• Tunisie: l'état d'urgence prolongé de 3 mois après des violences salafistes

    Créé le 31/10/2012 à 23h09 -- Mis à jour le 31/10/2012 à 23h43    lien
    Des policiers tunisiens dans une rue de Manouba, à Tunis, le 31 octobre 2012
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    Des policiers tunisiens dans une rue de Manouba, à Tunis, le 31 octobre 2012 Fethi Belaid afp.com

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    La présidence tunisienne a prolongé mercredi de trois mois, jusqu'en janvier 2013, l'état d'urgence, semblant signifier une détérioration des conditions de sécurité dans le pays, au lendemain d'affrontements entre forces de l'ordre et islamistes radicaux.

    "Le président de la république provisoire Moncef Marzouki a décidé mercredi de prolonger de trois mois l'état d'urgence à compter du 1er novembre 2012", a indiqué l'agence officielle TAP.

    L'état d'urgence, qui confère des pouvoirs d'intervention accrus aux forces de l'ordre et à l'armée, est en vigueur en Tunisie depuis janvier 2011 et la fuite du président Zine El Abidine Ben Ali à l'issue d'une révolution.

    Depuis juillet, il n'était prolongé que par tranche d'un mois. Les autorités assuraient que cela témoignait d'une amélioration des conditions de sécurité.

    Cette décision intervient au lendemain d'affrontements entre les forces de l'ordre et des militants islamistes radicaux qui avaient attaqué deux postes de la garde nationale dans un quartier de la banlieue de Tunis de La Manouba.

    Selon le bilan officiel, un assaillant a été tué par balles et deux agents ont été blessés. Une source policière interrogée par l'AFP et plusieurs médias tunisiens font cependant état de deux morts.

    Le gouvernement, dominé par les islamistes d'Ennahda, assure être déterminé à lutter contre ce type de violences, alors que l'opposition l'accuse de faire preuve de laxisme voire de complaisance à l'égard des salafistes jihadistes.

    Le ministère de l'Intérieur a averti mercredi que les forces de sécurité allait recourir à "tous les outils permis par la loi", laissant entendre que des balles réelles seraient utilisées le cas échéant.

    Il a aussi affirmé avoir déployé de vastes renforts dans le quartier de Douar Hicher, où les violences ont eu lieu mardi.

    Cependant, sur le terrain, aucun dispositif de sécurité renforcé n'était visible dans la journée et des dizaines de personnes semblant appartenir à la mouvance salafiste, certains armés de couteaux, étaient rassemblés dans les rues selon une journaliste de l'AFP.

    Certains ont assuré se préparer à de nouveaux affrontements. "On ne va pas laisser le meurtre d'hier sans réaction", a affirmé l'un d'eux.

    Un autre, âgé d'une vingtaine d'années, a reconnu que les violences avaient été déclenchées par l'interpellation de plusieurs salafistes, estimant "que ce n'est pas une raison pour tirer dans la tête d'un Tunisien".

    Ennahda, qui se pose en partisan d'un islamisme politique modéré, a pour sa part réagi à ces heurts de manière ambiguë.

    Il a appelé "au calme" et noté que "l'Etat a le droit de faire face à toute menace à la paix sociale" tout en disant "prier" pour "le citoyen tunisien" mort dans l'attaque des postes de police.

    Les salafistes jihadistes, une branche rigoriste de l'islam sunnite, sont considérées comme responsables de nombreux coups d'éclats, certains sanglants, depuis la révolution de 2011.

    Les évènements de mardi sont les plus graves impliquant cette mouvance depuis l'attaque le 14 septembre de l'ambassade des Etats-Unis (quatre morts parmi les assaillants, des dizaines de blessés).

    Une centaine de personnes suspectées d'avoir participé à ces heurts en représailles à un film islamophobe diffusé sur internet ont été arrêtés depuis, mais leur chef présumé, Abou Iyadh, est toujours en fuite.

    La Tunisie peine à se stabiliser depuis la révolution. Des manifestations motivées politiquement, religieusement ou par des revendications économiques et sociales dégénèrent régulièrement en violences.

    Ainsi le 18 octobre, un responsable du parti d'opposition Nidaa Tounès à Tataouine (sud) est mort en marge d'affrontements entre ses partisans et des manifestants proches des islamistes au pouvoir.

    © 2012 AFP

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  • Espagne: les aéroports vont licencier 1.600 salariés

    Créé le 31/10/2012 à 23h12 -- Mis à jour le 31/10/2012 à 23h14   lien
    Des employés d'Aena, l'organisme de gestion des aéroports espagnols, manifestent contre les licenciements, le 27 mai 2012 à Barcelone
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    Des employés d'Aena, l'organisme de gestion des aéroports espagnols, manifestent contre les licenciements, le 27 mai 2012 à Barcelone Josep Lago afp.com

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    L'organisme de gestion des aéroports espagnols Aena a annoncé mercredi qu'il avait décidé de procéder à 1.600 licenciements volontaires ce qui pourrait entraîner la réduction de plus d'un dixième de ses effectifs d'ici à la fin de l'année.

    L'entreprise publique a indiqué dans un communiqué qu'elle était arrivée à un accord avec les syndicats pour proposer un plan de départ pour 1.600 de ses 15.000 salariés. Les partants ne seraient pas remplacés.

    "Cette mesure est une des différentes actions du plan d'efficacité des aéroports pour garantir l'avenir d'Aena, qui comporte une réduction substantielle des coûts d'exploitation", a-t-elle déclaré.

    Aena, qui gère 47 aéroports en Espagne et 26 à l'extérieur, a précisé que sa dette s'élevait à 14 milliards d'euros. Elle affirme qu'elle financera les licenciements sans aide supplémentaire de l'Etat.

    Le gouvernement espagnol coupe dans ses dépenses et réorganise ses entreprises publiques pour réduire son déficit alors que la récession a fait monter le taux de chômage à plus de 25%.

    © 2012 AFP

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  • Budget de l'UE: Cameron débordé par les eurosceptiques et l'opposition

    Créé le 31/10/2012 à 21h32 -- Mis à jour le 31/10/2012 à 23h32    lien
    Le Premier ministre britannique David Cameron à Londres, le 25 octobre 2012
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    Le Premier ministre britannique David Cameron à Londres, le 25 octobre 2012 Andrew Cowie afp.com

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    Les eurosceptiques et l'opposition travailliste ont infligé mercredi un cinglant camouflet au Premier ministre britannique David Cameron, pressé de radicaliser son attitude en vue d'obtenir une réduction du budget pluriannuel de l'UE, au lieu du simple gel qu'il exige aujourd'hui.

    Le désaveu est intervenu à l'occasion du vote d'un amendement parlementaire "non-contraignant" en faveur de coupes dans le budget communautaire pour 2014-2020. Présenté par des conservateurs eurosceptiques, il a recueilli le soutien des députés de l'opposition. De sorte que le texte a recueilli 307 voix contre 294.

    "Le parlement a parlé au nom du peuple", s'est réjoui Peter Bone, l'un des parlementaires conservateurs rebelles.

    "Nous ne pouvons tout simplement pas nous permettre" la moindre augmentation au budget européen, a tempêté Mark Reckless, qui avait pris la tête du mouvement de révolte.

    David Cameron se trouve ainsi débordé sur sa droite et sur sa gauche. Il espérait pourtant avoir donné des gages suffisants face à la montée de l'euroscepticisme au Royaume-Uni, en proclamant sa détermination à opposer son veto à tout budget communautaire 2014-2020 "inflationniste".

    Cependant, son chef de la diplomatie William Hague avait assuré la semaine dernière à Berlin que le "désenchantement de l'opinion publique à l'égard de l'Europe n'a jamais été aussi grand au Royaume-Uni", nourri par la crise de l'euro et les craintes pour la City.

    Avant lui, le ministre de l'Education Michael Gove a pu récemment évoquer le scénario tabou d'un "Brixit" (contraction de "British exit") en affirmant "Nous sommes prêts à sortir", sans être rappelé à l'ordre.

    Le chef du gouvernement britannique, marginalisé à Bruxelles pour son intransigeance, a vainement tenté mercredi de raisonner son camp, et accusé l'opposition "de jouer un jeu politique contraire aux intérêts du pays", en assurant: "Ce gouvernement est, de tous les gouvernements, celui qui a adopté la ligne la plus dure dans les négociations budgétaires depuis que nous avons rejoint l'Union européenne", en 1973.

    Le chef de l'opposition travailliste Ed Miliband a justifié son ralliement contre-nature aux conservateurs eurosceptiques en jugeant incohérente l'attitude de M. Cameron consistant à "jeter l'éponge en abandonnant la perspective de coupes dans le budget européen, avant même l'ouverture de négociations", au moment où il multiplie les coupes au niveau national dans les secteurs de l'éducation, de la police ou de la défense, au nom de l'austérité.

    Le Premier ministre se trouve désormais un peu plus embourbé dans "le psychodrame européen" qui a été fatal à deux de ses prédécesseurs conservateurs, Margaret Thatcher et John Major.

    Il y a tout juste un an, la rébellion de 81 députés conservateurs lors d'un vote consultatif exigeant l'organisation d'un référendum sur une sortie britannique de l'UE l'avait conduit à durcir ses positions sur l'Union européenne. Jusqu'à mettre son veto sur une réforme du traité européen visant à renforcer la discipline fiscale dans l'Union.

    Pareil raidissement avait accru les tiraillements avec ses partenaires libéraux-démocrates, traditionnellement europhiles, au sein du gouvernement de coalition.

    Le casse-tête politique est aussi compliqué par la montée en puissance de l'UK Independent Party (UKIP), partisan d'une sortie de l'UE à l'approche des élections européennes de 2014. Les conservateurs, aujourd'hui distancés de 11 points dans les sondages par les travaillistes, sont menacés de passer en 3e position à l'occasion de ce scrutin. Une catastrophe à un an des élections générales de 2015.

    Une autre surenchère menace le chef du gouvernement.

    Partisan du maintien de la Grande-Bretagne dans l'UE, essentiellement au nom des bienfaits du marché commun, M. Cameron a promis à ses concitoyens un référendum sur les liens de Londres avec l'Union "le moment venu". Son entourage voudrait l'inscrire dans la plate-forme conservatrice aux élections de 2015. Les eurosceptiques galvanisés par le vote de mercredi ne manqueront pas d'accroître la pression pour un vote immédiat. Sur une sortie de l'UE.

    © 2012 AFP

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  • Obama promet un soutien "sur le long terme" aux sinistrés de Sandy

    Créé le 31/10/2012 à 22h05 -- Mis à jour le 31/10/2012 à 23h25   lien
    Barack Obama rend visite à des sinistrés à Brigantine, dans le New Jersey, le 31 octobre 2012
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    Barack Obama rend visite à des sinistrés à Brigantine, dans le New Jersey, le 31 octobre 2012 Jewel Samad afp.com

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    Barack Obama a promis mercredi le soutien de l'Etat fédéral aux sinistrés de l'ouragan meurtrier Sandy, tandis que son adversaire Mitt Romney, à six jours de la présidentielle, a repris sa campagne en évitant d'attaquer le dirigeant sortant.

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    "Nous sommes là pour vous. Et nous n'oublierons pas", a affirmé M. Obama après avoir rencontré des personnes déplacées par le cyclone à Brigantine, une ville côtière du New Jersey (est), le gouverneur de l'Etat Chris Christie à ses côtés. Il a assuré avoir donné l'ordre à son équipe de répondre "dans les 15 minutes" aux appels à l'aide des collectivités locales touchées.

    M. Obama a aussi salué la "force et la capacité de récupération" de ses compatriotes. "C'est l'essence des Etats-Unis. Nous traversons des temps difficiles mais nous revenons plus forts qu'avant (...) nous nous soucions les uns des autres et nous ne laissons personne sur le côté de la route", a-t-il dit, en écho à ses discours de campagne.

    M. Obama avait auparavant survolé en hélicoptère avec M. Christie la côte atlantique de son Etat, ravagée par l'ouragan qui s'est abattu lundi et mardi sur le nord-est des Etats-Unis, et qui a fait au moins 49 morts en Amérique du Nord.

    Alors que la vie reprenait peu à peu dans la région malgré d'énormes dégâts, notamment à New York, M. Obama a suspendu jusqu'à jeudi sa participation à la campagne contre le républicain Mitt Romney. L'élection aura lieu mardi prochain.

    M. Christie, un républicain connu pour son franc-parler, est l'un des principaux lieutenants de M. Romney, mais il couvre M. Obama de compliments depuis mardi pour sa gestion de la crise.

    Leur relation, a-t-il dit avant M. Obama, "a été une relation de travail formidable, pour faire ce pour quoi nous avons été élus. "Je ne peux pas remercier assez le président pour sa préoccupation et sa compassion pour notre Etat", a encore dit M. Christie.

    Le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney, a affirmé mercredi que "ce n'est pas le moment de faire de la politique" et que M. Obama se concentrait sur sa tâche de chef de l'exécutif pour coordonner les opérations de l'Etat fédéral.

    Des jours pour revenir à la normale

    Mercredi matin, New York s'est réveillée dans des embouteillages monstres et, signe symbolique de la reprise vaille que vaille des affaires, son maire Michael Bloomberg a sonné la cloche de la réouverture de Wall Street.

    Avec le redémarrage progressif de deux de ses aéroports, du trafic des bus et de certains commerces, New York retrouvait un vernis de normalité.

    Mais plus de 500.000 foyers restaient sans électricité dont la moitié à Manhattan. Les écoles étaient toujours fermées ainsi que la quasi totalité des tunnels et le métro était encore sous l'eau, même si un redémarrage partiel est envisagé pour jeudi. Trois hôpitaux ont été évacués.

    Il faudra des jours pour revenir à la normale, ont averti les autorités.

    Plus de six millions de foyers étaient toujours sans électricité et ces coupures pourraient durer plusieurs jours, selon les autorités. Le réseau téléphonique et ferroviaire subissait encore de nombreuses perturbations et 2.800 vols étaient annulés dans les aéroports de la côte.

    Le cyclone a même affecté le Conseil de sécurité de l'ONU, dont les membres ont dû déménager en raison de dégâts provoqués par la montée des eaux.

    De son côté, M. Romney a repris sa campagne à plein régime par la Floride (sud-est) et était confronté à la situation délicate de haranguer ses partisans sans attaquer directement un président en exercice, en pleine situation de crise.

    A Tampa, il a déroulé son plan économique en cinq points, mais n'a pas employé ses formules choc habituelles contre le président. Il retournera jeudi en Virginie (est), puis dans le Wisconsin (nord) et l'Ohio (nord) vendredi.

    De son côté, M. Obama reprendra le cours normal, c'est à dire effréné, des tournées électorales à quelques jours de l'échéance: il est attendu jeudi successivement dans le Wisconsin, puis le Colorado et le Nevada, les deux principaux Etats-clé de l'ouest.

    Signe d'une reprise de la campagne, l'état-major de M. Obama a Chicago a crié victoire et ironisé mercredi sur le "désespoir" de M. Romney, qui accuse selon un sondage New York Times/CBS un retard de cinq points dans l'Ohio, l'Etat qui pourrait décider de l'issue de l'élection. Il est aussi légèrement en retrait en Floride et Virginie, même si dans la marge d'erreur selon la même enquête.

    L'équipe de M. Romney a répliqué qu'elle avait le bénéfice de l'"intensité" en cette fin de campagne et que l'élan était de son côté pour gagner le 6 novembre.

    © 2012 AFP

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  • Comment ne pas marquer à un mètre du but

    Créé le 31/10/2012 à 16h11 -- Mis à jour le 31/10/2012 à 16h26    lien
    Capture d'écran d'un match de Coupe de la Ligue anglaise entre Leeds et Southampton, le 30 octobre 2012
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    Capture d'écran d'un match de Coupe de la Ligue anglaise entre Leeds et Southampton, le 30 octobre 2012 Capture d'écran/20minutes.fr

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    FOOTBALL - Le raté de l'année vous est offert par un joueur de Leeds...

    A chacun sa façon d’entrer dans la légende. Pour Luke Varney, ce ne sera pas en recevant le Ballon d’or mais plutôt par l’un de ses faits d’armes en Coupe de la Ligue. Lors de la victoire de son équipe, Leeds, contre Southampton (3-0) mardi en huitièmes de finale, il a réussi un geste d’une rare difficulté à la portée de très peu de joueurs professionnels. Mettre le ballon à cet endroit à un mètre du but adverse relève presque du génie.

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    R.S.

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