Rendre hommage aux manifestants de Charlie Hebdo. C'était le projet de Jérôme Duhamel, qui fut l'ami de François Cavanna, le créateur de l'hebdomadaire satirique, mais aussi de Wolinski, Cabu et Bernard Maris, tous trois tués dans l'attentat contre le journal satirique le 7 janvier dernier. A cette fin, il publie le 26 février, un petit ouvrage baptisé Je suis Charlie. Liberté, j'écris tes mots, aux éditions First, dont tous les bénéfices iront à Charlie Hebdo. A l'intérieur, l'auteur rassemble les meilleurs messages lus lors des manifestations de début janvier. Il raconte sa démarche à metronews.

Qu'est-ce qui vous a poussé à écrire ce livre ?
C'est en regardant à la télévision des images des manifestations de soutien à Charlie Hebdo que cela m'est venu. Je voyais tous ces messages, toutes ces pancartes touchantes, amusantes, originales là où d'habitude on ne voit que des slogans tragiquement inconsistants. J'ai commencé à noter ce que je voyais, des amis m'en ont transmis d'autres et, après quelques jours, je me suis dit qu'il y avait quelque chose à faire.

Que trouve-t-on dans ce livre ?
Il s'agit principalement de choses vues, lues ou entendues dans les manifestations de soutien. Il peut s'agir de messages drôles, forts, émouvants, ou autres encore. On trouve aussi des extraits de textes écrits dans la presse, ainsi que certaines phrases d'auteurs célèbres, comme Albert Camus ou Victor Hugo, qui nous font réfléchir sur ce qu'il s'est passé. Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que ce n'est pas un hommage à Charlie Hebdo, c'est un hommage aux manifestants.

Quel regard portez-vous sur les immenses démonstrations de soutien qui ont émergé partout en France ?
Comme tout le monde, j'ai été ému, peut-être plus encore que d'autres puisque j'ai perdu trois amis chers. J'ai également été touché par la qualité de la réaction des gens. Mais ce qui m'a le plus étonné, c'est l'ampleur prise par cette affaire. J'ai vu des manifestations s'improviser dans des petits villages de province où il ne se passe jamais rien d'ordinaire, en Auvergne, dans les campagnes autour de Toulouse. Cela m'a beaucoup touché.

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