• Dernière modification : 10/06/2011 
    - AIEA - Énergie nucléaire - ONU - Syrie

    L'AIEA épingle Damas pour activités nucléaires illicites
     
    L'Agence internationale de l'énergie atomique soupçonne Damas d'avoir manqué à ses obligations en matière d'information sur ses activités nucléaires. Washington milite pour qu'une résolution du Conseil de sécurité condamne la Syrie.
    Par Emmanuel SAINT-MARTIN , correspondant à New York (vidéo)
    Dépêche (texte)
     

    AFP - L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a décidé jeudi d'épingler la Syrie, soupçonnée d'activités nucléaires illicites, en demandant la saisine du Conseil de sécurité des Nations Unies à l'initiative des Etats-Unis, mais sans l'appui de la Russie et de la Chine.
                  
    Au cours d'une séance à huis clos, 17 des 35 membres du conseil des gouverneurs de l'agence onusienne ont voté en faveur d'une résolution présentée par les Etats-Unis, et six contre, ont indiqué des diplomates.
                  
    L'AIEA ne publie pas officiellement le résultat des votes du conseil, dont la réunion s'est terminée jeudi.
                  
    La Chine et la Russie étaient parmi les pays qui l'ont rejetée. Onze pays se sont abstenus, un était absent au moment du vote, selon les mêmes sources.
                  
    La précédente initiative de ce genre de l'AIEA remontait à février 2006 et c'était l'Iran qui était en cause.
                  
    Les Américains avaient mis au point une résolution contre la Syrie, jugeant qu'elle avait "manqué à ses obligations" concernant les accords de garanties auprès de l'AIEA, en s'appuyant sur un récent rapport de l'agence.
                  
    Dans ce dernier, elle a affirmé, pour la première fois depuis le début de son enquête il y a trois ans, que le site syrien de Dair Alzour (Al Kibar), détruit par l'aviation israélienne en septembre 2007, abritait "très probablement" un réacteur nucléaire, non déclaré.
                  
    Washington milite depuis des mois pour sanctionner la Syrie. Les pays européens, le Canada ou encore la Corée du Sud lui ont apporté leur soutien.
                  
    "Nous espérons que la Syrie aura bien reçu le message", a déclaré à des journalistes après le vote l'ambassadeur américain auprès de l'AIEA Glyn Davies, encourageant ce pays à désormais coopérer pleinement avec l'agence.
                  
    Damas a toujours affirmé qu'il y avait sur le site une installation non nucléaire, mais n'en a fourni aucune preuve, refusant systématiquement l'accès au site des inspecteurs de l'agence après une unique visite en juin 2008.
                  
    Les puissances occidentales, lasses des obstructions répétées du pays qui mine selon elles la crédibilité de l'AIEA, avaient dès le début de la réunion du conseil des gouverneurs témoigné de leur volonté d'en découdre avec Damas.
                  
    La Russie a fermement rejeté la démarche. "Le Conseil de sécurité de l'ONU est responsable du maintien de la paix internationale et de la sécurité. Le site de Dair Alzour n'existe plus actuellement et ne constitue en conséquence aucune menace pour la paix internationale et à la sécurité", avait jugé Moscou dans une note aux membres du conseil avant le vote.
                  
    La Chine avait jugé pour sa part qu'il n'y avait "aucune raison d'adopter une résolution ou d'en référer au Conseil de sécurité".
                  
    Ces deux pays disposant d'un droit de veto au Conseil de sécurité de l'ONU, il est peu probable que cette instance puisse se mettre d'accord sur des sanctions.
                  
    "Nous continuerons à chercher à travailler avec les Russes, les Chinois et tous les membres du Conseil de sécurité quand le temps sera venu de discuter de cette question à New York", a déclaré M. Davies avant d'ajouter : "à l'évidence, il y a encore du
    travail".


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  • Dernière modification : 10/06/2011 
    - Al-Qaïda - Ali Abdallah Saleh - Armée américaine - États-Unis - Yémen


    Les partisans et les adversaires du président Saleh manifestent à Sanaa
    Les partisans et les adversaires du président Saleh manifestent à Sanaa
    Une semaine après l'attaque du palais présidentiel au cours de laquelle Ali Abdallah Saleh a été blessé, les partisans et les adversaires du président yéménite manifestent à Sanaa. Le dirigeant est toujours soigné en Arabie saoudite.
    Par Dépêche (texte)
     

    AFP - Les adversaires et les partisans du président yéménite Ali Abdallah Saleh ont manifesté chacun de leur côté vendredi à Sanaa, une semaine après l'attentat qui l'a blessé et éloigné du pouvoir.
                  
    Des dizaines de milliers de personnes ont marché pour "un nouveau Yémen" débarrassé de M. Saleh, hospitalisé en Arabie saoudite depuis samedi dernier, et dont les partisans se sont rassemblés pour lui exprimer leur "fidélité".
                  
    Sur le boulevard Sittine, la foule conduite par les "jeunes de la révolution" scandait "le peuple veut un nouveau Yémen" et "le peuple veut un Conseil présidentiel transitoire".
                  
    La marche a eu lieu après la prière du vendredi, pendant laquelle le puissant chef dissident des tribus Hached, cheikh Sadek al-Ahmar, s'est incliné devant les dépouilles de 41 de ses partisans morts dans les affrontements avec les forces de l'ordre autour de sa résidence le 3 juin à Sanaa.
                  

    A quelques kilomètres de là, les partisans de M. Saleh se sont rassemblés sur la place Saabine en brandissant des portraits du chef de l'Etat, soigné en Arabie saoudite, et des banderoles proclamant leur allégeance à M. Saleh.
                  
    "On ne pourra pas parler de transition du pouvoir avant le retour du président", a affirmé jeudi le vice-ministre de l'Information, Abdou Janadi, en réponse aux revendications des manifestants et de l'opposition.
                  
    Des spécialistes américains du renseignement ont affirmé, en analysant des photographies, que l'attentat contre M. Saleh était une tentative d'assassinat probablement montée de l'intérieur.
                  
    "En regardant ces images de très près, nous avons pu établir qu'il s'agissait bien d'un engin explosif, et non d'une munition militaire", a déclaré Scott Stewart, vice-président chargé du renseignement tactique chez le cabinet Stratfor.

                  
    Stratfor a identifié un petit trou dans la maçonnerie, qui pourrait avoir été l'emplacement où la bombe a été déposée. Les experts en déduisent que la bombe a été apportée par une personne connaissant les lieux, et étant au fait des habitudes de M. Saleh. L'aspect des débris laisse enfin penser qu'un explosif de type militaire a été utilisé, peut-être du TNT ou du Semtex.
                  
    L'ensemble de ces éléments, conclut M. Stewart, "nous indique qu'il s'est probablement agi d'un coup monté de l'intérieur".
                  
    Dans le sud du Yémen, trois civils ont été tués dans un raid aérien visant des positions présumées de militants d'Al-Qaïda, a indiqué à l'AFP un responsable de l'administration locale, selon qui le raid a visé les environs de Jaar, ville de la province d'Abyane, où Al-Qaïda est bien implanté.
                  
    Des militants présumés d'Al-Qaïda ont pris le contrôle depuis le 29 mai de la ville de Zinjibar, dans la même province, et résistent aux assauts de l'armée. Les combats ont fait depuis des dizaines de morts des deux côtés.
                  
    Par ailleurs, trois soldats et deux assaillants sont morts dans une attaque contre un barrage militaire, attribuée par des sources militaires et de l'administration locale à des militants sudistes armés.
                  
    Le chef de la CIA a indiqué jeudi que malgré l'instabilité du Yémen, les opérations antiterroristes contre Al-Qaïda se poursuivaient.
                  
    "Même si la situation est effrayante et incertaine, en ce qui concerne l'antiterrorisme, nous continuons vraiment nos opérations" contre Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (Aqpa), a déclaré Leon Panetta.
                  
    "Nous continuons de travailler avec des membres du gouvernement pour nous attaquer à Aqpa et ils continuent de coopérer avec nous", a-t-il dit.
                  

    Le rythme des raids aériens, menés essentiellement à l'aide de drones, s'est accru ces dernières semaines, a de son côté rapporté jeudi le New York Times, citant des responsables américains sous couvert d'anonymat.
     


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  • Libye: bombardements violents à Tripoli, Obama menaçant, Kadhafi combatif

    TRIPOLI — Mouammar Kadhafi a affirmé mardi qu'il ne se soumettrait pas, alors que l'Otan a mené ses raids les plus violents sur Tripoli faisant 31 morts et que le président américain Barack Obama a prévenu que la pression allait s'intensifier jusqu'au départ du dirigeant libyen.

    Dans le même temps, les rebelles ont reçu pour la première fois à Benghazi, leur "capitale" dans l'Est du pays, la visite d'un émissaire de Moscou venu "faciliter le dialogue entre les deux camps", tandis que Pékin s'impliquait à son tour pour trouver une issue au conflit.

    "Malgré les bombardements, nous nous soumettrons jamais", a déclaré le colonel Kadhafi, dans un message audio diffusé par la télévision libyenne le jour où l'Otan a mené ses raids les plus violents sur Tripoli depuis le début des opérations internationales le 19 mars selon un journaliste de l'AFP.

    "Je suis à proximité des bombardements mais je résiste toujours", a-t-il assuré, appelant "le peuple à résister". Selon l'agence officielle Jana, M. Kadhafi a d'ailleurs rencontré mardi des chefs tribaux.

    Les raids aériens sur Tripoli se sont pourtant succédé dans la matinée, puis dans l'après-midi et juste après la diffusion du message de M. Kadhafi.

    Selon le porte-parole du régime, Moussa Ibrahim, "l'Otan a mené une attaque haineuse sur Tripoli qu'il a frappé avec plus de soixante bombes". Il a ajouté au cours d'une conférence de presse que ces raids avaient fait 31 morts et "des dizaines de blessés".

    Ces bombardements ont visé la résidence du colonel Kadhafi dans le centre de Tripoli, la banlieue de Tajoura (est), ainsi que la route de l'aéroport au sud de la capitale, a-t-il précisé.

    Dans le vaste complexe résidentiel du dirigeant libyen, régulièrement visé par les avions de l'Otan, il ne reste désormais presque que des gravats et des ruines fumantes, selon un journaliste de l'AFP.

    "Nous continuons à faire pression sur le régime en limitant la capacité de Kadhafi à donner des ordres à travers ses centres de commandement", a expliqué un porte-parole de l'Otan, Mike Bracken, assurant que les milliers de raids de l'Alliance atlantique avaient "considérablement affaibli" le régime.

    A Washington, M. Obama s'est montré encore plus clair: "Kadhafi doit quitter le pouvoir et le rendre aux Libyens, et la pression ne fera que s'intensifier jusqu'à ce qu'il le fasse". Le président américain a aussi assuré voir une "tendance inexorable" vers le départ du colonel Kadhafi.

    Le régime a d'ailleurs enregistré une nouvelle défection mardi: Al Amin Manfur, ministre du Travail, en déplacement à Genève, a annoncé son soutien à la rébellion et proposé ses services au Conseil national de transition (CNT), la direction politique de la rébellion.

    Dans ce contexte, l'envoyé spécial de l'ONU Adbel-Ilah al-Khatib est arrivé mardi à Tripoli pour une visite qui n'avait pas été annoncée. Il s'était déjà rendu mi-mai Tripoli pour plaider en faveur d'un cessez-le-feu et d'un accès à l'aide humanitaire dans les villes frappées par les combats.

    A Benghazi, l'envoyé spécial du Kremlin, Mikhaïl Marguelov, a rappelé la nouvelle position de Moscou, longtemps proche de Tripoli: "Nous croyons que Kadhafi a perdu sa légitimité dès la première balle qui a tué un innocent".

    Il a aussi affirmé la volonté de Moscou de jouer un rôle d'intermédiaire pour faciliter le dialogue entre le régime du colonel Kadhafi et les rebelles. "La Russie est dans une position unique car elle a toujours une ambassade à Tripoli et elle vient rencontrer la rébellion aujourd'hui", a-t-il déclaré.

    Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a cependant précisé que son pays ne cherchait pas à "endosser le rôle principal" de médiateur dans le conflit en Libye, en estimant que ce rôle revenait à l'Union africaine (UA).

    L'UA est en effet engagée depuis des semaines dans des efforts de médiation bien accueillis par M. Kadhafi mais systématiquement rejetés par la rébellion, qui refuse toute discussion avant le départ du dirigeant.

    La Chine, qui a d'importants intérêts économiques en Libye, a également fait son entrée sur la scène diplomatique libyenne. Le chef de la diplomatie libyenne, Abdelati al-Obeïdi, s'est rendu mardi en Chine pour évoquer une solution politique alors que des diplomates chinois sont arrivés à Benghazi pour y rencontrer des membres du CNT.

    Sur le plan humanitaire, un bateau libyen en provenance de Benghazi est arrivé lundi au port tunisien de Sfax (sud) avec 24 blessés et une équipe de médecins à bord.

    Quelque 6.850 réfugiés fuyant les violences en Libye ont franchi la frontière tunisienne entre lundi et mardi matin, selon les autorités tunisiennes. Depuis le début le 15 février de l'insurrection, entre "10.000 et 15.000" personnes sont mortes et 890.000 ont pris la fuite, selon l'ONU.

    Et sur le plan judiciaire, la fille de M. Kadhafi, Aïcha Kadhafi, a porté plainte mardi contre l'Otan à Bruxelles et à Paris pour "crimes de guerre", après un raid qui avait tué le 30 avril le plus jeune fils et trois petits-enfants du dirigeant libyen.


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  • De meurtriers affrontements en Syrie font 120 morts

    Le président syrien, Bachar Al-Assad

    Photo: ERIC FEFERBERG

    Le président syrien, Bachar Al-Assad, en janvier 2009.

    En Syrie, les affrontements entre les contestataires et les forces de l'ordre ne cessent de s'intensifier. Lundi, la télévision d'État a rapporté que 120 policiers et membres des forces de l'ordre sont morts à Jisr al-Choughour dans la province d'Idlib, située à 330 kilomètres au nord de Damas.

    Depuis plusieurs jours, les forces de sécurité mènent des opérations militaires dans cette région, dans le cadre de la répression du mouvement de révolte contre le régime du président Bachar Al-Assad.

    Parmi les victimes, 82 auraient été tuées dans une attaque lancée contre le quartier général de la Sécurité. Les autres auraient perdu la vie notamment dans une embuscade qui avait été tendue et dans l'explosion dans le bâtiment de la Poste.

    Toujours selon la télévision nationale citant les autorités syriennes, ces policiers auraient été tués par des « groupes armés » non identifiés qui terrorisent la population.

    Toutefois, ces informations n'ont pas pu être vérifiées de source indépendante. Les médias étrangers ne peuvent pas couvrir directement ces affrontements à cause des restrictions imposées par les autorités.

    Damas a régulièrement montré du doigt des « groupes terroristes » et des « étrangers » depuis le début des manifestations contre le régime de Bachar Al-Assad, le 15 mars dernier. Le ministre de l'Intérieur, Mohammad Ibrahim al-Chaar, leur a d'ailleurs lancé une mise en garde lundi.

    Dans un communiqué qu'il a lu à la télévision, il a dit que « l'État agira avec fermeté, avec force et conformément à la loi, et il ne restera pas les bras croisés face aux attaques armées qui portent atteinte à la sécurité de la patrie ».

    Les forces de sécurité mènent depuis plusieurs jours des opérations militaires à Jisr al-Choughour dans le cadre de la répression du mouvement de révolte contre le président Bachar Al-Assad. Cette ville est le théâtre de violents combats violents entre forces de l'ordre et manifestants. Dimanche, 27 civils et 8 agents des forces de l'ordre avaient été tués dans cette localité et les villages voisins.

    Des organisations dénoncent la violence

    Lundi, six organisations des droits de l'homme de Syrie ont dénoncé « le recours excessif à la force pour disperser les rassemblements pacifiques des citoyens syriens sans armes ». Ils ont appelé le gouvernement à « arrêter la spirale de violence et d'assassinats dans les rues syriennes ».

    En outre, elles ont réclamé une commission d'enquête « indépendante et transparente pour dévoiler les responsables de la violence ». Amnistie internationale juge « impératif que le Conseil de sécurité de l'ONU, qui a été très silencieux sur ce sujet, vote une condamnation des massacres ». Elle exhorte même l'organisme à porter l'affaire devant la Cour pénale internationale.

    Selon des organisations de défense des droits de l'homme, plus de 1100 civils ont été tués depuis le début du mouvement.

    Radio-Canada.ca avecAgence France Presse et Associated Press


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  • L'opposition entend empêcher le retour du président Saleh
     
    Hospitalisé en Arabie saoudite au lendemain du bombardement de son palais, vendredi à Sanaa, le président yéménite a fait part de son intention de regagner son pays après deux semaines de convalescence. Un retour que l'opposition souhaite empêcher.
    Par Margaux CHOURAQUI / William EDWARDS (vidéo)
    Dépêche (texte)

    AFP - Le départ du président yéménite Ali Abdallah Saleh, opéré avec succès dimanche en Arabie saoudite après avoir été blessé dans un attentat, a été célébré par des dizaines de milliers de personnes, l'opposition se déclarant déterminée à empêcher son retour.

    Accusé par le gouvernement d'être à l'origine du bombardement qui a blessé vendredi M. Saleh, le puissant chef tribal des Hached, Sadek al-Ahmar, a accepté dimanche soir sous conditions un cessez-le-feu ainsi que l'évacuation des bâtiments publics qu'occupent ses partisans à Sanaa.

    Toute la journée, les "jeunes de la révolution" avaient célébré dans la capitale et à Taëz ce qu'ils considèrent comme "la chute du régime".

    "Aujourd'hui, un nouveau Yémen est né", scandaient des dizaines de milliers de jeunes enthousiastes sur le lieu du sit-in permanent près de l'Université de Sanaa, selon un correspondant de l'AFP.

    "C'est fini, le régime est tombé", répondaient d'autres. Ceux qui arrivaient sur la place, où avaient été organisés des festins, se félicitaient de ce qu'ils considèrent comme "la fuite de M. Saleh", dont ils réclamaient la démission depuis janvier.

    Mais le président contesté, au pouvoir depuis 33 ans, a bien l'intention de regagner la capitale yéménite. Il le fera dans deux semaines, après sa période de convalescence, a indiqué à l'AFP un responsable saoudien.

    Evacué samedi à Ryad pour être traité, il "a subi deux opérations qui ont réussi: la première a consisté à extraire un éclat (d'obus) de la poitrine, alors que la deuxième est une opération de neurochirurgie au cou", a déclaré ce responsable sous couvert d'anonymat.

    "La prochaine opération sera une opération de chirurgie esthétique", a-t-il ajouté.

    Le président avait été blessé, comme plusieurs autres hauts dirigeants, dans un bombardement vendredi de la mosquée de son palais présidentiel.

    Son hospitalisation à Ryad laisse planer le doute sur le détenteur du pouvoir à Sanaa où le vice-président Abed Rabbo Mansour Hadi n'a pas été officiellement chargé de l'intérim, comme le prévoit la Constitution, alors qu'une lutte au pouvoir est ouverte dans le pays.

    Pour le porte-parole de l'opposition parlementaire, Mohamed Qahtan, son départ "marque, pour nous, le début de la fin de ce régime tyrannique et corrompu. Nous oeuvrerons de toutes nos forces pour empêcher son retour".

    M. Mansour Hadi s'est entretenu dimanche avec l'ambassadeur des Etats-Unis à Sanaa, Gerald Feierstein, de la situation dans le pays, a rapporté l'agence officielle Saba sans pour autant indiquer qu'il assumait la charge de président par intérim.

    "Nous sommes totalement disposés à coopérer avec Abed Rabbo, mais la difficulté réside dans le fait de savoir si les fils (et les neveux de Saleh) sont disposés à remettre le pouvoir à Mansour Hadi", a répondu M. Qahtan en réponse à une question.

    Le fils aîné du président, Ahmed, et ses neveux contrôlent les principaux organes de sécurité, notamment la Garde républicaine.

    L'absence de M. Saleh n'a toutefois pas marqué la fin des violences.

    A Taëz, grande ville du sud-ouest et l'un des foyers de la contestation, les réjouissances de centaines de manifestants ont été de courte durée.

    De nouveaux affrontements armés ont fait quatre morts parmi les Gardes républicains, corps d'élite fidèle au régime, et trois hommes armés parmi des miliciens se proposant de protéger les manifestants.

    La situation était relativement calme dans la capitale dimanche, après des tirs intermittents durant la nuit. Mais trois soldats dissidents sont morts dans une explosion accidentelle, selon une source militaire.

    Par ailleurs, le comité d'organisation de la contestation a appelé à la constitution de comités de vigiles pour protéger les biens publics contre les destructions et les pillages.

    Cet appel a été lancé à la suite de pillages qui ont eu lieu samedi à Taëz après le retrait du centre de cette ville des forces de sécurité. Ces dernières ont réprimé durement ces derniers jours plusieurs manifestations hostiles au régime.


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