• Le parti au pouvoir accepte un plan de sortie de crise

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    Par lefigaro.fr
    23/04/2011 | Mise à jour : 22:42
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    Des partisans du président Saleh lors d'une manifestation vendredi à Sanaa.
    Des partisans du président Saleh lors d'une manifestation vendredi à Sanaa. Crédits photo : Muhammed Muheisen/AP

    Présenté par six pays du Golfe, il prévoit notamment un départ du chef de l'État, Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans.

    Nouvelle ficelle du président Saleh ou début de la transition ? Le Congrès populaire général (CPG), parti au pouvoir au Yémen, a accepté le plan de sortie de crise présenté par les six pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG). C'est ce qu'a annoncé samedi Soltane al-Barakani, secrétaire général adjoint du CPG et chef du bloc parlementaire de ce parti. Le plan prévoit un départ du président Ali Abdallah Saleh, réclamé par l'opposition.

    Pour sortir de la crise dans laquelle le Yémen est plongé depuis fin janvier, le CCG a proposé la formation d'un gouvernement d'union nationale, puis un transfert des prérogatives par le chef de l'Etat au vice-président et un arrêt des manifestations. Le président, au pouvoir depuis 32 ans, devrait ensuite présenter sa démission dans les 30 jours, et une élection présidentielle aurait lieu 60 jours plus tard. Selon un haut responsable de l'opposition, Hassan Zayd, la proposition prévoit, outre la démission de Saleh, «la promulgation d'une loi d'amnistie» lui offrant des garanties qu'il ne sera pas inquiété après son départ du pouvoir. L'opposition juge en revanche «inacceptable» la formation d'un gouvernement d'union. Quant aux contestataires qui défilent quasi-quotidiennement, ils rejettent le plan des monarchies du golfe. Ils militent pour un procès du président Saleh : «L'assaillant doit être présenté à la justice», proclamaient des banderoles vendredi.

    Ali Abdallah Saleh, dont le mandat court jusqu'en 2013, a affirmé qu'il accueillait favorablement ce plan, mais répété qu'il ne cèderait le pouvoir que dans le cadre d'un processus ordonné et constitutionnel.

    Plus de 130 morts

    Après l'annonce de l'acceptation du plan du CCG par le parti au pouvoir au Yémen, les États-Unis ont pressé le président Saleh d'entamer «immédiatement» la transition politique. «Toutes les parties doivent vraiment participer, y compris les jeunes, dans un processus transparent qui réponde aux préoccupations légitimes du peuple yéménite, leurs aspirations politiques et économiques et leurs appels à traîner en justice rapidement ceux qui répriment les manifestations par la violence», a assuré Mark Toner, un porte-parole du département d'Etat américain.

    Vendredi, Sanaa, la capitale du pays, a connu le plus gros rassemblement depuis le début des manifestations anti-régime. Saleh s'est par ailleurs adressé à ses partisans répétant qu'il ne lâcherait pas le pouvoir avant l'expiration de son mandat en 2013 et réaffirmant son attachement à sa «légitimité constitutionnelle». Samedi, l'appel à la grève générale a été bien suivi dans tout le pays. La répression de la contestation au Yémen a fait plus de 130 morts, selon un bilan établi à partir de sources médicales et de témoins.

    (Avec AFP et AP)


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  • Dernière modification : 12/04/2011   MOUBARAK
    - Égypte - Hosni Moubarak

    Hosni Moubarak hospitalisé après une crise cardiaque
     

    Reuters - L'ancien président égyptien Hosni Moubarak a été hospitalisé mardi dans une unité de soins intensifs après avoir été victime d'une "crise cardiaque" pendant un interrogatoire sur la mort de manifestants et sur le détournement de fonds publics a rapporté la télévision publique.

    Elle a indiqué que l'ancien "raïs", âgé de 82 ans, avait été admis mardi dans un hôpital de Charm el Cheikh, ville du sud du Sinaï où il est assigné à résidence depuis son renversement le 11 février.,

    Sujet France24 : que veut vraiment l'armée egyptienne?

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Hosni Moubarak a reçu ce week-end de la justice une citation à comparaître devant un tribunal du Caire.

    Selon la chaîne de télévision Al Arabia, Moubarak a été interrogé par le procureur du Sud-Sinaï.

    Ses deux fils, Alaa et Gamal, ont aussi été interrogés, dit-on de source judiciaire.

    L'ancien président était sorti dimanche de son silence pour rejeter en bloc les accusations de corruption portées contre sa famille et lui.

    "Je ferai respecter mon droit légal à défendre ma réputation ainsi que celle de ma famille", a-t-il dit dans une déclaration enregistrée diffusée par la chaîne de télévision Al Arabia.

    Hosni Moubarak a dit que les informations qu'il avait transmises au parquet égyptien montreraient qu'il ne possède ni avoirs financiers, ni biens immobiliers à l'étranger et que les détails fournis sur les comptes en banque de ses fils montreraient qu'ils n'ont réalisé aucun profit illégal.

    Le journal Al Ahram rapportait mardi que Moubrak avait été convoqué pour interrogatoire par un tribunal du Caire et que des dispositions de sécurité étaient mises en place.

    Selon le journal, qui cite le ministre de l'Intérieur, Mansour el Essawy, Moubarak devait témoigner sur des accusations portées contre lui dans un tribunal de la banlieue est du Caire.

    Le journal n'a pas précisé la nature des accusations.

    Moubarak a eu plusieurs problèmes de santé ces dernières années et il s'est rendu en mars 2010 en Allemagne pour y être opéré de la vésicule biliaire.

    Plusieurs pays ont gelé les avoirs de Moubarak et de certains de ses proches depuis qu'il a été contraint à la démission. La famille de Moubarak et certains alliés politiques ont été interdits de déplacement pendant que le parquet égyptien enquête sur les accusations portées contre eux.

     

     

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  • Dernière modification : 15/04/2011  MOUBARAK
    - Égypte - Hosni Moubarak

    Comment l'armée a définitivement lâché l'ex-président Moubarak
     
    Comment l'armée a définitivement lâché l'ex-président Moubarak
     
     
    Considéré comme indétrônable il y a encore quelques mois, écarté du pouvoir début février, puis placé en résidence surveillée, l’ex-raïs a été arrêté et mis en détention provisoire mercredi. Décryptage.
    Par Marc DAOU (texte)
     

    Maître incontesté de l’Égypte pendant 30 ans, figure omnipotente du monde arabe et allié le plus précieux des États-Unis dans la région, Hosni Moubarak est désormais aux arrêts. Placé depuis mercredi, en détention provisoire de 15 jours pour enquête, il est poursuivi, à l’instar de ses fils Alaa et Gamal, pour la violente répression, début février, de la révolte ayant abouti à la chute de son régime, ainsi que pour détournement de fonds publics et abus de pouvoir.

    Il pourrait être condamné à une peine pouvant aller jusqu'à la pendaison s'il était reconnu coupable, ont rapporté les médias officiels vendredi.

    Pression populaire

    Cet énième rebondissement de la révolution égyptienne est tout aussi symbolique que la chute même de l’ancien président, obtenue par les manifestants de la place Tahrir du Caire, le 11 février. Cette étape constitue un tournant politique inattendu tant l’armée, actuellement au pouvoir, semblait aux yeux de certains irréductibles de la place Tahrir, résolue à protéger coûte que coûte l’ex-raïs. Ce dernier étant lui-même issu de ses rangs et considéré comme un héros de guerre. Soumise à une pression populaire intense, l’armée a fini par lâcher le président Moubarak et procéder à son arrestation.

    "L’armée tient à son image, elle n’a pas voulu être perçue comme une force contre-révolutionnaire, d’autant plus que des slogans visant le pouvoir militaire, ont été scandés ces derniers jours place Tahrir", explique à France24.com Nabil Abd al-Fattah, politologue égyptien et directeur du Centre d’études sociologiques et historiques al-Ahram, situé au Caire. Les manifestants cairotes ont même conspué le maréchal Hussein Tantaoui, chef du Conseil suprême des forces armées (CSFA), à qui Moubarak a remis le pouvoir, laissant craindre un divorce définitif avec l’instance dirigeante. "La lenteur du processus de démocratisation et la persistance des manifestations ont fait monter les enchères des révolutionnaires qui s’inquiétaient de voir leurs acquis remis en question", observe Nabil Abd al-Fattah.

    L’armée a-t-elle rompu un pacte avec l’ancien commandant des forces aériennes égyptiennes qui aurait accepté de quitter le pouvoir contre l’assurance de ne pas être poursuivi en justice ? "On n’est pas sûr de l’existence de cet accord, mais le pouvoir militaire aurait certainement préféré que Moubarak s’exile dans un pays arabe, à l’instar du président tunisien déchu Ben Ali, pour éviter de se retrouver dans la situation difficile de le juger et l’humilier", note Tamer ezz el Din, correspondant de FRANCE 24 en Égypte.

    Rumeurs et contre-révolution

    En réponse aux appels demandant son jugement, l’ex-président Moubarak, était sorti de son silence, dimanche, en faisant parvenir un message audio à la chaîne saoudienne Al-Arabiya, dénonçant des campagnes de diffamation contre lui et sa famille. Cette prise de parole a été perçue par les manifestants et certains cadres de l'armée comme "une provocation ", selon Nabil Abd al-Fattah. Vu la tournure des évènements depuis, "le discours de Moubarak s’est clairement retourné contre lui", poursuit le politologue.

    Mais la pression populaire et la soif de justice n’expliquent pas à, elles seules, l’arrestation de l’ex-président Moubarak. Les nombreuses rumeurs sur la préparation d’une contre-révolution par des anciens cadres du régime et la possible fuite de Moubarak, aidé par certains pays du Golfe, ont contribué à alourdir le climat ces derniers jours et ont précipité l’arrestation de plusieurs ex-ministres et hommes d’affaires. Ces derniers font désormais l'objet de procès ou de mesures diverses telles que le gel de leurs avoirs et des interdictions de quitter le pays. "Le simple fait que certains hiérarques corrompus de l’ancien régime fussent toujours en liberté, représentait aux yeux des révolutionnaires une menace de retour en arrière", souligne le politologue.

    Le jour même de l’arrestation du président déchu et de ses fils, certaines informations invérifiables, de l’aveu même de plusieurs observateurs égyptiens, faisaient état d’une tentative saoudienne d’exfiltrer Moubarak afin de lui éviter l’affront d’une arrestation et d’un jugement. Ce qui aurait déplu fortement à l’armée qui ne voulait pas être mise devant le fait accompli et être accusée de complicité par les manifestants. "L’armée n’a pas apprécié les informations faisant état de projets de faire fuir l’ex-raïs vers la ville de Tabouk, en Arabie saoudite, préférant se brouiller momentanément avec ces monarchies plutôt que de créer un chaos interne", conclu Nabil Abd al-Fattah.
     

     

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  • MAROC

    Mohammed VI grâcie 190 détenus, dont des prisonniers politiques
     
     
    Le roi a grâcié 190 personnes, ce jeudi, dont plusieurs prisonniers politiques islamistes, en réponse à un mémorandum qui lui a été soumis par le Conseil national des droits de l'Homme.
    Par Ben BARNIER / Siobhán SILKE (vidéo)
    Dépêche (texte)
     

    AFP - Le roi Mohammed VI du Maroc a grâcié jeudi 190 détenus dont des prisonniers politiques islamistes, en réponse à un mémorandum qui lui a été soumis par le conseil national des droits de l'homme (CNDH), récemment installé.

    Cette grâce concerne notamment six islamistes réputés modérés, dont Mustapha Moâtassim, chef du parti Al Badil Al Hadari (Alternative civilisationnelle) dissout par décret gouvernemental en février 2008.

    Ils ont été condamnés dans le cadre du dossier du Belgo-Marocain Abdelkader Belliraj, accusé d'avoir dirigé un réseau extrémiste présumé de 35 membres et condamné à perpétuité en juillet 2010.

    Seuls 96 des 190 concernés par la grâce royale seront libérés "dans l'immédiat. Les autres, pour la plupart des prisonniers de droit commun, ont vu leurs peines diminuer substantiellement", selon une source du ministère de la Justice marocain.

    "Je souhaite la libération de tous les détenus condamnés injustement. C'est une nouvelle page à un moment où le Maroc se réconcilie avec lui-même", a déclaré à l'AFP Mohamed Merouani, l'un des six islamistes libérés.

    Parmi les personnes grâciées figure le militant Chakib El-Khyari, condamné en février 2009 à trois ans de prison ferme après avoir dénoncé le trafic de drogue dans le nord du Maroc.

    Près de 14 islamistes salafistes, parmi lesquels deux cheikhs, Ahmed Fizazi et Abdelkrim Chadli, figurent également dans la liste des personnes grâciées.

    Le Français Pierre Robert, accusé d'avoir commandité les attentats de Casablanca en mai 2003 et condamné à perpétuité en septembre de la même année, n'a pas bénéficié de la grâce royale.

    Le 16 mai 2003, cinq attaques-suicide quasi simultanées avaient fait 45 morts, dont 12 kamikazes, et des dizaines de blessés à Casablanca.

    "Le cas de M. Robert est en cours d'examen pour une éventuelle grâce", a déclaré à l'AFP Mohammed Sebbar, secrétaire général du Conseil national des droits de l'homme.


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  • Dernière modification : 15/04/2011 
    - Ali Abdallah Saleh - Manifestations - Yémen           SALEH

    YEMEN :Les chefs tribaux et religieux appellent au départ du président Saleh

    Les chefs tribaux et religieux appellent au départ du président Saleh
     
    Les chefs religieux et tribaux yéménites, très influents dans le pays, appellent au départ du président Saleh et exhortent les militaires et les policiers à "se joindre à la révolte pacifique des jeunes".
    Par Dépêche (texte)
     

    AFP - D'influents dignitaires religieux et chefs tribaux yéménites ont appelé au départ "immédiat" du président contesté Ali Abdallah Saleh, réclamé depuis fin janvier par de jeunes protestataires, dans un communiqué publié vendredi.
                  
    "Le président de la République doit répondre aux revendications de la révolte pacifique des jeunes, et en premier lieu son départ immédiat et celui de tous ses proches des organes militaires et de sécurité" qu'ils dirigent, précise le communiqué publié au terme d'une réunion jeudi à Sanaa.
                  
    La rencontre a réuni autour du chef de la puissante tribu des Hached, à laquelle appartient la famille du président Saleh, les dignitaires des principales tribus et la plupart des membres du Conseil des oulémas, très influents dans ce pays pauvre et à structure tribale.
                  
    Les participants ont averti que si le président ne se démettait pas "rapidement", ils "prendraient la tête des manifestations et des sit-in dans l'ensemble des provinces" du pays, selon le texte.
                  
    Ils ont en outre annoncé "rejeter toute initiative ne prévoyant pas (...) au préalable le départ du président" Saleh, dans une référence implicite à une initiative des voisins arabes du Yémen.
                  
    Les six monarchies arabes du Golfe ont présenté un plan de sortie de crise prévoyant que le président transfère ses prérogatives à son vice-président, et préconisant la formation d'un gouvernement d'union nationale dirigé par l'opposition pour élaborer une Constitution et organiser des élections.
                  
    Les chefs religieux et tribaux ont exhorté les militaires et les policiers restés fidèles à M. Saleh à "se joindre à la révolte pacifique des jeunes", tout en saluant la défection d'officiers et membres des forces armées et de sécurité, dont celle du commandant de la 1ère division blindée, le général Ali Mohsen al-Ahmar, qui avait rallié le 21 mars la contestation.
                  
    M. Saleh, au pouvoir depuis 32 ans, est contesté par la rue depuis fin janvier. Les  manifestations ont fait plus de 100 morts.
                  
    D'importants chefs tribaux, dont des responsables de deux des plus importantes tribus du pays, les Hached et les Baqil, avaient annoncé le 26 février leur ralliement à la contestation devant un vaste rassemblement près de Sanaa.


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