• Egypte: Katatni élu à la tête de l'Assemblée constituante

    Mis à jour le 28.03.12 à 19h00

    L'assemblée égyptienne chargée de rédiger une nouvelle Constitution a élu mercredi à sa tête Saad al Katatni, par ailleurs président du parlement.

    Elle s'est en outre engagée à poursuivre sa mission malgré le retrait d'au moins 15 de ses membres, qui entendent protester contre la forte présence des islamistes au sein de cette chambre. La moitié des 100 membres de l'Assemblée constituante sont des députés, les autres venant de différentes sphères de la société civile.

    La totalité, à une exception près, des 72 membres présents mercredi se sont prononcés en faveur de Katatni, qui appartient au Parti Liberté et Justice, la formation politique des Frères musulmans.

    Saad al Katatni a annoncé que la prochaine session de l'Assemblée constituante aurait lieu le 4 avril et il a dit espérer que ses membres démissionnaires reviendraient sur leur décision.

    Reuters

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  • Essence : la France espère baisser les prix en puisant dans ses stocks

    Publié le 28.03.2012, 14h13 | Mise à jour : 17h46

    La France est «favorable» à la proposition américaine et britannique d'autoriser les Etats à puiser dans les réserves stratégiques de pétrole pour lutter contre la hausse des cours du brut, a déclaré mercredi le ministre de l'Energie, Eric Besson.

    La France est «favorable» à la proposition américaine et britannique d'autoriser les Etats à puiser dans les réserves stratégiques de pétrole pour lutter contre la hausse des cours du brut, a déclaré mercredi le ministre de l'Energie, Eric Besson. | Fred Tanneau

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    La est «favorable» à la proposition américaine et britannique d'autoriser les Etats à puiser dans les réserves stratégiques de pour lutter contre la hausse des cours du brut, a déclaré mercredi le ministre de l'Energie, Eric Besson.
     
     
    Sa collègue au Budget espère de cette mesure «une baisse des prix à très court terme».

    «
    Ce sont les Etats-Unis qui l'ont demandé, la France a accueilli favorablement cette hypothèse, on attend maintenant les conclusions de l'Agence internationale de l'énergie», a déclaré Eric Besson à la presse à l'issue du Conseil des ministres, une information confirmée par la suite par la porte-parole du gouvernement en rendant compte des travaux de ce Conseil. «Nous sommes en phase de consultation», a poursuivi Valérie Pécresse, rappelant que l'avis de l'AIE constitue «un pré-requis pour pouvoir puiser dans ces réserves énergétiques».

    Celle qui est aussi ministre du Budget a précisé que la France travaille également «sur d'autres fronts», notamment pour «convaincre les pays producteurs d'énergie de mettre sur les marchés davantage de ressources pour faire baisser les prix». 


    Un sujet qui s'immisce dans la campagne

    La hausse des prix du carburant, notamment ceux du sans plomb qui atteint des records à la pompe en France, s'est imposée comme un des sujets de la campagne présidentielle, à moins de quatre semaines du premier tour.

    Le prétendant socialiste à l'Elysée, François Hollande, s'est prononcé pour «un blocage des prix sur une durée de trois mois permettant l'introduction d'une TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers) flottante».
    Le candidat Nicolas Sarkozy s'y est catégoriquement refusé et a suggéré plutôt aux consommateurs de «faire jouer la concurrence».

    La France disposait début octobre de 17 millions de tonnes de pétrole brut et de produits pétroliers dans ses stocks stratégiques, représentant 98,5 jours de consommation, soit plus que ses obligations internationales (90 jours). Ces stocks sont gérés par le Comité français des stocks stratégiques pétroliers (qui en contrôle 12,5 Mt) et par les opérateurs pétroliers qui en conservent une partie dans leurs dépôts pétroliers. Théoriquement, ils doivent être utilisés seulement en cas de crise internationale.

    Le 22 mars, Eric Besson avait déjà indiqué que Paris «étudiait» avec ses partenaires «toutes les options possibles pour lutter contre la hausse du prix du pétrole, «la libération d'une partie des stocks stratégiques des pays industrialisés» apparaissant comme «l'une de ces options».


    Présidentielle: le prix de l'essence joue sur le vote

    Près d'un Français sur deux (49,8%) estime que son vote peut être influencé par les propositions des candidats à la présidentielle pour faire baisser le prix des carburants, révèle une enquête Toluna réalisée pour le magazine spécialisé LSA à paraître jeudi.

    Alors que les prix des carburants battent record sur record depuis la fin 2011, ce sondage souligne qu'une majorité de Français (60,3%) pensent que le futur président peut faire baisser les prix s'il le décide. Pour près de la moitié des personnes interrogées (47,42%), la mesure la plus efficace serait une baisse de 20% des taxes sur l'essence.

    La quasi-totalité des personnes sondées (92%) pensent que la hausse des prix va affecter leur pouvoir d'achat et plus d'une personne sur deux (58,3%) envisage de réduire sa consommation d'essence. Si elles devaient réduire d'autres postes de dépenses, les personnes interrogées sacrifieraient en priorité les sorties (54,67%) et les produits high-tech (50,30%), détaille le sondage.

    Selon les dernières données du gouvernement, le litre de l'essence sans plomb 95 a atteint la semaine dernière en moyenne 1,6506 euro, celui du sans plomb 98 1,6929 euro et le litre de gazole 1,4560 euro. Cette flambée des prix, qui frappe les automobilistes au portefeuille, a suscité de nombreuses réactions et propositions de la part des candidats à l'élection présidentielle.

    NB : L'enquête Toluna/QuickSurveys pour LSA a été réalisée par internet le 22 mars auprès d'un échantillon de 2.000 personnes âgées de 18 ans et plus.

    LeParisien.fr


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  • DSK va porter plainte pour « violation manifeste de ses droits »

    mercredi 28.03.2012, 15:04 - AFP

    DSK va porter plainte pour « violation manifeste de ses droits » PHOTO PATRICK DELECROIX
    DSK va porter plainte pour « violation manifeste de ses droits » PHOTO PATRICK DELECROIX
     

    Dominique Strauss-Kahn va déposer plainte pour « violation manifeste de ses droits », ont annoncé ses avocats ce mercredi, jour de la publication dans Le Monde des procès-verbaux de sa garde à vue fin février à Lille dans le cadre de l'affaire dite du Carlton.

     

    « Le quotidien "Le Monde" (...) n'a pas hésité de manière tronquée, puisque parcellaire, à publier des passages choisis de procès-verbaux des auditions de M. Strauss-Kahn dont on peut se demander comment ils lui sont si opportunément parvenus », écrivent ses trois avocats, Mes Henri Leclerc, Frédérique Baulieu et Richard Malka, dans un communiqué.

    « M. Strauss-Kahn déposera plainte dans les prochains jours à raison de cette violation manifeste de ses droits alors même que lui a été retiré le droit de s'exprimer (dans le cadre de son contrôle judiciaire, NDLR) », ajoutent-ils, expliquant que DSK » entend que la lumière soit faite sur l'origine de ces fuites afin d'en éclairer les réelles motivations ».

    Dans les extraits de PV de son audition le 21 février publiés par Le Monde, l'ancien patron du FMI a notamment estimé avoir été « naïf » en n'ayant pas reconnu comme prostituées les jeunes femmes qu'on lui avait présentées pour des rencontres libertines.

    M. Strauss-Kahn y a aussi affirmé qu'il n'y avait, au cours de ces soirées libertines, « jamais eu de relation contrainte ou imposée ». Il a donc qualifié de « mensonge », « erreur » ou « pression » les déclarations de l'une des prostituées à la police belge, affirmant s'être opposée en vain, au cours d'une soirée organisée en décembre 2010 à Washington, à certaines pratiques, sans toutefois n'avoir jamais déposé plainte pour viol.

    M. Strauss-Kahn a été mis en examen lundi soir à Lille pour proxénétisme aggravé en bande organisée, pour avoir participé à des soirées libertines dont certaines participantes étaient, selon les juges d'instruction, des prostituées rémunérées. Ses avocats contestent, estimant que les « infractions reprochées sont inexistantes ». « Une fois encore, il a été procédé à une violation du secret de l'instruction au préjudice de M. Strauss-Kahn au prétexte, commode et convenu, de l'information du public, là où en réalité il n'y a que voyeurisme », estiment ses avocats.

     

    Dominique Strauss-Kahn a estimé avoir été "naïf" en n'ayant pas reconnu comme prostituées les jeunes femmes qu'on lui avait présentées pour des rencontres libertines, indique Le Monde mercredi sur son site , citant des procès-verbaux de sa garde à vue à Lille.
    "En y réfléchissant maintenant, je pense que j'ai été naïf", a déclaré DSK aux enquêteurs, au
    de sa garde à vue des 21 et 22 février, à propos de son ignorance que ses amis organisaient des soirées spécialement pour lui, avec le concours d'escort-girls.
     

    "En ce qui me concerne, je n'interroge pas les gens sur leur vie privée", a-t-il indiqué ironiquement pour justifier son manque de curiosité à ce sujet.
    L'ancien ministre
    a également refusé de donner l'identité des participantes à ces rencontres à Paris, Bruxelles ou Washington, "compte tenu de l'absence du secret de l'instruction dans cette procédure".
    Il a affirmé qu'il n'y avait, au cours de ces soirées libertines, "jamais eu de relation contrainte ou imposée". Il a donc qualifié de "mensonge", "erreur" ou "pression" les déclarations de l'une des prostituées à la police belge, affirmant s'être opposée en vain, au cours d'une soirée organisée en décembre à Washington, à certaines pratiques, sans toutefois avoir jamais déposé plainte pour viol.
    M. Strauss-Kahn a également démenti d'autres déclarations de cette prostituée qui avait affirmé qu'il s'était enquis des tarifs d'une de ses collègues, ce qui aurait constitué une reconnaissance implicite de son activité.
    L'ex-patron du FMI a en revanche admis comme "inconvenant et inapproprié" d'avoir utilisé dans des SMS le mot "matériel" pour désigner des personnes de sexe féminin devant participer à des parties fines. Ce vocabulaire n'est, selon lui, "pas très sophistiqué", mais "lorsqu'il y a plusieurs personnes, c'est plus rapide d'employer un mot qu'une liste de prénoms".


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  • Le calvaire d’une Éthiopienne révèle le sort des employées de maison étrangères au Liban

     

    Sur ces images filmées à Beyrouth, Alem Dechasa, une jeune employée de maison éthiopienne, est traînée à terre, battue, puis forcée d'entrer dans une voiture par un groupe d’hommes. Parmi eux, se trouve l'employeur libanais de la jeune femme. Le 14 mars, quelques jours après ces violences, Alem Dechasa se suicide dans l’hôpital  psychiatrique de Beyrouth où elle a été internée.

    La scène se déroule devant le consulat éthiopien à Beyrouth. Allongée par terre, la femme est frappée par un homme. Elle gémit et répète en amharique (langue éthiopienne) : "Je ne veux pas y aller". Un passant tente de calmer son bourreau en disant : "Arrête, c’est quoi ton problème ? Laisse-là repartir à l’ambassade". Quelques instants plus tard, le premier homme attrape la jeune femme par le col et la traîne par terre. Aidé par un autre homme, il tente de la faire entrer de force dans une voiture. Alors qu’elle se débat, l’un d'eux l’attrape violemment par les cheveux, puis la vidéo coupe. Après sa diffusion par la chaîne de télévision libanaise LBCI la semaine dernière, les images de cette scène ont fait le tour du monde.

     

     

    Vidéo LBCI. lien


    L’auteur principal de ces violences, identifié grâce à la plaque d’immatriculation de sa voiture, est Ali Mahfouz, co-propriétaire d’une agence de travailleurs domestiques employant des migrants. Dans une interview donnée à la chaîne LBCI, il a expliqué que la jeune fille, recrutée par son agence, avait essayé plusieurs fois de se suicider. Selon ses dires, il l’avait amenée au consulat afin qu’elle soit renvoyée dans son pays, parce qu’il l’a jugeait inapte au travail, ce qu’elle refusait catégoriquement.

    De son côté, le consul a expliqué avoir refusé de renvoyer Alem Dechasa en Éthiopie, préférant conseiller à Ali Mahfouz d’amener la jeune fille dans un hôpital psychiatrique si elle souffrait effectivement de troubles psychologiques. Après leur départ, il aurait entendu des éclats de voix devant le consulat et appelé la police. Ali Mahfouz expliquera plus tard qu’il tentait de faire monter la jeune fille dans la voiture pour l’emmener de force à l’aéroport. C’est finalement la police qui est intervenue et a transféré Alem Dechasa à l’hôpital psychiatrique de Deir al-Salib.
    Elle s'est suicidée le 14 mars au matin, en s’étranglant avec son drap.

    Comme nombre de ses collègues, Alem Dechasa s’était endettée pour payer l’agence de recrutement qui l’avait faite venir au Liban illégalement, deux mois plus tôt. Environ 200 000 employées domestiques, majoritairement originaires d’Éthiopie, des Philippines, du Bangladesh, du Sri Lanka, du Népal et de Madagascar, travaillent actuellement au Liban. On estime par ailleurs à 100 000 le nombre d’employées domestiques travaillant sans titre de séjour sur le territoire libanais.

    Après la diffusion de la vidéo, le ministre de la Justice a qualifié l’agression d’"inacceptable" et annoncé l'ouverture d'une enquête. Ali Mahfouz se trouve toujours en liberté.

     
    Contributeurs

    "Le racisme contre les employés domestiques est culturel au Liban"

    Ali Latifa Fakhri est membre du mouvement libanais Anti-Racism à Beyrouth.


    Ali Mahfouz a amené Alem Dechasa au consulat en prétendant qu’elle était folle. Il s’est ensuite justifié en disant qu’elle avait essayé plusieurs fois de se suicider et qu’il avait dû la changer de maison. Mais la question n’est évidemment pas de savoir si cette fille avait ou non des problèmes mentaux. Une telle violence ne peut en aucun cas être justifiée. Par ailleurs, il faudrait pouvoir déterminer si les "problèmes psychologiques" d’Alem étaient ou non une conséquence des pressions qu’elle aurait subies de la part de ses différents employeurs, dans le cadre de son travail. [Alem avait affirmé avoir subi des violences au bureau.]
     
    Personnellement, je n’hésite pas à parler de trafic d’être humain car les agences privées comme celle d’Ali Mahfouz partent en Éthiopie, au Sri Lanka, aux Philippines pour convaincre des femmes pauvres de venir travailler ici. Ils leur font miroiter un bon salaire, des journées de congé, la liberté religieuse, etc… Mais sur place, elles se retrouvent à travailler parfois 16 heures à 18 heures par jour sans journée de congé, avec une paie aléatoire et aucune liberté de se déplacer. [Certains employeurs leur confisquent leur passeport et les confinent à domicile]. On ne parle pas ici de citoyennes de seconde classe, mais d’employées de maison réduites à l’état d’esclaves. [
    Plusieurs milliers d’entre elles sont victimes chaque année d'agressions physiques ou sexuelles. ]

    "Notre système législatif associe le permis de travail - et, de fait, le titre de séjour de l’employée - à un employeur déterminé. Et beaucoup abusent de ce pouvoir"

    La base législative qui permet aux employeurs cet asservissement est la loi Kafala ["sponsorship law" en anglais].  Ce système absurde associe le permis de travail - et, de fait, le titre de séjour de l’employé - à un employeur déterminé, qui devient son tuteur sur le territoire libanais. Donc si l’employée de maison perd son emploi, elle peut être renvoyée du pays. Évidemment, la plupart des employeurs abusent de ce pouvoir pour les rendre corvéables à merci.

    "Le simple fait que cette scène de violence contre une Éthiopienne ait pu avoir lieu devant le consulat est bien la preuve que les employeurs ont tous les droits"

    Ce système exclut totalement ces employées du droit du travail libanais : elles ne bénéficient d’aucune protection légale. Pour protéger les domestiques travaillant au Liban, le gouvernement a mis en place en 2009 un contrat de travail unique et obligatoire, spécifique pour les employés domestiques [établissant une durée de travail limitée à dix heures par jour avec neuf heures de repos en continu, un jour de congé hebdomadaire, la remise de bulletins de salaire et la fixation d’un salaire minimum]. Mais ça n’a pas réglé les problèmes. Pensent-ils vraiment que ces femmes qui débarquent au Liban vont se lancer dans cinq ou six ans de procédure au civil en cas de litige avec leur employeur ? Sans compter qu’un tiers d’entre elles n’ont pas de papiers du tout. Ce qu’il faut c’est les intégrer à part entière dans le code du travail et leur donner le même statut que tous les autres travailleurs. Mais il n’y pas de volonté politique. Le racisme contre les employés domestiques est culturel au Liban.

    Le simple fait que cette scène de violence contre une Éthiopienne ait pu avoir lieu devant le consulat est bien la preuve que les employeurs ont tous les droits."

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  • Peine de Mort : 50 % des exécutions en Iran

     

    L’Iran représente à lui seul plus de la moitié du bilan mondial : au moins 360 personnes y ont été exécutées en 2011. Parfois publiquement. Trois d'entre elles au moins étaient mineures. Outre la drogue, les chefs d'accusation peuvent être l'adultère, la sodomie, l’apostasie, l’«hostilité à l’égard de Dieu».

    Ainsi Sakineh Mohammadi-Ashtiani, Iranienne accusée d'adultère et d'avoir participé au meurtre de son mari, dont la situation avait déclenché une mobilisation en Occident. Condamnée en 2006 à la lapidation, elle sera finalement condamnée à la pendaison si la peine est confirmée, rapporte Amnesty International. Son avocat est toujours incarcéré.

    Ailleurs, les accusations peuvent être le blasphème (au Pakistan), la sorcellerie (un cas en Arabie Saoudite), le trafic d’ossements humains (en République démocratique du Congo)... Quant aux méthodes : décapitation, pendaison, injection de substances mortelles, coups de feu.


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