• Le sommet de Paris lance les opérations militaires en Libye

    Reuters - Publié le 19/03/2011 à 18:05

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    PARIS/TRIPOLI/BENGHAZI, Libye (Reuters) - Le sommet de Paris a lancé samedi les opérations militaires dans le ciel de la Libye où, à Benghazi, les insurgés affirment avoir repoussé l'assaut des forces loyalistes.

    Des avions français, et italiens selon la chaîne de télévision Al Arabia, ont commencé à patrouiller dans le ciel libyen conformément à la résolution du Conseil de sécurité de l'Onu de jeudi soir.

    Selon des sources militaires françaises, la France a déjà engagé quatre avions de combat - deux Rafale et deux Mirage - et un avion de surveillance Awacs.

    Commentant les résultats de la réunion de Paris regroupant des pays européens, arabes et nord-américains, Nicolas Sarkozy a expliqué que les opérations aériennes visaient à empêcher les forces de Mouammar Kadhafi de s'en prendre à la population libyenne.

    Mais le chef de l'Etat français, en pointe dans cette affaire, a pris soin de préciser que la porte de la diplomatie restait ouverte.

    "Les participants sont convenus de mettre en oeuvre tous les moyens nécessaires, en particulier militaires, pour faire respecter les décisions du Conseil de sécurité", a-t-il dit.

    "C'est pourquoi, en accord avec nos partenaires, nos forces aériennes s'opposeront à toute agression des avions du colonel Mouammar Kadhafi contre la population de Benghazi", a-t-il ajouté.

    "D'ores et déjà, nos avions empêchent les attaques aériennes sur la ville de Benghazi. D'ores et déjà, d'autres avions français sont prêts à intervenir contre des blindés qui menaceraient des civils désarmés".

    Nicolas Sarkozy a toutefois laissé une porte ouverte.

    "Il est encore temps pour le colonel Kadhafi d'éviter le pire en se conformant sans délai et sans réserve à toutes les exigences de la communauté internationale. La porte de la diplomatie se rouvrira au moment où les agressions cesseront", a-t-il expliqué dans son allocution.

    SARKOZY INSISTE SUR LA PARTICIPATION ARABE

    Mais, pour les participants au sommet de Paris, le dirigeant libyen n'a pas respecté l'ultimatum lancé jeudi soir par la France, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et des pays arabes, qui ont exigé un cessez-le-feu immédiat et le retrait des forces libyennes qui ont attaqué les populations civiles.

    "Le colonel Kadhafi a méprisé cet avertissement", a souligné Nicolas Sarkozy. "Au cours des dernières heures, ses forces ont intensifié leurs offensives meurtrières."

    L'objectif de la coalition réunie à Paris n'est pas de prendre le contrôle de la Libye, a-t-il précisé en insistant à plusieurs reprises sur la participation de pays arabes à l'opération militaire en cours.

    Autre dirigeant en pointe, le Premier ministre britannique David Cameron n'a pas mâché ses mots à l'égard du n°1 libyen. "Il continue de brutaliser son propre peuple, c'est la raison pour laquelle il fallait agir (...) nous ne pouvions pas laisser le massacre de civils se poursuivre", a-t-il dit à la BBC en évoquant "ce dictateur qui se moque ouvertement des Nations unies et de leur volonté".

    Présente à Paris, Angela Merkel a confirmé que l'Allemagne, qui s'était abstenue lors du vote du Conseil de sécurité, ne participerait pas à une quelconque opération militaire en Libye. La chancelière a toutefois souhaité que la résolution 1973 soit mise en oeuvre, tout en proposant d'assumer des responsabilités supplémentaires en Afghanistan où la BundesWehr opère au sein de l'Isaf.

    Son homologue italien, Silvio Berlusconi, a déclaré que pour l'heure, la contribution de son pays se limiterait pour l'heure à la mise à la disposition de bases aériennes. Selon l'agence de presse Ansa, il a notamment offert de faire de la base de l'Otan de Naples le QG des opérations de la coalition.

    Quelques heures avant le déclenchement de l'opération alliée, les forces de Mouammar Kadhafi étaient entrées samedi matin dans les faubourgs de Benghazi, deuxième ville de Libye avec 670.000 habitants et "capitale" des insurgés.

    BARRICADES A BENGHAZI :

    Le colonel Mouammar Kadhafi a déclaré que les puissances alliées n'avaient aucun droit d'intervenir. "C'est une injustice, une agression flagrante", a-t-il estimé dans une lettre adressée à Paris, Washington et Londres. "Vous regretterez d'avoir pris une mesure d'ingérence dans nos affaires intérieures", tempête le Guide.

    Une foule de ses partisans brandissant le drapeau vert de la Jamaariyah et des portraits du colonel s'est massée samedi devant sa résidence de Tripoli, apparemment pour empêcher tout bombardement aérien.

    Dans la capitale de la Cyrénaïque, un grand panache de fumée noire flottait au-dessus des faubourgs en milieu d'après-midi, selon des images de télévision, sans que l'on en sache la cause.

    Un avion de guerre non identifié a été abattu au-dessus de Benghazi, où des habitants ont dressé des barricades de fortune à l'aide de meubles, de bancs, de panneaux indicateurs le long des grandes artères. Chaque barricade est tenue par une demi-douzaine d'insurgés dont la moitié sont armés.

    Des centaines de véhicules remplis de réfugiés ont pris la direction de l'Est, vers la frontière égyptienne, après les bombardements de la nuit

    A Misrata, dernier bastion rebelle dans l'ouest du pays, les habitants ont fait état de nouveaux pilonnages samedi par les forces loyalistes. La situation humanitaire se dégrade, avec une troisième journée consécutive sans approvisionnement en eau.

    Avec Mohamed Abbas et Angus MacSwan à Benghazi, Maria Golovnina et Michael Georgy à Tripoli, Tom Perry au Caire et la rédaction française à Paris; Jean-Loup Fiévet pour le service français


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  • Sarkozy annonce le début d'une action militaire menée en Libye par la France

    Publié le 19.03.2011, 15h53

    Le président Nicolas Sarkozy a annoncé samedi le début d'une action militaire menée par Paris contre la Libye, en accord avec Londres, Washington et des partenaires arabes qu'il venait de réunir à Paris, alors que la bataille faisait rage dans le bastion anti-Kadhafi de Benghazi.

    Le président Nicolas Sarkozy a annoncé samedi le début d'une action militaire menée par Paris contre la Libye, en accord avec Londres, Washington et des partenaires arabes qu'il venait de réunir à Paris, alors que la bataille faisait rage dans le bastion anti-Kadhafi de Benghazi. | Lionel Bonaventure 

    Le président a annoncé samedi le début d'une action militaire menée par Paris contre la Libye, en accord avec Londres, Washington et des partenaires arabes qu'il venait de réunir à Paris, alors que la bataille faisait rage dans le bastion anti-Kadhafi de Benghazi.
    "En accord avec nos partenaires, nos forces aériennes s'opposeront à toute agression des avions du colonel Kadhafi contre la population de Benghazi.

    D'ores et déjà nos avions empêchent les attaques aériennes sur la ville", a déclaré Nicolas Sarkozy, à l'issue d'un sommet extraordinaire d'environ deux heures avec une vingtaine de dirigeants internationaux.
    "D'ores et déjà, d'autres avions, français, sont prêts à intervenir contre des blindés qui menaceraient des civils désarmés", a-t-il ajouté. Selon des sources militaires, ce sont des avions de chasse Rafale qui survolaient la Libye.
    Dans un nouvel appel au colonel , le président français a dit qu'il était "encore temps" pour lui d'"éviter le pire", à condition de respecter "sans délai et sans réserve" toutes les exigences de la communauté internationale. Ce sommet intervenait 48 heures après le vote d'une résolution du Conseil de sécurité de l'Onu autorisant le recours à la force pour protéger les civils de l'offensive du régime contre les rebelles.
    Kadhafi "a menti à la communauté internationale, il a promis un cessez-le-feu, il a rompu le cessez-le-feu. Il continue de brutaliser son propre peuple. Il est donc temps de passer à l'action. C'est urgent", a déclaré le Premier ministre britannique à l'issue du sommet parisien auquel participaient aussi la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton et le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-Moon
    Le Qatar et plusieurs pays européens, dont la Belgique, les Pays-Bas, le Danemark et la Norvège, ont confirmé lors du sommet leur volonté de participer aux opérations militaires, en fournissant des avions, ignorant les mises en garde du régime de Kadhafi.
    "Si vous intervenez dans notre pays, vous le regretterez", a dit un porte-parole libyen, citant Mouammar Kadhafi.
    Le président américain Barack Obama a averti solennellement vendredi soir Kadhafi de représailles militaires si la violence ne cessait pas immédiatement et si ses troupes ne se retiraient pas de plusieurs villes.
    Plusieurs questions restaient floues à l'issue du sommet, notamment celle du rôle de l'OTAN et du degré de participation effective des Etats-Unis.
    La France refuse catégoriquement que l'Alliance atlantique intervienne dans les raids immédiats et urgents qui suivraient la tenue du sommet.
    Il est possible que l'organisation soit sollicitée pour des opérations prévues par la résolution de l'ONU mais qui nécessitent du temps et de gros moyens pour être mises en oeuvre. Il s'agit notamment d'une zone d'exclusion aérienne et du contrôle de l'embargo sur les armes.
    "Il est clair que la France assure le leadership de l'action militaire dans l'espace aérien libyen", a déclaré le Premier ministre belge Yves Leterme.
    Le sommet réunissait aussi les ministres des Affaires étrangères du Qatar, des Emirats arabes unis, du Maroc et de la Jordanie, selon la liste des participants.
    Le chef de la diplomatie irakienne Hoshyar Zebari était également présent, en sa qualité de président en exercice de la Ligue arabe, ainsi que le secrétaire général de la Ligue Amr Moussa.
    Côté européen, outre la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne, les chefs de gouvernement de l'Italie, de l'Espagne, du Portugal, de Pologne, du Danemark, des Pays-Bas, de Belgique, de Grèce et de Norvège figuraient parmi les participants.
    L'Union européenne était représentée par la chef de la diplomatie Catherine Ashton et le président du Conseil européen Herman Van Rompuy. Le secrétaire général de l'OTAN, le Danois Anders Fogh Rasmussen, ne figurait pas sur la liste des invités.

    FRAPPE


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  • EcologieInédit

    [Révélations] Areva au coeur du réacteur de Fukushima

    Dès le mois de mai 2001, Greenpeace préconisait de renoncer à utiliser du MOX, un combustible nucléaire, dans les réacteurs de Fukushima, dans le cadre d’une procédure conduite aux États-Unis. Comme le montre des courriers adressés à l’Autorité de sûreté nucléaire américaine (fac-similé ci-dessous). En cause : la nature des installations de Fukushima (de type BRW”, réacteur à eau bouillante), la complexité de l’élaboration du produit et l’exigence attenante d’un contrôle méticuleux du processus de fabrication. Greenpeace écrivait alors:

    La sécurité des réacteurs nucléaires alimentés par le MOX est sérieusement compromise par deux éléments importants : les problèmes liés à sa conception et le contrôle qualité des pastilles de MOX, ainsi que les différences de comportement entre le plutonium et l’uranium au sein du réacteur.

    ….

     

    ……….

    L’ONG s’appuyait sur une étude1 réalisée en 1999 par E. S. Lyman [en]. Le chercheur analysait l’incidence du MOX sur le déclenchement d’accidents nucléaires au Japon. Et l’organisation de conclure sur l’accroissement du “risque d’un accident de fusion du cœur de réacteur” par le seul usage de ce combustible, dont “les propriétés physiques, qui sont différentes d’un réacteur ordinaire, alimenté en dioxyde d’uranium, affectent les performances thermiques et mécaniques des assemblages combustibles. (p.35)

    En particulier, le MOX est extrêmement réactif : il entre en fusion beaucoup plus rapidement que l’uranium enrichi. “Son point de fusion est plus faible“, précise à OWNI Lauri Myllyvirta, en charge de l’énergie à Greenpeace International. Son rôle dans l’accident nucléaire actuel, en revanche, reste difficile à déterminer, poursuit la militante :

    L’état du combustible, l’étendue des dégâts, au sein du réacteur 3 restent peu clairs, en conséquence, définir s’il s’agit ou non d’un facteur de l’accident reste une question ouverte. Mais l’utilisation du combustible MOX a réduit les marges de sécurité et a rendu la situation beaucoup plus difficile à gérer pour les opérateurs, tout en augmentant quelque part les émanations radioactives.

    Dans la ligne de mire de Greenpeace, Areva, principal fournisseur de la centrale de Fukushima – et dont la filiale, Melox, détient 95% du marché du MOX. Areva approvisionne la centrale en uranium-235, comme le montre l’une des licences d’exportation attribuée par la Nuclear Regulatory Commission (NRC), chargée de la supervision des activités nucléaires (voir ci-dessous). Mais elle l’alimente aussi en MOX depuis septembre 2010..

     

    Pour Nathalie Bonnefoy, responsable de la communication de Melox, “le type de combustible utilisé n’est pas lié à la situation actuelle” de Fukushima. “En exploitation normale, avance-t-elle, les réacteurs au MOX ou à l’uranium enrichi ont les mêmes performances”. Quid de l’utilisation du MOX dans le cas d’une situation exceptionnelle comme celle du réacteur 3 de Fukushima ? “À ce stade, il n’y a aucun lien.”

    Une absence de lien toute relative pour Shaun Burnie, l’un des auteurs du rapport de Greenpeace de 2000, qui s’est confié à OWNI. Selon lui :

    Le MOX est la matière la plus dangereuse de la planète, toutes substances confondues, bien plus que l’uranium. Les enjeux financiers autour du MOX priment sur la connaissances de ses effets sur la santé publique.

    “Dans la demi-heure qui a suivi le tremblement de terre, toutes les personnes qui connaissent les affaires de Fukushima pouvaient se douter de ce qui allait arriver, c’était prévisible”, affirme encore l’expert anglais, qui dénonce ces risques depuis plus de dix ans.

    En marge de la complexité du combustible, Greenpeace pointait également du doigt la faiblesse des normes qualité de Belgonucléaire, en charge, à la fin des années 1990, de l’assemblage du MOX, avant le recentrage de la production sur la filiale d’Areva :

    Ce que montre les preuves, c’est que Belgonucléaire n’a pas produit les assurances suffisantes que le combustible nucléaire MOX Fukushima-1-3 a été produit selon les plus hauts critères de qualité, et que dans l’éventualité d’un incident il resterait intact.

    Falsification des contrôles qualité

    En outre, on sait depuis 2002 que Tepco (Tokyo Electric Power Company), la compagnie électrique qui exploite la centrale de Fukushima, a falsifié les résultats des contrôles qualité menés sur certains de ses réacteurs. Deux ans plus tôt dans son rapport, Greenpeace suspectait aussi fortement Belgonucléaire de falsification. À l’époque, un scandale similaire éclatait, impliquant l’un des concurrents du fournisseur belge, la British Nuclear Fuels Limited (BNFL), et “forçant, écrivait alors Greenpeace, à repousser tous les projets MOX au Japon” (p.7). Et d’ajouter : “des preuves ont indiqué que les problèmes qui ont mené à la falsification des données du contrôle qualité du combustible MOX à la BNFL pouvaient avoir été rencontrés à Belgonucléaire.” (p.7)

    Un rapport du Département à l’Énergie américain, daté de 2003, revient par ailleurs sur l’existence de falsifications, expliquant que “des fissures dans les structures qui maintiennent le combustible nucléaire en place dans le cœur des réacteurs des centrales Tepco” avaient été dissimulées. (p.8).

     

    ……….

    Cette révélation a entraîné la démission de nombreux cadres de Tepco, ainsi que la fermeture, pendant une année, de la centrale de Fukushima. Elle explique aussi la suspension de la livraison de MOX à Fukushima, entre 1999 et 2010. À l’époque du rapport de Greenpeace, près de 32 assemblages de combustible MOX réalisés par Belgonucléaire, étaient restés en attente de livraison. Ce n’est que le 18 septembre dernier que ces livraisons ont repris ; le réacteur 3 fonctionne à l’aide de ce combustible depuis octobre. Contacté par OWNI, le porte-parole d’Areva confirme l’implication de l’entreprise dans la centrale de Fukushima, indiquant que “le réacteur 3 fonctionnait avec 30% de MOX”.

    Instabilité à tous les étages

    Instabilité des réacteurs en présence de MOX, labilité des procédés de fabrication et falsifications de données : ces différents points étaient ainsi déjà répertoriés, dans des documents publics, dès le début des années 2000. À ces différentes alertes, il faut ajouter celle de l’Agence pour l’Énergie Atomique (AIEA), qui fait suite à un tremblement de terre survenu au Japon le 16 juillet 2007, qui a notamment affecté la centrale de Kashiwazaki-Kariwa, située à 250 kilomètres au nord de Tokyo et également gérée par Tepco.

    Dans un rapport sur la résistance des centrales japonaises au risques sismiques, l’AIEA préconisait alors, “pour toutes les centrales nucléaires”, de faire preuve de “diligence dans l’architecture, la construction et les phases opérationnelles”, afin que les problèmes liés aux séismes “soient minimisés”.

     


    ….

    De son côté, la présidente d’Areva Anne Lauvergeon déclarait hier soir sur France 2 que les multiples accidents survenus dans la centrale de Fukushima ne constituaient pas “une catastrophe nucléaire” :

    Je crois qu’on va éviter la catastrophe nucléaire. Nous sommes un petit peu entre les deux.

    Selon Greenpeace, le groupe français s’apprêtait à envoyer une nouvelle fournée de MOX au Japon. Une “traversée préparée dans le secret”, initialement fixée dans la semaine du 4 avril et dont le report n’a pas encore été arrêté.

    Enquête réalisée avec Guillaume Dasquié.


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  • Attendant des actes et non des mots du colonel Kadhafi qui a annoncé vendredi après-midi un cessez-le-feu immédiat, non encore confirmé sur le terrain, la coalition menée par les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne, avec la participation du Qatar, pour intervenir en Libye, prenait forme vendredi. Si dans la matinée, Paris annonçait des frappes imminentes, au lendemain du feu vert de l'ONU de l'usage de la force pour stopper le n°1 libyen, on envisageait plutôt vendredi soir, selon une source diplomatique française, des survols sans frappe d'avions de combat français et/ou britanniques sur la Libye afin d'envoyer un signal politique au dirigeant libyen en attendant le sommet de samedi à Paris UE-Union africaine-Ligue arabe, en présence du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et d'Hillary Clinton, pour décider des opérations militaires, avec une participation française, britannique et américaine à prévoir. 

    • Libye : après la résolution, l'ultimatum

      Après le succès diplomatique de Paris et Londres à l'ONU avec une résolution autorisant l'usage de la force pour stopper Kadhafi, les Occidentaux ont doublé la mise vendredi soir avec une mise en demeure sous peine de représailles militaires. Sur le terrain, le cessez-le-feu semblait violé.

      Publié le 18/03/2011 Libye : après la résolution, l'ultimatum
    • Frappes en Libye : côté français, "tout est prêt"

      Le sommet international prévu samedi à Paris permettra de "tirer les conclusions" de la déclaration de cessez-le-feu de Tripoli, a expliqué Alain Juppé. L'armée française, elle, est fin prête. Une fermeté qui fait consenus dans la classe politique.

      Publié le 18/03/2011 Frappes en Libye : côté français, "tout est prêt"
    • La Libye annonce un cessez-le-feu, la scène internationale prudente

      <b>Minute par minute - </b>Face à résolution onusienne, le régime de Kadhafi a annoncé vendredi la suspension des opérations militaires dans le pays. La menace sur le terrain n'a pas changé, estime Paris. Et les frappes continuent, affirme l'opposition.

      Publié le 18/03/2011 La Libye annonce un cessez-le-feu, la scène internationale prudente
    • L'Europe se divise sur l'offensive contre Kadhafi

      Huit ans après s'être déchirée sur la guerre en Irak, l'Union européenne va avoir fort à faire pour maintenir sa cohésion face à l'opération militaire qui se profile en Libye, promue par Paris et Londres mais critiquée notamment par l'Allemagne.

      Publié le 18/03/2011 L'Europe se divise sur l'offensive contre Kadhafi
    • Réunion à Matignon autour du dossier libyen

      Le Premier ministre reçoit les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat pour les informer des initiatives en cours sur la Libye.

      Publié le 18/03/2011 Réunion à Matignon autour du dossier libyen
    • Libye : la coalition va débuter par une "guerre électronique"

      La coalition internationale emmenée par la France et la Grande-Bretagne compte d'abord brouiller les systèmes de communication de l'armée de Kadhafi avant d'éventuellement procéder à des frappes ciblées. La grande inconnue de cette stratégie militaire reste l'engagement des Etats-Unis.

      Publié le 18/03/2011 Libye : la coalition va débuter par une "guerre électronique"
    • Libye : un scénario à l'irakienne est-il possible ?

      Pas de scénario à l'irakienne car contrairement en Irak, il n'y aura pas d'intervention terrestre en Libye. Pour le moment, seuls des bombardements ciblés sont prévus, selon Patricia Allemonière.

      Publié le 18/03/2011 Libye : un scénario à l'irakienne est-il possible ?
    • En Libye : vers un accord entre les insurgés et les pro-Kadhafi

      Les autorités libyennes semblent fébriles et inquiètes. Elles ont proposé vendredi un possible cessez-le-feu aux insurgés. En même temps, les combats continuaient dans la région de Benghazi, selon notre envoyé spéciale à Tripoli Liseron Boudoul.

      Publié le 18/03/2011 En Libye : vers un accord entre les insurgés et les pro-Kadhafi
    • Juppé : "prenons garde d'arriver trop tard"

      Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a défendu jeudi devant l'ONU, une intervention en Libye. Dans son discours, il a parlé d'honneur et a exhorté l'ONU à ne pas arriver trop tard.

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    Autres contributions : la base italienne de Sigonella, en Sicile, devrait être mise à disposition, les Français pouvant, eux, utiliser leur base de Solenzara, en Corse du sud. Malte en revanche exclut de servir de base militaire. D'autres pays de l'Alliance atlantique -le Canada, la Norvège, le Danemark et la Belgique- ont à titre individuel fait part de leur intention de se joindre à la coalition, en lui apportant avions de transport, chasseurs-bombardiers F-16 ou F-18 et frégate ou navire chasseur de mines, pour participer aux raids ou soutenir une opération humanitaire. Six CF-18 canadiens devraient être sur place dès vendredi pour contribuer à la zone d'interdiction de vol dans l'espace aérien libyen. D'autres, comme le Danemark et la Norvège, doivent cependant encore obtenir l'aval de leur Parlement ou formaliser la décision avant de pouvoir concrétiser leurs engagements. Le président américain Barack Obama a menacé vendredi soir Kadhafi d'une opération militaire s'il n'obtempère pas à la résolution de l'ONU, mais a exclu une intervention terrestre en Libye.
     
    Quelle place pour l'Otan ?
     
    Seule réaction plus confiante, celle de l'Allemagne, abstentionniste au vote du Conseil de sécurité de l'ONU n'étant pas favorable a l'usage de la force en Libye. Les premières informations sur la réaction de Kadhafi sont "encourageantes", a jugé la chancelière allemande Angela Merkel. Berlin pourrait cependant contribuer indirectement à l'opération en Libye en envoyant davantage de pilotes d'avions de reconnaissance en Afghanistan, ce qui libérerait des équipages américains pouvant être à leur tour affectés à des missions en Libye. 
     
    L'alliance occidentale de l'Otan, partagée depuis des semaines sur l'opportunité d'une intervention, s'est bornée vendredi à décider d'"accélérer sa planification", selon un responsable allié. Si le veto allemand ne semble plus à redouter, reste que la Turquie s'est dite dès le départ hostile à toute intervention de l'Otan sur la rive sud de la Méditerranée. Quant à la France, peu favorable à une extension de la zone d'intervention de l'Otan en Afrique du nord (comme elle l'a redit vendredi), elle a toujours privilégié une coalition de volontaires à laquelle participeraient des pays arabes, comme le Qatar qui a confirmé son intervention, ou les Emirats arabes unis. En attendant le sommet de samedi à Paris qui permettra "d'analyser" la déclaration de cessez-le-feu de Tripoli et d'en "tirer les conclusions", a commenté Alain Juppé en sortant d'une réunion à Matignon vendredi après-midi, "tout est prêt" côté français pour une intervention  (Libye : côté français, tout est prêt" lire notre article).

    L'Union européenne envisage pour sa part d'apporter un soutien essentiellement humanitaire en Libye mais qui pourrait prendre la forme d'une opération militaire dans le cadre de l'assistance aux réfugiés, selon des diplomates européens. En attendant les ordres donnés en plus haut lieu, l'armée française se déclarait vendredi fin prête, située à moins de deux heures de vol et un jour et demi de mer de son territoire > lire notre article : côté français, "tout est prêt".


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  • Yémen, Bahreïn, Syrie: La révolte persiste

    Alors que la situation en Libye pourrait très prochainement basculer, les mouvements de révolte se poursuivent dans d’autres pays du monde arabe. Au Yémen, la répression se fait sanglante: une cinquantaine de personnes ont été tuées par les forces de l’ordre.

    Manifestant Yémen Sanaa

    Un manifestant vendredi à Sanaa, au Yémen. (Reuters)

    Il y a deux jours à peine, la contre-offensive sanglante menée par le colonel Kadhafi en Libye augurait de sombres perspectives pour le printemps des révolutions arabes. Commencé en Tunisie, poursuivi en Egypte, le mouvement s’est étendu à de nombreux pays, des rives de la Méditerranée jusqu’au Golfe persique. L'hypothèse d’une victoire du dictateur libyen menaçait l’avenir des révoltes menées dans d’autres pays, au premier rang desquels, Bahreïn et le Yémen. Après l’adoption d’une résolution de l’ONU sur le cas libyen jeudi, les manifestants n’ont pas cédé face à la répression.

    Le président yéménite, Ali Abdallah Saleh, a proclamé vendredi l’état d’urgence. Les forces de l’ordre ont tiré sur la foule qui manifestait dans la capitale, Sanaa, pour exiger le départ du dirigeant au pouvoir depuis 32 ans. Bilan: 46 morts, au moins, et 400 blessés. Le président des Etats-Unis, Barack Obama, a fermement condamné ces violences. "J’appelle le président Saleh à tenir sa promesse d'autoriser les manifestations à se dérouler pacifiquement", a-t-il ajouté.

    Manifestations de soutien en Iran et en Irak

    A Bahreïn, des milliers de personnes ont bravé l’interdiction de manifester, près de la capitale, Manama. Dans ce petit Etat du Golfe, la majorité chiite exige des réformes politiques de la part de la monarchie sunnite qui détient le pouvoir. Mardi dernier, les autorités avaient fait donner l’assaut contre la place de la Perle, symbole de la contestation que l’opposition occupait depuis le début de la crise. En signe de soutien, des chiites d’Irak et d’Iran ont également organisé des manifestations.

    Le vent de révolte souffle aussi désormais sur la Syrie. Dans ce pays dirigé par le parti Baas, la mouvance à laquelle appartenait le voisin irakien, Saddam Hussein, plusieurs manifestations d’opposition se sont déroulées vendredi. Quatre manifestants ont été tués et plusieurs centaines blessés lors d’un rassemblement à Deraa, dans le Sud. A Damas, la capitale, plusieurs personnes ont été interpellées. Presque trois mois jour pour jour après le début symbolique de l’insurrection tunisienne avec l’immolation du jeune Mohamed Bouazizi le 17 décembre, le printemps arabe ne s’est pas encore essoufflé.


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