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    Cécile Duflot quitte la tête d'Europe Ecologie - Les Verts

    <time datetime="2012-06-23T18:04:44+02:00" itemprop="datePublished">23 juin 2012 à 18:04</time><time datetime="2012-06-23T18:04:44+02:00" itemprop="datePublished"></time>

    Cecile Duflot et Pascal Durand, ce samedi.

    Cecile Duflot et Pascal Durand, ce samedi. (Photo Kenzo Tribouillard. AFP)

    reportage Après six ans à la tête des écologistes, la nouvelle ministre du Logement a transmis ce samedi les rênes d'EE-LV à Pascal Durand.

    Par LILIAN ALEMAGNA

    Cécile Duflot avait prévenu d’emblée. «Oui», son dernier discours ce samedi à Paris comme numéro un d’Europe Ecologie – Les Verts (EE-LV) serait «sentimentalo-politique». Les 150 représentants écologistes du conseil fédéral n’ont pas été déçus.

    Au micro, plutôt émue, la nouvelle ministre du Logement parle d’abord longuement de ses six années passées comme secrétaire nationale du mouvement écologiste. «Je ne vous dis pas que je n’ai jamais été tentée par le découragement», attaque-t-elle. «Sans doute la secrétaire nationale que je fus a accompli quelques erreurs mais qui n’en commet pas.» Duflot concède quelques «agacements», «assume» son bilan de chef des écolos. De la mutation des Verts en Europe – Ecologie et, le succès, des européennes de 2009, aux accords avec le PS avant la présidentielle.

    «Cheval de la division groupusculaire»

    Contre les critiques internes, de la gauche du parti à celles de Daniel Cohn-Bendit, la ministre met en garde les siens contre «celles et ceux qui voudraient enfourcher le cheval de la division groupusculaire». Contre «l’esprit de clan»: «Je ne veux pas revivre le temps des conflits que nous avons mis tant de temps à dépasser», poursuit Duflot. «Que ceux qui veulent critiquer ma personne le fasse», dit-elle, mais «pas besoin» de critiquer son bilan. Elle est d’accord avec un des reproches qui ronge la base: «Nous ne devons pas perdre la société.»

    Sur le remplacement de Nicole Bricq au ministère de l’Ecologie, Duflot insiste sur son «échange direct» avec «le Premier ministre»: «Je lui ai fait part de nos préoccupations», assure-t-elle. Avec l’autre ministre écologiste, Pascal Canfin, délégué à la Coopération, ils doivent être reçus demain matin par Jean-Marc Ayrault. «C’est ça aussi le rôle d’une ministre», lance-t-elle. Du lobbying écologiste interne au gouvernement: «Nous serons loyaux, mais nous serons […] toujours fidèle à nos convictions, assure Duflot. Nous agirons de concert, sans doute avec un peu plus de discrétion que d’habitude.»

    «Solidité des portes en verre»

    La ministre compte sur les 17 nouveaux députés et 12 sénateurs écologistes pour dire dans les hémicycles parlementaires «ce qu’elle ne pourra pas dire», au nom de la solidarité gouvernementale. Duflot en a déjà fait l’expérience dans la campagne législative sur la question du cannabis.

    Retour au «sentimentalo». Duflot évoque ses 10 ans à la direction des Verts – elle avait 27 ans lorsqu’elle y est entrée – retient quelques larmes lorsqu’elle évoque ceux qui l’ont accompagnée comme Stéphane Sitbon-Gomez - «le seul dont je puisse dire parce que c'était lui, parce que c'était moi». Elle termine sur «celui qui a permis de tester la solidité des portes en verre de la Chocolaterie», «éphémère directeur de campagne de Nicolas Hulot» et «qui est aussi capable de faire des discours sentimentalo-politique»: son successeur, le porte-parole d'EE-LV, Pascal Durand.

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  • Le Point.fr - Publié le 23/06/2012 à 11:35 - Modifié le 23/06/2012 à 14:45

    Le ministre a fait une brève déclaration après être resté environ une heure dans l'établissement.

    Le ministre de l'Éducation nationale, Vincent Peillon, s'est rendu samedi au collège de Cleunay à Rennes pour exprimer la "solidarité", "l'amitié" et "l'affliction" du gouvernement, après la mort d'un collégien dans une bagarre de récréation la veille.

    Dans une brève déclaration à la presse, Vincent Peillon a indiqué qu'il était venu exprimer "à la communauté éducative", "à l'ensemble des parents d'élèves", la "solidarité", "l'amitié" et "l'affliction" du gouvernement et du président de la République. "J'ai appelé la famille" de la victime "pour leur dire notre présence", a-t-il également précisé. "Je suis très impressionné par la force d'âme" et "l'intelligence humaine de l'équipe éducative", très présente depuis le moment du drame pour accompagner les élèves, a-t-il également déclaré.

    Vincent Peillon a fait cette brève déclaration après être resté environ une heure dans l'établissement, fermé à la presse, où il a rencontré des membres de l'équipe éducative, ainsi que les parents et les élèves qui sont venus samedi au collège pour exprimer leur chagrin. Le ministre n'a pas voulu répondre aux questions des journalistes.


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  • Dernière modification : 22/06/2012 

    Nicole Bricq, victime collatérale des enjeux pétroliers ?

    Nicole Bricq, victime collatérale des enjeux pétroliers ?

    Au lendemain du remaniement ministériel, annonçant le départ de Nicole Bricq du ministère de l'Écologie pour celui du Commerce extérieur, le gouvernement a annoncé la reprise des forages pétroliers au large de la Guyane. Un dossier sensible.

    Par FRANCE 24 avec dépêches (texte)
     

    Couac du remaniement ministériel ? Nicole Bricq s’est vu retirer, jeudi 21 juin, son portefeuille ministériel à l’Écologie, et attribuer celui du Commerce extérieur. Même si la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem a déclaré que la ministre était "très heureuse de la mission qui lui a été confiée", les critiques n’ont pas manqué de fuser. Car ce remaniement apparaît pour certains comme un désaveu de sa politique.

    Le dossier au cœur de la polémique : les forages exploratoires du groupe Shell au large de la Guyane. La semaine dernière, Nicole Bricq avait annoncé la "remise à plat" de l'autorisation accordée au géant pétrolier, afin de réexaminer l'ensemble des permis d'exploration d'hydrocarbures, y compris ceux déjà attribués.

    Pourtant, ce vendredi, le gouvernement a annoncé avoir autorisé la reprise des forages. Selon un porte-parole du groupe Shell, le site de Zaedyus, situé à 6 000 mètres de profondeur au nord-est de Cayenne, contiendrait au moins 300 millions de barils de pétrole.

    Revirement du gouvernement ?

    Interpellés, les défenseurs de l'environnement sont montés au créneau suite à cette annonce, dénonçant un revirement du gouvernement sur ce dossier et une manière d’évincer Nicole Bricq. "On peut se poser la question de savoir si l'arbitrage défavorable à Mme Bricq sur le permis pétrolier de Shell en Guyane n'a pas pu jouer en sa défaveur", a estimé, pour sa part, Benoît Hartmann, porte-parole de France Nature Environnement, joint par l’AFP.

    Tandis que l'association Guyane Nature Environnement s'est déclarée déçue, évoquant les risques de marée noire et l'impact des recherches sur la biodiversité marine, Jean-Vincent Placé, le chef de file d'Europe Écologie-Les Verts au Sénat, s'est lui dit "surpris" du changement de portefeuille. "On sait que Mme Bricq connaît très, très bien les dossiers économiques et écologiques (...), je suis surpris", a-t-il dit, indiquant que ce remaniement constituait le "premier bémol" du gouvernement. L’écologiste a néanmoins souligné que ses commentaires ne mettaient nullement en cause les compétences de Delphine Batho, la nouvelle ministre en charge de la question.

    "Manifestement, il s'est passé quelque chose dont j'ignore les tenants et les aboutissants. La seule chose, je ne voudrais pas que le ministère de l'Écologie soit la variable d'ajustement des déplacements de personnes (...) L'écologie mérite mieux, " a-t-il plaidé.


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  • Pôle emploi revoit sa stratégie d'accompagnement

    Par Fabien Soyez Publié <time datetime="21-06-2012T20:59:00+02:00;" pubdate="">le 21/06/2012 à 20:59</time>
    Un panneau Pole Emploi, à Lille, dans le Nord de la France.
    Un panneau Pole Emploi, à Lille, dans le Nord de la France. Crédits photo : PHILIPPE HUGUEN/AFP

    Le conseil d'administration de Pôle emploi a entériné «le suivi différencié». Ce nouveau système doit remplacer l'actuel suivi mensuel personnalisé. Les syndicats sont réservés.

    Changement de cap à Pôle Emploi. Adopté jeudi par le conseil d'administration, le «plan stratégique 2015» prend acte de l'échec du suivi mensuel personnalisé, qui proposait un entretien chaque mois, pour chaque personne inscrite au chômage depuis plus de quatre mois. Le plan stratégique propose à la place de «différencier» le suivi des chômeurs, avec l'objectif d'alléger le portefeuille des conseillers chargés d'accompagner ceux qui en ont le plus besoin - 70 demandeurs d'emploi maximum, contre une moyenne de 117 actuellement.

    Ainsi les chômeurs seront-ils orientés selon leur profil. Un «accompagnement renforcé» sera proposé aux demandeurs d'emploi les plus en difficulté. Les autres seront répartis dans deux catégories: celles des chômeurs «qui ont besoin d'un appui régulier dans leur recherche» et celle des demandeurs d'emploi «proches du marché du travail et autonomes». Ces derniers se verront ainsi proposer un accompagnement «100% web» et dématérialisé, par e-mail, téléphone, ou chat.

    Problème de moyens

    La semaine prochaine, de nouvelles discussions vont s'ouvrir avec les organisations syndicales sur les modalités de la mise en œuvre du plan. Les syndicats sont d'ores et déjà sur leurs gardes. Certains reconnaissent dans ce projet une «bonne idée». A l'Unsa Pôle Emploi, on salue le «cadre plus officiel» qui en finit avec un suivi mensuel personnalisé «physiquement impossible». Du côté de la CFDT, on apprécie «la concentration des moyens sur ceux qui en ont besoin». Mais la question des moyens accordés à Pole Emploi subsiste. «Une des conditions de la réussite de sa mise en œuvre opérationnelle reste l'octroi de moyens supplémentaires. On en est au démarrage, les difficultés commencent», note Patricia Ferrand.

    Le SNU, le principal syndicat de Pôle Emploi dénonce un plan qui «recherche uniquement des gains de productivité au détriment des usagers». Jean-Charles Steyger, représentant national du SNU, explique au Figaro: «selon la direction, 2300 équivalents-temps plein vont se consacrer au suivi renforcé. Sur 900.000 demandeurs d'emploi concernés par ce suivi, seulement 160.000 y auront accès. On laisse de côté une grande part des chômeurs.» Et d'attaquer, plus généralement, un plan «qui permettra à la direction de garder un ratio d'effectifs constants, et de réduire les coûts. La logique est plus comptable que sociale!».

    Avec 45.000 conseillers pour 2,8 millions de personnes au chômage au premier trimestre 2012 en France Métropolitaine, «la situation est au bord de l'explosion», avertit-il. Le SNU réclame la création de 7000 postes «minimum», pour éviter «que par défaut de moyens, 1,5 million de demandeurs d'emploi soient laissés de côté par cette offre». Particulièrement opposé à l'accompagnement «100% web» proposé par le plan, il estime que «ce moyen déshumanisé est complétement inadapté.»

     


    Le SNU espère rencontrer Michel Sapin avant la grande conférence sociale des 9 et 10 juillet, qui réunira les organisations syndicales et patronales. Avant les élections présidentielles, François Hollande avait promis de renforcer les moyens de l'agence, notamment en matière de formation. Le ministre du Travail devrait s'exprimer sur le sujet le 2 juillet, après avoir rencontré les managers de Pôle emploi.

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    Par Fabien Soyez

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  • Économies budgétaires: le gouvernement sur la défensive


    Par Marie Visot, Olivier Auguste Mis à jour <time class="updated" datetime="21-06-2012T23:44:00+02:00;">le 21/06/2012 à 23:44</time> | publié <time datetime="21-06-2012T20:11:00+02:00;" pubdate="">le 21/06/2012 à 20:11</time>   lien

    <time datetime="21-06-2012T20:11:00+02:00;" pubdate=""></time>

    Le ministre du Travail, Michel Sapin, le 5 juin à Paris.
    Le ministre du Travail, Michel Sapin, le 5 juin à Paris. Crédits photo : BERTRAND GUAY/AFP

    Les révélations du Figaro ont provoqué des réactions contradictoires.

    Les informations du Figaro sur la préparation du budget de l'État pour 2013 et les années suivantes ont provoqué un certain flottement, hier, au sein de l'exécutif. Ironie ou étonnement? «Si c'était le cas, j'en aurais été informé tout de même!», a rétorqué François Hollande, interrogé au Brésil.

    Mais Michel Sapin, fraîchement débarqué, lui, du G20 mexicain, n'a pas démenti les chiffres avancés sur les réductions d'effectifs dans les ministères «non prioritaires»,c'est-à-dire hors Éducation, Intérieur et Justice. Sans vouloir les «confirmer point par point», le ministre du Travail a observé qu'ils étaient «simplement la traduction de ce que François Hollande a dit pendant toute la campagne électorale: c'est qu'il n'y aura pas de diminution globale du nombre de fonctionnaires. Et je peux le dire autrement, a-t-il ajouté, il n'y aura pas d'augmentation globale du nombre de fonctionnaires».

    Sachant que 13 000 embauches annuelles sont promises à l'Éducation et à l'Intérieur, il faudra donc en supprimer autant ailleurs. Ce qui revient mathématiquement à réduire en moyenne de 2,5% par an des effectifs des autres ministères, même si une petite marge de manœuvre existe la première année, les enseignants n'étant recrutés qu'à la rentrée de septembre(nos éditions de jeudi). Tout cela n'est «pas une révélation», a tranché Michel Sapin, bien placé pour le dire puisqu'il fut chargé d'élaborer le programme présidentiel de François Hollande, rappelle son entourage.

    Nouveau coprésident du groupe EELV, le député François de Rugy a enfoncé le clou au «Talk 2012 Orange-Le Figaro», jugeant «logique» la stabilisation des effectifs dans la mesure où la nouvelle majorité trouvait «les caisses vides». Matignon et Bercy, qui avaient admis la «cohérence» de ces données la veille, les ont néanmoins remises en cause hier, affirmant: «Ces chiffres ne sont pas ceux du gouvernement.»

    «La RGPP change de nom»

    Les réactions n'ont en tout cas pas tardé. «Ainsi donc la RGPP, c'est-à-dire la rationalisation des services publics, n'est pas abandonnée. Elle change de nom, c'est tout!», a lancé sur Twitter Éric Woerth (UMP) qui, à Bercy, avait lancé ce chantier sous l'autorité de Nicolas Sarkozy. Son successeur au ministère de la Fonction publique, François Sauvadet (Nouveau Centre), a jugé que «les masques tombent».

    Parmi les syndicats, Force ouvrière s'est montré le plus direct. «Déshabiller Pierre pour habiller Paul n'est pas une solution, les deux sont en slip», a grincé l'un de ses dirigeants, Pascal Pavageau, sur France Info. La branche fonctionnaires de FO a prévenu qu'elle ne resterait pas passive si les projets de réduction d'effectifs et de gel des salaires se concrétisaient, taclant au passage ses concurrents: «En n'ayant donné aucune consigne de vote aux élections présidentielle et législatives (…), nous ne sommes pas gênés aux entournures ni pris au piège de la cogestion!» Une pique que la CGT pourra prendre pour elle, qui a appelé à battre Nicolas Sarkozy. Mais dans les syndicats plus modérés, une partie des dirigeants, proches du PS, qui prônaient plus ou moins ouvertement l'indulgence pour le nouveau pouvoir, risquent aussi de se retrouver en porte-à-faux vis-à-vis de leur base. Les informations du Figaro ont ainsi semé «la panique» à la tête de l'Unsa, témoigne un cadre.

    Les coupes annoncées dans les dépenses de fonctionnement (-10 % en 2013,
    -3 % en 2014 et 2015) et d'intervention (-40 % en trois ans, hors champ social et ministères prioritaires) ont été moins commentées
    . Selon nos informations, elles ont bien été exposées ces derniers jours au conseiller budgétaire de chaque ministre. Sans s'aventurer sur un chiffre, Michel Sapin a admis la «nécessité» de réduire les dépenses de «bureaux, voitures, toutes les dépenses qu'on peut rogner sans mettre en cause le service public».

    «L'œuvre qui est devant nous est immense. Rien ne sera facile», prévenait Jean-Marc Ayrault à l'issue des législatives. Le séminaire gouvernemental sur le budget qui doit se tenir lundi autour du premier ministre devrait en convaincre les participants.

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