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    Juliette Gréco: "Je veux partir debout" avec élégance

    - Publié le <time datetime="2015-04-22T11:11" itemprop="datePublished" pubdate=""> 22/04/2015 à 11:11</time> - Modifié le <time datetime="2015-04-22T11:48" itemprop="dateModified"> 22/04/2015 à 11:48</time>

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    Juliette Gréco a toujours "la niaque" et l'envie de la scène, mais c'est bel et bien sa dernière tournée que la "Jolie môme" de 88 ans lance vendredi à Bourges car elle veut "partir debout".

    "Je dis non à ce qui m'est le plus cher, à quelque chose d'essentiel pour moi, mais je veux partir debout, avec le plus d'élégance possible", confie la muse de Saint-Germain-des-Prés, regard vif mis en valeur par son célèbre maquillage en "oeil de biche", en recevant l'AFP dans un palace parisien à deux pas de l'Olympia.

    "Il y a 65 ans que je chante, c'est une longue vie de travail, il faut savoir s'arrêter avant de ne plus pouvoir. Je ne veux pas partir amoindrie. Et puis je suis une femme... On pardonne à un homme de vieillir, pas à une femme", ajoute-t-elle quand on lui rappelle que Charles Aznavour, de trois ans son aîné, continue à se produire sur scène.

    Baptisée "Merci" et lancée vendredi en ouverture du 39e Printemps de Bourges, cette tournée d'adieux doit durer plus d'un an. Vingt-cinq dates sont pour le moment annoncées jusqu'en avril 2016, mais d'autres devraient suivre.

    Accompagnée de son pianiste de mari, Gérard Jouannest, 81 ans, Juliette Gréco passera plusieurs fois par la capitale (Théâtre du Châtelet, Cigale, Théâtre des Champs-Elysées, Week-end spécial au Louvre, Théâtre de la Ville) et se promènera en France et à l'étranger (Italie, Belgique, Canada, Allemagne, Israël).

    "Je vais dans les pays qui m'ont accueillie pour dire merci", se réjouit l'interprète de "Si tu t'imagines" et "Déshabillez-moi", confirmant qu'elle chantera bien à Tel-Aviv le 4 mai malgré ceux qui, comme la campagne internationale "Boycott, Désinvestissement, Sanctions contre Israël (BDS)", lui demandent d'y renoncer en tant que "fille de résistante, femme de gauche".

     

    - La voix plutôt que "le décolleté" -

     

    "C'est important d'aller dans les endroits avec lesquels on a des différences profondes. Il faut toujours aller partout, c'est une lâcheté de ne pas le faire", répond Juliette Gréco.

    "Le boycott ne sert pas à grand-chose, je crois à la parole, à l'échange", ajoute celle dont la mère, qui aidait des résistants pendant la Seconde Guerre mondiale, et la grande soeur ont été déportées.

    La "Jolie môme" entend donc continuer à faire ce qu'elle veut et juge "utile et beau": sa seule ligne de conduite aujourd'hui comme dans l'après-guerre, une époque où ses pantalons et son indépendance d'esprit en faisaient l'une des figures du Saint-Germain-des-Prés intellectuel et littéraire de Boris Vian, Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir.

    Un caractère indépendant qui commence par cette tenue de scène à laquelle elle est toujours restée fidèle, une robe noire aux manches longues ne laissant dans la lumière qu'un visage sans rouge à lèvres et des mains gracieuses: "Les gens ont dû se demander pendant des années si j'avais vraiment des jambes et des seins", sourit-elle. "Mais ce qui était important, c'était ce que je disais et pas mon décolleté. Et puis j'étais terrorisée, je n'avais qu'une envie, c'était de cacher le maximum..."

    Pour la pousser sur scène, la toute première fois en juin 1949, il avait d'ailleurs fallu toute la force de persuasion de Jean-Paul Sartre, qui lui avait demandé de sélectionner trois poésies pour en faire des chansons: "Je n'avais jamais chanté de ma vie et ça s'est décidé en dix jours".

    Ce soir-là, l'aspirante comédienne fait sa mue avec "Si tu t'imagines" de Raymond Queneau, "L'éternel féminin" de Jules Laforgue et "La rue des Blancs-Manteaux" de Sartre, textes mis en musique par Joseph Kosma.

    Histoire de boucler la boucle, Gréco compte d'ailleurs bien reprendre "Si tu t'imagines" lors de cette ultime tournée. Un dernier tour de piste qu'elle aborde avec la même "niaque" qu'à ses débuts.

    Mais "chanter sur scène, c'est quand même sportif", précise celle qui, après la fin des concerts, ne dirait toutefois pas non à une pièce de théâtre pour peu qu'elle "puisse la jouer tranquillement".

    22/04/2015 11:46:57 - Paris (AFP) - Par Anthony LUCAS - © 2015 AFP


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    Des paysans dénoncent l'accaparement

    de leurs terres

    par Bolloré

    Le Point - Publié le <time datetime="2015-04-22T19:29" itemprop="datePublished" pubdate=""> 22/04/2015 à 19:29</time>

    En Afrique et en Asie, des paysans entament des actions contre le groupe Socfin, une holding luxembourgeoise dont l'actionnaire principal est Bolloré.

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    <figure class="media_article panoramique" itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"> Vincent Bolloré, via la holding Socfin, possède de nombreuses plantations d'hévéas et de palmiers à huile en Asie et en Afrique. <figcaption>Vincent Bolloré, via la holding Socfin, possède de nombreuses plantations d'hévéas et de palmiers à huile en Asie et en Afrique. © AFP </figcaption> </figure>
     
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    Des paysans africains et asiatiques ont annoncé mercredi le lancement d'une série d'actions contre l'"accaparement" de leurs terres par une holding dont l'actionnaire principal est le groupe Bolloré. "Les paysans privés de leurs terres lancent une série d'occupations sur les plantations Socfin au Cameroun, au Liberia, au Cambodge et en Côte d'Ivoire qui va durer jusqu'aux assemblées générales des groupes Socfin (27 mai) et Bolloré (4 juin)", prévient dans un communiqué l'Alliance internationale des riverains des plantations Socfin Bolloré. La première action est prévue jeudi dans la plantation camerounaise de Dibombarri. Pendant trois jours, "nous allons bloquer l'usine, les bureaux administratifs et empêcher l'embauche des ouvriers de la plantation", avant de répéter l'opération dans six autres plantations camerounaises, a expliqué à l'AFP Emmanuel Elong, président de l'Alliance.

    La Socfin, holding luxembourgeoise dont le capital est détenu à 39 % par Bolloré, possède des plantations de palmiers à huile et d'hévéas dans plusieurs pays africains ainsi qu'en Indonésie et au Cambodge. L'expansion de ces plantations est "continue" depuis 2008, affirme l'Alliance des riverains, citant une hausse d'un quart des surfaces cultivées par la société en Afrique entre 2011 et 2014. "Ces expansions provoquent de graves conflits avec les populations riveraines qui sont privées de terres et voient leurs conditions de vie sans cesse se dégrader", dénoncent les riverains, qui ont créé l'Alliance en 2013 après avoir été mis en relation par l'ONG française ReAct.

    "Mauvais traitements"

    L'organisation dénonce un "accaparement aveugle ne laissant aux riverains aucun espace vital", la "faiblesse des compensations", une "réduction forte (...) des contributions au développement social des villages contrairement aux bonnes intentions affichées", ainsi que des "mauvais traitements" infligés aux habitants par des "gendarmes commandités" ou des employés de gardiennage privés.

    Le groupe "Bolloré avait accepté d'entamer un processus de négociation", avec de premières discussions à Paris en octobre, mais les "actionnaires belges historiques de la Socfin ont repoussé cette volonté d'apaisement", explique le communiqué. Bolloré a "finalement fait marche arrière et s'est aligné à la position dure des Belges", affirme le texte.

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  • Dialogue social: le CHSCT pourra-t-il continuer sa mission?

    Par , publié le <time datetime="22/04/2015 18:41:00" itemprop="datePublished" pubdate=""> 22/04/2015 à 18:41 </time> , mis à jour à <time datetime="22/04/2015 18:55:30" itemprop="dateModified"> 18:55 </time>

    C'est l'une des mesures-phares du projet de loi de dialogue social, présenté mercredi 22 avril, par François Rebsamen : le CHSCT est profondément réformé. De quoi inquiéter certains alors que les problématiques de santé au travail explosent.

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    Le projet de loi Rebsamen préconise d'ajouter le CHSCT aux DUP élargies dans les entreprises de moins de 300 salariés. Une mesure qui divise les acteurs du dialogue social.

    Meeting designed by Dan Hetteix from the Noun Project

    </figcaption>
    En savoir plus sur http://lentreprise.lexpress.fr/rh-management/droit-travail/l-avenir-du-chsct-est-il-menace_1673736.html#P7TJMrh8hoEkULpi.99

     

    <article class="article" id="item_article"> <header class="article_header">

    Si François Rebsamen, affichait une certaine satisfaction, mercredi 22 avril, sur son projet de loi sur le dialogue social, censé simplifier les règles des IRP au sein des entreprises, les avis sont globalement partagés.  

    Côté politiques, le texte ne suscite guère d'enthousiasme. A l'image de la réaction de François Bayrou qui le juge "pas inutile" mais n'y voit pas "un grand texte". Côté patronal, la CGPME et le Medef y voient une réforme a minima qui "alourdit d'avantage le millefeuille social". 

    >> A lire: Projet de loi sur le dialogue social: les six points clés

    "La bête noire des patrons"

    Certains acteurs, eux, s'alarment. Un point cristallise leur attention : le sort du CHSCT. Jean-Claude Mailly (FO), en particulier, souhaite des garanties sur la pérennité des CHSCT, censés rejoindre les autres instances au sein d'une DUP dans les entreprises de 50 à 299 salariés. 

    Pour le patron de FO, le CHSCT, "c'est un peu la bête noire des patrons, plus que le comité d'entreprise ou les délégués du personnel". Il dit craindre que celui-ci ne soit donc "affaibli."  

    Si les critiques sont moins violentes que lors des discussions de janvier autour des propositions du Medef - qui préconisait une véritable fusion de toutes les instances et pas seulement leur addition -, la question emblématique de l'organe consacré aux questions de santé et de bien-être au travail demeure donc centrale. 

    Préserver les questions de santé

    "Nous saluons la simplification du dialogue social dans les entreprises et voyons même dans le regroupement des IRP un éventuel atout, estime David Mahé, président du cabinet de conseil Stimulus. Mais à condition que les questions de santé ne pâtissent pas d'arbitrages défavorables. Plus qu'une question de moyens, c'est l'idée de la hiérarchie, de la gouvernance qui peut inquiéter."  

    Stéphane Béal, avocat au cabinet Fidal, estime lui que les inquiétudes autour du sort du CHSCT n'ont pas vraiment lieu d'être. "Le texte de loi dit précisément que la délégation sera réunie au moins une fois tous les deux mois et qu'au moins quatre de ces six réunions annuelles portent en tout ou partie sur des sujets relevant des attributions du comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail." Un gain de cohérence donc, aux yeux de cet expert, et non une volonté dissimulée de faire passer au second plan les thèmes abordés par le CHSCT.  

    "La belle affaire !, s'insurge Emmanuelle Sebbah, consultante au sein du cabinet Degest, qui conseille les IRP. Quatre réunions c'est déjà le nombre minimum prévu pour le CHSCT avec ses élus et ses crédits d'heure dédiés. Certes on n'en enlève pas mais on les insère dans quelque chose de plus large qui peut laisser craindre une perte de qualité dans les débats futurs." 

    L'argument simpliste de la simplification?

    Pour cette experte des rélations sociales, l'argument de la simplification n'apporte pas de véritable réponse : "Il faut m'expliquer en quoi le fait d'enlever des réunions peut améliorer les relations sociales au sein de l'entreprise, pointe-t-elle. Je trouve que les réactions sont étonnamment peu alarmistes, comme si les gens comparaient le projet à celui du Medef débattu en janvier et non pas à la situation réelle."  

    "Le chef d'entreprise consultera l'instance commune qui comprend le CHSCT. Les élus auront les trois casquettes et aborderont les problèmes avec une vision d'ensemble, encore plus globale", rétorque Stéphane Béal. Mais cette objection ne convainc pas Emmanuelle Sebbah, qui s'interroge : "Est-il vraiment souhaitable d'avoir une vision globale ? Est-ce que cela garantit que les questions des risques professionnels seront distinctement et correctement considérées ? Je n'en suis pas certaine."  

    Les moyens, véritables point noir

    Aux yeux de la consultante du cabinet Degest, les choses ne changent pas fondamentalement dans la forme mais plutôt "dans le fond" et "dans les moyens, le véritable point noir de ce texte". Si le gouvernement argue dans son étude d'impact que le nombre d'heures de délégation restera quasi inchangé, elle attend avec impatience de parcourir les décrets qui fixeront précisément les choses et donneront donc une vision précise de l'organisation future de ces DUP élargies.  

    De nombreuses zones floues dans le texte gouvernemental nourrissent l'inquiétude et les dissensions entre les différents acteurs. La question du budget en fait partie. "Jusqu'à présent, le CHSCT n'en avait , commente Stéphane Béal. Et pour le moment, rien dans le texte n'aborde précisément cette question." S'il veut rassurer le gouvernement a encore du pain sur la planche.  

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    Serge Atlaoui : François Hollande "lance un appel" à l'Indonésie

    <time datetime="2015-04-22T16:02:42Z" itemprop="datePublished">Publié à 16h02, le 22 avril 2015</time><time datetime="2015-04-22T16:20:17Z" itemprop="dateModified">, Modifié à 16h20, le 22 avril 2015</time>

    <figure>
    Serge Atlaoui : François Hollande "lance un appel" à l'Indonésie
    <figcaption> Serge Atlaoui et sa femme en 2008. © BAY ISMOYO / AFP </figcaption></figure>

    Le président de la République a lancé mercredi un appel à l'Indonésie pour que le Français Serge Atlaoui, condamné à mort pour trafic de drogues, ne soit pas exécuté.

    Alors que la diplomatie française met tout en oeuvre pour sauver Serge Atlaoui, condamné à mort pour trafic de drogues, François Hollande a lancé mercredi un appel à l'Indonésie pour que le Français ne soit pas exécuté. Mardi, la Cour suprême indonésienne a rejeté l'ultime recours du condamné, faisant craindre une exécution dans les prochaines semaines.

    L'intervention de François Hollande auprès de l'Indonésie. Le Chef de l'Etat a expliqué "être intervenu, il y a plusieurs semaines, auprès du président indonésien pour lui dire que la France participait à un grand mouvement qui est celui de l'abolition générale de la peine de mort". François Hollande a, par ailleurs, confirmé l'implication de la France dans ce dossier : "nous avons entamé toutes les démarches, pas simplement pour qu'il y ait des recours mais pour qu'il puisse y avoir une grâce et que la peine ne soit pas exécutée".

    Le président de la République met en garde. "Encore aujourd’hui", poursuit François Hollande, "je lance un appel pour qu'il n'y ait pas cette exécution". Et de mettre en garde : "cette exécution serait dommageable pour l'Indonésie, dommageable pour les relations que nous voulons avoir avec elle".

    >> LIRE AUSSI - Serge Atlaoui : Paris convoque l'ambassadeur d'Indonésie

    >> LIRE AUSSI - Serge Atlaoui "peut être exécuté du jour au lendemain"

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    Actualité > Monde > Pourquoi Serge Atlaoui n'a aucune chance d'échapper à la mort
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    Pourquoi Serge Atlaoui n'a aucune chance d'échapper à la mort

    L' Obs <time>Publié le 22-04-2015 à 15h57   lien </time>

    Ses proches et le gouvernement français en appellent à la clémence de la justice indonésienne, l'une des plus sévères du monde en matière de trafic de drogue.

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    Serge Atlaoui Tatan Syuflana/AP/SIPA
    Serge Atlaoui Tatan Syuflana/AP/SIPA
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    À lire aussi

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    Condamné en 2007 à la peine de mort pour trafic de drogue en Indonésie, Serge Atlaoui sera-t-il le premier Français à être exécuté depuis près de 40 ans ? Ses proches "gardent espoir", alors qu'il pourrait être fusillé dans les semaines à venir. 

    La décision de la Cour suprême peut-elle invalidée ?

    NON. La Cour suprême d'Indonésie a rejeté mardi le recours de Serge Atlaoui, qui l'avait saisie pour obtenir un procès en révision.

    Pour le Français, ce recours était le dernier espoir d'échapper à l'exécution, selon le système judiciaire indonésien. Il a été rejeté par une formation collégiale de trois magistrats, parmi lesquels le juge Suhadi, qui a motivé ainsi sa décision :

    Il n'y a pas de nouveaux éléments, et les raisons avancées dans le recours ne peuvent pas effacer le crime commis par le condamné."

    Le tribunal de la banlieue Jakarta, qui avait examiné le dossier avant de le transmettre à la Cour suprême, avait pourtant émis un avis favorable sur ce recours.

    Une grâce présidentielle est-elle possible ?

    NON. Il existe bien une grâce présidentielle en Indonésie, mais Serge Atlaoui l'a déjà sollicitée, et elle a déjà été rejetée en février dernier. 

    La législation antidrogue en Indonésie est l'une des plus sévères du monde, et le président Joko Widodo se montre particulièrement intransigeant. Depuis sa prise de fonction en octobre dernier, il a fait savoir qu'aucune clémence ne serait accordée aux condamnés à la peine capitale pour drogue, expliquant que la consommation de produits stupéfiants fait des centaines de morts chaque année dans l'archipel. L'analyste politique Yohanes Sulaiman explique à l'AFP : 

    Politiquement, il a compris que les Indonésiens voulaient un dirigeant ferme, et il veut montrer qu'il est un président ferme, comparé à son prédécesseur (Susilo Bambang Yudhoyono), réputé pour son indécision."

    L'épouse de Serge Atlaoui a tout de même imploré une nouvelle fois la grâce de la présidence indonésienne à la grâce, mardi après l'annonce de la décision de la Cour suprême. Mais dans ces conditions, elle a fort peu de chances d'être entendue. 

    Les autres condamnés à mort ont-ils plus d'espoir ?

    NON. Serge Atlaoui pourrait être exécuté en même temps que d'autres étrangers – originaires d'Australie, des Philippines, du Brésil et du Nigeria - également condamnés à mort pour trafic de drogue. En même temps que le recours du Français, les juges de la Cour suprême ont aussi rejeté celui d'un Ghanéen, Martin Anderson, lui aussi dans le couloir de la mort pour trafic de drogue.

    Le parquet général indonésien a fait part de son empressement à procéder à une deuxième vague d'exécutions, après celle de janvier, pendant laquelle six condamnés, parmi lesquels cinq étrangers, avaient été fusillés, pour la première fois depuis 2013.

    L'Australie, dont sont originaires Andrew Chan et Myuran Sukumaran, a tout fait pour faire relâcher ses deux ressortissants. Le Premier ministre Tony Abbott s’est entretenu avec le Président Widodo, six anciens ministres australiens ont appelé à la clémence, et 150.000 signatures ont été réunies pour demander la grâce des deux Australiens. Canberra a même proposé en mars dernier d'échanger les deux condamnés contre trois Indonésiens emprisonnés en Australie pour trafic d’héroïne. En vain. 

    Que peut-elle faire changer d'avis l'Indonésie ?

    TRES PEU PROBABLE. L'épouse de Serge Atlaoui a lancé mardi 21 avril un appel :

    Je relance un appel très fort à ce que la France intervienne, que le gouvernement français soit là. [...] Je demande aussi à l'UE de s'exprimer sur ce qui se passe, je suis déterminée."

    L'un des frères de Serge Atlaoui, André, a par ailleurs appelé le président François Hollande et l'Union européenne à "mettre tout en oeuvre" pour le sauver. 

    Le gouvernement a réagi par la voix de Laurent Fabius. La France "continue à espérer un geste de clémence", a déclaré mardi le ministre des Affaires étrangères. "Défendre Serge Atlaoui, c'est rappeler la ferme opposition de la France à la peine de mort", a de son côté écrit le Premier ministre Manuel Valls sur son compte Twitter.

    Depuis plusieurs mois, les plus hautes autorités françaises se sont activées discrètement en faveur de Serge Atlaoui. "François Hollande en a parlé au président indonésien en marge du G20 de Brisbane, à la mi-novembre 2014", indique une source diplomatique française. Sans succès. 

    L'appel à la clémence de Paris a-t-il aujourd'hui plus de chances d'aboutir ? Les pressions diplomatiques peuvent-elles porter ? La France avait averti l'Indonésie la semaine dernière qu'une exécution du Français aurait des "conséquences" sur les relations bilatérales. Laurent Fabius a convoqué mercredi l'ambassadeur indonésien à Paris. 

    Après les exécutions de janvier, le Brésil et les Pays-Bas avaient rappelé leur ambassadeur pour protester contre l'exécution d'un de leurs ressortissants. Mais les diplomates étaient revenus en Indonésie au bout de quelques semaines. Et il est très peu probable que l'Union européenne impose un boycott économique à l'Indonésie, première économie d'Asie du Sud-Est.

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