté internationale - s'est exprimé en tant que chef de l'Etat depuis l'hôtel où il est consigné pour raisons de sécurité. La Côte-d'Ivoire est sens dessus dessous. 

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