• Loi prostitution : les députés ne cèdent pas et votent pour la pénalisation des clients

    Loi prostitution : les députés ne cèdent pas

    et votent pour la pénalisation des clients

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    le 12 juin 2015 à 14h05 , mis à jour le 12 juin 2015 à 14h18. lien

     
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    Image d'illustration. / Crédits : REMY GABALDA / AFP

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    Notre société Les députés français ont adopté vendredi une proposition de loi socialiste sur la prostitution qui rétablit la pénalisation des clients et supprime le délit de racolage.

    L'Assemblée nationale a une nouvelle fois voté vendredi pour la pénalisation des clients de prostituées, en adoptant en deuxième lecture la proposition de loi renforçant la lutte contre la prostitution. Ce texte, qui doit repartir au Sénat, supprime par ailleurs le délit de racolage passif, institué en 2003 par Nicolas Sarkozy et dénoncé par toutes les associations sur le terrain.

    Les députés socialistes et le Front de gauche ont voté pour la proposition de loi, les écologistes contre et Les Républicains se sont abstenus. Outre l'interdiction de l'achat d'actes sexuels, qui sera sanctionné d'une contravention de 1500 euros, le texte prévoit la création d'un parcours de sortie de la prostitution et des mesures d'accompagnement social, le renforcement de la lutte contre le proxénétisme ainsi qu'une politique de prévention auprès des jeunes.

    Ne pas encourager les réseaux à exploiter les titres de séjour

    Les députés n'ont que peu modifié ses articles dans l'hémicycle. La durée de l'autorisation provisoire de séjour qui pourra être délivrée aux prostituées étrangères engagées dans un parcours de sortie a été ramenée de un an à six mois, afin de ne pas encourager les réseaux à exploiter les titres de séjour. De plus, les parlementaires ont supprimé l'instauration qui était prévue d'un blocage administratif des sites proposant un accès à la prostitution.

    Le gouvernement, représenté par la secrétaire d'Etat aux Droits des femmes, Pascale Boistard, a soutenu l'amendement en ce sens de Sergio Coronado (EELV), estimant qu'il fallait évaluer ce dispositif de blocage, mis en oeuvre en matière de lutte contre le terrorisme et contre la pédopornographie, avant de l'étendre. Le déréférencement par voie administrative de ces sites a en outre été jugé irrecevable financièrement par le président de la commission des Finances, Gilles Carrez (Les Républicains).


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