• De plus en plus d'exécutions au Moyen-Orient  
     

    03/27/12
     
     
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    676 personnes au moins ont été exécutées dans le monde en 2011. Sans doute bien plus si l''on compte la Chine, ce que n'a pas fait Amnesty International, faute de données fiables, dans son rapport annuel publié ce mardi. Les condamnés à mort par Pékin seraient plusieurs milliers, avance l'ONG.

    676, c'est 149 de plus qu'en 2009. Mais, dans le même temps, moins de pays pratiquent la peine de mort : 20 pays sur 198 ont procédé à des exécutions en 2011, contre 23 en 2010 et 31 il y a dix ans. L'augmentation est surtout due à l'Arabie Saoudite, à l'Iran et à l'Irak, précise Anne Denis, responsable de la commission peine de mort à Amnesty. Dans ces pays, beaucoup de ces condamnations visent des travailleurs migrants, venus d'Afrique ou d'Asie. Ils ne maîtrisent pas la langue, n'ont pas les moyen de se défendre, ne savent même pas de quoi on les accuse. Ils sont généralement condamnés pour infractions à la législation sur les stupéfiants, mais «ça camoufle souvent des exécutions de minorités, kurdes ou sunnites surtout, ou d'opposants».

    Comme ailleurs (Irak, Arabie Saoudite, Chine, Biélorussie***, Corée du Nord), les aveux peuvent y être extorqués sous la torture.

    ***Biélorussie.... (seulement?)

    50 % des exécutions en Iran

    L’Iran représente à lui seul plus de la moitié du bilan mondial : au moins 360 personnes y ont été exécutées en 2011. Parfois publiquement. Trois d'entre elles au moins étaient mineures. Outre la drogue, les chefs d'accusation peuvent être l'adultère, la sodomie, l’apostasie, l’«hostilité à l’égard de Dieu». Ainsi Sakineh Mohammadi-Ashtiani, Iranienne accusée d'adultère et d'avoir participé au meurtre de son mari, dont la situation avait déclenché une mobilisation en Occident. Condamnée en 2006 à la lapidation, elle sera finalement condamnée à la pendaison si la peine est confirmée, rapporte Amnesty International. Son avocat est toujours incarcéré.

    Ailleurs, les accusations peuvent être le blasphème (au Pakistan), la sorcellerie (un cas en Arabie Saoudite), le trafic d’ossements humains (en République démocratique du Congo)... Quant aux méthodes : décapitation, pendaison, injection de substances mortelles, coups de feu.

    Etats-Unis : les mentalités évoluent ?

    Aux Etats-Unis, qui ont pratiqué 43 exécutions en 2011, soit trois de moins qu’en 2010, «quelques signes laissent penser que les mentalités évoluent», note Anne Denis. Le nombre de condamnations prononcées est en baisse (78 l'année dernière contre 280 en moyenne dans les années 90), l'Illinois a à son tour aboli la peine de mort, l'Oregon a annoncé l'instauration d'un moratoire jusqu'en 2015... et en Californie les abolitionnistes trouvent un certain écho en faisant campagne sur le coût que représente la peine capitale pour les contribuables de l'Etat (184 millions de dollars par an - 138 millions d'euros -, selon une étude parue en juin 2011, menée par un juge et une professeur de droit).

    Les Etats-Unis ont été en 2011 le seul pays du G8 à pratiquer la peine de mort, puisque pour la première fois en dix-neuf ans le Japon n’a procédé à aucune exécution de condamné.

    En Chine, «les autorités ont supprimé la peine de mort pour 13 infractions sur 68, mais en ont rajouté deux autres, pour les cas de crimes liés à la sécurité alimentaire», précise Anne Denis.

    Au total, dans le monde, 96 pays ont aboli la peine de mort, neuf autres l’ont abolie pour les délits ordinaires, 35 peuvent être considérés comme de facto abolitionnistes puisqu’ils n’ont procédé à aucune exécution ces dix dernières années. Et d'autres devraient suivre sur la voie de l'abolition en 2012 : le Bénin, la Lettonie et la Mongolie ont donné des gages en ce sens.

    (Photo : A Bruxelles, fin 2010, lors d'une manifestation d'exilés iraniens contre la peine de mort).

    (Source : Libération.fr)


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    YouTube va mettre en ligne 57 000 vidéos issues du fonds de l'INA

    Le Monde.fr | <time datetime="2012-03-27T12:37:28+02:00" itemprop="datePublished">27.03.2012 à 12h37</time>

     
     
    <figure class="illustration_haut"> Le site de vidéo en ligne YouTube. </figure>

    57 000 vidéos issues du fonds de l'Institut national de l'audiovisuel (INA) vont être mises en ligne sur la plateforme YouTube, grâce à un partenariat annoncé, lundi 26 mars, dans un communiqué commun (.pdf).

    "Ces vidéos représentent près de 60 ans de programmes télévisés aussi bien sportifs (Tour de France, etc.) artistiques (interview de Dali, ouverture du Festival de Cannes en 1947, etc.) ou encore de société (JT de mai 1968, etc.)", indique le communiqué.

    FIN DE CONTENTIEUX

    La mise en ligne se fera progressivement au cours des prochaines semaines, a précisé un porte-parole de YouTube à l'Agence France-Presse.

    Cet accord met fin à des procédures judiciaires initiées en 2006, l'INA demandant l'installation d'un dispositif de traçage pour déceler les contenus enfreignant le droit d'auteur. Fin 2010, le site de vidéos YouTube, propriété de Google, avait été condamné à verser 150 000 euros de dommages et intérêts "pour contrefaçon" par le tribunal de grande instance de Créteil. Le groupe du moteur de recherche avait fait appel.

    </article>

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  • <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">

    Arrestation en Espagne d'un membre présumé d'Al-Qaida

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2012-03-27T12:40:35+02:00" itemprop="datePublished">27.03.2012 à 12h40</time> • Mis à jour le <time datetime="2012-03-27T14:33:11+02:00" itemprop="dateModified">27.03.2012 à 14h33</time>

     
     

    La garde civile a arrêté, mardi 27 mars, à Valence, dans l'est de l'Espagne, un membre présumé du réseau islamiste Al-Qaida, soupçonné d'avoir incité commettre des actes terroristes" via Internet, a annoncé le ministère de l'intérieur. L'homme identifié sous les initiales M.H.A, dont la nationalité n'a pas été dévoilée, se livrait à des activités sur le Web "qui ont permis d'établir son appartenance" à Al-Qaida, selon le porte-parole.

    Le suspect se livrait également "à la diffusion de produits audiovisuels afin d'inciter, provoquer et encourager à commettre des actes terroristes", a encore indiqué le ministère. Cette arrestation est l'aboutissement d'une enquête ouverte en février 2011, indique un communiqué du ministère de l'intérieur, précisant que le tribunal madrilène de l'audience nationale, chargé des affaires de terrorisme, a ouvert une enquête préliminaire. En septembre 2011, un Cubain soupçonné également d'appartenance à Al-Qaida et d'endoctrinnement par le biais d'Internet avait été arrêté à Majorque, aux Baléares.

    </article>

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  • Le traité Acta pour les nuls

    Créé le 05-03-2012 à 18h19 - Mis à jour le 27-03-2012 à 15h45      

    La Cour européenne de justice a été saisie sur le traité international anti-contrefaçon après la forte mobilisation. Mais que reproche-t-on à ce texte ?

     
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    Une manifestante anti-Acta à Berlin, samedi 11 février (IPON-BONESS/SIPA)

    Une manifestante anti-Acta à Berlin, samedi 11 février (IPON-BONESS/SIPA)

     

    L'Acta n'en finit plus de faire des vague. Après une levée de boucliers européenne, l'accord commercial anti-contrefaçon va être examinée par la Cour de justice européenne.

    De son côté, la Commission européenne (qui a négocié le texte) fait patte blanche en réaffirmant la volonté de lutte contre la contrefaçon, sous toutes ses formes, aussi bien de marchandises que numérique.

    Retour sur un texte qui a suscité manifestations et pétitions, avec le négociateur principal d'Acta à la Commission européenne Pedro Velasco Martins, l'eurodéputée écologiste Sandrine Bélier et l'organisation de défense des internautes la Quadrature du net.

    Prison et amende pour téléchargement

    Internet constitue le principal point de crispation de l'Acta. Le texte prévoit ainsi de sanctionner lourdement tout téléchargement illégal. L'article 23 prévoit "des procédures pénales et des peines applicables pour les actes délibérés de contrefaçon de marque de fabrique ou de commerce ou de piratage". Des peines qui comprennent "l'emprisonnement [et] des amendes suffisamment lourdes pour être dissuasives".

    Des sanctions lourdes comme menace du bâton pour enrayer le téléchargement illégal. En France, celui-ci est régit par le code de propriété intellectuelle qui menace d'une peine maximale de trois ans de prison et 300.000 euros d'amende.

    "Il n'est pas acceptable que des sanctions criminelles fassent partie d'un 'accord commercial'", dénonce la Quadrature du net, parlant d'un point "inadapté" puisque "sujet à toutes les interprétations". Même constat pour Sandrine Bélier qui souligne "l'absence de définition de peine maximale qui permet au juge une marge d'appréciation en fonction de la gravité de la faute reprochée".

    Sur ce point, comme sur l'ensemble de l'Acta, Pedro Velasco Martins est catégorique : "l'Acta ne changera pas la législation européenne déjà existante. Les peines énnoncées sont les mêmes que celles actuellement en vigueur".

    Pourtant, le texte va loin en prévoyant également "des procédures pénales et des peines [...] au titre de la complicité".

    Le "mythe des ventes perdues"

    Au-delà de la procédure pénale, l'article 9 avance des "mesures civiles", selon lesquelles les "autorités judiciaires seront habilitées à ordonner au contrevenant de verser au détenteur du droit des dommages-intérêts adéquats [...] ce qui peut comprendre les bénéfices perdus, la valeur de la marchandise ou du service contrefait".

    De quoi "valider le 'mythe des ventes perdues', selon lequel l'industrie aurait perdu d'énormes profits à cause du partage de fichiers", tonne la Quadrature du net.

    L'article 27 enfonce le clou avec l'obligation, "au sein des milieux d'affaires, d'efforts de coopération destinés à contrer les atteintes portées aux marques de fabrique ou de commerce et au droit d'auteur". Encore un point flou. Pour la Quadrature du net, cela signifie que "les missions de police (surveillance et collection de preuves) et de justice (sanctions) pourront être confiées aux acteurs privés, contournant ainsi l'autorité judiciaire et le droit à un procès équitable pour bloquer et retirer des contenus litigieux".

    "Pas du tout", rétorque Pedro Velasco Martins. "Je ne comprends pas comment d'une coopération, on arrive à une police privée..."

    "Menace" pour la vie privée

    La lutte contre le téléchargement illégal d'Acta va plus loin, menaçant les données privées des internautes. "Les autorités judiciaires seront habilitées à ordonner que le contrevenant, ou le cas échéant le prétendu contrevenant, fournisse au détenteur du droit [...] tout renseignement concernant toute personne impliquée dans l'atteinte ou l'atteinte alléguée", note l'article 11.

    "Avec ce point - et ce n'est pas le seul -, l'Acta s'assied sur le principe de présomption d'innocence", tranche Sandrine Bélier. "Des autorités judiciaires peuvent fournir des renseignements sur l'identité de personnes qui seraient prétendument impliquées dans une atteinte 'alléguée'... On livre la vie privée aux supputations", s'élève l'eurodéputée.

    L'article 27 poursuit : "les autorités compétentes seront habilitées à ordonner à un fournisseur de services en ligne de divulguer rapidement au détenteur du droit des renseignements suffisants pour lui permettre d'identifier un abonné ".

    "C'est une menace dangereuse pour la vie privée", commente la Quadrature du net. "Cela autorisera les ayants droit à obtenir des données privées sur des utilisateurs sans décision préalable d'un juge."

    "Contrôle le contenu des baladeurs à la frontière"

    Au-delà du téléchargement, l'Acta plaide pour "des moyens efficaces de faire respecter les droits de propriété intellectuelle à la frontière". Une protection qui concerne, selon l'article 16, "les marchandises de caractère commercial", mais également "les marchandises sans caractère commercial contenues en petites quantités dans les bagages personnels des voyageurs".

    "Les mesures à la frontière sont les plus efficaces pour lutter contre les importations de contrefaçons", estime le négociateur du traité. "60 à 80% des 100 à 200 millions de biens contrefaits saisis chaque année en Europe proviennent de Chine. Ces mesures permettront de lutter contre ceux-ci."

    Toutefois, pour Sandrine Bélier, pas de doute, ces mesures "autorisent les douaniers à contrôler le contenu ordinateurs et baladeurs pour s'assurer qu'ils ne contiennent pas des musiques téléchargées illégalement par exemple".

    L'article 16 enfonce le clou en autorisant les "autorités douanières [à] agir de leur propre initiative de manière à suspendre la mise en libre circulation de marchandises suspectes".

    Création d'un comité pour "contourner le processus démocratique"

    Enfin, l'article 36 de l'Acta crée "le comité de l'ACAC", soit de l'accord commercial anti-contrefaçon. Chaque pays signataire est ainsi "représenté au sein du Comité". "Il ne s'agit que d'une réunion annuelle, encadrée par le texte", affirme Pedro Velasco Martins.

    Pourtant, chaque pays pourra, à tout moment, "amender les règles et procédures" de l'Acta. "Le Comité décide s'il présente ou non une proposition d'amendement aux [pays] à des fins de ratification, d'acceptation ou d'approbation."

    De quoi faire grincer les dents de Sandrine Bélier : "ce comité dont on ne sait même pas encore qui le composera pourra modifier tout le texte ratifié, sans aucun contrôle". Même son de cloche du côté de la Quadrature du net, qui estime que "ces articles préparent le terrain à un contournement durable du processus démocratique, même après le vote de l'Acta. Aucun représentant élu ne devrait tolérer ceci dans un régime démocratique, puisque cela reviendrait à ouvrir la porte à une généralisation de ce genre de pratique."

    "Non, non, non", réplique le négociateur du texte. "A l'avenir, chaque virgule changée dans le texte de l'Acta sera soumise au même processus d'adoption que l'actuelle validation du traité."

    Quid de l'avenir de l'Acta ?

    Au final, le problème des 45 articles de l'Acta résident dans des formulations floues et soumises à interprétation. De quoi "créer une véritable insécurité juridique", selon Sandrine Bélier. "Ce n'est pas une mesure particulière qui fait débat, c'est la totalité ! Il faut faire table rase et tout reprendre de zéro, dans un processus transparent", plaide l'eurodéputée.

    Quel avenir pour l'Acta ? Le texte devait passer devant le Parlement européen à l'été, mais la multiplication des manifestations à changer la donne. Plusieurs Etats membres ont suspendu la ratification de l'accord, ce qui pourrait bloquer sa signature à l'échelle européenne.

    En attendant, la Commission européenne (qui a négocié et déjà voté le texte) a décidé de saisir la Cour de justice de l'Union européenne pour valider la conformité du traité. "La Cour européenne met en moyenne deux ans avant de se prononcer", note Sandrine Bélier. Cette saisine viserait donc à retarder l'adoption du texte controversé, le temps que la contestation s'apaise et le Parlement se renouvelle.

    Une étude sur la compatibilité de l'Acta avec la Convention européenne des droits de l'homme (CEDH) et la Charte européenne des droits fondamentaux (CEDF) a conclu que ce traité "renforce les droits de propriété intellectuelle de manière à protéger de manière disproportionnée les intérêts des grandes entreprises". En ce sens, l'Acta avance "des mesures draconiennes aveugles et disproportionnées qui pourraient être appliquées sans procès équitable".

    "Les débats sur l'Acta pourraient se transformer en démonstration de force politique de la part du Parlement face à la Commission européenne, non élue", conclut Sandrine Bélier.

     

    Faudra-t-il modifier la loi ?
    Depuis les négociations (secrètes) de l'Acta, la Commission européenne n'a eu de cesse de répéter que l'Acta ne modifiera pas la législation européenne. Pourtant, l'ensemble du texte suggère le contraire.
    Dès le préambule, le traité appellent les pays à "offrir des moyens efficaces et appropriés pour faire respecter les droits de propriété intellectuelle en complément de ceux prévus par l'Accord sur les ADPIC". Par la suite, l'article 27 plaide pour que chaque signataire "fasse en sorte que sa législation comporte des procédures destinées à faire respecter les droits de propriété intellectuelle".
    L'Acta prévoit même que "les efforts internationaux déployés [...] se renforcent". "Si un pays a adopté la riposte graduée, comme la France avec l'Hadopi, alors les autres pays sont incités à faire de même", analyse Sandrine Bélier.

    L'Accord commercial anti-contrefaçon (Acta) :

    DOC

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  • Schäuble grand favori pour la présidence de l'Eurogroupe

    mardi 27 mars 2012 15h09
     

    BRUXELLES/BERLIN (Reuters) - Le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble sera fort probablement le prochain président de l'Eurogroupe, ont déclaré à Reuters une demi-douzaine de responsables à Bruxelles et dans d'autres capitales européennes, encore qu'une décision ne soit sans doute pas finalisée d'ici juin.

    Cette position à la tête des ministres des Finances de la zone euro est l'une des plus influentes et l'attribuer à Schäuble serait une manière de prendre acte de la position dominante allemande dans la bataille contre la crise de la dette européenne.

    Luke Baker et Philipp Halstrick, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Jean Décotte


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