• Dernière modification : 29/05/2012 

    Le préfet de police de Paris, Michel Gaudin, a été limogé

    Le préfet de police de Paris, Michel Gaudin, a été limogé

    Le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, a signifié son limogeage au préfet de Paris Michel Gaudin (photo), un proche de Nicolas Sarkozy. Les prochaines victimes de ce grand ménage devraient être les patrons du renseignement et de la police.

    Par Dépêche (texte)
     

    AFP - Le départ de Michel Gaudin de la préfecture de police de Paris (PP), qui doit être suivi de ceux des patrons du renseignement intérieur et de la police, amorce un grand ménage dans la police, comme des propos de François Hollande pendant la campagne l'avaient laissé penser.

    Officiellement, le départ M. Gaudin devrait être annoncé à l'issue du conseil des ministres mercredi, selon une source proche du dossier.

    En revanche, l'incertitude demeurait quant à la date de l'annonce des départs de

    François Hollande ne souhaite pas de "grand ménage" dans la police

    Le départ de Michel Gaudin de la préfecture de police de Paris (PP), qui doit être suivi de ceux des patrons du renseignement intérieur et de la police, amorce un grand ménage dans la police, qui, a promis François Hollande, "ne sera pas une valse" et "va s'arrêter là".

    "Ce ne sera pas une valse. Trois personnes, ça ne sera pas une valse considérable", a déclaré le président de la République répondant sur France 2 aux accusations de "chasse aux sorcières" lancées à droite. "Pour la police, ça va s'arrêter là", a-t-il assuré.

    "Ils seront remplacés non par par des proches, des intimes, des obligés, mais par des hauts fonctionnaires de qualité parce que je veux assurer la sécurité de mes concitoyens mais je veux que la police soit une institution respectée" avec à sa tête "des fonctionnaires reconnus pour leur qualité et non des proches du pouvoir".(AFP)

     

    Frédéric Péchenard, directeur général de la police nationale (DGPN), et de Bernard Squarcini, directeur central du renseignement intérieur (DCRI), dont le principe semble acquis depuis plusieurs jours.

    Ces trois responsables policiers sont des proches de Nicolas Sarkozy et paient clairement "leur proximité avec l'ancien chef de l'Etat", selon un haut responsable policier.

    Sollicité par l'AFP, le ministère de l'Intérieur s'est refusé à tout commentaire.

    Alors que son sort semblait en balance, Michel Gaudin, 63 ans, s'est vu signifier mardi matin son départ de la PP par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls.

    "On a été un peu surpris", a confié l'un des proches du préfet. M. Gaudin, qui doit partir à la retraite dans un an, pensait pouvoir se maintenir en place malgré sa proximité affichée avec l'ex-président.

    "Afin d'éviter l'image d'une chasse aux sorcières dans la police, il avait été envisagé de laisser Michel Gaudin jusqu'à son départ en retraite. Mais finalement ce scénario n'a pas été retenu", a dit à l'AFP une source proche du dossier.

    Parmi ses successeurs potentiels, le nom de l'actuel directeur de l'ENA, le préfet Bernard Boucault, ancien directeur de cabinet de l'ex-ministre de l'Intérieur Daniel Vaillant (PS), est avancé par plusieurs sources.

    M. Gaudin irait lui au Conseil d'Etat, selon une source proche du dossier.

    "Mise en place d'un Etat PS"

    Pendant la campagne présidentielle, François Hollande avait tenu des propos très durs visant, sans les nommer, certains hauts responsables policiers.

    Le nouveau chef de l'Etat avait évoqué en février "un Etat UMP" et "un vrai système en place au niveau du ministère de l'Intérieur", ajoutant: "Aucun de ceux qui aujourd'hui exercent des responsabilités et qui sont loyaux n'ont à s'inquiéter mais, en revanche, ceux qui sont liés à ce système auront forcément à laisser la place à d'autres".

    Quelques jours plus tard au mois de mars, M. Hollande s'était fait plus précis en évoquant, concernant M. Squarcini, des "manquements" sur "un certain nombre de fadettes, d'écoutes", en allusion à un volet de l'affaire Woerth-Bettencourt.

    Le patron de la DCRI a été mis en examen en octobre 2011 dans l'affaire dite des "fadettes", sur l'espionnage d'un journaliste du Monde qui travaillait sur l'affaire Woerth-Bettencourt.

    M. Hollande avait été plus nuancé à l'égard de M. Péchenard, assurant qu'il n'avait pas de raison de le "virer du jour au lendemain", tout en précisant qu'il n'y avait pas non plus "de raisons qu'il reste toute sa vie" à ce poste.

    Ces départs, qui pourraient entraîner un vaste remaniement des cadres nationaux de la police, selon un source policière, font toutefois grincer quelques dents côté UMP.

    "Aujourd'hui, la chasse aux sorcières contre Michel Gaudin démontre la réelle volonté sectaire d'une mise en place d'un Etat PS", a réagi à l'AFP Bruno Beschizza, secrétaire national de l'UMP en charge des questions de sécurité.

    Le députe-maire du Raincy Eric Raoult (UMP) a dénoncé dans un communiqué "le sectarisme du gouvernement Hollande qui s'apparente à une véritable chasse aux sorcières".

     

    votre commentaire
  • 29 mai 2012 - 21H13  

    Hollande promet de tenir "tous" ses engagements sur la durée du quinquennat
     

    Le président François Hollande a promis mardi sur France 2 de tenir "toutes" ses promesses de la campagne sur la durée de son quinquennat tout en respectant les engagements de réduction des déficits publics pris par la France.

     
    Le président François Hollande a promis mardi sur France 2 de tenir "toutes" ses promesses de la campagne sur la durée de son quinquennat tout en respectant les engagements de réduction des déficits publics pris par la France.

    AFP - Le président François Hollande a promis mardi sur France 2 de tenir "toutes" ses promesses de la campagne sur la durée de son quinquennat tout en respectant les engagements de réduction des déficits publics pris par la France.

    "Ce que j'ai promis, je le tiendrai - tout - dans le calendrier tel qu'il est prévu", a-t-il déclaré, soulignant qu'il était "élu pour cinq ans, pas simplement pour trois mois" et qu'il s'engageait à conserver "le même objectif de réduction des déficits publics" qui doivent être ramenés à 3% du PIB en 2013 et à zéro en 2017.

    François Hollande a assuré qu'il avait "anticipé ce qui allait être annoncé, c'est à dire une croissance légèrement plus faible". La Commission européenne table sur 0,5% la croissance en France cette année, chiffre sur lequel François Hollande avait bâti son programme économique.

    Pour compenser cette croissance atone, "nous trouverons des économies ailleurs mais je veux dire aux Français que nous n'allons pas baisser les bras", a poursuivi le chef de l'Etat.

    Selon lui, "il va falloir faire un effort, c'est certain, mais cet effort sera justement réparti" avec des "décisions fiscales qui s'adresseront à ceux qui ont le plus" et seront annoncées en juillet et août.

    Insistant sur sa volonté de respecter les "engagements budgétaires" de la France, François Hollande a souligné que "quand nous n'avons pas d'argent, nous ne pouvons pas le dépenser".

    Pour autant, il s'est engagé à respecter ses promesses "par exemple (sur) la question des retraites, notamment pour ceux qui ont commencé à travailler tôt".

    "C'est une injustice, elle sera réparée", a-t-il souligné.


    votre commentaire
  • Ayrault veut encadrer des salaires des patrons du public en place

    Mesures du gouvernement Ayrault


    Contrairement à ce que proposait Michel Sapin, l'encadrement des rémunérations des patrons d'entreprises publiques pourrait s'appliquer également à ceux qui sont déjà en place.

    Henri Proglio, patron d'EDF, devrait voir son salaire diminuer

    Henri Proglio, patron d'EDF, devrait voir son salaire diminuer MaxPPP

    La baisse de rémunération des dirigeants d'entreprises publiques pourrait s'appliquer à ceux qui sont déjà en place. Jean-Marc Ayrault, Premier ministre de François Hollande, a confirmé que, contrairement à ce que proposait Michel Sapin pendant la campagne présidentielle, le plafond de rémunération à 20 fois le salaire minimum s'appliquerait non seulement aux nouveaux contrats, mais aussi aux contrats déjà existants. « Je crois au patriotisme des dirigeants, qui peuvent comprendre que la crise suppose l'exemplarité des élites politiques et économiques. Cette fourchette s'appliquera donc, y compris aux contrats en cours », explique le nouveau locataire de Matignon à L'Express.fr.

     

    Un certain nombre de patrons peuvent donc s'attendre à voir rapidement leurs émoluments baisser. Si la rémunération la plus basse dans une entreprise publique est le Smic, un écart de un à 20 correspond à environ 350.000 euros. Serait donc concerné Henri Proglio, à la tête d'EDF, qui a gagné en 2010 1,17 millions d'euros. C'est le cas également de Pierre Graff, patron d'Aéroports de Paris, dont la rémunération brute a atteint l'an dernier 736.000 euros. Luc Oursel, qui a pris la succession d'Anne Lauvergeon à la tête d'Areva (679.000 d'euros), tout comme Jean-Paul Bailly, qui dirige la Poste (609.000 euros), devront aussi diminuer leur salaire.

    Le patron de la SNCF à l'abri

    D'autres chefs d'entreprises publiques sont eux à l'abri, du fait de rémunérations plus faibles. Le patron de la Française des jeux, Christophe Blanchard-Dignac, gagnait en 2009 235.000 euros. De même, Guillaume Pépy, qui dirige la SNCF, gagne environ 250.000 euros par an, et Jean-Luc Hees, le président de Radio France, touche 145.000 euros par an.

    Parmi ceux qui pourraient échapper à une baisse de salaire, on trouve également les dirigeants des entreprises où l'État n'est qu'actionnaire minoritaire. C'est le cas par exemple de GDF Suez, dont l'État ne détient que 36,05% et dont le président, Gérard Mestrallet, gagne 3,3 millions d'euros par an. Dans ce cas, le gouvernement n'a pas de pouvoir de décision, et doit se contenter d'émettre une proposition, que le conseil d'administration est en droit de refuser.

    Paradoxalement, tailler dans les salaires des dirigeants en place pourrait être une mauvaise opération financière pour l'État. La modification unilatérale du contrat d'un salarié pourrait en effet poser des problèmes juridiques, avec à la clé de grosses indemnités à verser aux patrons concernés.


    votre commentaire
  • Emploi, Smic et retraites pour les premiers pas sociaux

    publié le 29/05/2012 à 11:32, mis à jour à 21:03

    Emploi, Smic et retraites pour les premiers pas sociaux

     

    Les syndicats ont pressé mardi le nouveau gouvernement français de se mobiliser contre les plans sociaux en projet tandis que le patronat, inquiet de ses projets en matière de hausse du smic et sur les retraites, lui demandait de tout faire pour ne pas les alimenter en augmentant le coût du travail.

    L'emploi a été au coeur d'une journée de concertation présidée par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avec les syndicats et organisations patronales pour préparer la grande conférence sociale qui doit permettre de lancer en juillet les premiers grands chantiers du quinquennat de François Hollande.

    Comme prévu, aucune annonce n'a été faite à son issue. Mais les premières décisions attendues du gouvernement porteront sur le smic et un retour partiel à la retraite à 60 ans, une des promesses de campagne du nouveau chef de l'Etat, qui suscitent de fortes réserves chez les employeurs.

    Le ministre du Travail, Michel Sapin, a indiqué qu'elles seraient annoncées dans les semaines qui viennent.

    La CFDT, avec une délégation conduite par son secrétaire général François Chérèque, a été la première reçue à l'hôtel Matignon où se sont succédé ensuite une heure chacune les autres centrales syndicales représentatives ainsi que, côté patronat, le Medef, la CGPME et l'Union des professions artisanales (UPA).

    Tous se retrouveront le 5 juin autour du Premier ministre pour fixer la méthode et l'ordre du jour de la conférence prévue avant le 14 juillet et qui, toujours selon Michel Sapin, devrait se dérouler sur plusieurs jours.

    S'agissant du smic, le secrétaire général de la CFDT a dit souhaiter un "coup de pouce pour montrer la volonté d'aider les salariés qui sont les moins payés".

    UN "SAUT" EXCLU POUR LE SMIC

    La CGT et FO avaient fait savoir par avance qu'elles attendaient un "geste fort" mais Michel Sapin a exclu un "saut" sur le smic, invoquant la nécessité de ne pas fragiliser les petites et moyennes entreprises (TPE et PME).

    "Oui, il y aura un coup de pouce", a confirmé François Hollande sur France 2, sans donner de précision sur son ampleur.

    "Il devra rattraper ce qui n'a pas été accordé cette dernière année, il devra aussi veiller à ce que ça ne déstabilise pas les entreprises" qui éprouvent des difficultés de compétitivité.

    Pour le Medef, Laurence Parisot a invité à une grande prudence sur tout ce qui pourrait augmenter les coûts de production sous peine de voir les plans sociaux, qui pour les syndicats ont été mis sous l'éteignoir pendant la campagne présidentielle, augmenter au deuxième semestre.

    "Attention à ce que des mesures qui seraient prises nuisent à l'emploi et il y a des risques aujourd'hui", a dit la présidente de l'organisation patronale après avoir remis au Premier ministre un document montrant "la chute de la rentabilité et des possibilités de financement" des entreprises françaises.

    La CGT, reçue en début d'après-midi, a présenté pour sa part à Jean-Marc Ayrault et aux ministres qui l'accompagnaient - Michel Sapin, Marisol Touraine (Affaires sociales), Marylise Lebranchu (Fonction publique) et Arnaud Montebourg (Redressement productif) - une liste de près de 50 entreprises ou sites menacés où près de 45.000 emplois sont en jeu.

    François Chérèque a indiqué avoir pressé le gouvernement de travailler "sur tout ce qui est chômage partiel, moyens de Pôle emploi (...) contrats aidés" et réclamé la mise en place d'une mission interministérielle sur les plans sociaux pour coordonner les réponses des administrations aux situations d'urgence.

    PAS DE DÉPASSEMENT DE L'ENVELOPPE SUR LES RETRAITES

    Michel Sapin, qui faisait le bilan de la journée pour le gouvernement, a estimé que celui-ci ne pourrait pas régler tous les dossiers, qui doivent être étudiés au cas par cas, même s'il "peut aider à en résoudre beaucoup".

    Mais s'agissant des situations de "licenciements boursiers", il a rappelé que, conformément aux engagements de François Hollande, le Parlement serait saisi d'une loi pour les réprimer.

    Le dirigeant de la CFDT s'est d'autre part félicité de l'intention du gouvernement de rétablir la retraite à 60 ans pour ceux qui ont commencé à travailler à 18 ou 19 ans et ont suffisamment cotisé.

    Le quotidien Les Echos rapporte mardi que la mesure profiterait à bien moins que les 130.000 à 150.000 bénéficiaires estimés à l'origine, au point que son coût s'établirait autour de deux milliards d'euros par an en rythme de croisière, alors qu'il était anticipé autour de cinq milliards.

    Marisol Touraine avait déclaré la semaine dernière qu'elle "devrait concerner environ 100.000 personnes par an".

    Cette différence, si elle se confirme, donnerait une marge de manoeuvre au gouvernement confronté à une pression des syndicats pour que tous les trimestres "validés" soient pris en compte, en incluant les périodes de maladie et de chômage.

    "Je ne comprendrais pas pourquoi les périodes de chômage et de fin de droit ne soient pas prises en considération", a réaffirmé mardi Jean-Claude Mailly.

    Dans une interview à L'Express, Jean-Marc Ayrault a seulement évoqué la prise en compte de congés de maternité, arrêts maladie et du service militaire, soulignant que le gouvernement n'entendait pas aller au-delà de l'enveloppe de cinq milliards d'euros prévue.

    avec Sophie Louet, édité par Yves Clarisse

    Par


    votre commentaire
  • Dernière modification : 29/05/2012 


    À Madrid, Manuel Valls plaide pour la "dissolution complète" de l'ETA

    À Madrid, Manuel Valls plaide pour la "dissolution complète" de l'ETA

    Lors de sa première visite à Madrid en tant que ministre de l'Intérieur, Manuel Valls a dit souhaiter la "dissolution complète" de l'ETA et a rappelé que la France et l'Espagne devaient rester mobilisées face au groupe armé basque.

    Par Dépêche (texte)
     

    REUTERS - Le désarmement et la dissolution de l'organisation indépendantiste basque ETA sont un préalable indispensable à toute discussion, a déclaré mardi Manuel Valls.

    Le ministre de l'Intérieur, qui était en déplacement en Espagne, a prôné le maintien d'un "très haut niveau de coopération" contre le terrorisme entre la France et l'Espagne.

    "La dissolution et le désarmement total de l'ETA sont le préalable à toute autre discussion", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.

    "Cette politique sera poursuivie jusqu'à la dissolution de l'ETA. Il n'y aura pas de changement", a-t-il ajouté, estimant qu'il ne fallait pas "baisser la garde". "Nous devons agir contre ces militants de l'ETA qui ont toujours une activité en France (...) et qui disposent encore de stocks d'armes qu'ils doivent restituer."

    L'ETA a annoncé en octobre la fin définitive de sa lutte armée et a invité les autorités espagnoles et françaises à engager des négociations pour mettre fin à plus de quatre
    décennies de combat en faveur de l'indépendance du Pays basque dans le nord de l'Espagne et le sud de la France.

    Elle a effectué un pas supplémentaire vers la fin de sa lutte armée en novembre dernier en se disant prête à envisager un démantèlement de son arsenal.

    François Hollande a déclaré en mars ne pas envisager de discuter avec l'ETA.

    Le président de la République, alors candidat socialiste à l'élection présidentielle, s'était dit déterminé à lutter contre le terrorisme aux côtés des autorités espagnoles.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique