• Ayrault lance l'acte I du dialogue social, sur fond de plans sociaux

    Créé le 29-05-2012 à 06h34 - Mis à jour à 21h34

     

    Le premier ministre Jean-Marc Ayrault entame mardi ses premières consultations officielles avec les huit organisations syndicales et patronales représentatives sur les grands chantiers sociaux, avant une "grande conférence sociale" en juillet.
(c) Afp

    Le premier ministre Jean-Marc Ayrault entame mardi ses premières consultations officielles avec les huit organisations syndicales et patronales représentatives sur les grands chantiers sociaux, avant une "grande conférence sociale" en juillet. (c) Afp

    Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a lancé mardi la première étape de ses consultations en vue des réformes sociales du quinquennat, les syndicats insistant sur les menaces de plans sociaux, alors que le Medef alertait sur la "dégradation de la situation des entreprises".

    "Cela a été une bonne journée de travail" qui "a marqué un changement d'état d'esprit dans le dialogue avec les partenaires sociaux", s'est réjoui Michel Sapin, le ministre du travail et du dialogue social, qui a participé aux entretiens.

    M. Ayrault, entouré également par Marisol Touraine (Affaires sociales), Arnaud Montebourg (Redressement productif) et Marylise Lebranchu (Fonction publique), a reçu durant une heure les cinq syndicats représentatifs (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC) et les trois organisations patronales (Medef, CGPME, UPA).

    A leurs sorties, syndicats et patronat ont tous salué une volonté nouvelle de dialogue. La patronne du Medef, Laurence Parisot, a "apprécié" et résumé la "méthode de travail" en trois mots: "écoute, échange, concertation".

    M. Sapin a rappelé le calendrier: réunion mardi prochain à Matignon pour "se mettre d'accord sur l'ordre du jour, les sujets abordés et les participants" d'une grande conférence prévue avant le 14 juillet à l'Elysée.

    Le leader de la CGT, Bernard Thibault, a mis la pression sur le gouvernement de gauche en lui rappelant qu'"une majorité de salariés" avait "contribué" à l'élection de François Hollande. Maintenant, il y a une "impatience" de mesures "rapides" qui "modifient le quotidien".

    M. Thibault a remis au Premier ministre une liste de 46 entreprises en redressement ou en liquidation, soit près de 45.000 emplois menacés. Il a réclamé une loi pour "permettre aux salariés de contrarier la décision des gestionnaires lorsqu'il n'y a pas de bien-fondé économique aux licenciements". M. Sapin a estimé qu'il fallait examiner "au cas par cas", et prévoir une loi pour les "licenciements boursiers".

    Le numéro un de la CFDT, François Chérèque, a proposé la re-création d'une "mission interministérielle sur les plans sociaux", tandis que son homologue de FO, Jean-Claude Mailly, prônait le retour d'un "commissariat au plan".

    Mme Parisot était elle aussi venue avec une liste sous son bras: celle des "indicateurs" montrant "dégradation de la situation de nos entreprises". Elle a alerté le Premier ministre sur "la fragilité du tissu économique" et lui a demandé d'être "très, très, attentif" dans ses futurs arbitrages "à ce qui pourrait être une augmentation du coût du travail".

    La grande conférence sociale prévue en juillet doit comporter "un volet économique", a-t-elle réclamé. Elle a été entendue: le rendez-vous a été rebaptisé "la grande conférence", et être "social" autant qu'"inscrit dans la situation économique", a précisé M. Sapin.

    Sur un coup de pouce au Smic, promis par le président lors de la campagne, le Medef a répété son opposition. Une hausse "a minima" serait la seule acceptable pour le numéro un de la CGPME, Jean-François Roubaud.

    Le président François Hollande a promis dans la soirée sur France 2 un "coup de pouce" sans pour autant "déstabiliser les entreprises", alors que la CGT et FO plaident pour une hausse conséquente.

    Autre sujet de divergence: le décret en préparation sur les retraites qui paraîtra dans les semaines à venir pour permettre un départ à 60 ans des salariés ayant commencé tôt. Mme Parisot a prévenu du risque de "faillite" de la complémentaire santé Agirc.

    L'ex-Premier ministre François Fillon a affirmé que les syndicats allaient être "les premiers cocus de la gauche", notamment sur la question de la retraite, suscitant une polémique.


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  • Retraite, Smic, emploi : Ayrault engage le dialogue avec syndicats et patronat

    Publié le 28.05.2012, 14h40 | Mise à jour : 15h55

    Le Premier ministre socialiste, Jean-Marc Ayrault, va rencontrer un à un les syndicats et les organisations patronales à partir du 29 mai.

    Le Premier ministre socialiste, Jean-Marc Ayrault, va rencontrer un à un les syndicats et les organisations patronales à partir du 29 mai. | (AFP/Fred Dufour.)

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    C'est la première étape de sa «méthode» de «démocratie sociale». Comme il l'a annoncé la semaine dernière, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, consultera ce mardi un à un les et le .
     
     
    Au menu, les grands chantiers sociaux à venir : retraites, et emploi. Le chef du gouvernement sera entouré de quatre de ses ministres : Marisol Touraine (Affaires sociales), Arnaud Montebourg (Redressement productif), Michel Sapin (Travail) et Marylise Lebranchu (Fonction publique).

    Chaque organisation représentative sera reçue pendant une heure : les cinq syndicales (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC) et les trois organisations patronales (Medef, CGPME, UPA). D'autres organisations (UNSA, FSU et Solidaires) seront reçues les jours suivants. A la suite de quoi, se tiendra, la première semaine de juin à Matignon, une conférence pour définir les chantiers à inscrire au menu de la grande conférence sociale, prévue avant le 14 juillet à l'Elysée.

    Il est important qu'au-delà de la «grand-messe», le «travail avec le gouvernement» puisse «se décliner ensuite ministère par ministère», a souhaité ce lundi le leader de FO Jean-Claude Mailly, au micro de France Info.


    La retraite à 60 ans et le coup de pouce au Smic divisent syndicats et patronat

    Parmi les chantiers en tête du calendrier gouvernemental, deux promesses de François Hollande divisent particulièrement syndicats et patronat :
    le retour à la retraite à 60 ans pour les salariés ayant commencé à travailler tôt et un coup de pouce au Smic.

    Les marges budgétaires du gouvernement sont étroites. La patronne du Medef, Laurence Parisot, s'est appuyée dimanche sur cet argument pour espérer le «convaincre d'amender» un certain nombre de projets, «trouver le meilleur consensus». «François Hollande et son Premier ministre disent être ouverts à une méthode de travail très collaborative», le Medef va «leur montrer» que l'augmentation des prélèvements obligatoires induite par le programme de François Hollande serait «insupportable». L'augmentation envisagée de 0,1% par an des cotisations de retraite pour financer la promesse du président serait «totalement déraisonnable», a estimé la patronne du Medef. A contrario, Jean-Claude Mailly a jugé que le gouvernement doit faire un effort supplémentaire en intégrant dans le calcul de ces retraites les périodes de «chômage et les fins de droit».

    S'agissant du Smic, deux syndicats, FO et la CGT, réclament un fort coup de pouce. Laurence Parisot juge à l'inverse qu'une hausse «ne serait pas une bonne nouvelle pour l'emploi».

    45 000 emplois menacés, selon la CGT

    Avec un chômage frôlant les 10%, l'emploi sera, avec la réforme des retraites, le sujet majeur de la future conférence sociale. La CGT apportera d'ailleurs ce mardi au Premier ministre et à Arnaud Montebourg une liste de 46 entreprises en redressement ou en liquidation, soit près de 45 000 emplois menacés.

    La CGT réclamera d'urgence des moyens supplémentaires pour financer le chômage partiel. Laurence Parisot expliquera, elle, que «lutter contre les licenciements, c'est d'abord favoriser l'embauche. Et donc éviter toute mesure économique et sociale qui freine les embauches».


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    Leparisien.fr : la carte de France des emplois menacés sur une carte plus grande

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  • Grand Paris : le PS à la rescousse du soldat Duflot

    Publié le 25/05/2012 | 21:15 , mis à jour le 25/05/2012 | 21:15

    Cécile Duflot, le 23 mai 2012, à sa sortie du Conseil des ministres à l'Elysée, à Paris.

    Cécile Duflot, le 23 mai 2012, à sa sortie du Conseil des ministres à l'Elysée, à Paris.
    (FRED DUFOUR / AFP)

    Volée de bois vert contre la ministre écolo. Depuis que le dossier du Grand Paris a été confié à la ministre de l'Egalité des territoires, les réactions hostiles fusent. Des élus de gauche, du centre et de droite ont rappelé vendredi 25 mai l'opposition du groupe Europe Ecologie-Les Verts, présidé par Cécile Duflot, au projet. Le PS est contraint de monter au front pour éteindre l'incendie.

    • Le Grand Paris, c'est quoi ?

    Ce projet vise à faire de l'agglomération parisienne une grande métropole mondiale, à l'image de New York, Londres, Tokyo, Shanghai et Hong Kong. Dans sa dimension institutionnelle, le Grand Paris donnerait lieu à la fusion du département de Paris et de ceux de la petite couronne. Confié au gouvernement, il comprend la création de pôles économiques d'envergure autour de la capitale et d'un réseau de transport public dédié. 

    Le projet comprend ainsi le Grand Paris Express, une double boucle de métro automatique nécessitant la construction de 205 km de nouvelles voies, qui doit être achevée vers 2025. Le premier forage de reconnaissance du sol a été réalisé fin mars à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

    • La droite s'inquiète

    Dès l'attribution du dossier à Cécile Duflot, certains élus régionaux se sont crispés. A commencer par la chef de l'opposition au conseil régional d'Ile-de-France, Valérie Pécresse (UMP), qui a jugé vendredi le projet du Grand Paris "menacé". Cécile Duflot est, selon elle, l'une des "opposantes les plus virulentes" au dossier, sur lequel elle "a toujours voté contre". Le sénateur de Paris Yves Pozzo di Borgo (Nouveau centre) et le président du conseil général du Val-de-Marne, Christian Favier (Front de gauche), ont eux aussi fait part de leur inquiétude, évoquant "une élue écologiste qui annonçait il y a peu que le Grand Paris ne se ferait pas".

    Tout en reconnaissant que ses "positions antérieures" sont "connues", Cécile Duflot a annoncé, jeudi, qu'elle lancerait une concertation "dans les jours qui viennent" avec "tous les acteurs" du projet. Et Valérie Pécresse de s'interroger : "en affirmant vouloir le 'rediscuter, notamment pour permettre une articulation plus importante entre les collectivités locales et l'Etat', Cécile Duflot annonce-t-elle en réalité le démantèlement programmé du Grand Paris ?"

    • Les socialistes affichent leur soutien

    Des élus socialistes ont salué, vendredi, l'attribution du dossier du Grand Paris à la ministre écologiste. Pour Claude Bartolone, député PS de Seine-Saint-Denis, "c'est un symbole fort et porteur d'espoir pour la Seine-Saint-Denis. Le Grand Paris doit désormais devenir un projet global où les questions de solidarités sociales et financières, de logement, de développement économique, d'aménagement durable ne seront plus oubliées". Luc Carvounas, sénateur-maire PS d'Alfortville (Val-de-Marne), a pour sa part salué "les récents engagements pris par Cécile Duflot".

    En février 2010, Cécile Duflot avait estimé que le concept du Grand Paris prôné par Nicolas Sarkozy était "une vision de l'aménagement du territoire datant des années 1970". Mais elle avait aussi affirmé, lors de la campagne des régionales de 2010, que les "décisions" sur l'organisation du Grand Paris "devront être validées par référendum", et avait affirmé qu'elle se battrait pour que "les Franciliens décident de leur avenir".

    FTVi


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  • Rencontre Valls-policiers : qu'est-ce qui s'est dit ?

    Créé le 25-05-2012 à 21h42 - Mis à jour à 22h03 1 réaction

    Le ministre de l'Intérieur a notamment annoncé sa volonté de créer des "commissions de travail police-justice" sur la délinquance des mineurs.

     
     

    Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls lundi 21 mai à Marseille (AFP/ Philippe Laurenson)

    Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls lundi 21 mai à Marseille (AFP/ Philippe Laurenson)

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    "Il nous l'a fait à l'envers dès le départ, mais dans le sens positif" remarque dans un sourire un policier présent vendredi 25 mai à la première rencontre entre le nouveau ministre de l'Intérieur et les syndicats de police. "D'habitude, le ministre parle longuement et nous écoute après. Manuel Valls a fait l'inverse" poursuit le policier. Une rencontre qui a été "longue" (de 11h à 13h30) note positivement un autre, et, si peu d'annonces concrètes ont été faites, "de nombreux sujets ont été abordés".

    Des "commissions de travail police-justice" sur la délinquance des mineurs

    Des sujets "courageux", selon le secrétaire général adjoint du Syndicat des Commissaires de la Police Nationale (SCPN) Emmanuel Roux, comme la délinquance des mineurs. S'il n'a pas commenté la volonté de la ministre de la Justice Christiane Taubira de supprimer les tribunaux correctionnels pour mineurs, le ministre a annoncé son souhait de créer prochainement des "commissions de travail police-justice". Avec, souligne le secrétaire général d'Alliance police, Jean-Claude Delage, des "experts compétents" qui travailleront entre autres sur "l'assistance lors des auditions administratives et le maintien du salaire lorsqu'un policier est privé d'activité". Il "n'a pas donné un sentiment de volonté d'impunité concernant les multiréitérants" note par ailleurs le secrétaire général de Synergie Officiers, Patrice Ribeiro. Et a déclaré que "la délinquance des mineurs est un problème majeur dont il faut débattre en profondeur" poursuit Emmanuel Roux. Manuel Valls a également "affirmé qu'il ne sera pas un ministre de l'Intérieur qui s'opposera au ministre de la Justice" retient le secrétaire général du Snop Jean-Marc Bailleul.

    Une "mission sur la protection fonctionnelle du policier"

    L'annonce de la création d'une "mission de réflexion sur le statut de la protection fonctionnelle du policier", menée par un conseiller d'Etat, est le second "point fort" de cette rencontre, selon Philippe Capon, secrétaire général d'Unsa Police. Elle portera notamment sur la protection juridique des policiers et est une réponse "concrète", selon plusieurs représentants, aux nombreux mouvements de protestation survenus récemment après l'affaire de Noisy-le-Sec et la mise en examen d'un policier

    Au sujet des zones de sécurité prioritaires promises par François Hollande, Manuel Valls a affirmé qu'il ne serait pas question "d'une police de proximité à l'ancienne" rapporte Nicolas Comte, "il a dit qu'il ne faudra pas les généraliser et qu'il faudra mettre en place de nombreux retours sur expérience." "Il a ouvert quelques pistes comme des zones prioritaires (avec) le rapprochement police-population", a également précisé Jean-Claude Delage. Le ministre de l'Intérieur a au passage rappelé la nécessité pour les policiers d'être "irréprochables" et a déclaré qu'il était "contre l'utilisation du tutoiement".

    Il a aussi confirmé sa volonté de remplacer des responsables policiers. Sans nommer personne, il "a dit que certains allaient changer à la police et au renseignement intérieur". Les remplacements du directeur de la police nationale Frédéric Péchenard, présent à la réunion, et celui de la DCRI Bernard Squarcini sont imminents.

    "Contre" la politique du chiffre et pour "stopper l'hémorragie" des effectifs

    Concernant la problématique des effectifs, essentielle aux yeux de la profession, le ministre a affirmé qu'il souhaitait "stopper l'hémorragie chez les gradés et les gardiens de la paix" et "mettre fin au non remplacement d'un fonctionnaire sur deux" rapporte aussi Philippe Capon. Pas d'annonce chiffrée toutefois, ni de calendrier précis. "Il a prévenu que ce ne sera pas facile ni forcément rapide. On attend les chiffres". Le ministre, jugé par certains comme "pragmatique et réaliste", a d'ores et déjà annoncé qu'il "a des contraintes budgétaires et ne pourra pas tout faire" note aussi Philippe Capon.

    Le ministre de l'Intérieur a aussi abordé la question de la politique du chiffre et s'est positionné "contre, comme il s'est positionné contre le chiffre unique de la délinquance et pour la suppression des objectifs chiffrés par type d'interpellation" rapporte encore Nicolas Comte, ajoutant que le ministre avait tout de même précisé que "la police doit avoir les moyens de connaître ses résultats."

    Sans surprise, le ministre s'est dit "favorable" à l'utilisation de la vidéosurveillance, qu'il a développée à Evry. "Il a dit qu'il fallait penser à la complémentarité et mener une large réflexion sur la vidéoprotection, la police municipale et la sécurité privée" ajoute un policier. "La vidéo peut être utile" admettent plusieurs d'entre eux, "mais penser qu'elle va tout résoudre est une erreur. Surtout qu'il faut des gens, derrière les écrans, pour qu'elle soit efficace." Manuel Valls a par ailleurs insisté sur le fait qu'il veillera à "lutter contre les sites Internet dénigrant les policiers comme Copwatch".

    "Il ne veut pas renouveler les erreurs du précédent gouvernement"

    De manière générale, le nouveau ministre a fait plutôt bonne impression aux différentes organisations syndicales. "C'est un nouveau style" selon Philippe Capon. "Il tranche avec le discours précédent" poursuit Jean-Marc Bailleul, "il ne veut pas renouveler les erreurs du précédent gouvernement qui réagissait au coup par coup, refuse le zapping sécuritaire et veut mener une réflexion de fond". Manuel Valls a toutefois précisé qu'il "n'était pas là pour tout changer et s'inscrire systématiquement dans la rupture" a retenu un policier, quand un autre rapporte qu'il a dit que "tout de ce qui a été fait ces cinq dernières années n'était pas nécessairement à jeter."

    Plusieurs représentants syndicaux l'ont trouvé "déterminé", "direct", "pragmatique", "à l'écoute", "connaissant bien ses dossiers" et sont unanimement satisfaits de sa volonté exprimée d'un "vrai dialogue social". "C'est plutôt bien engagé" résume Emmanuel Roux, "maintenant il faut voir comment il se comporte vraiment." Tous, à présent "attendent les actes." Chaque organisation syndicale aura l'occasion d'en reparler avec le ministre, individuellement cette fois, d'ici la fin juin. 

    Celine Rastello

     

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  • Ayrault assure le PCF qu'il va mettre en œuvre le "redressement productif"

    Le Monde.fr | <time datetime="2012-05-25T16:29:52+02:00" itemprop="datePublished">25.05.2012 à 16h29</time> • Mis à jour le <time datetime="2012-05-25T16:29:52+02:00" itemprop="dateModified">25.05.2012 à 16h29</time>

     

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    Jean-Marc Ayrault sur le plateau de France 2, le 16 mai 2012.

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    Le gouvernement va "mettre en œuvre la politique de redressement productif dont notre pays a le plus urgent besoin". C'est la réponse qu'a faite, vendredi 25 mai, Jean-Marc Ayrault au Parti communiste français (PCF), qui réclamait des "décisions d'urgence" pour éviter les plans sociaux dans les entreprises en difficulté.

    Dans un courrier au secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, le premier ministre explique qu'Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, "s'est saisi dès son installation de l'ensemble des dossiers en cours" et que "chaque situation fait l'objet d'un examen et d'un suivi particulier".

    Le numéro un du PCF avait écrit, jeudi, une lettre ouverte au premier ministre, cosignée par Nicole Borvo Cohen-Seat, présidente du groupe Communiste républicain et citoyen (CRC) au Sénat, et Roland Muzeau, président du groupe CRC-PG à l'Assemblée nationale, dans laquelle il demandait un "moratoire immédiat sur les plans sociaux" jusqu'à la rentrée parlementaire et "un débat sur les mesures anti-licenciements dès le début de la session".

    LICENCIEMENTS BOURSIERS

    Rappelant les engagements pris pendant la campagne de François Hollande, M. Ayrault souligne, dans son courrier de réponse, que la mise en œuvre d'"une politique d'ensemble permettant le renouveau industriel de la France" est "une priorité" qui "se traduira notamment par la mise en place de nouveaux outils de financement de l'économie et de la Banque publique d'investissement".

    Le premier ministre assure aussi qu'il présentera au Parlement "un certain nombre de mesures précises sur les licenciements boursiers et sur l'obligation, pour un groupe, de céder à un repreneur un site industriel rentable qu'il envisagerait de fermer". Enfin, il rappelle que ces thèmes seront traités lors de la conférence nationale sociale, prévue avant le 14 juillet, qui sera préparée début juin par une "conférence de méthode"


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