• Le traité budgétaire européen divise les parlementaires de gauche

    P.Th. | Publié le 18.09.2012, 12h38 | Mise à jour : 19h37 lien

    La ratification du traité budgétaire européen, au parlement en octobre, divise les parlementaires de gauche.

    La ratification du traité budgétaire européen, au parlement en octobre, divise les parlementaires de gauche. | AFP/Pierre Verdy

    Alors que se tiennent ce mardi les journées parlementaires d'EELV et du Front de gauche, un dossier est au coeur des débats : le traité budgétaire européen au début octobre. Véritable pomme de discorde au sein de la majorité, il divise jusque dans les rangs du . Sur ce sujet notamment, Bruno Le Roux et François Rebsamen, présidents des groupes socialistes à l'Assemblée et au , ont appelé leurs troupes à resserrer les rangs, à la veille des journées parlementaires de leur parti.

    A peine le temps de se satisfaire de la conférence environnementale, que pointe un débat difficile pour les écologistes... S'il n'est pas à l'affiche des journées parlementaires de Nantes, le traité budgétaire européen devait alimenter bien des discussions dans les couloirs. Le sujet - qui avait déjà fait débat lors de l'université d'été d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) - divise toujours dans les rangs d'EELV qui compte... deux ministres. L'un d'eux, le ministre délégué au Développement Pascal Canfin, appelle ce mardi dans une interview aux «Echos» les élus verts à ne pas s'opposer à sa ratification.

    Canfin : «Sa ratification fait partie d'un compromis»

    Si, Pascal Canfin reconnaît volontiers que le traité «est loin d'être formidable», le ministre fait néanmoins valoir que  «sa ratification fait partie d'un compromis». «Il serait donc souhaitable de ne pas s'y opposer, poursuit-il. Il faut être dans la dynamique de la réorientation de l'Europe, pas dans la vision notariale du seul traité.»

    Un discours à rebourg des positions de François de Rugy, co-président du groupe écologiste à l'Assemblée, Noël Mamère, député de Gironde, ou encore Jean-Vincent Placé, président du groupe EELV au Sénat. Tous trois ont dores et déjà annoncé leur intention de voter contre le traité. «La position est toujours la même, c'est qu'on prendra une position quand on aura les textes», a expliqué Barbara Pompili, co-présidente du groupe à l'Assemblée. Le parti déterminera sa position lors du conseil fédéral des 22 et 23 septembre.

    Mélenchon déplore une «panne de débat»

    Du côté de Vitry-sur-Seine, à la journée parlementaire du Front de Gauche, le traité budgétaire européen est aussi au coeur des discussions. Et l'humeur n'est pas à la ratification. Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de Gauche, a déploré une «panne de débat» du camp socialiste et exigé à nouveau l'organisation d'un référendum. «Cette politique européenne ne conduit nulle part», a tranché l'ex-candidat à la présidentielle, avec en ligne de mire la manifestation organisée le 30 septembre à Paris : «Tout le monde y verra beaucoup plus clair» après.

    «Ce traité n'a pas été renégocié. Le texte qui va être soumis à la ratification est à la ligne près le texte qui a été écrit... par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel», a pour sa part estimé le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, jugeant : «C'est nous qui sommes en train d'essayer de donner une seconde chance à l'idée d'une renégociation du traité.»

    Les journées parlementaires du PS ne s'ouvrent, elles, que mercredi. Mais le mot d'ordre, délivré lors de la présentation à la presse, est déjà connu : «rassemblement». Sur le traité européen, qui divise les parlementaires socialistes, Bruno Le Roux, chef de file des députés socialistes, a prévenu : «Le président de la République considère que sur cette question (...), il a besoin du soutien de toute sa majorité», a-t-il déclaré, en insistant sur le mot «toute». Et le président de la République «considère que personne ne doit s'exonérer de ce soutien.»

    LeParisien.fr


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  • 15 septembre 2012 - 23H53  

    Portugal: une centaine de milliers de personnes manifestent contre l'austérité

    Plus d'une centaine de milliers de personnes ont manifesté samedi à Lisbonne et dans plusieurs villes du Portugal contre les mesures d'austérité du gouvernement de centre-droit qui a récemment mis le feu aux poudres en annonçant un renforcement de la rigueur.

    Plus d'une centaine de milliers de personnes ont manifesté samedi à Lisbonne et dans plusieurs villes du Portugal contre les mesures d'austérité du gouvernement de centre-droit qui a récemment mis le feu aux poudres en annonçant un renforcement de la rigueur.

    Les manifestations, convoquées sur Facebook par des universitaires, artistes, poètes ou musiciens, revendiquaient un caractère apolitique. Elles étaient toutefois soutenues par des partis d'extrême gauche et par le principal syndicat portugais, la CGTP, qui a prévu un grand rassemblement le 29 septembre.

    Les manifestations, convoquées sur Facebook par des universitaires, artistes, poètes ou musiciens, revendiquaient un caractère apolitique. Elles étaient toutefois soutenues par des partis d'extrême gauche et par le principal syndicat portugais, la CGTP, qui a prévu un grand rassemblement le 29 septembre.

    AFP - Plus d'une centaine de milliers de personnes ont manifesté samedi à Lisbonne et dans plusieurs villes du Portugal contre les mesures d'austérité du gouvernement de centre-droit qui a récemment mis le feu aux poudres en annonçant un renforcement de la rigueur.

    "Stop au terrorisme social", "Ceux qui volent le Portugal doivent être jugés", "Bientôt l'Etat volera les morts", pouvait-on lire sur les nombreuses banderoles et affiches brandies à Lisbonne par les manifestants.

    "Que la troïka aille au diable" était le principal slogan pour signifier le rejet des mesures de rigueur imposées par les trois bailleurs de fonds du Portugal, l'UE, le FMI et la BCE, en échange du plan de sauvetage de 78 milliards d'euros accordé au pays en mai 2011.

    Selon des estimations des organisateurs, plus de 50.000 personnes ont manifesté à Lisbonne et un nombre sensiblement identique à Porto, la grande ville du nord du pays, tandis que plusieurs milliers se sont rassemblés dans une trentaine de villes. Habituellement, la police portugaise se refuse à toute évaluation.

    A Lisbonne, des échauffourées ont eu lieu entre manifestants et policiers devant le Parlement sans faire de victimes.

    "Ce gouvernement va tuer le Portugal, et si nous ne faisons rien ce sera pire", a déclaré Ivan Rodriguez, un trentenaire qui reconnaissait manifester pour la première fois. "Je lutte pour préserver mon emploi et celui des autres", ajoutait-il.

    Les manifestations, convoquées sur Facebook par des universitaires, artistes, poètes ou musiciens, revendiquaient un caractère apolitique. Elles étaient toutefois soutenues par des partis d'extrême gauche et par le principal syndicat portugais, la CGTP, qui a prévu un grand rassemblement le 29 septembre.

    A Lisbonne, dans une ambiance bon enfant, les manifestants ont frappé sur des tambours, donné des coups de sifflets, actionné de petits avertisseurs ou tapé dans leurs mains pour faire le plus de bruit possible.

    Le mécontentement s'est nettement amplifié après les récentes décisions du gouvernement du Premier ministre Pedro Passos Coelho de procéder cette année à de nouvelles augmentations d'impôts et de prévoir pour l'année prochaine une hausse de 11% à 18% des cotisations salariales, une mesure qui, selon des experts, équivaut à la perte d'un mois de salaire.

    Depuis l'obtention du plan de sauvetage, le gouvernement a déjà procédé à des baisses de salaires des fonctionnaires et des augmentations d'impôts avec en particulier des hausses sensibles de la TVA.

    "Les impôts et la TVA m'ont étranglée. Il m'est impossible de conserver mes employés", déclarait Ana Paulo Figueiredo, une restauratrice d'une cinquantaine d'années. "Il faut un referendum. Le peuple doit donner son avis", ajoutait-elle.

    "On en a assez de ce gouvernement qui n'est rien d'autre qu'une mafia sans compétence", renchérissait Vitoria Pato, une retraitée de 85 ans.

    Depuis qu'il a annoncé un renforcement de l'austérité, le Premier ministre essuie un flot de critiques non seulement de la part de l'opposition de gauche, mais aussi de plusieurs de ses alliés politiques et même du patronat. Une tentative de justification de M. Passos Coelho sur sa page Facebook a déclenché un flot de commentaires acerbes.

    Principal axe de sa politique, l'austérité a entraîné une forte contraction de l'économie - 3,3% au deuxième trimestre - tandis que le chômage dépasse les 15% de la population active. Pris à la gorge, le gouvernement a dû admettre qu'il ne pourrait remplir cette année son engagement de ramener le déficit public à 4,5% du PIB.

    Face à cette situation, la troïka a accordé au gouvernement un délai supplémentaire pour réduire les déficits.


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  • Crise européenne

    L'aide à Chypre bouclée d'ici un mois ?

    Copyright Reuters
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    latribune.fr | 15/09/2012, 17:55 - 221 mots

    C'est ce que prétend le ministre des Finances de la république hellénophone. 10 à 15 milliards d 'euros pourraient être nécessaires.

    Chypre pourrait déposer une demande officielle d’aide européenne d’ici un an. C’est ce qu’a a indiqué ce samedi Vassos Shiarly, le ministre des Finances de la république insulaire. Nicosie, qui préside actuellement l’Union européenne, avait déclaré en juin avoir besoin de la solidarité européenne. Depuis, la troïka composée de représentants de l’UE, de la BCE et du FMI est venue deux fois dans l’île méditerranéenne pour poser ses conditions.


    10 à 15 milliards d’euros nécessaires


    On ignore exactement la somme dont Chypre a besoin. Nicosie doit renflouer un secteur bancaire à l’agonie en raison de la crise grecque, mais aussi de faire face à son déficit public de près de 5 % du PIB l’an passé. On évoque un montant compris entre 10 et 15 milliards d’euros.


    Moscou en embuscade


    La troïka aurait exigé une baisse de 15 % du salaire des fonctionnaires, une réduction de 15 % des prestations sociales, la fin de l’indexation des subventions sur l’inflation, la baisse des aides au logement, des privatisations et la hausse de la TVA. Difficile à accepter pour Nicosie, où le gouvernement est composé de Communistes et de Chrétiens-démocrates. Chypre s’est donc tournée vers Moscou. L’île est une plate-forme financière vitale pour la Russie et Moscou avait accordé un prêt de 2,5 milliards d’euros à Nicosie en 2011. On évoque 5 milliards d’euros cette fois.


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    Elections législatives : les Néerlandais plébiscitent l'Europe

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2012-09-13T06:34:39+02:00" itemprop="datePublished">13.09.2012 à 06h34</time> • Mis à jour le <time datetime="2012-09-13T06:56:21+02:00" itemprop="dateModified">13.09.2012 à 06h56   </time>
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    Le premier ministre libéral néerlandais Mark Rutte devrait se succéder à lui-même. Ici le 12 septembre, peu avant les résultats définitifs des législatives, à Schevingen aux Pays-Bas.

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    Les Néerlandais ont plébiscité, mercredi 12 septembre, deux partis pro-européens, libéraux et travaillistes, tandis que l'extrême droite de Geert Wilders a été sanctionnée dans un scrutin législatif considéré comme un baromètre du sentiment anti-européen dans un des pays moteurs de la zone euro.

    Après les premiers décomptes, les libéraux du premier ministre sortant, Mark Rutte, obtiennent 41 sièges de député sur 150 (contre 31 en 2010), les travaillistes de Diederik Samsom, 37 sièges (30 en 2010), loin devant les socialistes d'Emile Roemer (gauche dure eurosceptique), crédités de 16 sièges (15 en 2010).

    Si ces résultats devaient se confirmer, Mark Rutte devrait se succéder à lui-même et les Pays-Bas continuer à s'aligner sur l'Allemagne en matière d'austérité budgétaire sur la scène européenne. Hasard du calendrier, la Cour constitutionnelle allemande a autorisé mercredi l'adoption par Berlin des derniers mécanismes de sauvetage de la zone euro, levant une incertitude majeure sur la gestion de la crise financière.

    VERS UNE ALLIANCE LIBÉRAUX-TRAVAILLISTES

    "C'est un grand encouragement pour l'agenda que nous avons défendu pour sortir ce pays de la crise", a assuré Mark Rutte à ses partisans, rassemblés à La Haye : "le VVD [le parti libéral] n'a jamais été aussi grand que ce soir". Prudent, il a toutefois assuré vouloir attendre le décompte final avant de se proclamer plus grand parti des Pays-Bas : "Les travaillistes pourraient encore gagner". Les résultats définitifs, qui donneront la composition de la prochaine chambre basse du Parlement, doivent être confirmés lundi par le Conseil électoral.

    "Les Pays-Bas ont besoin d'un gouvernement stable aussi tôt que possible", a pour sa part lancé Diederik Samsom sous les applaudissements de ses partisans, réunis à Amsterdam : "Nous souhaitons participer à ce gouvernement du moment que les résultats de ce soir seront fidèlement représentés dans le programme du nouveau gouvernement".

    Malgré d'évidentes divergences d'opinion sur l'austérité, les analystes tiennent depuis plusieurs jours pour acquis que les libéraux s'allieront aux travaillistes, considérés comme plus proches de la position de la France, dont le président François Hollande prône une relance économique, pour former la colonne vertébrale d'une coalition gouvernementale de centre droit.

    DÉFAITE DE L'EXTRÊME DROITE

     

    <figure class="illustration_haut"> Geert Wilders, chef du parti d'extrême-droite néerlandais (le Parti de l aliberrté, PVV), le 12 septembre à La Hague, après les premiers résultats des législatives. </figure>

    Le parti d'extrême droite de Geert Wilders, europhobe et militant pour une sortie de la zone euro, enregistre un revers spectaculaire : il est crédité de 15 sièges, soit à peine un peu plus de la moitié des 24 obtenus aux législatives de 2010. "J'aurais préféré être devant vous avec de bonnes nouvelles", a réagi M. Wilders, allant jusqu'à essuyer une larme devant ses partisans à La Haye. Il a en effet été détrôné de sa première position dans de nombreuses villes de la province du Limbourg (sud-est), son traditionnel bastion.

    "Ils doivent être en train de faire la fête à Bruxelles (...), et c'est dommage", a ajouté le député, également connu pour sa lutte contre ce qu'il appelle "l'islamisation des Pays-Bas". "Demain nous panserons nos blessures", a-t-il poursuivi avant de conclure: "La lutte n'est pas finie !"

    L'EUROPE, CLÉ DU SCRUTIN

    Aux Pays-Bas, le poste de premier ministre revient traditionnellement au chef de file du parti le plus important. La formation d'un gouvernement de coalition pourrait prendre plusieurs semaines, voire des mois. Obligés de composer avec un électorat de plus en plus hostile aux plans d'aide à la Grèce et aux "bureaucrates" de Bruxelles, travaillistes et libéraux, traditionnellement pro-européens, ont durci le ton vis-à-vis de l'UE lors de la campagne électorale.

    Ils ont toutefois souvent martelé que les Pays-Bas, dont l'économie, cinquième de la zone euro, est tournée vers l'étranger, ne peuvent pas se passer de l'Europe. C'est à la suite d'un désaccord sur la réduction du déficit public avec son allié au Parlement, le parti de Geert Wilders, que le gouvernement minoritaire de centre droit de Mark Rutte avait démissionné en avril. M. Wilders avait alors refusé de soutenir un budget d'austérité imposé, selon lui, par les "diktats de Bruxelles".

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    Pays-Bas: les libéraux devancent de peu les travaillistes aux législatives

    Les libéraux, pro-européens, devancent de peu les travaillistes aux législatives de mercredi aux Pays-Bas, considérées comme un baromètre du sentiment anti-européen du pays, selon de premiers sondages réalisés à la sortie des bureaux de vote, alors que l'extrême droite de Geert Wilders est en chute libre.

    Les libéraux, pro-européens, devancent de peu les travaillistes aux législatives de mercredi aux Pays-Bas, considérées comme un baromètre du sentiment anti-européen du pays, selon de premiers sondages réalisés à la sortie des bureaux de vote, alors que l'extrême droite de Geert Wilders est en chute libre.

    AFP - Les libéraux, pro-européens, devancent de peu les travaillistes aux législatives de mercredi aux Pays-Bas, considérées comme un baromètre du sentiment anti-européen du pays, selon de premiers sondages réalisés à la sortie des bureaux de vote, alors que l'extrême droite de Geert Wilders est en chute libre.

    Les sondages créditent les libéraux du Premier ministre sortant Mark Rutte de 41 sièges de députés sur 150, les travaillistes de Diederik Samsom de 40 sièges, et les socialistes (gauche "dure") de 15 sièges.

    Europhobe et militant pour une sortie de la zone euro et de l'UE, le parti d'extrême droite de Geert Wilders perd près de la moitié de ses sièges à la chambre basse du parlement. Il est crédité de 13 sièges, contre 24 lors des législatives de 2010.

    Les libéraux souhaitent ramener le déficit public sous la barre des 3% dès 2013, comme l'exige Bruxelles, grâce à un vaste programme de coupes budgétaires, alors que les travaillistes préféreraient investir dans la relance de l'économie.

    Malgré ces différences de position face à l'austérité, les analystes prennent pour acquis que ces deux partis s'associeront pour former la colonne vertébrale d'un gouvernement de coalition favorable à l'Union européenne.

    S'ils ont été obligés de durcir le ton vis-à-vis de Bruxelles pour satisfaire un électorat de plus en plus hostile aux plan d'aide à la Grèce et aux "bureaucrates" de Bruxelles, travaillistes et libéraux restent en effet traditionnellement pro-européens.

    C'est à la suite d'un désaccord sur la réduction du déficit public avec son allié au parlement, le parti d'extrême droite de Geert Wilders, islamophobe et europhobe, que le gouvernement minoritaire de centre-droit de Mark Rutte avait démissionné en avril.


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