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Trois Irano-Américains libérés par Téhéran arrivés à Genève
<time>Publié le 17-01-2016 à 13h36Mis à jour à 20h25 lien </time>Le correspondant irano-américain du Washington Post Jason Rezaian le 10 septembre 2013 à Téhéran(c) Afp<aside class="top-outils"></aside><aside class="inside-art" id="js-article-inside-art"><section class="social-buttons js-share-tools"><header></header></section></aside>Genève (AFP) - Trois des quatre Irano-Américains libérés samedi par Téhéran dans le cadre d'un échange contre des ressortissants iraniens poursuivis aux Etats-Unis, sont arrivés dimanche soir à Genève (Suisse).
"Nous sommes très heureux de saluer Jason Rezaïan, sa femme Yegi, sa mère Mary, ainsi que Saeed Abedini et Amir Hekmati", bien "arrivés à Genève" après avoir "quitté l'Iran", a indiqué dans un tweet Brett McGurk, un diplomate américain de haut-rang.
L'avion de l'armée de l'air suisse a atterri peu après 18h00 locales (17h00 GMT) à Genève.
Ces ex-prisonniers devaient ensuite reprendre l'avion vers l'Allemagne, pour être transférés sur une base militaire américaine.
Dans un communiqué publié dimanche après-midi, la Suisse a indiqué qu'un "avion suisse avec un représentant du DFAE (ministre des affaires étrangères) et des médecins a ramené trois des prisonniers américains détenus en Iran, ainsi que la mère et l’épouse de l’un d’entre eux".
- "Progrès historiques" -
Aucune indication n'avait été donnée sur le lieu de l'atterrissage. Cependant, un avion officiel américain était stationné dimanche en fin de journée sur le tarmac de l'aéroport de Genève, selon un journaliste de l'AFP.
Dans une déclaration depuis la Maison Blanche à 15H45 GMT, le président américain Barack Obama a salué de son côté les "progrès historiques" réalisés grâce à la force de la diplomatie américaine au lendemain de la levée des sanctions sur le programme nucléaire iranien - grâce à la mise en oeuvre de l'accord conçu en juillet 2015 - et de l'échange de prisonniers entre les Etats-Unis et l'Iran.
Il a salué la libération par Téhéran samedi des cinq Américains, et remercié la Suisse pour son rôle dans les négociations. Mais il a aussi dénoncé les activités "déstabilisatrices" de l'Iran, insistant sur les "profondes différences" qui persistent entre Washington et Téhéran.
La Suisse a encore indiqué qu'après "des discussions confidentielles de quatorze mois en Suisse, les USA et l’Iran se sont accordés le 17 janvier 2016 sur la libération respective de onze personnes et l’abandon de toutes charges à l’encontre de personnes additionnelles".
"Ces efforts ont permis à MM. Afghahi, Faridi, Ghahreman, Golestaneh, Modanlo, Mechanic, et Saboonchi de retrouver la liberté aux USA et à M. Abedini, Hekmati, Rezaian et Khosravi-Roodsari de sortir de prisons iraniennes", a ajouté le ministère suisse des affaires étrangères.
A Washington, un haut responsable américain avait indiqué plus tôt dimanche que "tous les citoyens américains détenus ont été libérés et ceux qui ont souhaité quitter l'Iran sont partis", sans autre détail.
D'autre part, le quotidien Washigton Post a confirmé dimanche matin que son correspondant à Téhéran Jason Rezaian avait été libéré de la prison d'Evine à Téhéran et avait quitté le pays sain et sauf.
"Nous sommes soulagés que le cauchemar de Jason et de sa famille, qui a duré 545 jours, soit enfin terminé", a déclaré le directeur de publication Frederick Ryan dans un communiqué.
Jason Rezaian, 39 ans, avait été arrêté en juillet 2014 à son domicile de Téhéran où il travaillait comme correspondant du quotidien américain depuis deux ans. Il a été condamné le 11 octobre 2015 à une peine de prison dont la durée n'a jamais été annoncée.
Il était jugé pour "espionnage" et "collaboration avec des gouvernements hostiles", faits pour lesquels il encourait jusqu'à 20 ans de prison.
De plus, la famille de l'ancien Marine américain Amir Hekmati, qui avait été condamné à mort en Iran en 2012 pour espionnage et dont la peine avait été commuée à dix ans de prison, a annoncé qu'il "était dans un avion pour quitter" l'Iran.
Amir Hekmati, 32 ans, avait été arrêté en août 2011 durant une visite à sa grand-mère en Iran. Reconnu coupable d'espionnage au profit de la CIA en dépit des démentis de Washington, il avait été condamné à mort en janvier 2012 mais sa peine avait été annulée deux mois plus tard et commuée en une peine de dix ans de prison.
L'épouse du pasteur protestant Saïd Abedini, 35 ans, a tweeté dans la matinée que son mari avait "quitté le sol iranien" pour la Suisse.
Arrêté en septembre 2012 lors d'une visite en Iran, il a été condamné en appel en 2013 à huit ans de prison pour avoir organisé une étude biblique.
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Le Pape à la Synagogue: la violence humaine va à l'encontre de toute religion
(RV) Des catacombes fouillées et des poubelles scellées. Quelque 800 policiers, soldats et carabiniers étaient chargés d'assurer la sécurité de la visite du Pape à la synagogue de Rome. François s’est rendu pour la première fois, dimanche 17 janvier 2016, au «Tempio maggiore», la grande synagogue de la capitale italienne, située dans le quartier du ghetto, au bord du Tibre. Il est le troisième Souverain Pontife à s'y être rendu après Jean-Paul II en 1986 et Benoît XVI en 2010. 1500 personnes ont été invitées à cet événement, suivi par 300 journalistes accrédités.
Accueilli et accompagné par la présidente de la communauté juive de Rome, Ruth Dureghello, et par le président de la communauté juive d’Italie, Renzo Gattegna, le Pape s’est arrêté devant deux plaques commémoratives: l'une rappelant la grande rafle d'octobre 1943, dans laquelle 1024 juifs avaient été déportés à Auschwitz. L'autre un attentat palestinien qui avait blessé 37 juifs romains en 1982 et causé la mort de Stefano Gay Taché, un enfant de deux ans, dont le Pape a rencontré la famille dimanche.
À l’entrée de la synagogue, le Grand rabbin de Rome, Riccardo Di Segni, a ensuite chaleureusement invité le Pape à entrer. Il a été applaudi et accueilli par des «shalom», «vive notre Pape» et des youyous Un chœur a interprété plusieurs psaumes. François a alors rencontré plusieurs survivants des camps d’extermination nazis. Il a pris le temps de saluer chacun. «Toda», merci en hébreu, l’a-ton entendu répondre parfois, souriant.
À la tribune, les présidents de la communauté juive d’Italie et de Rome se sont adressés au Pape, suivis du Grand rabbin de Rome. Puis François a pris la parole devant les membres de sa délégation composée notamment des cardinaux Koch et Kasper, le président et président émérite du Conseil pontifical pour la promotion de l’Unité des chrétiens, ainsi que devant des rabbins venant de plusieurs pays d'Europe et de Terre sainte.
«Nos relations me tiennent vraiment à cœur», a commencé le Pape qui a évoqué ses visites fréquentes en diverses synagogues du temps où il était évêque de Buenos Aires. Les précisions de Marie Duhamel
Les juifs sont «nos frères ainés dans la foi». Trente ans après Jean-Paul II qui effectuait la première visite d’un pape dans la synagogue de Rome, François a souscrit à la «belle expression» de son prédécesseur. «Nous appartenons tous à une unique famille humaine», celle de Dieu. Ensemble, juifs et catholiques qui ont «des liens si particuliers», «inséparables», «en raison des racines juives du christianisme doivent se sentir frères, unis par le même Dieu, dotés d’un riche patrimoine spirituel commun». 50 ans après la déclaration de Nostra aetate, qui a rendu possible un dialogue systématique entre l’Église catholique et l’Hébraïsme, le Pape a rendu à nouveau grâce à Dieu, car «l’indifférence et l’opposition se sont muées en collaboration et bienveillance. D’ennemis et étrangers, nous sommes devenus amis et frères». 50 ans plus tard, le Pape a réaffirmé les racines juives du christianisme et sa condamnation de toute forme d’antisémitisme.
Des questions théologiques sont encore à «résoudre» et le Pape a encouragé ceux qui avec «persévérance et discernement» mèneront «d’ultérieures et nécessaires réflexions». «La dimension théologique du dialogue hébréo-catholique mérite d’être toujours plus approfondie». «Prions Dieu ensemble pour qu’il conduise notre chemin vers un futur bon, meilleur». Aujourd’hui, juifs et catholiques sont appelés à assumer «leur responsabilité commune» pour résoudre les problèmes de Rome et affronter ensemble les défis du monde.
«Une écologie intégrale est désormais prioritaire» : juifs et catholiques doivent offrir au monde le message de la Bible concernant la protection de la Création. Guerres, violences et injustices blessent profondément l’humanité et «nous appelle à redoubler d’efforts en vue de la paix et de la justice». «La violence de l’homme sur l’homme est une contradiction avec toute religion digne de ce nom […] La vie est sacrée, en tant que don de Dieu», «un Dieu de la vie» qui la promeut et la défend. Créé à son image, l’homme est tenu de faire de même.
«Chaque être humain est notre frère, indépendamment de son origine ou de sa confession». Le Pape plaide pour la bienveillance et rappelle que «ni la violence ni la mort n’auront le dernier mot face à Dieu». Rendant hommage aux six millions de victimes de la Shoah, «une inhumaine barbarie», et de la rafle de 1943 à Rome, le Pape souligne que le passé doit nous servir de leçon pour le présent et le futur. «La Shoah nous enseigne qu’il faut toujours rester extrêmement vigilant pour pouvoir intervenir immédiatement pour défendre la dignité humaine et la paix».
«Nous devons prier Dieu avec insistance afin qu’il nous aide en Europe, en Terre sainte, au Moyen-Orient en Afrique et dans toutes les autres parties du monde à mettre en pratique une logique de la paix, de la réconciliation, du pardon et de la vie».
Quand à la fin de son discours, le Pape a exprimé sa proximité aux survivants de la Shoah présents dans la synagogue, toutes les personnes présentes lors de cette rencontre se sont levées en standing ovation pour applaudir le Pontife.
(MD)
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<header class="article-header">Deir el-Zor
Nouveau massacre de l'Etat islamique dans l'Est syrien
Dimanche, les jihadistes ont lancé une nouvelle offensive dans la province frontalière de l'Irak. Au moins 85 civils et 50 soldats prorégime ont été tués. 400 personnes ont été enlevées par l'EI.
C’est l’un des fronts oubliés de la guerre syrienne. Dans le désert de l’est du pays, au milieu des champs pétroliers, la ville et la province de Deir el-Zor restent l’un des principaux objectifs de conquête de l’Etat islamique (EI). Dimanche, les jihadistes ont lancé une nouvelle offensive dans la banlieue nord-ouest de la ville, à Al-Bgheliyeh. Ils ont tué au moins 85 civils et 50 combattants prorégime, la plupart exécutés, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
L’EI aurait également enlevé au moins 400 personnes. Parmi elles figurent des femmes, des enfants et des membres de familles de combattants loyalistes, selon l’OSDH, qui craint des exécutions de civils et la mise en esclavage de femmes capturées. Les 400 personnes kidnappées, toutes sunnites, ont été emmenées vers des régions contrôlées par l’EI dans la province de Deir el-Zor et dans celle, voisine, de Raqqa. L’agence officielle syrienne Sana a de son côté dénoncé un «massacre» et évoque «300 civils tués» à Al-Bgheliyeh.
Frontalière de l’Irak, la province de Deir el-Zor est disputée depuis le début de la guerre en Syrie. Le régime a largement reculé mais il n’en a jamais été totalement chassé. Il conserve aujourd’hui le contrôle d’environ la moitié de la ville et celui de l’aéroport militaire. Le reste est aux mains de l’EI.
«Une zone où les tribus sont fortes»
L’organisation jihadiste a commencé à s’y implanter en 2013. Elle faisait alors face à des groupes issus de l’Armée syrienne libre (ASL) et au Front al-Nusra, la filiale syrienne d’Al-Qaeda. En 2014, les combats avaient provoqué l’exode de 60 000 civils. En août de la même année, l’EI avait commis un massacre : 900 membres de la tribu des Chaitat, dont une grande majorité de civils, avaient été exécutés pour s’être opposés à la prise de contrôle de l’EI. Une semaine plus tôt, le chef de la tribu, le cheikh Rafaa Aakla al-Radjou, avait appelé les autres tribus de l’Est syrien à s’allier contre les jihadistes. «Elles sont les prochaines sur la liste. Si l’EI nous bat, elles seront la prochaine cible», avait-il déclaré dans un message diffusé sur YouTube.
La province de Deir el-Zor est doublement stratégique pour le califat autoproclamé d’Abou Bakr al-Baghdadi. Elle permet de relier Raqqa, son fief syrien, à l’Irak, et de faire transiter armes et combattants. Elle est aussi l’une de ses principales sources d’approvisionnement en pétrole et en gaz. La coalition et, depuis septembre, l’armée russe multiplient les bombardements dans la région. «L’EI est dans une situation beaucoup plus compliquée à Deir el-Zor qu’à Raqqa. C’est une zone où les tribus sont fortes et l’une des seules où l’EI et le régime s’affrontent directement. En comparaison, Raqqa est beaucoup plus calme et facile à gérer, même s’il y a aussi des bombardements de la coalition», explique un spécialiste du conflit syrien.
La guerre à Deir el-Zor a également piégé près de 200 000 civils, assiégés dans les quartiers contrôlés par le régime de Bachar al-Assad. Selon un communiqué de l’organisation Justice for Life in Deir el-Zor, publié en décembre, les habitants souffrent d’une pénurie alimentaire nourrie par l’explosion des prix des produits de base. Le kilo de riz vaut désormais 2 000 livres syriennes (8,3 euros) et celui de sucre coûte le double. En décembre, plus de la moitié des fours à pain ont cessé de fonctionner faute d’essence pour faire fonctionner les générateurs. L’électricité est coupée depuis près d’un an et l’approvisionnement en eau reste erratique.
Les activistes de Justice for life Deir el-Zor affirment que les soldats et les miliciens prorégime en profitent pour faire de la contrebande, l’armée syrienne continuant, elle, à recevoir de la nourriture. Ils dénoncent aussi l’attitude du Comité internationale de la Croix-Rouge (CICR) qui a annoncé avoir envoyé plus de 160 tonnes de nourriture et de matériel médical en 2015. Selon eux, le CICR ne s’est pas assuré que ces aides avaient bien été distribuées aux civils et non pas accaparées par des proches du régime.
Les habitants de ses quartiers sont aujourd’hui doublement piégés. Soit ils restent, souffrent de pénurie et risquent de mourir ou d’être enlevés lors de combats entre les forces du régime et l’EI, soit ils tentent de fuir mais doivent alors traverser des zones contrôlées par ces mêmes jihadistes.
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Syrie : 85 civils tués dans une attaque de l’EI à Deir Ezzor
Le Monde.fr | <time datetime="2016-01-16T22:23:45+01:00" itemprop="datePublished">16.01.2016 à 22h23</time> • Mis à jour le <time datetime="2016-01-16T22:26:11+01:00" itemprop="dateModified">16.01.2016 à 22h26 lien </time>
L’organisation Etat islamique (EI) a revendiqué, samedi 16 janvier, une « vaste attaque » menée sur plusieurs fronts dans la ville de Deir Ezzor, dans l’est de la Syrie, faisant au moins 135 morts, dont 85 civils, selon un bilan établi par l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). L’agence officielle syrienne Sana a de son côté évoqué « un massacre » et des « dizaines de civils tués » à Al-Baghaliyeh, une banlieue de la ville.
Selon l’OSDH, l’offensive a été déclenchée par un attentat suicide à la voiture piégée dans cette ville que se disputent les forces loyalistes et les djihadistes et dont l’EI, après l’attaque de samedi, contrôlerait environ 60 % de l’agglomération. Le régime en contrôle toujours des portions ainsi qu’un aéroport militaire à proximité, malgré les attaques répétées de l’EI.
16 djihadistes tués près d’Alep
<figure class="illustration_haut " style="width: 534px">Par ailleurs, la bataille pour empêcher les djihadistes d’approcher Alep, divisée entre quartiers contrôlés par le gouvernement et quartiers sous contrôle rebelle, s’est poursuivie, samedi. Au moins 16 combattants de l’EI ont été tués dans une attaque avortée contre une position du régime près de la ville d’Al-Bab, bastion djihadiste au nord-est de la ville, a indiqué l’OSDH, confirmant des informations de la télévision d’Etat syrienne. Les forces loyalistes se trouvent désormais à moins de dix kilomètres de cette ville, une distance qu’elles n’avaient plus atteinte depuis 2012. « A travers cette opération, l’armée tente d’élargir sa zone de sécurité autour de la ville » d’Alep, et d’empêcher les rebelles de se réapprovisionner depuis les environs, a expliqué une source de sécurité. Selon un commandant des forces progouvernementales, le régime se bat actuellement sur sept fronts différents dans la province d’Alep.
Le régime espère aussi affaiblir l’EI qui contrôle une partie de la province, voisine de celle de Raqqa, dont le chef-lieu est la capitale de facto du groupe djihadiste. « Les forces du régime ont un plan précis pour couper le territoire que contrôle l’EI dans la province d’Alep de celui qu’il contrôle à Raqqa », a souligné Rami Abdel Rahmane, le directeur de l’OSDH. Dans la ville de Raqqa, « au moins 16 personnes ont été tuées, dont des civils, et 30 ont été blessées dans huit raids qui ont visé des quartiers de la ville et ses alentours », a-t-il ajouté, sans préciser si les frappes ont été menées par l’aviation russe ou la coalition internationale menée par Washington.
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Lyon: plus de 2.000 manifestants
contre l' abattage des loups
<nav role="breadcrumb">16/01/2016 à 18:57 , mis à jour à <time datetime="16/01/2016 18:57:55" itemprop="dateModified"> 18:57 lien </time></nav>Des manifestants dans la rue sur la place Bellecour à Lyon pour "dire non à la chasse au loup " le 16 janvier 2016
afp.com/ PHILIPPE DESMAZES
</figcaption> </figure> </header>Lyon - Quelque 2.300 personnes selon la police, 2.500 selon les organisateurs, ont manifesté samedi à Lyon "pour dire non à la chasse au loup" en protestant contre la réglementation actuelle qui autorise l'abattage d'un certain nombre de canidés.
A l'appel d'une trentaine d'associations de protection de la nature et du loup, dont Action Nature, la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), la Frapna ou encore l'ONG Sea Shepherd, les manifestants ont défilé entre la place Bellecour et la préfecture de région , qui coordonne le plan d'action national sur le loup, où une délégation devait être reçue.
"Stop aux tirs", "Contre la déchéance de la biodiversité ", Cohabitons avec les loups" ou encore "Je suis Loup", pouvait-on lire sur des banderoles et des pancartes tandis que des hurlements imitant ceux du loup accompagnaient le cortège. Une autre manifestation est prévue dimanche à Nice.
"Les loups sont à la terre ce que les requins sont à l' océan . Ce sont des espèces clés de voûte qui sont indispensables au fonctionnement harmonieux de tout l' écosystème . Et quand on élimine les loups, ça a un impact sur toutes les autres espèces qui en dépendent ", a déclaré lors d'un point- presse le médiatique fondateur de Sea Shepherd, le Canadien Paul Watson.
"Nous ne sommes pas les ennemis des bergers ", a souligné pour sa part Allain Bougrain-Dubourg, président de la LPO. " Mais il est inacceptable que des messages politiciens prennent le loup en otage pour évoquer la situation difficile des bergers (...) On ne peut pas admettre que le principe de cohabitation soit l'abattage d'un quota global ", a-t-il ajouté.
Son association , comme une trentaine d'autres, critique la régulation gouvernementale de la population des loups, une espèce protégée au niveau européen et dont le nombre est estimé à environ 300 dans l' Hexagone . L' Etat a fixé un quota de 36 loups pouvant être abattus entre juillet 2015 et fin juin 2016, soit douze de plus qu'en 2014-2015.
Près de 9.000 (8.935) bêtes, essentiellement des ovins, ont été tuées par le loup en France en 2015, soit un peu plus qu'en 2014 (8.768), selon des chiffres de la Direction régionale de l' environnement.
Pour Pierre Athanaze, président d'Action Nature, " cela montre bien que l' augmentation des tirs ne sert à rien ".
"L'impossible cohabitation entre loups et élevages doit être reconnue avant que la situation ne s'envenime davantage ", juge pour sa part la Confédération paysanne.
A la mi-décembre, 34 loups avaient été abattus depuis janvier 2015, contre une quinzaine en 2014.
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