• Paris sportifs : Fourneyron veut une loi

     

    Par Europe1.fr avec AFP

    Publié le 30 septembre 2012 à 08h25 Mis à jour le 30 septembre 2012 à 09h20

     
     

    La ministre des Sports veut renforcer l'arsenal législatif concernant les paris sportifs afin de lutter contre les compétitions truquées après l'affaire des joueurs de handball de Montpellier, déclare Valérie Fourneyron au Journal du dimanche. Dans une interview, la ministre juge que l'affaire Cesson-Montpellier est "très douloureuse pour l’image du handball et du sport" et montre "qu’aucun pays et qu’aucune discipline ne sont à l’abri des paris truqués".

    >> A lire aussi : Le Montpellier Handball a-t-il triché ?

    Interrogée sur l'efficacité du dispositif législatif actuel, la ministre estime qu'il "doit être renforcé". "S’il est établi qu’une personne dispose d’une information qui permet de mettre en doute la sincérité d’une compétition, et qu'elle ne la divulgue pas, elle doit être sanctionnée", ajoute-t-elle, précisant qu'elle souhaite que ce dispositif "entre en vigueur en 2013, par une nouvelle loi ou un amendement à la loi existante."

    Concernant la possibilité de croiser les fichiers des fédérations, des opérateurs de paris et de l’autorité de régulation, la ministre souligne que le décret d’application, en cours de rédaction, "sera publié avant la fin de l’année". Et ce afin que les personnes interdites de paris en raison d'un conflit d'intérêt (joueurs, techniciens, organisateurs, intermédiaires, etc) soient connus par les opérateurs et les autorités de régulation. Elle estime également qu'il y a "une réflexion à mener sur les types de paris autorisés" qui se sont "multipliés" (gain d'un set, score à la mi-temps, nom d’un buteur..), facilitant ainsi les trucages.


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  • Primaire : Bayrou met Borloo au défi

     

    Par F. C avec agences

    Publié le 30 septembre 2012 à 18h12 Mis à jour le 30 septembre 2012 à 18h12  
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    © BFM

    "Il n'y a que les faibles qui craignent la compétition", a lancé dimanche le président du MoDem.

    Une main tendue et un défi lancé à Jean-Louis Borloo. En clôture des universités d'été du MoDem, dimanche, François Bayrou a une nouvelle fois adressé un message personnel au patron de la nouvelle Union des démocrates et indépendants, pour travailler ensemble à l'unité de la famille centriste.

    "Il n'y a pas de centre-gauche, de centre-droit"

    Jean-Louis-Borloo avait conditionné une éventuelle collaboration à l'acceptation par le MoDem d'une ligne claire d'alliance électorale avec la droite. François Bayrou lui a répondu dimanche, lui donnant sa définition du centre. "Il n'y a pas de centre-gauche, de centre-droit, le centre n'a pas besoin d'adjectif parce que, sans cela, c'est sa vocation qui disparaît. Il doit se définir par lui-même", a expliqué le président du MoDem. "Nous pouvons travailler avec la droite lorsqu'elle est compatible, une droite honorable et républicaine. Comme avec la gauche", a précisé François Bayrou.

    >> A lire aussi : Bayrou : un pas vers Borloo, pas à droite

    "Nous pouvons nous allier mais ne pouvons pas nous dissoudre", a-t-il lancé à l'adresse de Jean-Louis-Borloo. "Ceci est un message personnel : il y a au moins une personne en France qui ne devrait pas prétendre que le centre doit être à droite, c'est le président du Parti radical", a-t-il ajouté.

    >> A lire aussi : Le MoDem est-il UDI-compatible ?

    Une primaire en 2017 ?

    Se projetant en 2017, François Bayrou a lancé l'idée d'une primaire au centre. "Le jour venu de l'élection présidentielle, s'il y a plusieurs candidats, eh bien, organisons les primaires du centre", a-t-il lancé à ses militants. Avant d'ajouter, comme un défi à Jean-Louis Borloo : "il n'y a que les faibles qui craignent la compétition. On débattra des orientations et le meilleur s'imposera".


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  • Pari douteux: les frères Karabatic interpellés

     

    Par Gabriel Vedrenne avec agences

    Publié le 30 septembre 2012 à 18h13 Mis à jour le 30 septembre 2012 à 19h22 
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    © REUTERS

    Douze personnes, dont huit joueurs, ont été interpellés à la fin du match contre le PSG.

    A peine leur match contre le Paris-SG fini, les joueurs de Montpellier ont été acceuillis par la police. Plusieurs joueurs du Montpellier Handball dont les frères Karabatic, Luka et Nikola, ont été interpellés dimanche dans le cadre d'une enquête sur des soupçons de match truqué, a-t-on appris de source policière. Les compagnes de plusieurs joueurs, dont celle de Luka Karabatic, ont également été appréhendées par la police.

    Qui est concerné ? Outre l'icône du handball français Nikola Karabatic, les joueurs emmenés par les enquêteurs sont Wissem Hmam, Michaël Robin, Dragan Gajic et Primoz Prost. Le kinésithérapeute de l'équipe, Yann Montiège, est parti avec eux.

    Interrogés par la sous-direction des jeux de la PJ

    © REUTERS

    Les joueurs devaient être conduits à Nanterre, près de Paris, pour y être interrogés par les enquêteurs de la sous-direction des jeux de la police judiciaire, a-t-on précisé de même source.

    "Je ne suis pas en mesure d'infirmer ou de confirmer quoi que ce soit car je suis partie civile dans cette affaire judiciaire", a réagi Rémi Lévy, président du Montpellier Handball. "Je ne suis pas en état de dire quoi que ce soit", a-t-il ajouté, visiblement sous le choc. Rémi Lévy a annoncé mercredi que le club allait se porter partie civile face au "grave préjudice" qu'il subit.

    Soupçons sur des paris inhabituels

    A la suite d'une alerte donnée par la Française des jeux en raison de paris anormalement élevés, une information judiciaire a été ouverte autour de la défaite surprise de Montpellier face à Cesson-Sévigné, club d'Ille-et-Vilaine, en match de division 1 en fin de saison dernière.

    Des joueurs de Montpellier, club phare du handball français, et des membres de leur entourage sont soupçonnés d'avoir empoché des gains après avoir parié sur une défaite de Montpellier.

    © REUTERS

    L'affaire a plongé dans l'incompréhension l'entourage du Montpellier Handball, sacré champion de France chaque année depuis 2008, vainqueur de la Ligue des champions en 2003 et qui compte plusieurs membres de l'équipe de France championne olympique à Londres, dont le meneur de jeu Nikola Karabatic, conseillé comme l'un des meilleurs joueurs du monde.

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  • Éruption de violences en Europe : feu de paille ou début d'une révolte à l'échelle du continent ?

    Après les Grecs, les Espagnols et les Portugais, c'est au tour des Français de descendre dans la rue ce dimanche pour protester contre les plans d'austérité imposés par l'Union européenne. Si le niveau de pauvreté continue de s'accroître, la colère des citoyens pourrait bien enfler.

    Manifestations

    Publié le 30 septembre 2012 
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    Au Portugal et en Espagne, des dizaines de milliers de personnes ont défilé dans les rues ce samedi contre la rigueur et l'austérité économique imposées par leur gouvernement.

    Au Portugal et en Espagne, des dizaines de milliers de personnes ont défilé dans les rues ce samedi contre la rigueur et l'austérité économique imposées par leur gouvernement. Crédit Reuters

    Atlantico : On assiste à des défilés massifs au Portugal et en Espagne ou encore en Grèce où policiers et manifestants s'affrontent. Les plans d'austérité imposés par l'Union européenne soulèvent une vague de contestation montante. En exigeant l’austérité, l’Europe va-t-elle mener à une révolution des peuples ?

    Christophe BourseillerRévolte n'est pas forcément révolution. Deux facteurs rendent possible une crise sociale : une paupérisation brutale de la population, à laquelle s’ajoute une variable incontrôlable : le possible éclatement d’une colère collective. Ainsi, la crise sociale en Tunisie a été rendue possible non seulement par la pauvreté générale de la population mais aussi par le suicide de Mohamed Bouazizi qui a constitué un facteur inattendu. On assiste depuis 2008 à de brutales flambées sociales dans plusieurs régions du globe (Grèce, Guadeloupe, Tunisie, Egypte, Grande-Bretagne, Espagne, Italie, Portugal...).

    Pour l'heure, ces fulgurances n'ont pas débouché sur des processus révolutionnaires, mais sur des crises politiques aboutissant à des changements de gouvernements. La tendance en Grèce aujourd'hui semble être plutôt à une certaine résignation. Mais la situation européenne demeure très instable. Dès lors que les gouvernants décrètent de trop fortes mesures de rigueur, la colère peut éclater à tout moment. 

    La cohésion européenne est-elle directement menacée ? 

    Il est certain que la totalité des mouvements sociaux se dresse contre ce qui est perçu comme une série de "diktat" de la Commission européenne. L'élément fédérateur, c'est aujourd'hui le rejet du processus européen, qui semble conduire à une paupérisation massive. 

    Si dans tel ou tel pays,  les formations populistes l’emportent, la cohésion européenne sera de fait menacée. Pour le moment ces formations populistes ont été contenues. Tout est dans le rapport de force avec les populistes. Tant que ces forces populistes sont contenues, on peut imaginer que l’Europe maintiendra une cohésion.

    Les pouvoirs institutionnels et politiques sont-ils conscients de la colère des peuples et du risque qu'elle fait peser sur la cohésion européenne ? Les partis nationalistes sont-ils les seuls à s'en rendre compte ? 

    Il y a un désaccord croissant entre les élites et les peuples. De même que les peuples ne parviennent pas toujours à saisir les décisions prises par les élites, les élites ont tendance à mépriser le peuple et à ne pas entendre ce que dit la voix de la foule. Si les populismes existent, c’est parce que les élites n’écoutent pas suffisamment le peuple. Du coup, les populismes tirent avant les autres les marrons du feu. En Egypte et en Tunisie, les islamistes incarnent à leur manière une forme de populisme. Et ils sont parvenus au pouvoir. En Europe, les slogans démagogiques des partis populistes rencontrent l'assentiment de la foule. Les formations modérées devraient méditer ce point. Jusqu'ici, la contagion a toutefois été contenue, tandis que les partis populistes se régulaient quand ils accédaient au gouvernement, à l'image de ce qui s'est passé en Suisse. Mais la dérive du pouvoir en Hongrie demeure un sujet d'inquiétude.


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  • Accueil > Politique > Traité européen : "On n'a pas élu Hollande pour ça"

    Traité européen : "On n'a pas élu Hollande pour ça"

    Créé le 30-09-2012 à 17h55 - Mis à jour à 18h28 
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    Les opposants au TSCG ont défilé dans les rues de Paris cet après midi, alors que le Parlement s'apprête à voter la ratification du texte.

     

    François Hollande est directement visé. Son portrait est placardé le long du parcours, avec la mention : "Avis de recherche pour rendre compte à la démocratie". (Bertrand Langlois - AFP)

    François Hollande est directement visé. Son portrait est placardé le long du parcours, avec la mention : "Avis de recherche pour rendre compte à la démocratie". (Bertrand Langlois - AFP)
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    Le "non" s'épelle en grosses lettres dans les rues de Paris ce dimanche 30 septembre. Les opposants au traité européen de stabilité ont défilé de Nation jusqu'à la place d’Italie. Un long cortège - 80.000 personnes selon les organisateurs - a répondu à l’appel unitaire du Front de gauche, du NPA, d’Attac, et de syndicats comme Solidaires, la FSU, ou les secteurs de branche CGT.

    "C’est important pour nous de témoigner contre le TSCG aujourd'hui", explique Tony, 40 ans, militant au Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon. Ce militant a pris le car pour venir de Montpellier. Comme tous les manifestants, il réclame que le peuple soit consulté. Pour lui, le PS refuse le débat sur le traité : "Les socialistes ça les emmerde que les gens donnent leur avis sur la question", lâche Tony.

    Avis de recherche

    Les affiches qui demandent une consultation populaire tapissent les murs. Corentin, 20 ans, étudiant en école de commerce explique : "On est contre la réforme mais pour le référendum. Si après ça, il est accepté, on acceptera la décision." Le TSCG est un repoussoir : "Mettre la règle d’or, c’est inscrire l’austérité dans la constitution. Quoiqu’il se passe, il faudra qu’on soit à l’équilibre budgétaire, quitte à faire des sacrifices sociaux."

    François Hollande est directement visé. Son portrait est placardé sur les arbres le long du parcours, avec la mention : "Avis de recherche pour rendre compte à la démocratie". Le président a demandé à ses troupes de voter la ratification du traité, un choix qui a surpris certains. "On n’a pas élu Hollande pour ça. J’ai voté pour lui avec conviction, on est un peu déçus mais ça ne fait que 5 mois. On est d’accord pour dire qu’il faut attendre un peu", estime Corentin. Pour lui, cette manifestation a pour objet d’administrer une piqure de rappel au PS : "Hollande a pris la pression de l’Allemagne. Nous, on est là pour mettre la pression de l’autre côté."

    Un peu traîne-savate

    D’autres manifestants sont moins indulgents avec les socialistes. Samuel, 31 ans, assistant pédagogique, se définit lui-même dans l’opposition. "Mais une opposition constructive", ajoute-t-il. Il a pourtant voté Hollande au deuxième tour de l’élection présidentielle. "Mais je ne n’avais aucun espoir. Et puis la démocratie ce n’est pas de voter une fois tous les 5 ans." Ce militant du Front de gauche croit dans la mobilisation citoyenne : "Vous avez vu ? Aujourd’hui on n’est pas tout seul, il y a les syndicats avec nous."

    Mais l’ambiance n’est pas non plus très festive dans les rues. Le défilé est plutôt calme. "C’est un peu traîne-savate comme manif", juge un militant du NPA. Une autre du Parti de gauche, venue de l’Ariège exprime sa déception. "On a pris le car hier à dix heures, on a roulé toute la nuit, je suis crevée. Et surtout je suis un peu déçue, il n’y a pas beaucoup de monde. C’est pas comme pendant la prise de la Bastille", en référence aux dizaines de milliers de personnes qui avaient déferlé sur la place pendant la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon. Mais Samuel ne se laisse pas abattre, même si le vote sur le traité paraît couru d'avance : "La manif d'aujourd'hui ce n'est pas la finalité, ce n'est que le début."


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