• Dernière modification : 18/07/2011 
    - Afrique du Sud - Nelson Mandela

    Nelson Mandela souffle ses 93 bougies
     
     Nelson Mandela souffle ses 93 bougies 
     
    L'Afrique du Sud célèbre ce lundi l'anniversaire du héros de la lutte contre l'apartheid. Depuis 2009, le 18 juillet a été rebaptisé "Mandela Day", journée à l'occasion de laquelle chaque Sud-Africain est invité à multiplier les bonnes actions.
    Par Dépêche (texte)
     

    AFP - Les Sud-Africains se préparaient à fêter lundi un joyeux anniversaire à leur héros national Nelson Mandela, une journée pendant laquelle ils sont invités à rendre hommage à "Madiba" en multipliant les bonnes actions.
                  
    A l'initiative de sa fondation, le 18 juillet est devenu le "Mandela Day" (Journée Mandela), une journée reconnue depuis novembre 2009 par l'ONU comme un appel mondial à consacrer 67 minutes de son temps à aider ses semblables en hommage aux valeurs défendues par l'ancien président sud-africain. Ces 67 minutes représentent les années qu'il a consacrées à son combat politique.

    Les années Mandela
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    Dans toutes les écoles d'Afrique du Sud, à précisément 08H05 (06H05 GMT), plus de 12 millions d'enfants doivent chanter un "joyeux anniversaire" spécial, africanisé pour l'occasion par un compositeur local.
                  
    Tous les habitants du pays ont été invités par des radios à faire de même.
                  
    Dans le cadre d'opération souvent parrainées par les médias ou des syndicats, ils sont ensuite appelés à nettoyer ou repeindre écoles, orphelinats et hospices, réparer des cabanes délabrées dans les bidonvilles, distribuer des colis aux plus démunis, donner leur sang, etc.
                  
    De nombreux hommes politiques de tous bords vont faire leur bonne action lundi, non sans l'avoir auparavant fait savoir. Certains ont déjà commencé pendant le week-end, selon des médias locaux.

    Après avoir rebaptisé vendredi "Nelson Mandela Boulevard" une autoroute qui mène au centre-ville, le maire du Cap Patricia de Lille a annoncé qu'une exposition permanente consacrée au grand homme serait prochainement installée dans l'ancien hôtel de ville de la capitale touristique du pays. Nelson Mandela y avait prononcé son premier discours d'homme libre en 1990, après avoir passé 27 ans dans les geôles du régime d'apartheid de la minorité blanche.
                  

    Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé tous les citoyens du monde à consacrer également 67 minutes de leur temps à faire le bien.
                  
    "Chacun se souvient d'une figure inspiratrice qui a joué un rôle important dans sa vie. Nelson Mandela a joué un rôle de modèle pour d'innombrables personnes dans le monde. (...) La meilleure manière de remercier Nelson Mandela pour son travail, c'est en agissant ensemble pour les autres et inspirer le changement", a-t-il déclaré dans un communiqué.
                  
    Nelson Mandela, président de 1994 à 1999, s'est retiré de la vie politique en 2004. De plus en plus fragile, il se fait désormais rare. Sa dernière apparition publique remonte à la finale de la Coupe du monde de football, en juillet 2010, tandis que sa dernière photo officielle date du 21 juin, quand il avait reçu la visite de Michelle Obama, la Première dame des Etats-Unis.
                  
    Il doit fêter son anniversaire en famille dans son village de Qunu, dans la province de Cap oriental, au sud du pays.


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  • Discours de Wade : désillusion des Sénégalais
    L’allocution du chef d’Etat n’a pas été à la hauteur des attentes

     

               

    Le président sénégalais Abdoulaye Wade a reconnu une erreur d’appréciation concernant son projet de réforme constitutionnel, lors de son discours prononcé devant les membres du gouvernement et ses élus jeudi soir pour la première fois après les violentes manifestations du 23 et 27 juin à Dakar. Il a maintenu sa candidature à l’élection présidentielle de 2012. Une déception pour nombre de Sénégalais qui souhaitent son départ.

    Abdoulaye Wade est bien décidé a conservé le fauteuil présidentiel. Le chef d’Etat sénégalais a maintenu sa candidature aux élections présidentielles prévues en févier 2012, lors d’une allocution devant les membres de son gouvernement et des élus jeudi soir. Il s’agissait de sa première intervention depuis les violentes manifestations du 23 et 27 juin à Dakar contre son projet de réforme constitutionnel qui prévoyait l’élection simultanée du chef d’Etat et d’un vice-président, pouvant lui succéder avec seulement 25% des voix au premier tour. Le projet, dévoilé à huit mois de l’élection présidentielle sénégalaise avait alimenté les soupçons de « succession dynastique », certains y voyant un moyen pour lui de permettre à son fils Karim Wade d’accéder au pouvoir. Pour le dirigeant sénégalais, il s’agit essentiellement d’une erreur de communication. « Il est probable que nous n’ayons pas suffisamment et à temps expliqué cette proposition, a-t-il déclaré. Il faut reconnaître que nous n’avions pas pensé que les manifestations du 23 juin devant l’Assemblée nationale puissent déboucher sur la violence. Nous avons commis une erreur d’appréciation ».

    Election Présidentielle Anticipée?

    Le chef d’Etat a également proposé une élection présidentielle anticipée, « si l’opposition est pressée et certaine de l’emporter, je peux envisager une élection présidentielle anticipée, si cela est nécessaire pour la cohésion sociale et la concorde nationale ». « La Constitution me donne le pouvoir d’organiser une élection présidentielle par anticipation dans un délai qui se situe entre soixante jours au maximum et quarante jours au minimum », a-t-il rappelé. Pour tenter d’apaiser la situation il a également promis l’arrêt des coupures de courant, qui expliquent en partie la colère de l’opinion publique, d’ici le mois de septembre.

    Cette intervention du dirigeant tant attendue a déçu nombre de Sénégalais qui espéraient qu’il retire sa candidature à l’élection présidentielle. « On attendait qu’il ne se représente pas mais il a fait tout le contraire de ce que les Sénégalais souhaitaient », estime Djiby, 30 ans, étudiant en Droit à Dakar. « Hier dans son discours il ne s’est pas comporté comme un président de la République. Après les émeutes du 23 et 27 juin il était censé proposer des solutions à cette crise que traverse le pays comme tout bon chef d’Etat l’aurait fait et non pas nous parler d’élection anticipée », déplore le jeune homme. « Il devait s’adresser seul à la Nation et non pas donner la parole à ses partisans à tour de rôle pour qu’ils fassent ses louanges », juge-t-il. Pour Djiby, « le président a réitéré la position qu’il tenait avant les émeutes en continuant à narguer l’opposition ».

    « Wade doit démissionner ! »

    Béatrice Mangane, 27 ans, étudiante à Dakar en transport et logistiques, estime, pour sa part, que « Wade a semé le désordre dans le pays ! » Selon elle, « Wade doit démissionner ! Car il est trop âgé pour diriger le Sénégal. S’il était lucide il n’allait pas se représenter ». « Il voulait laisser la présidence à son fils mais ce n’est pas possible car le Sénégal est un pays démocratique et non monarchique ! », s’insurge la jeune femme. Même son de cloche pour Moustapha Seck, 38 ans, employé au pressing, qui affirme que « Wade a tout chamboulé depuis son arrivée au pouvoir. Il devait partir depuis 2007. La jeunesse souffre ».

    Pour Modou, 28 ans, technicien, le président « tente de se justifier mais il va dans la mauvais sens ». Le jeune homme ne comprend pas qu’il se soit « adressé qu’aux membres de son parti alors qu’il devait s’adresser à la Nation toute entière ». « Ce qui nous intéresse c’est le changement. Normalement il ne doit pas se représenter. Il n’a pas le droit de toucher à la Constitution. Il doit tout faire pour sortir par la grande porte », affirme-t-il.

    « Avoir trois repas par jour est devenu un luxe au Sénégal tant la vie est chère », explique Kiné, 45 ans, commerçante. « Même moi qui m’en sortait bien financièrement je n’arrive plus à joindre les deux bouts. Plus rien ne vas au Sénégal ! ». La quadragénaire n’est pas la seule à ressentir ce sentiment de désespoir. La désillusion semble devenu un état d’esprit général au pays de la Téranga.

     
     
    Sénégal

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    La Corne de l'Afrique en pleine crise alimentaire !
         
     

    Bonjour,

    Depuis quelques semaines, l’Ethiopie, le Kenya, la Somalie et Djibouti subissent une grave famine due à la terrible sécheresse qui touche ces pays. Plus de 10 millions de personnes sont directement affectées par cette crise… 

    Poussés par la faim, environ 1 000 réfugiés arrivent chaque jour dans le camp de Daadab au Kenya : un des plus grands camps de réfugiés dans le monde où 377 000 personnes tentent de survivre.... Malheureusement, les ressources de ces camps déjà surpeuplés sont très limitées, d’où la crise alimentaire majeure qui se profile. Selon les Nations Unies cette sécheresse est la pire que la région ait connue depuis 60 ans !

    Pour faire face à ce drame, CARE distribue des rations alimentaires d’urgence et des tablettes de purification d'eau aux nouveaux réfugiés. Comme souvent, les femmes sont les plus affectées par cette crise. En effet, elles sont dans bien des cas les dernières à manger après les enfants et les hommes.

    Ainsi, en Ethiopie, dans la ville de Moyale, les femmes doivent marcher plus de deux heures pour atteindre le point d’eau le plus proche. Elles doivent ensuite faire la queue pendant quatre à six heures pour pouvoir se procurer de l’eau et  la ramener dans leur foyer… CARE leur vient en aide en leur donnant accès à l’eau potable et à l’assainissement (installation de latrines).

    Je donne  
     

    Aujourd’hui, CARE a besoin de vous pour venir en aide à ces populations avant qu’il ne soit trop tard : Aidez les en faisant un don pour soutenir les actions de CARE !

    Je vous remercie pour votre geste,

     
     

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  • Dernière modification : 11/07/2011 
    - Abdoulaye Wade - Hissène Habré - Sénégal - Tchad

    Dakar suspend sa décision d'extrader Hissène Habré au Tchad
     
    Le Sénégal renonce à extrader dans l'immédiat l'ex-dirigeant tchadien Hissène Habré, accusé de crimes contre l'humanité. L'ONU, qui estime que les conditions pour qu'il bénéficie d'un procès équitable ne sont pas réunies, a convaincu Dakar.
    Par Maureen GRISOT (vidéo)
    Dépêche (texte)
     

    AFP - Le Sénégal a décidé dimanche de suspendre l'expulsion prévue lundi de l'ex-président tchadien Hissène Habré, pour répondre à une demande de l'ONU qui s'était demandé si une telle mesure ne constituait pas "une violation du droit international".
                  
    "Le Sénégal suspend la mesure d'expulsion contre Hissène Habré compte tenu de la demande faite par Mme la Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme" dimanche matin, a annoncé le ministre sénégalais des Affaires étrangère, Madické Niang, dans un communiqué lu à la radio-télévision nationale RTS.
                  
    Le ministre a ajouté que son pays allait engager "immédiatemment des consultations avec l'ONU, l'Union africaine (UA) et la communauté inernationale" pour "qu'une solution puisse intervenir rapidement".

     
    Par Emmanuel SAINT-MARTIN, correspondant à New York
     
    Pour l'ONU, c'est un retour à la case départ avec toujours cette question qui se pose depuis 10 ans : quand Hissène Habré va-t-il être jugé?

    Il a affirmé que la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), en suggérant en 2010 la création d'une juridiction spéciale pour juger Hissène Habré, accusé de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité pendant ses huit ans au pouvoir (1982-1990), "interdit" au Sénégal de le juger.
                  
    Selon lui, un tribunal spécial est une "solution inacceptable pour le Sénégal qui s'était engagé à faire juger Hissène Habré par ses propres juridictions et magistrats, et non par une nouvelle juridiction dont les fondements sont discutables".
                  
    Le Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay, avait appelé le Sénégal à revoir sa décision de renvoyer Hissène Habré dans son pays, avertissant que cette extradition pourrait constituer "une violation du droit international".
                  
    Le Sénégal avait annoncé vendredi qu'il allait renvoyer lundi à N'Djamena l'ancien président tchadien, exilé à Dakar depuis sa chute en 1990, faisant valoir la nécessité de se conformer à la demande de l'UA de "le juger ou l'extrader", selon le gouvernement sénégalais.
                  
    Interrogé sur la suspension de l'expulsion, un des avocats français d'Hissène Habré présent à Dakar, François Serres, a dit devant la presse "prendre acte" que le président sénégalais Abdoulaye Wade "accepte de constater qu'il a violé une nouvelle fois le droit et qu'il accepte d'en payer les conséquences".
                  
    "Nous allons poursuivre l'ensemble des procédures" contre la décision d'expulsion "devant les juridictions du Sénégal et de la Cédéao", a-t-il ajouté.
                  
    Selon lui, Hissène Habré, qu'il avait rencontré avant l'annonce de la suspension de l'expulsion, "a dit que s'il doit retourner au Tchad, ce sera dans un cercueil. Il invoque son droit à la résistance à tout ordre illégal et illégitime".
                  
    L'avocat américain Reed Brody, de Human Rights Watch, s'est déclaré heureux que le président Wade ait suspendu cette expulsion mal préparée". "L'extradition de Habré en Belgique est désormais la seule option pour s'assurer qu'il répondra des accusations contre lui lors d'un procès équitable", a-t-il ajouté.
                  
    Mme Pillay avait "exhorté" le gouvernement sénégalais "à revoir sa décision". "En tant que partie à la Convention contre la torture, le Sénégal ne peut extrader une personne vers un État où il y a des motifs sérieux de croire qu'il serait en danger d'être soumis à la torture", avait-elle ajouté.
                  
    "En tout état de cause, le Sénégal devrait obtenir des garanties d'un procès équitable par les autorités tchadiennes avant toute extradition", avait-elle dit, soulignant qu'il était essentiel que M. Habré bénéficie de procédures régulières et ait le droit à un procès équitable.
                  

    La Belgique, qui réclame l'extradition d'Habré pour le juger, ainsi que plusieurs organisations de défense des droits de l'homme, avaient également déploré son renvoi prévu vers le Tchad.
                  
    A Dakar, dans le quartier où il possède une maison et est apprécié par ses voisins, une centaine de personnes ont manifesté dimanche en sa faveur.
                  
    En 2006, répondant à une demande de l'Union africaine, le Sénégal avait accepté, "au nom de l'Afrique", de le juger, mais aucune information judiciare n'y a été ouverte.
                  
    Habré avait été renversé par l'actuel président tchadien Idriss Deby Itno qui, après avoir été un de ses proches, avait été accusé de complot et était entré en rébellion avant de provoquer sa chute en 1990.


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  • Le Soudan du Sud est son propre et pire ennemi

    publié le 10/07/2011 à 09:27

    Le Soudan du Sud est son propre et pire ennemi

    Célébration de la naissance de la République du Soudan du Sud à Djouba. Ce pays en voie de développement, producteur de pétrole, est devenu officiellement samedi le 193e Etat de la communauté internationale et le 54e pays du continent africain. Reste que derrière l'unité de façade de cette région sont tapies des rivalités sévères entre tribus, qui seront sans doute difficiles à surmonter, le tout sur fond d'insécurité, de pénuries alimentaires et de projets de réformes constitutionnelles contestés. (Reuters/Thomas Mukoya)

     

    L'histoire retiendra que la République du Soudan du Sud est née le samedi 9 juillet 2011, mais qui peut prédire ce que va devenir ce nouvel Etat, fragile, au cours des prochaines semaines?

    Pour le moment, l'heure est à la fête dans les rues du tout nouveau 193e pays de la communauté internationale, mais ce parfum de légèreté risque vite de s'évanouir à la faveur d'une réalité moins idyllique.

    Car derrière l'unité de façade de cette région sont tapies des rivalités sévères entre tribus, qui seront sans doute difficiles à surmonter, le tout sur fond d'insécurité, de pénuries alimentaires et de projets de réformes constitutionnelles contestés.

    Nombreux sont ceux également qui s'inquiètent que des anciens militaires deviennent du jour au lendemain des responsables politiques.

    "Un certain nombre de menaces planent encore sur le Sud", a expliqué à Reuters Eddie Thomas, spécialiste du Soudan au sein de l'Institut de la vallée du Rift.

    "D'un côté, un mouvement de libération essaie de devenir un parti politique (...) Mais l'opposition politique naît généralement de personnes qui habitent dans des zones reculées et qui sont prêtes à prendre des mesures radicales", a-t-il ajouté.

    Six pays partageront désormais une frontière avec le 54e Etat du continent africain, qui ressemble pour beaucoup à un désert souvent sans foi ni loi, de la taille de la France.

    Symbole du faible niveau de développement de ce nouveau pays, il n'existe au Soudan du Sud qu'une centaine de kilomètres de routes de bitume. Autre fait marquant, les Nations unies disent avoir nourri l'année dernière près de la moitié de sa population, soit environ quatre millions d'habitants.

    Le manque d'infrastructures offre de grandes perspectives de croissance pour les entreprises, comme celles de la construction, mais ce cercle vertueux pourrait vite être stoppé si jamais des violences éclataient à nouveau.

    Le Soudan du Sud a longtemps pointé du doigt la responsabilité du régime de Khartoum pour expliquer la faiblesse de son développement. Mais passé à la loupe, ce nouveau pays est loin d'être aussi uni qu'il en a l'air.

    Dans certaines zones, de nombreux affrontements entre tribus ont eu lieu ces derniers mois, souvent pour du vol de bétail. Ces tensions sont exacerbées par le fait que les vaches sont aujourd'hui des biens rares et chers.

    Et pour cause, dans cette région, où une grande partie de la population est jeune et aspire à se marier, les dots s'honorent en bovins, ce qui rend leur propriété à l'heure actuelle très recherchée.

    Au-delà de ces anecdotes, au moins sept mouvements armés se battent officiellement contre le gouvernement, selon les Nations unies. Les affrontements entre ces groupes et l'Armée de libération du Soudan du Sud (SPLA) sont donc légion. En février, de violents accrochages de ce type ont fait 200 morts.

    Depuis le référendum d'autodétermination, organisé en janvier, au moins 1.450 personnes ont trouvé la mort au cours de violences qui ont touché pas moins de neuf Etats sur les dix que compte le Soudan du Sud.

    Le mois dernier, le porte-parole de la SPLA, Philip Aguer, avait demandé aux rebelles de déposer les armes. A l'époque, un des chefs rebelles avait expliqué à Reuters, sous le sceau de l'anonymat, que "jamais de sa vie" il ne cesserait son combat.

    Samedi, au cours des cérémonies de l'indépendance organisées à Djouba, le président de la toute nouvelle république a tendu la main aux insurgés.

    "Je voudrais saisir cette occasion pour décréter une amnistie en faveur de tous ceux qui ont pris les armes contre le Soudan", a lancé Salva Kiir aux milliers de personnes venues assister à ce moment historique.

    Pour l'un des cofondateurs du groupe Enough Project, qui milite pour la paix au Soudan, notamment au Darfour, les nouveaux dirigeants devront s'atteler à rapidement régler cette question de ces personnes prêtes à prendre les armes contre leur gouvernement.

    "Le pays sera né dans un contexte de désordre soutenu de l'extérieur et si les nouveaux dirigeants ne s'occupent pas des gens qui collaborent avec Khartoum depuis son territoire, une guerre civile pourrait éclater", a expliqué John Prendergast à Reuters.

    Le dernier sujet de préoccupation, notamment pour les partisans de la démocratie et pour les puissances étrangères, demeure un projet de réforme constitutionnelle.

    Dans le projet de réforme, que Reuters a pu consulter, figure une disposition permettant au chef de l'Etat de nommer 66 nouveaux députés de son choix.

    Certains y voient l'instauration d'un Etat avec un parti unique. C'est le cas notamment d'un responsable des Nations unies, qui sous le sceau de l'anonymat, a confié à Reuters que pour lui, de telles mesures étaient le reflet de "tendances autocratiques".

    Olivier Guillemain pour le service français


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